Mémo 657

Thierry Robberecht

Éditions Mijade, Zone J, 2015, 151 p.,

Prix des Incorruptibles 2016-2017 catégorie CM2-6e

Mes chroniques jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Le collège de Palo Alto forme l’élite de la société – des jeunes qui, plus tard, seront appelés à des postes élevés. Harold, un ancien élève du collège devenu conseiller du président des Etats-Unis, disparaît dans un crash d’avion… et Jonas reçoit d’étranges messages de celui qui est censé être mort : Ouvrir, sur le serveur du collège, le fichier Memo 657. En découvrant Memo 657, Jonas se demande avec effroi qui il est ? Qui sont-ils tous ? Et dans quel dangereux programme a-t-il mis les pieds ?

Mes impressions de lecture :

Je voulais lire ce roman depuis que je l’avais vu dans la sélection du prix des incorruptibles et puis une chose en entrainant une autre c’est aujourd’hui chose faite.

La couverture est magnifique et très significative. On est tout de suite dans une ambiance de science fiction. Elle intrigue. Et le titre aussi est très succinct et mystérieux.

C’est bien de proposer des romans SF aux élèves de primaire. D’autant qu’on aborde des questionnements sur l’adolescence de manière plus distanciée.

Jonas sait qu’il a été adopté, et qu’il est loin d’être le seul puisque son école est collée à un orphelinat. Malgré cette impression de transparence il va découvrir un côté opaque le jour où un camarade de classe lui demande un service, trouver le Memo 657 dans l’ordinateur du collège.

On est dans un établissement où la technologie est omniprésente, on est dans la Silicon Valley les élèves sont la futur élite de la nation. La technologie est plus avancée qu’à notre époque. C’est un collège où il n’y a pas de délinquance, tout est sous contrôle. Cependant cela ne signifie pas qu’il y ai des liens d’amitiés très développés bien que les réseaux se tissent. L’arrivée d’un ancien élève va tout faire basculer.

Jonas en aidant son compagnon de classe Jeff va mettre à jour de lourds secrets. Et découvrir qui il est vraiment.

Nous allons suivre Jonas et Jeff dans de terribles aventures, croiser des gens dont l’apparence ne correspond pas à qui ils sont.

Ce roman traite de différents sujets comme l’amitié, on peut vivre à côté de quelqu’un et ne rien savoir de lui. Est-ce qu’on se connait soi-même ? savoir qu’on est un enfant adopté et aimé par sa famille d’adoption et pourtant faire des découvertes. Peut-on être aimé même si on est différent ? quelle est la place de la technologie dans la vie quotidienne ? Jusqu’où éthiquement peut-on aller ?

C’est un roman pour les 10 ans et plus, bien évidement les questions que je me pose sont celles d’un adulte avec un rôle de médiateur et ce roman est trop bref pour y répondre et les lecteurs très jeunes n’auront pas forcément les même questionnements.

Un roman d’action aux multiples rebondissements qui va tenir le lecteur en haleine, comme Jonas on se pose des questions et on va de surprise en surprise.

C’est le premier roman de cet auteur que je lis, j’ai vu qu’il écrivait dans différents genres littéraires.

Qui en ont parlé ?

Mistinguette

Ladythat

48 BD 2024

J’essaie de participer à ce rendez-vous qui a évolué depuis ses débuts. Cela c’est développé, aujourd’hui les livres sont vendus à 3 € et de nombreuses activités ont lieu autour de cet événement. Voir ici

Grâce à 48h BD je découvre des titres et les fait découvrir à mon entourage. La plupart du temps il s’agit du tome 1 d’une série et donc une ouverture vers d’autres lectures. je ne prend plus les mangas et les comics car il n’y a pas d’amateur.

Je trouve la sélection de cette année très jeunesse, c’est dommage les grands ados et les adultes n’y trouverons pas leur futures lectures.

Ma maisonnée a changé depuis la première édition, si dans un premier temps ces Bd a prix réduit (voir gratuites les premières années) me permettait de prêter des livres aux enfants de passages. Ils sont grandis ou disparu du paysage, maintenant ces lectures m’aident à choisir des livres pour l’accueil de classes.

Je ne connaissais pratiquement aucun dessinateur/scénariste. De belles découvertes.

Je ne vais mettre un bref avis à côté de chaque photo.

C’est devenu un exercice de style très courant d’imaginer les personnages lorsqu’ils étaient enfant. Nous découvrons ici Calamity Jane.

Elle est l’ainée d’une fratrie où la mère est décédée et le père se noie dans l’alcool. Ces enfants livrés à eux même vont devoir gérer la fièvre de la plus petite et le manque de nourriture.

En arrière plan on a la construction du chemin de fer, les indiens et cette gamine curieuse et aventurière.

C’est très touchant.

Les dessins et les couleurs douces contrastent avec la violence de cette vie.

Je ne connaissais pas cette série. Le personnage principal est cette petite fille à la langue bien pendue, fille des propriétaires de ce zoo très particulier.

Beaucoup d’humour et de douceur comme les dessins et les couleurs le reflètent. Il plaira aux plus jeunes.

Premières rencontres et installation dans un village. Nouvelles amitiés.

j’aime beaucoup cette maison d’édition « éditions de la Gouttière ». le format est agréable à tenir et joue un rôle important dans la narration.

On est dans la forêt, comme l’indique le titre on va voir la vie « sous les arbres ». il existe plusieurs titres. ici « l’automne de monsieur Grumpf on est à l’automne. le personnage principal ne parle pas ils l’appellent M. Grumpf seule onomatopée, un blaireau à l’air toujours grognon. rien ne se passe comme prévu, il essai de balayer les feuilles mortes devant sa porte et va être constamment dérangé. Mais il est loin d’être méchant.

J’aime le message de cette histoire, l’entraide entre membres de la communauté sans attendre rien en retour. Et pourtant les actions positives en engendrent d’autres.

Je connaissais Mistinguette très appréciée par les petites lectrices.

Nous avons ici le tome 1 d’une série avec Mistinguette & Cartoon le chat. Je sens que les gamines qui aiment le personnage et les chats vont se régaler.

C’est mignon !

Le petit format devient de plus en plus courant. Couverture souple

J’ai bien aimé l’humour et le côté décalé avec la vie de château. dans un monde entouré par les monstres et autres créatures étranges.
Plusieurs histoires brèves.
Pas très obéissants et les monstres ne leurs font pas peur.
C’est drôle !

Il existe au moins une quinzaine de tomes

Cette série comporte déjà 4 tomes. Il semblerait que ce soit cette série qui ai accroché mon ado.

Histoire touchante dans le milieu de la « glisse ». Faire sa place dans un groupe, dans sa propre famille. Vivre dans l’ombre d’une mère ou d’un frère ce n’est pas toujours facile. Trouver sa voie et pouvoir la suivre.
Drames familiaux et conséquences. On est sur du réel, du concret.

Le premier tome se termine sur un moment clé et on veut avoir la suite.

D’habitude c’est moi qui conseille mon entourage mais pas toujours… mon ado a fait son tri et il est revenu en me disant celui-là il est pour toi il va te plaire. Plonger dans un livre et dans la magie, voilà comment mon fils me voit ! Effectivement ça me plait bien ce mélange d’univers différents. ainsi que le grimoire de Zora en fin de volume.
Une jeune sorcière est envoyée au collège des humains à Paris. Pas facile de s’adapter lorsque ce n’est pas ce qu’on désire. Sa grand-mère qui s’occupe d’elle en l’absence de ses parents lui enlève temporairement ses pouvoir pour faire son éducation.
Elle n’a pas tous les codes sociaux du collège…

J’avoue que ce n’est pas le genre d’univers que j’affectionne, si ce n’est le côté délirant. il existe déjà 11 Tomes.

Pas facile la condition de gobelins ! Bon ça trucide à tout va. Niveau intelligence ils sont bas de plafond. Beaucoup de vert et d’hémoglobine. Un peu trop à mon goût.

On peut pas dire qu’ils réussissent beaucoup.

Chaque page c’est une histoire avec une chute.

Une belle année !

Et vous participez-vous à ce rendez-vous ?

Connaissiez-vous ces titres ?

Les autres ne sont pas des gens comme nous

Jean Marcel Erre

Éditions Bûchet-Chastel, mars 2023, 199 p., 19 p.

Challenge d’hiver Vleel Catégorie Recommandé par Vleel

4e de couv. :

Julie, jeune femme tétraplégique, n’est pas vraiment comme les autres. Installée dans son fauteuil, elle observe le monde qui bouge autour d’elle et commente notre époque avec un humour acide. Adepte de la plume, elle brosse des caractères et des histoires. Anissa, Félix, Pétronille, Barnabé et tous les autres, purs produits de son imagination, sont drôles, surprenants, méchants ou attachants, sensibles ou inquiétants, donc pleins d’humanité. Les autres ne sont pas des gens comme nous, comme tous les romans de J. M. Erre, joue librement avec les mots et la littérature.

Mes impressions de lecture :

Je vous avez parlé de cet auteur dans mon bilan « mai avec Vleel » … vous pouvez retrouver le replay Vleel.

Voilà un auteur que je recommande, en me basant sur l’avis de certains lecteurs, pour ceux qui aiment un humour particulier, sans l’avoir lu… il était donc temps que je teste par moi même, d’autant plus que j’ai acheté le livre après une soirée VLEEL où effectivement j’ai rit. Quand je parle d’humour particulier il faut préciser que ce roman a été écrit à partir de textes publiés dans Fluide Glacial.

Cet ouvrage est présenté comme un recueil de nouvelles, cependant l’auteur a su les lier pour avoir la sensation d’être dans roman. C’est donc en tant que roman qui je l’ai abordé tout en ayant des chutes à chaque fin de chapitre, et c’est donc sous le terme de roman que j’en parlerai ici.

C’est un roman où le handicap physique est omniprésent et sans tabous on en parle et on en rit. Peut-on rire de tout et avec tout le monde ?

Ce que j’ai aussi aimé ce sont les clins d’œil de l’auteur sur lui et ses autres œuvres. j’aime aussi lorsqu’il intègre le lecteur dans la narration par exemple « j’ai glissé un intrus pour voir si vous suivez »…

C’est un livre qui se lit d’un trait, même si on peut facilement s’arrêter après une histoire. Moi je les ai enchaînées tout au long d’une journée avec de brèves pauses liées au quotidien. J’ai ri, en me disant parfois c’est pas bien de rire de tout, en même temps cela fait du bien !

Les personnages ne sont pas tous sympathiques et biens, avec certains on est compatissant, on les plaint et puis on le regrette après coup.

J’ai passé un bon moment de lecture et il va falloir que je lise d’autres romans de cet auteur.

Loveday et Rider. T7 Réception funeste à Oxford

Faith Martin

Trad. Faith Martin

Éditions Harper Collins, juin 2023, 319 p., 14,90 €

4 de couv. :

31 décembre 1962.  Alors qu’au-dehors la tempête fait rage, la bonne société d’Oxford se réunit chez Mrs Vander pour célébrer la nouvelle année. Une fête tout à fait exquise, à un détail près : l’un des invités est retrouvé mort dans sa voiture au petit matin.
Le jeune homme aurait perdu le contrôle de son véhicule, avant de succomber au froid. Très vite, pourtant, la policière Loveday et le coroner Ryder flairent le meurtre. Car, parmi les invités, très peu sont enclins à pleurer la victime, et au fil des interrogatoires émergent les secrets et rivalités cachées de cette petite communauté. Dans cet entrelacs de mensonges et de médisances, le duo d’enquêteurs doit se dépêcher de démêler le vrai du faux. Autrement, le coupable s’en sortira en ayant commis le crime parfait.

Mes impressions de lecture :

J’essaie de faire descendre petit à petit ma pal et le hasard a voulu que j’enchaîne des histoires qui se passent autour de des fêtes de fin de Noël, je me dis que j’aurais dû m’inscrire à une challenge de Noël !. Donc voici un nouveau titre pour ceux qui sont en mode Noël.

C’est un titre sorti en juin… que j’ai eu plaisir de lire le soir au coin du feu puisqu’il a décidé de faire frais cette semaine.

On découvre pour le passage de 1962 à 1963 une ville d’Oxford pratiquement paralysée par de fortes chutes de neige. Les déplacements ce sont font difficilement et on est dans un beau huis clos sur le secteur nord de la ville. Cela crée un climat particulier. Tant de noirceur sous ce blanc manteau. C’est ainsi que Loveday se retrouve à enquêter sur un accident…

Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu l’impression que l’autrice faisait une fixette sur la taille des personnages, à chaque fois qu’apparait un personnage on a sa stature, et une comparaison. On a aussi des comparaison au niveau de l’âge et de la couleur de cheveux. Comme si des marqueur sociaux. Je n’ai pas souvenir d’avoir remarqué cette particularité sur sur les autres titres de la série.

J’ai pris grand plaisir à retrouver les personnages récurrents et de voir évoluer notre chère Trudy, elle prend de plus en plus d’assurance. Elle prend de plus d’assurance dans les interrogatoires et le duo est bien rodé. J’ai trouvé les interrogatoires et plus subtils que d’habitude. Cependant, on est inquiet pour la santé de Ryder et de la suite des aventures. Un nouveau personnage fait son apparition…

Par moment, le lecteur en sait plus que nos enquêteurs, alors on se demande de quelle manière ils vont l’apprendre.

Presque tous les personnages semblent avoir quelque chose à cacher…

Je vous laisse découvrir cette nouvelle enquête ou l’amour, jalousie, cupidité et autres passions humaines nous conduiront au mystère et au crime !

Je ne sais pas quand est prévu la prochaine.

Sous le bleu indifférent du ciel : Roman-Photo

David Samblanet

Éditions Galerie Photœil , oct 2023, 101 p.

Mes impressions de lecture :

Je connaissais l’Hôtel du Belvédère de l’extérieur, mais je ne suis jamais entré à l’intérieur du temps de son activité ni depuis qu’il sert d’écrin à ces rencontre internationales cinématographiques où la photographie s’est invitée. J’en ai entendu parler lorsque j’ai rencontré David Samblanet pour parler de son travail. Voir article « Réexposition ».

Une belle couverture rigide  avec une belle couverture avec une lumière sur la côte Vermeille. Un format A4.

Lorsqu’on ouvre le livre, on a des photos de différents formats. Des pleines pages, des doubles pages des petits formats entourés d’un liseré. L’œil n’a pas le temps de se lasser d’une page à l’autre tout change.

C’est le livre d’un photographe qui aime la littérature. Des citations… des titres de chapitre concis, précis, explicites.

Ce qui m’a surpris ce sont les textes avec cadres jaunes, verts en font. Et puis, lorsqu’on se met à lire on comprend que cela reprend les codes couleurs des cartouches des romans photos. Certaines photos ont des dialogues dans des phylactères ouverts.  Une belle façon de donner la parole aux être photographiés. Cela crée un dialogue plus « vivant » entre l’intervenant et le lecteur. C’est comme si on était là au moment de la prise de parole. Des anecdotes viennent donner au déroulé de cet roman-photo souvenirs.

J’ai beaucoup aimé les jeux avec les différentes typographies, notamment celle « manuscrite » qui sur certaines photos donne la parole à la voix. Elle est plus narrative, plus personnelle.

J’ai aussi apprécié la variété des différentes formes de photo et sujet photographiés.

C’est une livre très aéré et structuré qui nous permet de découvrir cette belle aventure du Belvédère du rayon vert à Cerbère.

On découvre tous les différents intervenants dans  ces rencontres internationales de photographie. Le propriétaire, ceux qui gèrent le bâtiment au quotidien, ceux qui représentent la mémoire, puis les créateurs du festival, les membres actifs, le libraire, le barman, les artistes qui ont marqué les lieux années après années… je ne vais pas tout énumérer.

L’aventure commence en 2005… David Samblanet a su retracer l’évolution de cette aventure artistique et humaine.

Merci pour nos échanges autour du roman-photo.

Blackwater. T4. la guerre

Michael McDowell

Trad. Yoko Lacour partic Hélène Charrier

Éditions Monsieur Toussaint Louverture, mai 2022, 257 p., 8,40€

Challenge Vleel de l’été : Saga

4e de couv. :

La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s’ouvre pour le clan ­Caskey : les années d’acharnement d’Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d’hier sont sur le point de devenir les amies de demain:; et des changements surviennent là où personne ne les attendait.

Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu’à Perdido, et désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu’à un fil.

Mes impressions de lecture :

Je continue petit à petit à lire cette série que j’adore.

Ce nouvel épisode est encore plein de rebondissement avec une foule d’intrigues. Pour moi il sera le roman des sœurs. Myriam et Francès ont grandi et il y a un semblant de rapprochement. Et c’est comme si on notait encore plus leur différence profonde.

L’eau est encore omniprésente dans la vie des femmes de cette famille. Francés va vivre de nouvelles expériences qui vont lui révéler des choses sur le nature. Elinor va apporter de l’eau à son moulin et la faire réfléchir. Des événements tragiques vont aussi la mettre face à sa véritable nature.

Lucille va aussi grandir d’un coup et vivre des drames qui vont la faire basculer dans la vie adulte. Heureusement le clan Caskey est là pour gérer chaque nouvelle situation.

Grace aussi va trouver sa voie. Une voie inattendue qu’elle va découvrir de manière fortuite.

Miriam en grandissant évolue et déploie ses ailes. Elle va commencer à s’accepter telle quelle est. Sa famille ne lui impose rien mais va l’aider à intégrer pleinement le clan sans la brusquer.

La guerre va apporter à nouveau la richesse et du sang neuf pour permettre à la famille de s’agrandir.

Au niveau géographique même si tout gravite autour de Perdido on a avoir un élargissement géographique. La famille va connaître son lot de drame jusqu’à la dernière page qui bien sûr comme tout bon feuilleton nous donne envie de de commencer le tome suivant !

C’est difficile de parler de cette histoire sans en dévoiler les différentes scènes, on peut juste dire que la configuration familiale à évoluée. Du sang neuf, naissance et morts, le clan est en pleine expansion.

La deuxième guerre mondiale est finie et la famille est toujours plus présente dans la région.

Cet épisode est encore très prenant. je ne m’en lasse pas et la dimension fantastique et gore est toujours présente.

À bientôt pour la suite des aventures de Blackwater

Dix minutes de cap ou pas cap

Jean-Christophe Tixier

Éditions Syros, Coll. Souris Noire, 2023, 165 p., 7,95 €

Chronique jeunesse du mercredi

Série « Dix minutes »

4e de couv. :


Tim reçoit chez lui un mystérieux colis à son nom. À l’intérieur, il découvre une tablette numérique, le cadeau que ses parents lui ont toujours refusé ! Aucune indication de l’expéditeur, seul un sticker Cap ou pas cap est collé sur le paquet. La tablette s’allume sur un programme inconnu qui propose à Tim un premier défi. Avec Léa, il décide de se prendre au jeu… Mais qui tire les ficelles ? Et s’agit-il bien d’un jeu ? 

Mes impressions de lecture :

Il me manquait ce titre dans cette série que j’adore. Oui c’est pour les 10-12 ans et alors ? Fans des séries policières des années Bibliothèque rose et verte j’y retrouve ce petit plaisir dans cette série.

Ce que j’aime dans cette série c’est qu’elle aborde des thèmes actuels. Elle parle de gens qu’on peu côtoyer. Il y a plusieurs personnages qui vivent dans des villes différentes mais dont l’amitié est indéfectible.

Les moyens de communications sont au centre des histoires. Internet, téléphone, vidéo, jeux vidéos les enfants s’y retrouveront.

Tim et Léa sont amoureux, ce sont des ados assez posés, et sont complémentaires dans leur façon d’agir. Ils vivent en province dans une petite ville tranquille. même s’il semblent être en sécurité, ils ne sont pas à l’abri de mauvaises rencontres.

En général ils ont suffisamment confiance pour demander de l’aide à des adultes ou à leurs amis, tout en essayant de s’en sortir par eux même mais parfois ils gardent des secrets. J’ai un peu tiqué sur la fin… là c’est l’adulte qui parle.

Dans cette aventure un mystérieux jeu se mets en place. Qui est derrière ? Qui est le maître du jeu ? Un engrenage dangereux se mets en place. On va suivre ce fameux « cap ou pas cap ? » avec une monté dans la tension dramatique. L’escalade est bien trouvé.

Encore une palpitante aventure avec des rappel des précédentes.

Bonne lecture à tous.

Qui en parle ?

Jangelis

Kukum

Michel Jean

Éditions Dépaysages, 2019, 300p., 18 €

Point, 2022

Challenge VLEEL

Cercle de lecture

4e de couv. :
Au soir de sa vie, sur les rives de Pekuakami – le majestueux lac Saint-Jean, au Québec –, Almanda remonte le fil de son existence, comme autrefois les rivières. Orpheline, elle est élevée par un couple de modestes fermiers qui la destine aux travaux des champs. Mais sa rencontre amoureuse avec un jeune chasseur innu va tout bouleverser : elle quitte alors les siens et rejoint le clan des Atuk-Siméon dont elle partagera le quotidien et auprès de qui elle apprendra à vivre en forêt.

Centré sur le destin singulier d’une femme éprise de liberté, ce roman relate, sur un ton intimiste, la fin du mode de vie traditionnel des peuples nomades du nord-est de l’Amérique, contraints à la sédentarité. Almanda Siméon est l’arrière-grand-mère de l’auteur, sa kukum.

Mes impressions de lecture :

Depuis que je côtoie le groupe Vleel, j’entends parler de ce roman et de cet auteur, en bien va s’en dire puisqu’il a reçu le Prix VLEEL 2020 ! Vous connaissez ma curiosité… j’ai craqué. J’ai bien fait car c’est un beau coup de cœur.

C’est le premier livre des éditions Dépaysage que j’ai entre les mains. J’ai été surprise par le format (15×19) et surtout quand on ouvre le livre. Le texte est centré et fait 8,5cm, il est bordé de deux grandes marges. Cela donne au texte une grande inspiration, comme la place de la nature autour des personnages.

J’ai beaucoup aimé la façon dont la narratrice raconte son parcours de vie. Le ton très posé et la lucidité sur ce qui se passe.

Ce qui m’a marqué c’est l’absence de la mère. Almanda est orpheline, elle parle peu de ses parents biologiques. Elle parle un peu de ses parents adoptifs mais c’est assez « limité » comme relation. Quand à la famille de Thomas on ne parle pas de la mère absente. Est-ce que c’est dû à la culture innu ? Le rapport à la mort est différent du notre mais je ne connais pas assez cette culture pour le savoir. En tout cas cette absence de mère est un point commun entre Thomas et Almanda.

Ce qui m’a étonné aussi c’est la façon d’accueillir Almanda au sein de la famille. Je me suis demandé si ça venait de l’absence de la mère ou si ça n’aurait rien changé. Il n’y a pas de « hiérarchie ». Mon regard de méditerranéenne influence forcément mon approche. C’était beau comment elle a été intégrée et comment on ne lui fait pas de reproche sur ce qu’elle ne sait pas. L’apprentissage du savoir faire par l’exemple et par l’expérimentation. Il n’y a pas « d’arrogance » ni d’un côté ni de l’autre. Almanda se fait parfois la réflexion sur le fait que Thomas n’aurais pas été accueilli avec autant de bienveillance chez les « blancs ».

La vie est rude, il est question de survie. On n’a pas la même notion de temps. Là le temps est en fonction de la saison. Almanda avait déjà en partie cette notion du temps puisque ses parents adoptifs étaient des fermiers.

J’étais bien dans cette histoire avec ses bonheurs et ses drames. Et j’avais beau connaître des faits historiques lorsqu’ils bouleversements sociaux arrivent c’est raconté à hauteur de personnes qu’on a l’impression de connaître que ça un grand impact. On est percuté par la violence.

On va découvrir les changements de modes de vie au sein de la famille et au sein de la communauté. La famille est un sujet très important dans ce roman.

Ce que j’ai trouvé intéressant c’est les liens entre le beau-père et la belle-fille. Almanda met en exergue certains points.

Je me suis régalée avec la place de l’eau dans cette histoire. Cette eau qui permet de rejoindre deux mondes celui de Thomas et de celui d’Almanda. L’eau calme ou bouillonnante. L’eau claire ou l’eau malmenée. Elle fait penser à un réseau veineux qui va jusqu’au cœur et file d’un membre à l’autre.

Les tracés faits par les rivières par les pistes vont devenir des coupes dans la forêt et des rails de chemins de fer et c’est comme des saignées qui vident le sang de cette partie du monde. On n’est plus à hauteur d’homme.

À la fin du roman on a un petit supplément qui vient éclairer certains points. Ce complément d’information permet d’aller plus loin que le roman.

Un coup de cœur pour cette belle écriture. J’ai été très touchée par les personnages et par la communauté innu.

Maintenant il faudra que je lise « Atuk » et « Maikan ».

Mon ennemi Arnie

Jeremy Behm

Éditions Syros, 2017, 281 p., 16,95 €

Mes chroniques jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Un jeu de piste machiavélique, terrifiant… et extrêmement drôle !

Arnie Spencer est un adolescent extraordinaire, un héros. Personne, à Ithaca, n’est près d’oublier cette nuit d’été durant laquelle il est venu à bout d’un serial killer qui terrorisait la petite ville depuis des mois. Seulement, tout le monde n’est pas dupe. Deux de ses camarades de lycée étaient avec Arnie la fameuse nuit. Fox et Cliff savent qu’il n’est pas le sauveur au destin tragique, mais plutôt un psychopathe en puissance, celui qui se fait appeler le «Chat de Schrödinger».
Encore faut-il qu’on les croie !

Mes impressions de lecture :

J’ai lu d’autres romans jeunesse de cet auteur et ce diptyque est bien différent. Le point commun serait l’adolescence et les bouleversements physiques et psychiques.

J’ai été assez traumatisée par la première histoire « mon ami Arnie », si en tant qu’ami l’histoire était était terrible, alors imaginer ce qui se cachait derrière « ennemi » m’effrayait un peu… Bon pari gagné pour Jeremy Behm, je suis assez secouée par cette histoire diabolique.

Oui c’est un roman ado mais moi je ne regarde pas de films d’horreur, de psychopathes, oui je suis une petite nature !

Cette histoire débute 18 mois après la fin de la première. À la question : peut-on lire ces romans indépendamment l’un de l’autre je dirai oui mais ce serait dommage de ne pas les lire dans l’ordre.

Amis des chats, vous ne serez pas épargnés et eux non plus !

Ce roman se divise en deux parties… la première est une mise en bouche, on retrouve nos personnages traumatisés face à leur choix, et le retour d’Arnie dans leur vie… et le début de nouvelles horreurs.

La deuxième partie l’histoire prend tout son potentiel… Place au « Chat de Schrödinger » ! On va voir la difficulté qu’aurons nos amis de combattre le mal.

On sent bien le crescendo au fur et à mesure que l’histoire avance.

On ressent fortement ce que ressentent l’impuissance des nos héros face aux actions du criminel. On passe notre temps à nous dire ça va leur retomber dessus puisque personne ne les croit et personne ne peut imaginer le pire.

C’est un roman où à chaque chapitre on a un personnage différent qui raconte une partie des aventures. Son nom est en titre de chapitre donc on se repère facilement. C’est donc un roman choral à la première personne.

J’ai beaucoup aimé les références culturelles que Jeremy Behm à glissé dans cette narration.

Il aborde de nombreuses thématiques comme les familles dysfonctionnelles, le harcèlement scolaire, l’alcoolisme, les addictions.

Vengeance, justice et un déferlement de violence donnent un rythme qui rappelle les pulsations du sang… ou pulsions plus sombres que le sang.

Je ne vous en dirais pas plus, il faut que vous voyez par vous même.

Qui s’en sortira et dans quel état ?

Sur ce blog :

Mon ami Arnie

1 million de vue

Metamorphoz

Les chemins de Sancturia

Souvenirs liquides

François Turcot

Éditions La Peuplade, Poésie, 2019, 104 p., 15 €

Challenge de l’été VLEE

4e de couv. :

Par une soif d’images filtrées au gré de leurs éclats, Souvenirs liquides ouvre l’enquête et s’engage à saisir méticuleusement la vie. Tonique comme jamais, la poésie de François Turcot oxygène des questions nouvelles, garde un secret – on la sent désir et mystère, persistance et matière. De la cuisine au balcon où un avion fend le ciel, elle est la robe d’un fruit que l’on coupe, en biseau ou en quartiers, et dont on épanche le suc à l’évier.

Mes impressions de lecture :

Je lis assez peu de poésie et j’en chronique rarement.

J’ai été attirée par le titre de ce recueil. La mémoire et l’eau sont des sujets qui m’intéressent alors avec un titre pareil j’ai été tentée. Je l’ai un peu parcouru et je les rangé avec les autres titres de la Peuplade qui attendent que je les lise. C’est une maison d’édition que j’apprécie.

Cet été à l’occasion du challenge de l’été Vleel, je me suis dit qu’il convenait tout à fait à la consigne « un livres de poésie ». Avec la canicule de ma région des « souvenirs liquides » c’est presque ironique.

Comment vous parler de poésie ?  je commencerai par vous citer le poème qui a donné le titre.

« Souvenirs liquides soleils
d’avant c’est simple quelque
 chose m’échappait –c’était moi
 l’assoiffé- ce grain de sel et
 ces désirs de vie neuve, brûlée
 de lumière. »

Ce que j’ai aimé dans ce recueil, c’est qu’il s’agit de formes courtes qui évoquent des images du quotidien. On suit le regard du poète et les pensées qui se forment.

La nature est très présente. Il nous parle des nuages, des arbres, les feuilles… il nous entraine dans les détails un peu comme si on zoomait avec les yeux et avec la pensée. Les animaux aussi sont très présents, ils font partie du tout.

Les divinités et les astres se mêlent aux réflexions Neptune, Jupiter…

Il y a beaucoup de sensualité et de l’érotisme dans certaines évocations. Le corps est présent par petites touches.

J’ai été sensible aux images autour des aliments et de la cuisine. On peut les relier notamment à la thématique érotique autant qu’aux autres thématiques que ce soit la nature, la vie quotidienne ou les fantasmes et divagations.

J’ai du mal à parler de poésie car c’est une forme littéraire qui parle directement au cœur et au corps et donc à l’intime. Il m’a fallu plusieurs relectures pour essayer de vous partager mon ressenti.

J’ai bien aimé, évidemment il y a des poèmes qui m’ont touché plus que d’autres, des images qui me resteront parce qu’elles évoquent des choses personnelles.

À chacun de ressentir cette poésie.