Le chemin à l’envers

Claire Mazard

Éditions Syros, 8 avril 2021, 518 p., 17,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv :

Une enquête très personnelle et bouleversante, par l’autrice de Je te plumerai la tête.
Anne s’est toujours sentie comme une étrangère dans sa propre famille. Il y avait à la maison des photos de ses frères et sœur bébés, mais d’elle, non. À l’âge adulte, elle découvre qu’une femme s’est occupée d’elle durant sa petite enfance, loin de ses parents. Une femme dont on lui a caché l’existence. Sans presque aucun indice, Anne se lance alors dans une enquête vitale. Pour retrouver sa trace, et pour comprendre.

Mes impressions de lecture :

C’est un livre bouleversant car il  touche au plus profond de l’être, son essence,  ses racines et l’amour nécessaire à un enfant pour bien se développer. Cette quête va mettre en évidence toutes ces vies brisées.

On va suivre la quête d’Anne. On comprend qu’il s’agit d’une adulte et on découvre qu’elle est née en 1957. Cela a son importance sur ce qu’elle a vécu. À l’âge adulte elle les avait rayés de la carte de sa vie. Elle va retrouver ses parents âgés. Avec des questionnements sur sa toute petite enfance.

Ce roman se déroule en grande partie du côté d’ Arles mais aussi du côté de Paris. Deux lieux où elle a vécu. L’autrice va beaucoup  jouer avec des liens binaires et il faut attendre le troisième élément pour trouver un équilibre.

Anne va se remémorer sa vie et le retour sur la propriété familiale va révéler certains comportements. La vision d’une adulte sur son enfance permet le recul pour comprendre certains souvenirs et découvrir certaines facettes des adultes, ainsi que les enchainements des événements.

C’est un roman qui questionne sur son passé, ses racines, sur les secrets de famille qui peuvent faire souffrir des enfants même devenus adultes. Sur tout se qu’ont lui a refusé et caché.

C’est un roman qui traite de la mémoire, celle que garde notre corps et notre esprit. Il y a aussi les décès qui sont des pertes de témoignages de première main de la mémoire familiale. Il y a la maladie et la vieillesse qui font son œuvre. Il reste des objets et des photos qui sont des éléments tangibles sur lesquels s’appuyer. Ils ne mentent pas mais difficile de remonter le fil du temps.

Cette quête va devenir une vraie enquête puisqu’elle va partir à la recherche de personnes disparues de sa vie.

Heureusement Anne a su se faire accompagner par des personnes qui l’on soutenue sans mettre en doute ce manque.

Ce qui est beau dans cette histoire c’est qu’elle est devenu qui elle est car elle avait eu une personne lumineuse à un moment clé de sa vie… mais je ne veux rien vous dire.

« Le chemin à l’envers » est un roman jeunesse qui pourra peut-être aider des jeunes qui ressentent des zones d’ombres dans leur vie, souvent balayés par des adultes qui disent qu’ils affabulent, qu’ils se font des films…

C’est un roman qui peut être lu par des adultes et peut-être que certains faits feront écho à des choses ressentis.

Je ne veux pas vous dévoiler trop ce qu’à vécu et vit la narratrice dans ce roman à la première personne et les différentes étapes dans cette reconstruction.

Dans la construction de ce personnage ont a tendance à superposer l’autrice et sa vie, si j’ai bien compris c’est son histoire personnelle.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

De la même autrice dans la même collection :

Je te plumerai la tête

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