Le roi des Sylphes

David Bry

Éditions Nathan, sept 2023, 64 p., 8,50 €

Mes lectures Nathan

Mes chroniques jeunesse du mercredi  lundi

4e de couv. :

— Et un jour, tu succèderas à ta mère et seras roi des sylphes.
— Roi d’un peuple qui se meurt, terré sur sa montagne, siffle l’adolescent.
— Tu pourras nous aider à retrouver notre grandeur.
— Et si je n’en avais pas envie ?

Le royaume des Monts Brumeux est de plus en plus menacé par les humains. La reine des Sylphes, craignant pour la vie de son fils de 15 ans, va chercher de l’aide auprès de son ancienne amante, la sylphide Joran, qui vit seule dans la forêt depuis leur séparation… Joran a pour mission d’escorter le jeune homme jusqu’au sanctuaire des Sylphes afin qu’il devienne immortel. Mais l’entreprise est risquée et le garçon, contre toute attente, rêve de rejoindre le monde des humains…

Mes impressions de lecture :

En suivant les publications des éditions Nathan j’ai découvert cette collection « court toujours » qui est sans doute très intéressante mais des sujets trop réalistes à mon goût. On y traite de sujets très forts. Dès que j’ai vu « David Bry » et « Fantasy » je n’ai pas hésité pour ce titre, pourtant les sujets abordés sont « durs » comme la mort de la mère, cependant mon esprit accepte mieux lors que c’est clairement de l’imaginaire. Vous avez peut-être autour de vous aussi des ados qui comme moi ont besoin de faire un détour pour aborder des sujets.

Cette histoire est traité comme un drame antique. Il est question de destinée et de sacrifices.

D’une part on a la mère et l’oncle qui représentent la tradition et le passé. Il y a Joran qui a sacrifié son amour pour Albe puisse avoir un enfant. L’amour entre ses deux femmes passe en second plan pour des raisons d’état. Albe se sacrifie pour que son peuple perdure. Typhon le frère d’Albe est aussi le garant de la continuité et du don de soi.

D’autre part, on a la jeunesse Galerne est l’héritier, le futur repose sur ses épaules sur cet adolescent qui a été élevé pour devenir le prochain roi des Sylphes. On ne lui demande pas ce qu’il en pense. Il n’a pas le choix. Pourtant lui est convaincu qu’il peut choisir une autre voie…

Un troisième clan apparait celui d’Ysaure, qui est otage des Sylphes. Elle aussi vient d’un haute lignée. C’est un autre point de vue. Elle va jouer un rôle clé que je vous laisse découvrir.

Et enfin, il y a les hommes qui eux veulent que les sylphes disparaissent.

Les différents angles de vue nous montrent comment chacun avance en fonction de leur rôle dans cet univers. Prendre son destin en main à parfois des répercutions qu’on n’avait pas envisagé !

Une mécanique implacable va conduire nos héros vers leur destin. Personne ne sortira indemne de cette tragédie.

La fin est magnifique est forte. Je ne peux en parler sans vous dévoiler les rebondissements qui nous font vibrer.

Que d’émotions fortes. La nature est magnifique, elle va évidement jouer un rôle. Belle et tragique. Elle représente la liberté et pourtant…

Bien sûr on peut transposer cela à la vie réelle. Parfois, le milieu dans lequel on est élevé comporte des obligations et des enjeux qui nous dépassent et on est conditionné pour suivre la voie qu’on nous a tracé sans tenir compte de nos souhaits. Le poids des choix des parents peut aussi peser sur nos choix avenir.

Il y a eu un décalage entre ma lecture et ma chronique.  Je venais de lire « Avant la forêt  » de Julia Colin  ou il était question d’une fille se transformant en Silve. Ici c’est un garçon se transformant en Sylphe. Encore un écho entre lectures.

Je remercie les Éditions Nathan de leur confiance.

3 réflexions au sujet de « Le roi des Sylphes »

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