Kaléidoscope

Brian Selznick

Trad. Anne Delcourt

Éditions Bayard Jeunesse, 2023, 207 p., 16,90 €

Masse Critique Babelio / Éditions Bayard Jeunesse

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

POSE L’OEIL SUR CE KALÉIDOSCOPE.
VAS-Y, N’AIE PAS PEUR.
Tu y apercevras peut-être un garçon. Il s’appelle James. Les gens pensent que James a disparu. Mais ils se trompent. Si tu regardes dans ces fragments d’images, tu constateras qu’il est bien là. C’est un géant. C’est un chevalier. C’est un camarade de classe. C’est James, bien vivant dans chacune de ses aventures. Est-ce que tu le vois, toi aussi ?

Mes impressions de lecture :

J’avais adoré « Black out / le musée des merveilles », « Hugo Cabret » et « Houdini » alors quand on m’a proposé de découvrir ce nouvel opus de Brian Selznick je ne pouvais pas refuser.

Ce roman est plus complexe que les précédents. Comme le titre l’indique l’auteur joue avec l’idée de fragments. Tantôt des souvenirs, tantôt des songes, tantôt des histoires viennent former la vie du narrateur. Il est questions de deuil, comment un enfant peu survivre au décès de son meilleur ami. Brian Selznick propose que le survivant se réfugie dans l’imaginaire.

Le lecteur a parfois du mal à garder les idées claires d’un chapitre à l’autre on passe d’une narration à une autre. Cependant, j’ai beaucoup aimé l’exercice de style pour chaque parties de cette narration. Il faut se laisser aller avant de bien comprendre à la fin du roman.

Le narrateur joue avec le prénom du disparu, James sera un ami imaginaire, un copain d’école, un ami qui partage le monde des rêves. Brian Selznick aime jouer avec les apparences et les illusions.

J’ai beaucoup aimé la structure de cet ouvrage. en début de chapitre on a un dessin en double page qui ressemble à une vision d’un kaléidoscope, puis une double page avec une illustration qui se rapporte au chapitre que l’on va lire, puis vient le texte.

La couverture de se livre combine le dessin et le kaléidoscope. Les illustrations sont de beaux crayonnés.

Je remercie Babelio et les Éditions Bayard de leur confiance

Tout savoir sur l’art

Sarah Hull

Illustrations : illustrateurs variés

Trad. : Nathalie Chaput

Éditions Usborne, 2021, 96 p., 14,50€

Mes lectures Usborne

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Sais-tu ce qu’est l’art, et quelles sont les différentes façons de faire de l’art ?

Pour savoir, parcours ce livre… Tu découvriras les idées explosives, les couleurs intenses, les vues inattendues et les manières saugrenues inventées par les artistes les plus célèbres du monde.

Mes impressions de lecture :

Ce livre se compose d’une quarantaines de questions aux quelles l’autrice répond sur une double page. Ce n’est pas très long à lire puisqu’il y a des images et des illustrations qui rendent les infos encore plus attractives.

Un sacré programme. Comme vous pouvez le voir dans les sujets sont très variés et peuvent être l’amorce de discussions ou de recherches plus approfondies vers des artistes, des mouvements artistiques ou des œuvres.

J’ai retrouvé des œuvres que j’adore et c’est très agréable de partager avec les gamins. J’ai appris des choses en même temps que je lisais aux jeunes lecteurs.

la frise chronologique est toujours très intéressant pour se situer dans le temps. Vous aurez remarqué que je m’inclue !

Au niveau du « glossaire » j’ai appris des choses. Les mots choisis et les définitions vont enrichir les lecteurs de tous âges.

C’est un documentaire pour les enfants mais je suis certaines que certains adultes pourront y trouver des informations très utiles pour leur culture générale. C’est aussi le type d’ouvrage qui permet de rafraîchir la mémoire. Le texte est intéressant mais très abordable. Si vous avez des enfants curieux autour de vous autant se remettre dans le bain en douceur et pas leur sortir vos encyclopédies.

Les couleurs vives et attrayantes vont accrocher le regard et dépoussiérer le sujet de l’art.

Bonne lecture et bonnes découvertes. N’hésitez pas à me donner vos avis si vous l’avez déjà lu.

je remercie les Éditions Usborne de leur confiance.

Origamis faciles

Abigail Wheatley

ill Teresa Bellon et Lo Cole

Trad Pascal Varejka

Éditions Usborne, 2021, 60 feuilles détachables, 8 pages explicatives, 9,95 €

Mes activités Usborne

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Il suffit de détacher une feuille, puis de suivre les instructions étape par étape pour réaliser chaque pliage et obtenir l’un des onze animaux différents en origami. Les couleurs vives et les détails des illustrations donnent un très joli résultat.

Mes impressions…

Si vous me suivez vous m’avez déjà vu faire des origamis vaisseaux spatiaux, dinosaures, animaux, cocottes… Vous savez aussi que ce n’est pas que pour les enfants les dessins et les pliages indiqués sur les feuilles.

Les illustrations et les couleurs donnent un rendu final très important. Je dis toujours que je vais essayer avec mes propres feuilles que je décorerai mais soyons honnêtes je ne le fais jamais. Lorsque je le fais de mémoire au travail les enfants passent un bon moment à me voir galérer !

Le grand intérêt de cette collection c’est de ne pas se prendre la tête à chercher les feuilles d’un côté et les explications de l’autre. Avec 60 feuilles on a de quoi faire. Et surtout ne pas accepter les cadeaux car 60 feuilles, ça va 60 origamis qui finissent en marque page et autres décorations mobiles autant leur laisser.

La page d’explication et la feuille préparée !
Conseil vital !
J’ai bien aimé l’oiseau mais c’est le dessin qui fait la différence avec le poisson.
J’ai trouvé comment faire mes poissons d’avril cette année !
La baleine l’illustration joue un grand rôle !
crocodile comme s’il jaillissait de l’eau
petit crabe pinces en avant !
grenouille souriante

Conclusion d’un niveau très facile. Il y a 11 illustrations différentes, ce qui correspond à 4 types de pliages. De quoi passer un bon moment avec ses enfants.

Une fois finis vous pouvez vous en servir comme pochette surprise, ou carte/ enveloppe.

Je remercie les Éditions Usborne de leur confiance.

Les sœurs Lakotas

Benoît Séverac

Éditions Syros, février 2023, 304 p., 17,95 €

Mes Lectures Syros

Mes chroniques jeunesse du mercredi

4e de couv :

Un road trip amérindien palpitant d’émotion. 

Bearfoot, Santee et Ray ont 16, 10 et 6 ans. Elles vivent dans la réserve indienne de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Leur vie bascule quand leur mère écope d’un an de prison pour conduite en état d’ivresse. En apprenant qu’elles vont être séparées et placées dans des familles, Bearfoot s’enfuit avec ses sœurs dans un vieux Break, sans permis et presque sans argent. Direction la Californie, à 2 000 kilomètres de là.

Mes impressions de lecture :

J’aime beaucoup Benoît Séverac alors quand j’ai vu son nouveau roman jeunesse j’ai eu très envie de le lire et une âme charitable me l’a envoyé !

Une fois encore Benoît Séverac traite de sujets forts. Je suppose que son Voyage aux  États-Unis il y a quelques années a joué un rôle dans le choix des sœurs  Lakotas. Il met en évidence les grandes contradictions du pays des libertés. Les natives americans vivent en marge du reste du pays, certaines réserves ont su/pu gérer le potentiel de leur communautés, d’autres sont minées par l’alcool, la drogue, la violence, le chômage et la pauvreté. Et c’est  de là que viennent ces trois gamines.

Si le proverbe « à quelque chose malheur est bon » pourrait s’appliquer à cette histoire, c’est surtout la volonté et la ténacité qui va permettre à Bearfoot d’avancer.

J’ai l’impression que Benoît Séverac aime beaucoup de mouvement et que ces personnages prennent la poudre d’escampette. Il aime nous entrainer dans la précarité et le point de bascule. Le moment où les êtres sont fragilisés et doivent tout risquer pour s’en sortir.

La fratrie est aussi un sujet récurrent dans ses romans. Faire confiance à son frère ou sa sœur n’est pas toujours possible. Les liens de sang ne sont pas toujours gage d’amour. Ici on sent les valeurs fortes de l’honneur et de l’amour qui vont pousser Bearfoot à transgresser les règles.

On part du noyau familial qui déjà fragilisé fini par éclater. Enfin pas tout à fait parce que Bearfoot veut préserver le trio formé par les trois sœurs. De là on va se rendre compte que tous les clichés sur le soutien de la communauté volent en éclat pour diverses causes actuelles. Il ne reste donc qu’à aller chercher une solution à l’extérieur. Vaste programme dans ce vaste pays qui semble enfermé dans le communautarisme.

La frontière entre la loi et la justice est assez fluctuante et floue. Les filles vont rencontrer des personnes courageuses qui vont fermer les yeux pour leur permettre d’avancer. Mais n’en disons pas trop !

Qui dit frontière dit identité, un sujet qui va de l’identité de la personne jusqu’à la nation. C’est un roman à la personne, on est au de l’histoire avec cette jeune fille qui se débats avec les questionnements et les décisions à prendre. On ressent toutes les émotions que créent les changements et les difficultés.

Frontière un sujet sous-jacent. Barrière du corps, être une jeune femme seule et avec une infirmité en plus ajouter à cela les autres. Barrière de la langue pour certains, barrières des propriétés terriennes, frontières avec les autres pays… je ne vais pas vous énumérer toutes celles qu’on retrouve dans ce roman.

L’une des choses qui m’ont marqué dans ce roman (et il y en a beaucoup) c’est l’importance de la géographie du roman. On commence par une réserve que Benoît Séverac compare à une île, à la fois protectrice ou prison, tout est une question de perspective. Puis, il va vous entraîner sur les routes avec les différents reliefs et les particularités géographiques de cette partie des États-Unis. Avec la traversé de zones désertiques où la vie et la mort se disputent le premier rôle. Les paysages varieront et cela induira des attitudes.

Il va jouer avec les manques : manque de protection émotionnelle et physique, manque d’eau et de nourriture, manque d’essence et repos… Manque de connaissance et de savoir sur l’histoire du pays et sur la géographie, tant du côté des gamines que des gens en général.

Bearfoot va rencontrer des gens avec des pensées différentes et elle va grandir en confrontant ses idées avec les leurs. C’était très intéressant de voir comment chacun a ses préjugés et qu’en discutant le regard peut changer. L’incompréhension et l’incompatibilité de façons de penser et de vivre peut freiner beaucoup de choses.

Vous l’aurez remarqué je n’ai pas parlé des aventures ou mésaventures qui vont jalonner le road-trip de Bearfoot, Santee et Ray… colère, peur, faim et fatigue joie vont tenir le lecteur en haleine.

Une belle aventure pleine d’humanité. Ce qui m’a plu c’est qu’il n’y a pas de manichéisme.

Vous l’aurez compris c’est un coup de cœur pour moi

Je remercie Nancy et les Éditions Syros de leur confiance.

Les aventures d’Alduin et Léna T4.  Le dragon de pluie

Estelle Faye

Ill. Nancy Peña

Éditions Nathan, mai 2021, 155 p., 9,95 €

Série Les aventures d’Alduin et Léna  4/ 4

Dans ma médiathèque il y a…

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Sur le chemin du retour dans leur village, Alduin, Léna et Sigmund sont arrêtés par des ondines, créatures fantastiques qui vivent dans le fleuve. Elles ont besoin d’aide : depuis la disparition du Dragon de la Pluie, le fleuve s’assèche et les pêcheurs de la ville voisine épuisent les réserves de poissons. Il faut absolument que Léna, Alduin et Sigmund aillent réveiller le dragon… Mais le Duc de la cité d’Eaux-Claires, lui, veut tuer la bête, persuadé qu’elle a volé un bijou magique !
Les trois amis réussiront-ils à faire émerger la vérité pour sauver à la fois le dragon et la cité ?

Mes impressions de lecture :

Voilà arrivé la fin de cette série… l’autrice a laissé la porte entrouverte pour que le lecteur puisse imaginer d’autres aventures. Je me mets à rêver d’autres aventures pour ce trio soudé par les épreuves qu’ils ont vécu.

C’est le roman de l’automne et du retour au village. Mais bien sûr cela ne va pas se passer simplement. De nombreuses péripéties, des épreuves, des dangers et des émotions fortes vont tenir en haleine nos héros et les lecteurs.

On va découvrir le secret d’un des personnages qui dès le premier tome laissait entrevoir une forte personnalité.

Avec ce quatrième et dernier tome on termine un cycle et nos jeunes héros vont fermer une boucle crée bien avant leur naissance. On a bouclé un an de la vie des nos héros.

Ils vont découvrir des créatures porteuses de magie qu’ils n’avaient pas encore rencontrées. On a des moments assez cocasses qui viennent alléger les tensions dramatiques. Ajoutons à cela que le pauvre Alduin ressent encore les effets de sa métamorphose en renard.

Nous allons découvrir d’autres paysages, d’autres royaumes, d’autres croyances et modes de transport.

J’ai bien aimé le jeu entre l’eau et le feu. On va avoir les quatre éléments présents, le fleuve et navire, le ciel et le ballon, la terre et la grotte, le feu et le dragon.

Que de chemin parcouru depuis le départ du village.

Une belle série, bien construite qui fait vivre à ses lecteurs toute la palette des émotions.

Je vous laisse découvrir cette série que j’ai dévorée.

Bonne lecture à tous.

Les aventures d’Alduin et Léna T2 La forêt sortilège

Estelle Faye

Ill Nancy Peña

Éditions Nathan, 2020, 141 p., 9,95 €

Série « Les aventures d’Alduin et Léna

4e de couv. :

Malgré la fin de la guerre, Sigmund, le soldat qu’Alduin a fait passer pour son frère, n’est pas revenu au village. Alors, quand Alduin fait un rêve dans lequel Sigmund l’appelle à l’aide, il part à sa recherche dans la vallée, accompagné de Léna. Mais de nombreux dangers attendent les deux amis : des brigands, des créatures fantastiques, des sources maudites et surtout, une mystérieuse forêt sur laquelle règne un terrifiant Roi Vert…

Mes impressions de lecture :

L’autre jour, je vous ai présenté le premier tome de cette série fantasy jeunesse, je vous ai fait remarquer la couverture et les illustrations qui forment un tout avec la narration. Ici l’histoire se passe en grande partie dans une forêt où sévit un roi vert, les couleurs tourne donc autour du vert et du noir, et le rouge pour les enfants. Léna est rousse, le rouge c’est aussi le cœur qui bat fort chez Alduin et Léna, c’est le sang et le feu… mais chut d’en disons pas trop !

Un conseil lisez les tomes dans l’ordre pour garder les effets de surprises.

Dans le tome précédent on été monté dans les hauteurs, puis descendu avant de retrouver la lumière et la liberté. L’eau c’était de la glace…

Dans ce deuxième tome, Estelle Faye nous entraine au fond d’une forêt ensorcelée où l’eau est un piège… Nos héros vont-ils sortir indemnes de cette nouvelle aventure ? Je vous le dis tout de suite procurez-vous le tome 3 ! Comment ont fait ceux qui ont dû attendre des mois entre deux épisodes ?

Ce nouveau tome2 joue avec une autre légende de ce monde. Une forêt maudite qu’il vaut mieux contourner. Nous allons découvrir des créatures fantastiques pas toujours bienveillantes. La part fantastique commence par les cauchemars que fait Alduin.

Une histoire de loyauté. Alduin perçoit des appels de Sigmund, le soldat balafré qu’il considère comme son frère et qui est parti aider les « victimes collatérales » de la guerre dans la vallée. Les personnages se sentent tous redevable de quelque chose et vont agir en conséquence.

Dans cette nouvelle aventure, Estelle crée une autre dynamique et elle entraine le jeune lecteur dans une autre sorte de quête. C’est un vrai renouvellement dans la narration. On sent que l’autrice prend plaisir à faire évoluer ses personnages et leur faire vivres d’autres types d’épreuves.

Je me suis régalé avec les thématiques autour de l’eau et de la forêt.

C’est donc avec empressement que je pars vers le 3 ème tome après les derniers rebondissements de cet épisode.

Bonne lecture aux 9 ans et plus. Amitié, magie et aventures…

NB : c’était étrange de lire ce roman après avoir lu « la cité diaphane » d’Anouk Faure un roman fantasy adulte… et « Grand-passage » de Stéphanie Leclerc…

Les aventures d’Alduin et Léna T1 Les Guerriers de Glace

Estelle Faye

Ill. Nancy Peña

Éditions Nathan, 2019, 120 p., 9,95 €

Chronique jeunesse du mercredi

Dans ma médiathèque il y a…

4e de couv. :

Alduin est le fils du chef ; Léna, elle, est la fille de la guérisseuse qui vit dans une cabane. Tout les sépare, mais ce sont les meilleurs amis du monde. Alors, quand Alduin apprend que les Guerriers de glace, ces êtres cruels qui vivent au-delà des montagnes, reviennent pour enlever à nouveau une jeune fille, son sang ne fait qu’un tour. D’autant plus que les villageois sont prêts à sacrifier Léna…

Mes impressions de lecture :

Je vous ai parlé au mois de décembre dernier d’une autre série jeunesse d’Estelle Faye « les magies de l’archipel », en attendant la sortie des autres tomes j’ai regardé ce qu’il y avait à la médiathèque.

J’ai découvert « les aventures d’Alduin et Léna » dont les 4 tomes sont publiés alors j’ai voulu découvrir. Cette série est classée chez les 9-12 ans, c’est de la fantasy.

e premier tome a reçu des prix littéraires.

Les couvertures et les illustrations Nancy Peña sont bien très attrayantes. Les couleurs jouent un rôle visuel qui m’a plu.

Les deux personnages principaux qui ont donné le nom à la série sont très deux enfants très différents tant par leur caractère et leur situation sociale. Ils réagissent chacun en fonction de leur convictions mais une chose est sûre ils s’épaulent l’un l’autre et ils ont une confiance absolue.

Alduin va braver les hommes de son clan et choisir une noble cause. Il est prêt à tout sacrifier pour ses idées. Léna est fille de guérisseuse, sans père, elle est déjà un être à part dans cette société.

J’ai beaucoup aimé ces personnages Alduin le petit gringalet mais tenace, il est le frère d’un héros charismatique, et le fils du chef lui aussi très respecté et écouté, pas facile de trouver sa place. Il y a plusieurs rôles féminins forts dont entre autre sa grand-mère Oma.  Léna elle s’inscrit dans une lignée de femmes, elle vit à la lisière de la forêt et sa mère a su lui transmettre sa force de caractère et ses connaissances médicinales.

Nous allons suivre ces deux enfants qui quittent leur village. Ils vont faire des rencontres et vont revenir défendre leur village.

C’est un roman d’aventure où les personnages vont nous entrainer jusqu’au cœur des montagnes glacées. J’avoue que les températures hivernales que nous connaissons en ce moment nous mettent bien dans l’ambiance !

La chute est très intéressante et surprenante… je vous laisse la découvrir. C’est du Estelle Faye comme on aime ! des épreuves, des luttes et de belles valeurs.

Pour les amateurs il existe une BD adapté de ce premier tome chez Jungle Les aventures d’Alduin et Léna Nathanaël Legendre…

À bientôt pour la suite de cette très belle série… Après la montagne on va aller dans la forêt !

Grand-Passage 

Stéphanie Leclerc

Éditions Syros, sept. 2022, 335 p., 16,95 €

Mes lectures  Syros

Mes chroniques jeunesse du mercredi

 4e de couv. :

Un roman à l’ambiance envoûtante, entre polar et conte fantastique. 
Lauris vit heureux à Grand-Passage, au bord de l’autoroute où sa mère travaille. Pourtant, depuis l’enfance, il perçoit des phénomènes étranges : autour de lui, des animaux morts s’animent. Un beau jour, c’est le fantôme de son grand-père qui vient lui parler. Peu après, son amie Lali disparaît subitement. L’effroi s’abat sur la vallée lorsque son corps est retrouvé près de l’autoroute. Tandis que la communauté de Grand-Passage se verrouille, Lauris multiplie les rêves inquiétants…
« Pépite 2022 Fiction ados », un prix Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis – France Télévisions.

Mes impressions de lecture :

Ce que j’ai aimé dans cette histoire c’est qu’il ne s’agit pas d’une enquête, on est dans les pourquoi ? et les qui ? Nous voyons tous les personnages pris par leurs préoccupations personnelles et leurs réactions face aux drames qui ont lieu dans ce petit village. J’avais compris certaines choses mais l’histoire a tellement de facettes qu’on se laisser emporté par la narration.

J’ai ressenti que Lauris allait vivre une sorte de rite de passage de l’enfance à l’âge adolescence. La mort vient créer un avant et un après.

C’était intéressant les effets miroirs entre le passé et le présent. Cela donne une dimension supplémentaire à ce qui ce joue au présent. L’effet miroir est aussi dans le fait que l’ado rejette sa naissance et que sa mère doive accepter sa mort. La mère par exemple nous montre comment ce qu’elle a vécu est aussi vécu par cette nouvelle génération d’ados.

Le titre de ce roman à différentes approches. Les personnages vont aussi chercher le sens du nom de ce lieu où ils résident. C’est comme si l’auteur faisait écho aux pensées du lecteur.

La touche fantastique donne à ce roman une aura très spéciale. J’ai aimé l’explication finale. La boucle est bouclée.

Il y a des moments très émouvants. Cette histoire est chargée de tant de secrets et de non-dits. Il y est notamment beaucoup question de relations mère-enfant, fusionnelles et conflictuelle. Le rôle du père est aussi sujet de réflexions.

Ce roman parle de la mort d’adolescents, mais aussi d’autodestruction (drogue, alcool, violence…) par des actions extrêmes. Il y est question aussi des conséquences sur les autres adolescents.

La sexualité est aussi au cœur de l’adolescence, là aussi il est question de rite de passage. J’ai été touchée par le fait que les relations sexuelles des filles soient toujours assimilées à la prostitution même s’il y a un jeune homme qui défend une copine en disant « qu’elle ne se vend pas, elle donne…». C’est quand même tenace cette différence entre les garçons et les filles qui ont plusieurs expériences sexuelles. Les scènes de sexes sont assez évasives pas explicite.

Ce que j’ai aimé, c’est qu’il reste des zones d’ombre dans la vie des personnages, certains éléments du passé restent dans le passé. On ne sait pas pourquoi tout à coup il y a passage à l’acte. Un peu comme dans la vraie vie où on suppose des choses mais on ne peut rien affirmer.

Ce que j’ai trouvé très judicieux c’est que les drames se déroulent dans les sous-bois, il y a tout l’imaginaire lié à la forêt, et pour dérouter le lecteur on a aussi la présence de cette autoroute.

J’ai été ému par les liens d’amitié entre certains personnages et les différents drames.

Je vous laisse découvrir par quels chemins Stéphanie Leclerc va mener ses personnages et se lecteurs. Chacun verra l’histoire avec son ressenti personnel. Le thème de la mort n’est pas facile à aborder à l’adolescence. La part onirique permet d’aborder certaines facettes de ce thème et d’autres.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Le mystère du tableau volé

Danielle Thiéry

Éditions Syros, Souris noire, 2018, 169 p., 7,95 €

Série Lily et Lucas

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :
Un voyage scolaire, la rencontre avec un tableau de maître, la question des origines… et un degré supplémentaire dans l’action pour la nouvelle enquête de Lily et Lucas !
En séjour à Bordeaux avec sa classe, Lucas explore le quartier de la place Saint-Michel où se rassemblent de nombreux antiquaires. Soudain, il tombe en arrêt devant la copie d’un tableau de Botticelli : la scène est classique, mais l’un des anges représentés lui ressemble trait pour trait. Comme si le peintre l’avait pris pour modèle ! Comment est-ce possible ? La journée passe et la seule occasion de montrer cette peinture à sa sœur Lily, c’est en pleine nuit. Lucas parvient à la convaincre de faire le mur…

Mes impressions de lecture :

L’autre jour je cherchais ma chronique de ce roman et j’ai réalisé que je ne l’avais pas et que je ne l’avais donc pas lu et chroniqué ! Du coup il fallait que je comble cette lacune. Alors aujourd’hui, j’ai 14 ans comme nos deux héros !

C’est le cinquième volet des (mé)aventures des jumeaux Lily et Lucas. Ils grandissent d’un tome à l’autre, là ils sont en seconde. Deux ados très différents de caractères et de physiquement. Elle est brune et mat de peau et veux devenir policière. Il est blond et rêveur. Les deux sont impulsifs mais pour des raisons différentes.

Dans chaque histoire de cette série on explore un lieu et un milieu. Ici on va être dans l’art. Lucas est parti pour cette classe découverte un peu perturbé par des histoires de filiation. Alors imaginez sa fascination lorsqu’il se voit son portrait dans un tableau en vitre chez un antiquaire. Son imagination débordante va prendre le relais.

Ce que j’aime c’est que lorsque l’un des deux jumeaux a un problème il va demander de l’aide à l’autre, comme ils sont complémentaires on a deux façons différentes de réagir.

Lily qui dans d’autres épisodes a fait un stage avec une commissaire qui l’a prise sous son aile car elle a des dispositions pour ce métier. Lorsque ce sera nécessaire l’adolescente va faire appel à ses souvenirs de ce qu’elle a retenu  de l’aspect de négociatrice  pour essayer de gérer une situation dramatique.

Les adultes ne sont pas loin pour leur porter secours, cependant Danielle Thiéry joue avec le suspens et les tensions dramatiques. Ils vont une fois être en danger mortel. J’ai bien aimé le rôle de Marguerite même si au début on pourrait croire que c’est une mégère, elle va se révéler très importante.

J’ai beaucoup aimé que l’histoire se déroule dans le vieux Bordeaux.

Une histoire en appelant une autre, j’ai pensé à « Enquête à Bordeaux, l’inconnu du parc » de Jeanne Faivre d’Arcier aussi chez Syros.

J’ai souris lorsque au début de l’histoire Lily va à l’ancien commissariat de la rue de Castéja, le fief de Anselme Viloc, commissaire de papier de Guy Rechenman série policière adulte qui se déroule fin des années 80 dont j’attends la prochaine enquête qui sort cette semaine !.

Qui en parle ?

Jangelis

La vie indocile d’Achille Le Guennec

Isabelle Renaud et André Mora

Éditions Syros, 12 janv 23, 265 p., 17,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Un roman aussi drôle que brillant porté par un anti-héros irrésistible ! 

Dans la famille Le Guennec, on aime les bonnes notes et l’équitation. Lorsque Achille écope d’un avis de redoublement (avec 3 de moyenne en anglais), c’est un peu l’apocalypse ! Les vacances s’annoncent mal : il va devoir réviser et monter à cheval, lui qui ne rêve que d’air guitar et de festival de metal. Sans compter que toute la famille est en ébullition en prévision de l’arrivée d’Alice, la très distinguée correspondante anglaise de sa frangine…

Mes impressions de lecture :

Je découvre avec cette nouvelle année deux auteurs jeunesse. Ils ont su marier deux univers celui de la guitare et celui des chevaux.

Juste une petite remarque, on ne sait pas quand se déroule cette histoire, mais si c’est aujourd’hui la 3ème est jalonnée d’un tas de rencontres entre le prof principal et les parents, surtout quand ça ne va pas bien, plus les vœux pour l’année suivante… ça c’est juste la maman traumatisée qui a vécu ça en 2022 qui refait surface. AhAhAh !

Revenons à cette histoire…

C’est l’histoire d’un père qui est licencié par qu’il n’a pas su s’adapter à notre époque et ne parle pas anglais. La vie de famille va changer mais pas comme on pourrait le croire… je vous laisse découvrir.

Décidément les éditions Syros aiment les romans qui introduisent l’anglais dans le texte, il y a bien sûr la collection Tip Tongue mais  aussi « Love Song » de Fred Dupouy…

Achille est un ado de presque 15 ans très touchant car il développé une attitude suite à d’événements. Il paraît nonchalant et désinvolte, cependant on va se rendre compte face à certaines situations que cela remonte à plus longtemps et plus profondément que l’on croit. Très vite on nous oriente sur une chute de cheval qui a changé sa vie suite à des conséquences mentales. Quant en fait ce n’est que la partie visible de l’iceberg.

Eloïse la petite sœur est agaçante comme doivent l’être les petites sœurs ! On se rend compte qu’elle aussi  a des fêlures et qu’elle n’est pas aussi sûre d’elle qu’on puisse le croire.

Alice, elle semble entrer de l’autre côté du miroir en débarquant dans cette famille bretonne qui vit dans le Val d’Oise. Cette jeune anglaise a aussi fait une chute de cheval avec des conséquences physiques. Elle a une autre réaction face à l’accident parce qu’au départ elle avait un rapport différent au monde équin.

On va donc avoir ces quatre lignes principales. Le père et les trois adolescents vont faire des choix pour avancer. Chacun porté par se obsessions : être un leader et savoir parler anglais, être fan de Métal et obnubilé par Corinne, être populaire et être la meilleure, vivre dans le monde équin. Sauront-ils évoluer et résoudre leurs problèmes ?

Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est l’humour pour mieux faire passer les souffrances et autres embûches du quotidien. On va bien rire lors de certaines scènes, notamment avec le père qui va parler un anglais mâtiné d’anglais et un savant sabir franco-anglo-chinois.

C’était une bonne idée de faire entrer quelqu’un d’étranger à la famille et au pays pour résoudre des problèmes qui étaient masqués. C’est vraiment une autre façon d’appréhender les choses et rompre la dynamique familiale.

Ce roman aborde aussi un thème que je ne vois pas souvent, celui de la masculinité, qu’est-ce qu’être un homme aujourd’hui, en dehors de l’aspect sexuel. On a le père qui se retrouve à la maison et on a le fils qui ne veut pas remonter en selle… avec ces deux exemples on se rend compte des injonctions de la société face à ce qui peut passer pour des échecs mais en sont-ils ?

On a la tante avec ses méthodes frontales avec la cravache et ces idées de dresser les chevaux, qui fait écho a la façon d’élever les enfants à dure, pour qu’on ne parle pas faiblesse. Elle aussi va recevoir une leçon de la vie et voir une autre façon d’aborder les choses.

Ce que j’ai beaucoup apprécié ce sont les choix des prénoms entre Achille l’anti-héros, Alice la petite anglaise et son univers particulier et Eloïse (une réf aux histoires de Hillary Knight ?) un prénom très classique qui va avec cette bonne élève et cavalière émérite. Sans parler des parents qui s’appellent Camille et Camille ! l’oncle Maurice le métalleux (pas métallo) …

De nombreux rebondissements, des prises de bec, de l’amour et des « dramas » vont tenir le lecteur en haleine. On va aussi avoir des scènes touchantes, pleines d’émotions lorsque les personnages vont ouvrir les yeux.

Ce que je retiendrais de ce roman c’est qu’avec beaucoup de bienveillances ont peu résoudre bien des problèmes existentiels et aller au bout de ses rêves.

Si vous aimé le cheval, l’ air guitar, le métal  et les histoires de familles et de fratrie vous allez vous régaler, amour et amitié.

Je remercie les Édition Syros de leur confiance renouvelée.

Qui en parle ?

Mylène