Estelle Faye
Ill. Nancy Peña
Éditions Nathan, 2020, 141 p., 9,95 €
Série Les aventures d’Alduin et Léna 3/ 4
Dans ma médiathèque il y a…
Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :
Léna, Alduin, toujours métamorphosé en renard, et Sigmund sont en quête du Château Nocturne, lieu entouré d’une nuit éternelle où l’on peut retrouver ce qui a été perdu. Sigmund cherche sa mémoire et Alduin à retrouver sa forme humaine.
Dans les marais, d’étranges fantômes tentent de communiquer avec eux. À leur arrivée dans la ville voisine, Léna et Sigmund sont faits prisonniers ! Alduin pourra-t-il les libérer ? Les trois amis parviendront-ils à trouver le Château Nocturne ?
Mes impressions de lecture :
J’ai enchaîné la lecture du tome tout de suite après le tome 2 (c’est l’avantage lorsque toute la série est déjà publiée !) car Il y avait un petit souci qui n’avait pas été réglé en allant sauver Sigmund, Alduin avait été transformé en renard. Eh oui Alduin n’avait pas su résister à l’un des pièges de la « forêt sortilège » après avoir été séparé de Léna. On a bien compris qu’il avait besoin de passer par cette épreuve et cette métamorphose. Je vous laisse débattre sur le destin et sur les aspects plus psychologiques et autres ressorts littéraires. Le jeune lecteur ce qu’il verra c’est les effets de la magie et l’épreuve à surmonter.
Avant de nous plonger dans cette nouvelle quête un petit mot sur les illustrations, on va retrouver dans les illustrations à l’intérieur du texte celles de la couverture, la charte graphique de cette série est bien étudiée pour nous plonger dans l’ambiance de chaque thème abordé. Le côté nocturne et obscure prédomine dans ce nouveau tome.
Cette série a débuté avec le froid de l’hiver et les « guerriers de glace », puis nous sommes passés au printemps avec « la forêt sortilège » et maintenant nous sommes en été, avant de terminer avec le quatrième tome en automne et « le dragon de pluie ». Les codes couleurs suivent les saisons. Ici au lieu du soleil éclatant de l’été c’est surtout la nuit étoilée et les mystères qu’elle permet de cacher.
Ce que j’ai aimé dans la métamorphose d’Alduin, c’est qu’une fois transformé en renard, il ne peut plus parler et donc cela complique la communication, cependant ces capacités animales vont bien lui être utile. Vous me direz Léna avec ces cheveux roux et en compagnie d’un renard roux passe déjà pour une sorcière alors imaginait si le renard parlait ! Estelle aggrave le cas de Léna en lui permettant d’entendre les fantômes.
Une nouvelle fois on a cette image de chemin tortueux qui grimpe avant de plonger les héros dans les souterrains avant de ressortir et finir sa quête.
Nos héros vont croiser des mauvaises personnes qui vont leur causer du tord et des bonnes personnes qui sans le savoir en leur rendant service s’aideront elles-mêmes. Un beau geste est toujours récompensé.
Les épreuves qu’ils devront surmonter créent des rebondissements qui vont émouvoir le lecteur. Il y en a une qui m’a fait penser à un épisode de « les héritiers de Brisain» David Bry, c’était intéressant de voir comment chaque auteur a traité cette épreuve. Je n’en dis pas plus sur les connexions que chaque lecteur peut faire entre un livre et un autre.
J’espère que mes commentaires montreront la richesse du texte. Les nombreux rebondissements et les chapitres bien équilibrés relativement courts ( env. 10 p.) et agrémentés d’illustrations permettront aux lecteurs moins aguerris de faire des pauses régulières.
Nous voilà arrivé à l’avant dernier tome de la série, j’ai toujours autant plaisir à suivre ces personnages. Quand je pense que la série a été publiée sur 3 ans et que je dévore ça en quelques jours !
À bientôt pour la conclusion de cette série…
Ps : un château ensorcelé au milieu d’un lac noir, avec tout ce qu’il y a de part d’obscurité, j’ai l’impression de ressentir encore l’ambiance de « la cité diaphane » d’Anouk Faure même si c’est autre chose. Décidément les romans semblent se répondre entre eux ! (dans ma tête)