Les aventures d’Alduin et Léna T3.  Le château Nocturne

Estelle Faye

Ill. Nancy Peña

Éditions Nathan, 2020, 141 p., 9,95 €

Série Les aventures d’Alduin et Léna  3/ 4

Dans ma médiathèque il y a…

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Léna, Alduin, toujours métamorphosé en renard, et Sigmund sont en quête du Château Nocturne, lieu entouré d’une nuit éternelle où l’on peut retrouver ce qui a été perdu. Sigmund cherche sa mémoire et Alduin à retrouver sa forme humaine.
Dans les marais, d’étranges fantômes tentent de communiquer avec eux. À leur arrivée dans la ville voisine, Léna et Sigmund sont faits prisonniers ! Alduin pourra-t-il les libérer ? Les trois amis parviendront-ils à trouver le Château Nocturne ?

Mes impressions de lecture :

J’ai enchaîné la lecture du tome tout de suite après le tome 2 (c’est l’avantage lorsque toute la série est déjà publiée !) car Il y avait un petit souci qui n’avait pas été réglé en allant sauver Sigmund, Alduin avait été transformé en renard.  Eh oui Alduin n’avait pas su résister à l’un des pièges de la « forêt sortilège » après avoir été séparé de Léna. On a bien compris qu’il avait besoin de passer par cette épreuve et cette métamorphose. Je vous laisse débattre sur le destin et sur les aspects plus psychologiques et autres ressorts littéraires. Le jeune lecteur ce qu’il verra c’est les effets de la magie et l’épreuve à surmonter.

Avant de nous plonger dans cette nouvelle quête un petit mot sur les illustrations, on va retrouver dans les illustrations à l’intérieur du texte celles de la couverture, la charte graphique de cette série est bien étudiée pour nous plonger dans l’ambiance de chaque thème abordé. Le côté nocturne et obscure prédomine dans ce nouveau tome.

Cette série a débuté avec le froid de l’hiver et les « guerriers de glace », puis nous sommes passés au printemps avec « la forêt sortilège »  et maintenant nous sommes en été, avant de terminer avec le quatrième tome en automne et « le dragon de pluie ». Les codes couleurs suivent les saisons. Ici au lieu du soleil éclatant de l’été c’est surtout la nuit étoilée et les mystères qu’elle permet de cacher.

Ce que j’ai aimé dans la métamorphose d’Alduin, c’est qu’une fois transformé en renard, il ne peut plus parler et donc cela complique la communication, cependant ces capacités animales vont bien lui être utile. Vous me direz Léna avec ces cheveux roux et en compagnie d’un renard roux passe déjà pour une sorcière alors imaginait si le renard parlait !  Estelle aggrave le cas de Léna en lui permettant d’entendre les fantômes.

Une nouvelle fois on a cette image de chemin tortueux qui grimpe avant de plonger les héros dans les souterrains avant de ressortir et finir sa quête.

Nos héros vont croiser des mauvaises personnes qui vont leur causer du tord et des bonnes personnes qui sans le savoir en leur rendant service s’aideront elles-mêmes. Un beau geste est toujours récompensé.

Les épreuves qu’ils devront surmonter créent des rebondissements qui vont émouvoir le lecteur. Il y en a une qui m’a fait penser à un épisode de « les héritiers de Brisain» David Bry, c’était intéressant de voir  comment chaque auteur a traité cette épreuve.  Je n’en dis pas plus sur les connexions que chaque lecteur peut faire entre un livre et un autre.

J’espère que mes commentaires montreront la richesse du texte. Les nombreux rebondissements  et les chapitres bien équilibrés relativement courts ( env. 10 p.) et agrémentés d’illustrations permettront aux lecteurs moins aguerris de faire des pauses régulières.

Nous voilà arrivé à l’avant dernier tome de la série, j’ai toujours autant plaisir à suivre ces personnages. Quand je pense que la série a été publiée sur  3 ans et que je dévore ça en quelques jours !

À bientôt pour la conclusion de cette série…

Ps : un château ensorcelé au milieu d’un lac noir, avec tout ce qu’il y  a de part d’obscurité,  j’ai l’impression de ressentir encore l’ambiance de « la cité diaphane » d’Anouk Faure même si  c’est autre chose. Décidément les romans  semblent se répondre entre eux ! (dans ma tête)

Rentrée littéraire d’automne 2022

La rentrée littéraire est commencée…

C’est toujours un moment palpitant lorsque les éditeurs, les auteurs, les médias, blogueurs et autres tentateurs mettent en avant leur dernières parutions. Que c’est difficile de choisir !

J’ai aussi des difficultés à déterminer la période concernée … je crois qu’il s’agit de fin août à fin octobre…

Voici un petit aperçu de ce que j’ai lu ou vais vite lire…

Article évolutif en fonction des achats et réceptions.

« Eutopia » Camille Leboulanger Éditions Argyll

Selon la Déclaration d’Antonia, il n’y a de propriété que d’usage. Chaque être humain est libre et maître en son travail ; le sol, l’air, l’eau, les animaux et les plantes ne sont pas des ressources. Et le monde est un bon endroit où vivre, si tant est qu’on se donne la possibilité de le construire ensemble.
Umo est né et a grandi à Pelagoya, entre la rivière et les cerisaies. Puis les voyages et la musique ont rythmé ses jours, de son village natal à Opera, en passant par Télégie et Antonia. Voici le récit de sa vie, ses amours, ses expériences, ses doutes, et de toutes les personnes qui ont un jour croisé sa route.
Voici tout le chemin qu’il a parcouru, tout le travail et l’amour qu’il a faits.
Voici Eutopia.

« Point de fuite » Elisabeth Brundage Éditions de la Table Ronde

4e de couv. :

Lorsque Julian Ladd, en rentrant un soir de l’agence de pub où il travaille, découvre dans le journal l’avis de décès de Rye Adler, le passé refait lentement surface. L’appartement qu’ils partageaient à Philadelphie, les cours de photo qu’ils suivaient à l’atelier Brodsky, vingt ans plus tôt. Et surtout la belle Magda, leur condisciple, dont tous deux étaient tombés amoureux. Malgré leurs divergences, Julian admirait Rye, et s’est toujours efforcé de ne pas laisser la jalousie l’emporter : c’est d’ailleurs lui, Julian, qui a épousé Magda, et s’il a choisi par sécurité la voie du marketing, Rye était de son côté devenu photographe de stars, loin de ses idéaux de jeunesse et des reportages dans le tiers monde qui l’avaient rendu célèbre. Aujourd’hui divorcé, Julian se rendra seul à la cérémonie en l’honneur de Rye, dont le corps n’a toujours pas été retrouvé…Avec la photographie pour témoin d’une société changeante, Elizabeth Brundage construit un roman aux apparences trompeuses, brouillant chaque piste, amenant la tension à son comble.

« La poupée qui fait oui » Agnès de Clairville Éditions Harper Collins

4e de couv. :
Fin des années  1980. Une école d’ingénieurs bâtie dans une ville nouvelle à l’écart de tout. Un bizutage, des soirées, les premières fois. Arielle, seize ans, issue de la bonne société versaillaise, fantasme les garçons et l’amour physique. Alors qu’elle se laisse porter par cette vie loin des siens, Éric, un étudiant magnétique de six ans son aîné, va croiser son chemin.
Le départ de sa fille est l’occasion pour Inès de revivre sa propre histoire  : la rupture avec un monde clos et pétri de traditions, la liberté d’une chambre seule, et puis, très vite, une grossesse, la solitude et le retour à la case départ.  
Alors qu’Arielle s’initie à l’amour et cherche son père biologique, les terreurs d’Inès se font de plus en plus prégnantes. Et si un pesant silence s’immisçait dans leur histoire de filles ? Et si la chair de sa chair entrait elle aussi en amour par sidération  ?

« Lulu » Léna Paul-Le Garrec Bûchet-Chastel

La mer, au loin. elle me semble à l’autre bout du monde. Je perçois à peine ses vagues, devine son écume. Ça sent le sel, il pénètre dans mes sinus. Le ciel triste, bas, empli de cendres, l’absence de soleil, l’horizon bouché. Tout cela est ce que je vois de plus vaste, de plus lumineux.
Ce moment est magique.
Enfant singulier et solitaire, élevé par une mère maladroite, étouffante, malmené par ses camarades de classe, Lulu trouve refuge sur le littoral. Tour à tour naturaliste, collectionneur, chercheur de bouteilles, ramasseur de déchets, il fera l’expérience de la nature jusqu’à faire corps avec elle.
Conte initiatique et poétique, Lulu, premier roman de Léna Paul-Le Garrec, interroge notre rapport à la liberté et à la nature.

« L’île haute » Valentine Goby Éditions Actes Sud

4e de couv. :
Un jour d’hiver, le jeune Vadim, petit Parisien de douze ans, gamin des Batignolles, inquiet et asthmatique, est conduit par le train vers un air plus pur. Il ignore tout des gens qui vont l’héberger, quelque part dans un repli des hautes montagnes. Il est transi de fatigue quand, au sortir du wagon, puis d’un tunnel – l’avalanche a bloqué la voie –, il foule la neige épaisse et pesante, met ses pas dans ceux d’un inconnu. Avance vers un endroit dont il ne sait rien. Ouvre bientôt les yeux sur un décor qui le sidère, archipel de sommets entre brume et nuages, hameau blotti sur un replat. Immensité enivrante qui le rend minuscule. Là, tout va commencer, il faudra apprendre : surmonter la séparation, passer de la stupeur à l’apprivoisement, de l’éblouissement à la connais­sance. Con­fier sa vie à d’autres, à ceux qui l’accueillent et qui savent ce qui doit advenir.

« Un Fils comme les autres » Edouardo Halfon Éditions de la Table Ronde

« Les histoires qui composent ce livre ont été écrites au cours des cinq dernières années, autrement dit les cinq premières années de la vie de mon fils. Comme toujours, elles ont surgi devant moi tels le chat ou le passant qui croisent ma route, mais le fait est que je marche et écris depuis cinq ans en tenant la main d’un petit garçon qui entre et sort de ces histoires, court se cacher dans l’une d’entre elles et va parfois jusqu’à me chuchoter les siennes. Un fils qui m’oblige désormais à écrire en tant que père. »
Eduardo Halfon

« Un pays de fantômes » Margaret Killjoy Trad. Mathieu Prioux Éditions Argyll

4e de couv. :
Poussé par une industrie florissante et une politique coloniale, l’empire borolien se tourne cette fois vers les Cerracs, un territoire montagneux composé d’une poignée de villes et de villages ; une simple formalité.
Journaliste en disgrâce, Dimos Horacki signe désormais des papiers ronflants dans une gazette de la capitale. Mais voilà que son employeur l’envoie au front écrire un article élogieux sur un gradé en vue de l’armée impériale.
Sur place, Dimos découvre la réalité de l’expansion coloniale, et surtout, il met un visage sur leurs mystérieux ennemis, les anarchistes de Hron, qui défendent non pas leurs possessions, mais un mode de vie, une utopie. Et tandis que la guerre fait rage autour de lui, que ses pas le portent de ferme en village jusqu’à la cité-refuge de Hronople, le reporteur voit peu à peu ses convictions voler en éclat.

« Stöld » Ann-Helén Laestadius Éditions Robert Laffont

4e de couv. :
C’est l’hiver au nord du cercle polaire arctique. Elsa, neuf ans, est la fille d’éleveurs de rennes samis. Un jour, alors qu’elle se rend seule à skis à l’enclos, elle est témoin du meurtre brutal de son faon, Nástegallu. Elle reconnaît le criminel : Robert, un Suédois du village voisin qui harcèle sa famille et sa communauté depuis des années. Mais celui-ci la menace de mort et la petite fille, terrorisée, garde le silence.
Dix ans ont passé. Face à l’indifférence des autorités et de la police, la haine et les menaces à l’encontre du peuple sami n’ont cessé de s’intensifier. Et lorsque Elsa se retrouve à son tour prise pour cible, quelque chose en elle se brise : le poids du secret, le traumatisme et la peur qu’elle porte depuis son enfance refont surface, libérant une rage nouvelle, celle de vaincre et de vivre. Stöld retrace la lutte d’une jeune femme pour défendre son héritage et sa place dans une société où la xénophobie fait loi, et dans laquelle les idées modernes se heurtent à une culture façonnée par les traditions et la peur…

« Le soldat désaccordé » Gilles Marchand Éditions Aux Forges de Vulcain

4e de couv. :
Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d’amour que le jeune homme a vécue au milieu de l’Enfer. Alors que l’enquête progresse, la France se rapproche d’une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, devenue sa seule source d’espoir dans un monde qui s’effondre.

« Jusque dans la terre » Sue Rainford
trad Francis Guévremont. Éditions Aux Forges de Vulcain

4e de couv. :
Ada vit avec son père dans une clairière, en bordure d’une forêt, non loin de la ville. Ils passent leur temps à soigner les habitants qui leur confient leurs maux et leurs corps, malgré la frayeur que ces deux êtres sauvages leur inspirent parfois. Un jour, Ada s’éprend de Samson, un de ces habitants. Cette passion, bien vite, suscite le dépit voire la colère du père de la jeune fille et de certains villageois. L’adolescente se retrouve déchirée par un conflit de loyauté entre son héritage vénéneux et cet élan destructeur qui l’emmène loin de tout ce qu’elle a connu.

« Malena, c’est ton nom » Marie-Christine Tinel Éditions Elizad

Une jeune femme fuit l’Argentine et sa dictature. C’est la France qui va l’accueillir, où, réfugiée politique, elle goûte peu à peu au bonheur avec Arnaud dans le Sud. Mais est-ce le fil de sa vie qu’elle poursuit là ? Pourquoi Malena ne parle-t-elle jamais de son passé ? Quels tourments a-t-elle traversés ? Arnaud tente de percer le mystère de celle qu’il aime. De l’emprise politique à celle de l’intime, il n’y a parfois qu’un pas.Dans ce texte d’une grande force romanesque balayé par le souffle de l’océan Atlantique, Anne-Christine Tinel compose avec brio le portrait d’une femme qui se libère, une héroïne en devenir pour qui l’exil est un chemin vers elle-même, de l’ombre à la lumière.

Les énigmes d’Hypatie : Qui complote au pied du volcan ? Claudine Aubrun

Une héroïne passionnée par les sciences. Des énigmes à résoudre. Et une bonne dose d’humour ! 

Hypatie rejoint son papa en Sicile. Il est volcanologue et se réjouit de l’emmener voir l’Etna, ce célèbre volcan ! Mais sa bonne humeur disparaît en découvrant que quelqu’un a saboté l’article qu’il vient d’écrire pour son travail. Heureusement, Hypatie a une idée pour trouver le coupable !

Les énigmes d’Hypatie: Mais où est passé le Blob ? Claudine Aubrun

4e de couv. :

Une héroïne passionnée par les sciences. Des énigmes à résoudre. Et une bonne dose d’humour ! 

Hypatie a invité son amie Alice pour une soirée pyjama ! Elle a hâte de lui présenter Jean-Didier, le blob qui habite chez elle. Le blob, c’est un être incroyable à une seule cellule, qui ressemble un peu à une éponge et qui est très intelligent. Mais à la maison, catastrophe ! Le blob a disparu.

« Dopamine » Patrick Bard Éditions Syros

4e de couv. :
Qui aurait pu prévoir qu’ils étaient capables de tuer ? Le nouveau roman choc de Patrick Bard. 
Février 2021 : le corps d’un jeune fille de quatorze ans est retrouvé dans la Marne. Ses meurtriers, identifiés très vite, sont deux camarades de classe. Une fille et un garçon qui ne semblent pas conscients de la gravité de leur acte et invoquent des mobiles inconsistants. Entre addiction aux écrans, haine déversée sur les réseaux sociaux, harcèlement et calomnie, le juge d’instruction chargé de l’affaire décide de décrypter coûte que coûte la mécanique de l’impensable.

« Vendredi dans la peau de ma prof » Nadia Coste & Silène Edgar Éditions Syros

4e de couv. :
Une prof ultra pénible ? Une ado ordinaire ? Et si elles étaient bien plus que ça ? 
Vendredi matin, ambiance électrique, l’impossible se produit : Hana, élève en 5e, se retrouve dans le corps de la prof de français qui persécute sa meilleure amie. ET INVERSEMENT ! Gros malaise. En attendant de trouver la solution à cet inquiétant problème, Hana se résigne à faire cours à une classe de 6e, tandis que la prof part en cours de sport…

« Meto. zone noire » Yves Grevet Éditions Syros

Le retour du phénomène Méto. Un nouveau roman qui peut se lire indépendamment de la trilogie culte. 

Méto est celui qui a libéré les « Maisons ». Ces lieux terrifiants où l’on enfermait les enfants que leurs parents avaient été forcés d’abandonner. Aujourd’hui Méto a 17 ans. Considéré comme un héros par les siens, il est recherché sur tout le continent. Lorsque sa petite sœur est kidnappée, il accepte le marché des ravisseurs : être enfermé vivant dans un cercueil avec la rançon, et livré en Zone contaminée…

Le dernier vol (Single Lady)

John Monk Saunders

Trad. Philippe Garnier

Éditions de la Table Ronde,  mai 2022, 320 p., 24 €

Mes lectures de la Table Ronde

4e de couv. :

Dans les années 1920, cinq jeunes vétérans de l’armée de l’air – Shepard Lambert, Bill Talbot, Johnny Swann, Cary Lockwood et Francis, dit le Washout – se retrouvent à Paris après l’Armistice, livrés à eux-mêmes. Incapables de reprendre leur souffle, ils semblent n’avoir qu’un but, celui de se noyer dans l’alcool. Ils rencontrent Nikki, jeune Américaine esseulée à Paris, et l’embarquent dans leur tournée spectaculaire des bars parisiens puis des cafés de Lisbonne et des corridas madrilènes.
Publié en feuilleton dans le magazine Liberty en 1930, sous le titre Single Lady, ce roman inspiré de l’existence de Saunders n’est pas sans rappeler Le soleil se lève aussi : les clins d’œil à Hemingway y sont nombreux, et ne font qu’ajouter au charme et à la drôlerie d’une histoire pourtant tragique.
Adaptée au cinéma peu après sa parution, elle est devenue Le Dernier Vol, l’un des meilleurs films de l’époque sur la génération perdue.

Mes impressions de lecture :

Je ne connaissais ni l’auteur, ni le film avant de lire ce roman.

J’ai choisi ce roman car il se déroulait dans les années 20. Les prémisses des années folles.

Ce qui m’a surpris dans ce roman qui pourrait sembler au premier abord léger, avec ces jeunes gens glamour, qui font la bringue toute la nuit c’est la présence de gueules cassés. On pourrait croire que nous sommes dans l’envie de vivre une fois libérés du poids de la première guerre mondiale. Cependant c’est le contraire qui se dégage de leur comportement. Ils n’ont plus rien à perdre et ne voient pas de perspective d’avenir.

J’ai aimé ce contraste entre la légèreté et la drôlerie souvent lié à l’ébriété. Ils se font des films dans leur tête, ils se racontent des histoires, ils surjouent. Ça chante, ça rit, ça plaisante.

Cela débute dans le Paris by night, les personnages sont désenchantés et bien abîmés. Certains ont de l’argent et d’autres moins mais aucun veut revenir à leur vie d’avant. L’alcool coule à flot et n’arrange rien, ni aux problèmes physiques ni psychologiques. On a même un personnage qui a des problèmes de vue suite à la consommation d’alcool frelaté à New-York, Nikki a la tremblotte elle va même faire une cure…

Ils sont dans une fuite en avant, rester le plus en mouvement, que ce soit de bar en bar, d’hôtel en hôtel, il faut trouver quelque chose à faire avec en même temps le besoin d’oublier, de s’oublier.

C’est une histoire qui a été publié en feuilleton alors il faut un certain rythme… je ne connais pas le découpage mais on note des changements de plans. Par exemple quand ils décident tout à coup d’aller visiter Versailles, ou encore Le père Lachaise, ou le voyage en train, l’aventure à Lisbonne, puis Madrid…

Côté drôlerie il y a notamment les références à Wodehouse ou les chansons, on a aussi par exemple les scènes avec la naïve Nikki qui se fait pincer les fesses et Bill qui s’en prend au mauvais homme, il y a les aventures dans le train ou dans certains échanges des parties dialoguées. J’ai adoré les commentaires sur le guide touristique sur Versailles ou le manuel de conversation en portugais, entre autre.

Comédie douce-amère on ne sait pas s’il faut rire ou s’émouvoir, car il y a des sujets douloureux qui sont traités. Nous avons notamment le problème l’alcoolisme, de drogue et les séquelles de la guerre. Cela fait écho à ce qui se passe de par le monde en ce moment.

Ils étaient des jeunes gens prometteurs, étudiants à Oxford, là ils ont 25 ans et ils sont : «  Des cartouches vides. C’était ça. Ils étaient comme des balles tirées. Forgées pour la guerre et lancées contre l’ennemi. Elles avaient décrit une belle trajectoire, haute et arquée. Maintenant elles étaient retombées sur terre. Tirées. Refroidies. Fragiles. » (p. 127)

Ce que j’aime bien dans les romans de cette époque c’est la place de la technique.  Les moyens de transports avec les codes qui vont avec. Le taxi parisien, on apprend que Nikki a pris l’avion pour aller à Londres, ils prennent le train c’est le Sud-Express qui part de la gare d’Orsay, la limousine au  Portugal c’est une allemande une Steyr 7 places, le ferry… On a aussi l’ascenseur du Carlton avec force détails, le gramophone dans la chambre, et tout l’aménagement du train de luxe… Il faut se remettre dans le contexte le feuilleton a été publié en 1929.

Au début j’ai eu l‘impression d’être dans un film Hollywoodien genre « certains l’aiment chaud » ce style là… C’est peut-être en voyant Nikki dans le rôle de « jolie idiote sexy » et ses soupirants qui essaient d’obtenir ses faveurs tout en la protégeant.

Ce fut une lecture intéressante. J’ai bien envie de voir le fameux film dont on voit quelques photos dans le livre.

Je remercie les Éditions de la Table Ronde de leur confiance.

Challenge VLEEL un livre avec les lettres VLEEL

Songe à la douceur

Clémentine Beauvais

Sarbacane, Coll. Exprim’, 2016, 243 p., 15,50 €

Challenge 15 K

4e de couv. :

Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ? Songe à la douceur, c’est l’histoire de ces deux histoires d’un amour absolu et déphasé – l’un adolescent, l’autre jeune adulte – et de ce que dix ans à ce moment-là d’une vie peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky – et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.

Mes impressions de lecture :

Cet été je participe à plusieurs challenges et dans l’un d’eux il me fallait trouver un livre avec une construction spéciale, j’ai tout de suite pensé à ce roman. Ce roman je l’ai depuis longtemps mais justement sa structure particulière m’a perturbée lorsque j’ai voulu le lire la première fois. J’ai lu plusieurs albums jeunesse  écrits par Clémentine Beauvais dont « lettres à mon hélicoptêtre » et j’aime beaucoup l’aspect poétique qui fait sa particularité.

La composition de se roman demande un peu de concentration pour entrer dans la narration. On a le personnage qui raconte, on a la voix « off » de ces pensées et visuellement cela ne saute pas aux yeux puisque le texte ressemble à un poème. Mais une fois qu’on est entré dans l’histoire on se laisse emporter par la narration au présent, les souvenirs et tous les questionnements des personnages.

On a d’une part cette histoire de premier amour Tatiana aime Eugène mais 10 ans après ils se retrouvent par hasard et on se pose des questions sur ce qui s’est passé dans leur adolescence puisqu’ils se sont perdus de vu. Nous allons donc suivre ce qui a eu lieu 10 ans,  avec une montée émotionnelle puisqu’on comprend que quelque chose de grave est arrivé.

D’autre part on voit nos jeunes adultes qui refont connaissance et qui ressentent des choses l’un pour l’autre, jusqu’où cela les mènera. On a une sorte de ballet amoureux qui se met en place. Un pas en avant deux pas en arrière ou le contraire.

Opération à cœur ouvert sur les drames passés et sur les possibilités à venir avec des variations d’intensités émotionnelles.

J’ai bien aimé le côté humoristique des échanges. Avec ces voix off de ce que pensent les personnages, des monologues intérieurs,  et les mots qui sortent de leurs bouches, les changements entre les messages texto/mails qu’ils voudraient écrire et ceux qu’ils envoient. Ce n’est pas qu’ils ne soient pas sincères mais il y a l’autocensure/ protection  qui se met en place avec l’âge.

Roman singulier très émouvant et une écriture très poétique.

Challenge 15K #23 McGyver Lire un livre avec une construction originale, particulière.

Challenge  #payetonslip

L’histoire merveilleuse de Mamé Alan

Jihad Darwich

Musique de Issa Hassan

Éditions Oui’dire, 2022, 97 mn, 21 €

Chronique Jeunesse du mercredi

Conte pour les plus grands et les adultes

4e de couv :

Réunis pour une nuit par trois femmes génies, Mamé, prince d’Occident, et Zina, princesse de Botan, s’éprennent d’un amour fou. Ils échangent bagues et serments avant d’être séparés. Commence alors une folle quête d’amour, presque mystique, où chacun vit l’absence de l’autre comme un manque qui l’empêche de vivre. Le jeune roi quitte alors son royaume, traverse monts et déserts et affronte mille dangers pour retrouver Zina Zidâne, sa bien-aimée qu’il avait seulement aperçue un soir.

Mes impressions de lecture :

Je ne connaissais pas cette maison d’édition de livre audio. Leur catalogue est spécialisé dans les contes et légendes « Oui’dire, le Label des conteurs ». Merci à Masse Critique et les Oui’dire éditions de cette découverte.


La voix et le phrasé de Jihad Darwiche et la musiques donnent au conte kurde une tonalité supplémentaire à la narration… une authenticité.

J’avais découvert ce conteur Libanais lors du « mois du Liban » initié par Maeve. J’ai lu et écouter des contes pour enfants. Celui-ci est plutôt pour les plus grands car il est plus long

il faut bien rester concentré car c’est une belle épopée assez longue. De belles images vont nous faire voyages dans d’autres temps et d’autres lieux.


On retrouve la structure du conte avec les thématiques du conte oriental avec princes et princesses avec les valeurs qui vont avec. La quête, l’amour et les épreuves à surmonter.


Je l’ai écouté deux fois et à chaque fois des scènes différentes m’ont interpellé.
J’ai aimé l’oralité du conte.

Du même conteur sur ce blog

« Le chat terreur des lions »

Challenge 15 K de MrCabrik

Je vous ai parlé de plusieurs challenges lecture pour cet été que je comptais combiner, plus ou moins réalisable au vu de mon planning estival chargé. En fait, c’est une façon pour moi de ne pas trop décrocher…

Je suis Dorian alias MrCabrik, au début sur Twitch et puis maintenant sur Youtube, Instagram et Discord. Son challenge consiste à lire 15 000 pages en trois mois. Ce qui me semble énorme pour mon rythme de tortue.

Il a pimenté le challenge en trouvent des contraintes supplémentaires. Je ne pouvais pas résister car il a choisi des thèmes inspirés par l’univers du club Dorothée ! mon enfance et mon adolescence !

Bon pour toutes les précisions allez voir la vidéo de MrCabrik : ICI

Je ne veux pas me bloquer en me créant une Pal fixe, car c’est le meilleurs moyen de je change d’avis en cours de route. Cependant dans les livres que je dois lire certains ont leur place… alors on verra bien. Je les rajouterai au fur et mesure ou ils changerons de caté après lecture…

Donc voilà 30 catégories crées par MrCabrik:

#1 Dorothée : lire un livre publié pour la première fois entre 1/1/78 et 31/12/97

« Blackwater. T. 1 La rue » Michaël McDowell

#2 Olive et Tom : Livre où il y a une référence au sport (sportif, match de foot, footing etc)

#3 Nicky Larson : Un livre qui vous a fait rire

#4 Ken le survivant de l »enfer : Lire un post apo

#5 Chevalier du Zodiaque : un livre où le personnage doit protéger quelque chose ou quelqu’un

#6 Dragon Ball : un roman que vous avez vu partout

« Un palais d’épines et de roses » Sarah J Maas

#7 Juliette je t’aime : un personnage féminin en héroïne

#8 Capitain Flam : un livre avec une scène dans l’espace

#9 Inspecteur Gadget : un méchant charismatique

#10 Princesse Sarah : Un titre adapté

#11 Au pays de Candy : un livre, un auteur, une saga doudou

« meurtre et pepites de chocolat »

#12 Sailors-moon ; un young adulte

« Le sanctuaire d’Emona. T1 Alexandra Koszekyk

#13 Goldorak : un livre considéré comme un classique

« Le poète » de Michael Connelly

#14 Un livre avec un moyen de transport sur la couverture

#15 Rémi sans Famille : un livre avec une scène triste

« Ce qu’il faut de nuit » Laurent Petitmangin

#16 Cosmocats : un livre avec des animaux

#17 Les mystérieuses cités d’or : un livre d’aventure, de voyage

#18 Tom Sayer : un livre qui se passe en Amérique

« Mississipi Solo » Édit L. Harris

#19 Hélène et et les garçons ; un livre où la musique a une place importante

« On n’empêche pas les étoiles de briller » Tony Behar

#20 Premier baiser: un livre avec un premier amour »

#21 Alerte à Malibu : Lire un livre avec une scène de épicée

Je pense à un roman de Philipe Djian (je piocherai dans ma Pal)

#22 Deux papas : un livre avec un personnage LGBTQIA+

#23 Macgyver : lire en un livre avec une construction originale, particulière

« Songe à la douceur » Clémentine Beauvais

#24 Docteur-Who ! lire un livre SF

« Superluminal » Vonda N. McIntyre

#25 Bioman : Lire un livre avec une couverture colorée

« Le roman-photo » Clémentine Mélois & Jan Baetens

#26 Collège des cœurs brisés : lire un livre jeunesse

#27 Les croissants : Lire un livre écrit par un.e auteur.e français.e

#28 Hou la menteuse : lire un livre avec un secret de famille

#29 Allo allo monsieur l’ordinateur : lire un livre avec un personnage, une entité liée à l’informatique (informaticien, IA, Robot)

#30 Les Musclés : Lire un livre avec un groupe de personnes

Ce challenge commence demain… Vous tente t-il ? Vous y participez ?

En avant toute !

Love suprême

Love suprême

Fred Dupouy

Editions Syros, 5 mai 2022, 384 p., ​ 16,95 €

Mes lectures Syros

Mes chroniques jeunesse du mercredi

À quelques jours du bac de français, Eric ne parle plus que… anglais ! Un jeune homme à la recherche de ses origines.

Un matin, sous la douche, Éric s’aperçoit qu’il parle couramment anglais avec un accent impeccable. Le rêve absolu ! Toutes les chansons qu’il aime lui tombent directement dans l’oreille. Contrepartie problématique : il ne sait plus un mot  de sa langue maternelle. L’oral du bac de français a lieu dans 4 jours, Éric en a des sueurs froides. Son seul horizon : le séjour en Angleterre qu’il a prévu cet été. Il ne sait pas qu’un secret l’attend là-bas. Et peut-être bien plus que ça.

13 ans, 14 ans

Mes impressions de lecture :

Il faudra attendre presque la fin pour découvrir le sens de ce titre.

J’ai beaucoup aimé ce roman car il aborde un sujet qui me plait bien la synchronicité. Ici c’est un peu lié aussi à la notion de destin. Une autre thématique est importante celle de la famille.

On se doute très rapidement que le thème de la filiation est au cœur du roman.

On va découvrir un adolescent dans sa famille, il a été adopté, il sait que sa mère biologique est décédée lorsqu’il avait 2 ans, de père inconnu, il n’a jamais cherché à en savoir plus. Ses parents adoptifs sont un peu en crise. Il s’en rend compte.

Ils vont lui offrir un voyage linguistique à Brighton en Angleterre, juste après son bac de français

Alors est-ce le stress de cet examen ou tout un ensemble de chose mais voilà que notre jeune musicien va d’un coup se mettre à parler et penser en anglais.

Si dans un premier temps on pourrait sourire des situations rocambolesques où cela le mène, c’est surtout ses questionnements et ses stratagèmes pour gérer cette situation qui nous touchent.

On va le suivre donc dans sa famille, avec ses copains et leur groupe de rock en formation, puis lors de son voyage en Angleterre…

D’où lui vient tout à coup ce don pour la langue anglaise​ ?

Et cette passion pour le groupe anglais «​ Dr feelgood​ ». Le lecteur aussi va essayer de trouver des liens.

Ce qui est intéressant dans ce roman c’est de voir les efforts et l’intense apprentissage de la guitare en même temps qu’il apprend à se découvrir et découvrir l’amour.

J’ai beaucoup aimé ce roman aussi pour la forte présence de la musique.

Je remercie les éditions Syros de leur confiance.

Craquage livresque février

Janvier et février ont été des mois intenses, j’ai fini un peu épuisée. D’autre part, j’ai suivi des rencontres sur Zoom avec Vleel (une bande de passionnés) et j’ai fait une rencontre avec une libraire, sans parler des ME d’éditions que je suis sur sur les réseaux… et régulièrement j’essaie de faire descendre ma wish list… pour ne pas qu’elle explose après chaque soirée VLEEL !

Je vais vous présenter les livres par maison d’éditions et vous dire ce qui m’a attiré.

N’hésitez pas à me dire en commentaire quels titres vous avez lu et lesquels vous aimeriez lire.

ÉDITIONS SU SONNEUR

« Une immense sensation de calme » Laurine Roux
4e de couv. :

Alors qu’elle vient d’enterrer Baba, sa grand-mère, et qu’elle arpente un monde à la croisée du réel et de l’imaginaire que traversent les plus curieuses légendes, une jeune fille, la narratrice, fait la rencontre d’un être sauvage, magnétique, étrange et taciturne, presque animal : Igor, qui livre du poisson séché à quelques vieilles femmes isolées dans la montagne. Avec lui elle connaîtra l’amour, décuplé par une nature étonnamment vivante et par tout ce que la jeunesse porte d’insolence.
Cinquante ans auparavant, le pays fut ravagé par la guerre, ne laissant que des femmes et des enfants. Les survivants ayant voté pour le Grand-Oubli, seules les aïeules pourraient se souvenir, mais tout désir de mémoire en elles s’est tari.
Avant de mourir pourtant, Baba délivre un secret à sa petite-fille : la vérité sur les  » Invisibles « , ces créatures que les bonnes gens redoutent plus que tout. Elles ignorent encore combien le destin de la jeune fille sera lié à ces parias.

J’ai assisté l’autre soir grâce à VLEEL sur zoom à une rencontre avec cette autrice Elle présentait son tout nouveau roman « L’autre moitié du monde » (dans ma wish List) j’ai lu dernièrement « le sanctuaire » ….

LA PEUPLADE

« Les collectionneurs d’image » Jóanes Nielsen

4e de couv. :
Djalli mourut le premier d’une méningite, Ingimar fut emporté au fond de l’eau par un filet de pêche, on retrouva le corps de Staffan dans la commune libre de Christiania à Copenhague, Fríðrikur fut lâchement assassiné, Olaf mourut d’une maladie interdite et Kári fit leur éloge funèbre. Sur plus de quarante années, de l’éducation religieuse à la révolution sexuelle, en passant par les luttes pour la culture féroïenne à l’exil sur le continent européen, le roman suit la destinée de six garçons de la classe de 1952 de l’école Saint-François de Tórshavn, capitale des Îles Féroé, dans l’Atlantique Nord.

Je voulais le lire depuis sa sortie en avril 2021, mais je reportais à chaque fois. Puis au début du mois je l’ai commencé à la médiathèque et je râlais de ne pas l’avoir à la maison. Je découvre les îles Féroé, et une façon d’écrire qui me correspond.

« La pêche au petit brochet » Juhani Karila

4e de couv. :
Quelque part en Laponie orientale, comme chaque année en juin, Elina a trois jours et trois nuits pour pêcher le seul et unique brochet de l’Étang du Pieu. Or, un cruel génie des eaux règne sur les lieux et complique tout. Elina n’a pas d’autre choix que de pactiser avec les forces surnaturelles des marais et d’affronter Jousia, son premier amour. Pendant ce temps, l’inspectrice Janatuinen enquête sur un mystérieux meurtre qui la mène à poursuivre l’héroïne. Avec l’aide d’excentriques locaux, les deux femmes devront associer leur fougue et leur fureur pour rétablir l’équilibre entre les mondes. Roman virtuose et drolatique, La pêche au petit brochet renouvelle la délicieuse folie qui a fait le succès de la littérature finlandaise.

Il est sorti en septembre 2021 et la synopsis m’a attiré. J’adore la thématique aquatique et j’ai hâte de découvrir le côté « forces surnaturelles ». J’ai peut-être été influencé par la trilogie du gardien du Baztán dont j’ai acheté le troisième tome.

FOLIO

« Une offrande à la tempête » Dolores Redondo Tome 3 du gardien du Baztán

4e de couv :
Dans la vallée de Baztán, une petite fille décède étouffée dans son berceau. Alors que la police soupçonne le père d’être impliqué, la grand-mère attribue ce meurtre au génie maléfique Inguma, issu de la mythologie basque. Rapidement, cet étrange décès lève le voile sur une série de morts subites de nourrissons suspectes. L’inspectrice Amaia Salazar décide de se consacrer entièrement à cette nouvelle enquête, entre légendes mystiques et meurtres barbares, au risque de mettre de côté son rôle d’épouse et de mère.

LA BÊTE NOIRE

« Le toit de l’enfer » Ilaria Tuti

4e de couv. :
Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le coeur tendre, est appelée sur les lieux d’un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages… et ses vêtements ensanglantés.
Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s’en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut…

J’ai beaucoup aimé « La nymphe endormie » qui est le deuxième roman avec cette femme commissaire. Alors évidemment j’avais envie du premier tome !

« L’oeil de cuivre. Une enquête de Léon le Protospathaire » Panagiotis Agapitos

4e de couv. :
Empire byzantin, janvier 833. Mandaté par l’empereur Théophile, Léon le protospathaire (« premier porte-glaive »), arrive à Thessalonique pour enquêter sur les affaires de l’archevêque. La ville, engourdie par le froid, est emplie de rumeurs. Au palais du gouverneur, à l’archevêché ou parmi les plus fortunés, les complots s’insinuent comme les reptiles dans des canalisations. Les couvents, où l’on révère les icônes malgré l’interdiction officielle, sont le refuge de femmes meurtries mais décidées. La cité est hantée par un répugnant « fou de Dieu », qui ne s’exprime qu’à travers les paroles des Psaumes. A peine Léon arrive-t-il qu’il trouve le gouverneur assassiné. La propre femme de celui-ci s’accuse du crime, mais le protospathaire n’y croit pas. Il se met en devoir de rétablir la justice.

J’ai beaucoup aimé la première enquête « Le luth d’Ébène » (sorti en 2013) et j’attendais la prochaine enquête qui est sortie en 2021. C’est apparemment une trilogie…

AUX FORGES DE VULCAIN

« Flammes d’enfer » Jonathan Carroll

4e de couv. :
Walker vit à Vienne, où il fait la rencontre de Maris, la femme de ses rêves. Mais alors qu’il s’apprête à gouter ce bonheur d’aimer, son quotidien commence à être envahi par des événements des plus étranges… Et tout bonnement impossibles. Il découvre alors qu’il est poursuivi, depuis plusieurs vies, par un monstre étrange, un diablotin échappé de contes anciens. Ce n’est qu’en triomphant de lui que Walker pourra vivre avec Maris. Un roman envoûtant et magique où la finesse de la psychologie humaine le dispute à la poésie de l’étrange.

Je continue à enrichir ma collection « Aux Forges de Vulcain » pour faire de belles découvertes. Dans ma Wish list il reste « Os de lune ».

ÉDITIONS DE LA TABLE RONDE

« Monastère » Eduardo Halfon

4e de couv. :
Épuisé par quinze heures de vol, en manque de sommeil et de nicotine, Eduardo attend ses bagages aux côtés de son frère, à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Les deux hommes sont venus du Guatemala assister au mariage de leur soeur cadette avec un Juif orthodoxe originaire de Brooklyn, et la perspective ne les réjouit ni l’un ni l’autre. Car si certains se rendent en Israël pour se rapprocher de la Terre promise, Eduardo n’a fait le voyage que par devoir familial. La visite de Jérusalem, et en particulier du centre hassidique que fréquentent sa soeur et son futur époux, provoque en lui un malaise croissant. Les jours passent, sous une torpeur étouffante, jusqu’à ce matin où la sensuelle et impulsive Tamara, une Israélienne rencontrée dans un bar d’Antigua Guatemala des années plus tôt, le contraint, le temps d’une excursion au bord de la mer Morte, à affronter les fantômes de son histoire familiale, ces légendes que transportent avec eux les survivants.

« Signor Hoffman » Eduardo Halfon

4e de couv. :
Un écrivain se rend en Italie, invité à évoquer la mémoire de son grand-père, rescapé d’Auschwitz. On le retrouve en route pour une plage de sable noir du Pacifique, puis sur le sable blanc de l’Atlantique ou encore sur le haut plateau guatémaltèque, au coeur d’une plantation de caféiers qui a survécu à l’exploitation capitaliste et à la violence de son pays: dans l’équilibre naturel retrouvé, les oiseaux sont revenus.

Chacune des nouvelles de ce recueil se déroule entre deux pôles, de señor Halfon à signor Hoffman. Entre un air de jazz entendu un soir à Harlem et la noire ironie d’un chant de déportés, la musique des mots célèbre tout à la fois la grande misère des hommes et leur folle aptitude à survivre.

J’ai découvert cet auteur grâce à mon partenariat avec les Éditions de la Table Ronde, « Deuils », « Canción« , « Halfon Boy« … il y a quelque chose qui me touche dans sa façon de raconter la famille et les liens avec le passé. La forme brève des ses romans avec ses ellipses me plaisent bien.

FLAMMARION

« 2030 » Philippe Djian

4e de couv. :
Un matin, Greg tombe sur un reportage vieux de dix ans sur le combat, en 2019, de « la jeune femme aux nattes ». Lui se sent pris en étau entre Anton, son beau-frère, pour qui il vient de falsifier les résultats d’une étude sur un pesticide, et Lucie, sa nièce, engagée dans une lutte écologique. Quand elle lui présente Véra, sa vision du monde s’en trouve ébranlée. Six personnages se croisent dans ce roman de légère anticipation. Que s’est-il passé pour qu’en dix ans le monde poursuive son travail de dégradation ? Est-ce par paresse, impuissance ou égoïsme que les membres de cette famille ont laissé s’abîmer leurs vies et le monde qu’ils habitent ?

Philippe Djiann, fait partie de mes auteurs chouchous, comme cela fait longtemps que je n’ai pas lu un de ses romans j’avais envie de voir ce qu’il écrivait maintenant.

Sabine Wespierser

« Bleu de nuit » Dima Abdallah »

4e de couv. :
Je marche sur un fil. Je suis le funambule sur le fil tendu au-dessus des abysses de la mémoire. Il ne faut pas que je tombe. Je suis sur le fil qui menace de rompre au moindre faux pas.  » Pendant des années, l’auteur de cet intense monologue est parvenu à tenir en laisse ses souvenirs. Tétanisé à l’idée d’affronter le monde extérieur, celui qui était devenu journaliste vit cloîtré dans son appartement, tout en parvenant à donner le change à sa rédaction. Un appel téléphonique fait basculer son existence : Alma, la seule femme qu’il ait aimée, vient de mourir. Le lendemain de son enterrement – auquel il s’avère incapable de se rendre –, il sort enfin de chez lui, décidant de vivre dans la rue après avoir jeté ses clefs dans une bouche d’égout.

J’ai acheté ce roman que je vais lire assez rapidement car théoriquement je rencontrerai l’autrice fin mars à la librairie « le nom de l’homme » à Lagrasse.

ACTES SUD

« une vie dans les mots » conversation avec J.B Siegumfeldt

4e de couv. :
À travers cet entretien aussi loyal qu’approfondi qui aborde l’œuvre sur un mode thématique, le lecteur revisitera l’univers des fictions de Paul Auster dont il découvrira des aspects inédits ou encore insuffisamment identifiés. Il s’agit là d’un dialogue ouvert, d’une œuvre collaborative dans laquelle Paul Auster s’est investi de manière authentique, notamment pour rester fidèle à l’ADN si spécifique de ses romans, dont chacun constitue un voyage en terres inconnues – pour lui-même, comme pour le lecteur. Un ouvrage indispensable pour les nombreux lecteurs que son œuvre d’exception a valu au grand écrivain américain.

Paul Auster fait partie aussi de mes auteurs chouchous et j’aime bien ses réflexions sur l’écriture et son travail en général. Je ne me souviens plus quel auteur, en phase documentation, en avait parlé sur Instagram et m’a donné envie donné envie de le lire.

J’espère que je vous ai donné envie de découvrir ses auteurs… et j’espère les lire assez vite… avant le prochain craquage.

Le mois de… Raphaël Bardas Bilan et Fin

Chers lecteurs,

Je n’ai pas eu le temps de relayer les épisodes 11 et 12 … J’ai eu un mois de folie, et ce fut aussi un mois de folie avec Raphaël Bardas sur Book en Stock. Un mois mémorable ! J’espère que vous aviez été voir directement.

Vous n’avez pas eu le temps suivez les liens pour découvrir ce jeune auteur de fantasy…

Bilan et fin

Interview 12

Interview 11

Interview 10

Interview 9

Interview 8

Interview 7

Interview 6

Interview 5

Interview 4

Interview 3

Interview 2

Interview 1

Bibliographie

4e de couv. :

Avant d’être héros, chevalier ou prince, il faut savoir lever le coude !

Silas, Morue et Rossignol rêvent d’aventures et de grands faits d’armes tout en vidant chope de bière sur chope de bière à la taverne du Grand Tintamarre, qu’ils peuvent à peine se payer.

Lorsque la fantasque et très inégalitaire cité de Morguepierre, entassée sur les pentes d’un volcan, devient le théâtre d’enlèvements de jeunes orphelines et voit des marie-morganes s’échouer sur ses plages, les trois compères se retrouvent adoubés par un vieux baron défroqué et chargés de mener l’enquête. Les voilà lancés sur les traces d’un étrange spadassinge, d’un nain bossu et d’un terrible gargueulard, bien décidés à leur mettre des bâtons dans les roues… et des pains dans la tronche.

4e de couv. :

Rien ne va plus à Morguepierre ! Tandis que des cadavres de sel s’éparpillent aux quatre vents, une rumeur parle du retour du terrible et mythique Navire des Âmes cabossées. Au même moment, la flamboyante Margaux, intrigante horlogère aux cheveux rouges, réunit les chevaliers du Tintamarre, désormais à la retraite après avoir sauvé la ville, pour un voyage que seuls ces fous furieux oseront entreprendre : partir sur les traces d’un souvenir d’enfance.

L’appel de l’aventure, et leur increvable cœur sur la main, envoient donc nos trois compères par-delà les mers, du soleil brûlant de El Cuento au froid mordant de Pointe-au-Sud. Mais alors qu’une implacable course-poursuite s’engage, les trois chevaliers prennent conscience que la réussite de leur mission cache un enjeu bien plus grand : la survie de leurs âmes.

Dans Le Voyage des Âmes cabossées, Raphaël Bardas revient dans l’univers baroque et décalé des Chevaliers du Tintamarre pour explorer cette fois le roman d’aventure et le conte philosophique.

Et tu entendras le bruit de l’eau

Sophie Jomain

Harper Collins, 2019, 300 p.

Dans ma médiathèque il y a…

Cercle littéraire de la médiathèque.

Elle est partie pour fuir celle qu’elle était devenue… Là-bas, elle va trouver celle qu’elle est vraiment.

Marion Verrier est Fendie Miller. Ou plutôt Fendie Miller est Marion Verrier. Elle ne sait plus trop… Est-elle vraiment devenue cette journaliste assoiffée de scoops que plus rien n’émerveille ? Poussée à bout, Marion craque et décide de s’échapper en baie de Somme. Un bungalow cosy perdu dans la nature pour se retrouver et réfléchir à ce qu’elle va faire de sa vie, voilà tout ce à quoi elle aspire. Mais, au « Bruit de l’eau », Marion découvre qu’elle n’est pas aussi seule qu’elle le pensait ; quelqu’un d’autre a choisi l’écolodge pour s’isoler du monde. Un homme, mystérieux et solitaire, que le destin n’aura de cesse de remettre sur sa route.

Mes impressions de lecture :

J’ai eu envie de découvrir l’écriture de Sophie Jomain parce que j’ai eu des échos positifs de lectrices et je voulais me rendre compte par moi-même de quoi il en retournait. Le titre laisse présager qu’il sera question de mon thème préféré : l’eau !

C’est un roman feel-good qui comme l’indique la quatrième de ouverture met en scène une jeune trentenaire qui est à un moment de sa vie où elle se pose des questions.

Ce que j’ai beaucoup aimé c’est la place du « décor ». On est dans la baie de somme une grande partie de l’histoire. C’est un roman de 2019, donc avant  les confinements, est-ce qu’aujourd’hui cela donnera des idées à certains ?… On est pas dans une démarche de déménagement et de changement de vie ville/campagne. Elle n’idéalise pas les lieux pour y vivre toute l’année. On est hors saison. Par contre elle donne envie de découvrir cette région. Elle montre bien la quiétude et le silence hors contexte travail. Elle est près de l’eau et semble être dans un lieu isolé et protégé et comme pour accentuer cette idée d’île (qui n’en ai pas) elle regarde des films japonais et déguste quelques plats japonais avec le propriétaire de l’écolodge.  Tiens encore un mot qui est en dit long.

Marion se pose des questions sur les dérives de son métier, sur la course aux scoops, à la notoriété. Veut-elle toujours accorder autant de temps à ce travail ? Elle a donc un métier en main, elle ne sait rien faire d’autre. Elle est à un moment de sa vie où elle ne voit que la futilité de ce qu’elle raconte et la vacuité de sa vie. Mais va-t-elle tout plaquer ? ou recentrer ses intérêts ?

Ce qu’on remarque tout de suite, c’est qu’elle a des collègues mais pas d’amis. Sa famille est assez réduite et même si elle a de bonnes relations c’est assez réduit. Cela augmente l’idée de l’omniprésence de son travail.

Les hommes, elle ne veut pas s’y attacher. Elle est dans le court terme. Là encore c’est au jour le jour.

Cette pause va lui faire rencontrer des gens en dehors de son milieu professionnel. On va découvrir avec elle d’autres causes à défendre. A partir de là, le roman prend un tournant intéressant. Elle va trouver des passionnés qui vont lui donner une autre chance.

Je vous passe tout l’aspect romance, à l’approche de la quarantaine les problématiques lors de rencontres sont différentes. On a même une scène torride ! Car oui il y a de la passion dans l’air.

E que j’ai apprécié c’est que le thème de la maternité est abordé de manière subtile, Marion a 35 ans et elle ne sait jamais posée la question, elle n’a pas d’avis tranché. Sophie Jomain  laisse planer les thèmes mettre au monde, abandonner, adopter ou ne pas  avoir d’enfant…

Elle va passer par une phase de transition avant de prendre son élan. La dernière partie m’a fait découvrir un sujet que je ne connaissais pas. J’ai même été vérifié sur internet ce qui se disait sur le sujet. Je n’en dis pas plus pour vous laisser découvrir.

C’est un feel good, le but est de passer un bon moment de lecture, il y a des rires et des larmes…il faut bien quelques séquences émotions et chacun réagira à sa façon. Chacun y reconnaitra telle ou telle petite chose de la vie. On aborde de nombreux sujets actuels sans trop approfondir.

Je pense que je lirais d’autres romans de cette autrice car j’ai bien aimé sa façon de raconter ces bribes vies.