Les aventures d’Alduin et Léna T4.  Le dragon de pluie

Estelle Faye

Ill. Nancy Peña

Éditions Nathan, mai 2021, 155 p., 9,95 €

Série Les aventures d’Alduin et Léna  4/ 4

Dans ma médiathèque il y a…

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Sur le chemin du retour dans leur village, Alduin, Léna et Sigmund sont arrêtés par des ondines, créatures fantastiques qui vivent dans le fleuve. Elles ont besoin d’aide : depuis la disparition du Dragon de la Pluie, le fleuve s’assèche et les pêcheurs de la ville voisine épuisent les réserves de poissons. Il faut absolument que Léna, Alduin et Sigmund aillent réveiller le dragon… Mais le Duc de la cité d’Eaux-Claires, lui, veut tuer la bête, persuadé qu’elle a volé un bijou magique !
Les trois amis réussiront-ils à faire émerger la vérité pour sauver à la fois le dragon et la cité ?

Mes impressions de lecture :

Voilà arrivé la fin de cette série… l’autrice a laissé la porte entrouverte pour que le lecteur puisse imaginer d’autres aventures. Je me mets à rêver d’autres aventures pour ce trio soudé par les épreuves qu’ils ont vécu.

C’est le roman de l’automne et du retour au village. Mais bien sûr cela ne va pas se passer simplement. De nombreuses péripéties, des épreuves, des dangers et des émotions fortes vont tenir en haleine nos héros et les lecteurs.

On va découvrir le secret d’un des personnages qui dès le premier tome laissait entrevoir une forte personnalité.

Avec ce quatrième et dernier tome on termine un cycle et nos jeunes héros vont fermer une boucle crée bien avant leur naissance. On a bouclé un an de la vie des nos héros.

Ils vont découvrir des créatures porteuses de magie qu’ils n’avaient pas encore rencontrées. On a des moments assez cocasses qui viennent alléger les tensions dramatiques. Ajoutons à cela que le pauvre Alduin ressent encore les effets de sa métamorphose en renard.

Nous allons découvrir d’autres paysages, d’autres royaumes, d’autres croyances et modes de transport.

J’ai bien aimé le jeu entre l’eau et le feu. On va avoir les quatre éléments présents, le fleuve et navire, le ciel et le ballon, la terre et la grotte, le feu et le dragon.

Que de chemin parcouru depuis le départ du village.

Une belle série, bien construite qui fait vivre à ses lecteurs toute la palette des émotions.

Je vous laisse découvrir cette série que j’ai dévorée.

Bonne lecture à tous.

Les aventures d’Alduin et Léna T3.  Le château Nocturne

Estelle Faye

Ill. Nancy Peña

Éditions Nathan, 2020, 141 p., 9,95 €

Série Les aventures d’Alduin et Léna  3/ 4

Dans ma médiathèque il y a…

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Léna, Alduin, toujours métamorphosé en renard, et Sigmund sont en quête du Château Nocturne, lieu entouré d’une nuit éternelle où l’on peut retrouver ce qui a été perdu. Sigmund cherche sa mémoire et Alduin à retrouver sa forme humaine.
Dans les marais, d’étranges fantômes tentent de communiquer avec eux. À leur arrivée dans la ville voisine, Léna et Sigmund sont faits prisonniers ! Alduin pourra-t-il les libérer ? Les trois amis parviendront-ils à trouver le Château Nocturne ?

Mes impressions de lecture :

J’ai enchaîné la lecture du tome tout de suite après le tome 2 (c’est l’avantage lorsque toute la série est déjà publiée !) car Il y avait un petit souci qui n’avait pas été réglé en allant sauver Sigmund, Alduin avait été transformé en renard.  Eh oui Alduin n’avait pas su résister à l’un des pièges de la « forêt sortilège » après avoir été séparé de Léna. On a bien compris qu’il avait besoin de passer par cette épreuve et cette métamorphose. Je vous laisse débattre sur le destin et sur les aspects plus psychologiques et autres ressorts littéraires. Le jeune lecteur ce qu’il verra c’est les effets de la magie et l’épreuve à surmonter.

Avant de nous plonger dans cette nouvelle quête un petit mot sur les illustrations, on va retrouver dans les illustrations à l’intérieur du texte celles de la couverture, la charte graphique de cette série est bien étudiée pour nous plonger dans l’ambiance de chaque thème abordé. Le côté nocturne et obscure prédomine dans ce nouveau tome.

Cette série a débuté avec le froid de l’hiver et les « guerriers de glace », puis nous sommes passés au printemps avec « la forêt sortilège »  et maintenant nous sommes en été, avant de terminer avec le quatrième tome en automne et « le dragon de pluie ». Les codes couleurs suivent les saisons. Ici au lieu du soleil éclatant de l’été c’est surtout la nuit étoilée et les mystères qu’elle permet de cacher.

Ce que j’ai aimé dans la métamorphose d’Alduin, c’est qu’une fois transformé en renard, il ne peut plus parler et donc cela complique la communication, cependant ces capacités animales vont bien lui être utile. Vous me direz Léna avec ces cheveux roux et en compagnie d’un renard roux passe déjà pour une sorcière alors imaginait si le renard parlait !  Estelle aggrave le cas de Léna en lui permettant d’entendre les fantômes.

Une nouvelle fois on a cette image de chemin tortueux qui grimpe avant de plonger les héros dans les souterrains avant de ressortir et finir sa quête.

Nos héros vont croiser des mauvaises personnes qui vont leur causer du tord et des bonnes personnes qui sans le savoir en leur rendant service s’aideront elles-mêmes. Un beau geste est toujours récompensé.

Les épreuves qu’ils devront surmonter créent des rebondissements qui vont émouvoir le lecteur. Il y en a une qui m’a fait penser à un épisode de « les héritiers de Brisain» David Bry, c’était intéressant de voir  comment chaque auteur a traité cette épreuve.  Je n’en dis pas plus sur les connexions que chaque lecteur peut faire entre un livre et un autre.

J’espère que mes commentaires montreront la richesse du texte. Les nombreux rebondissements  et les chapitres bien équilibrés relativement courts ( env. 10 p.) et agrémentés d’illustrations permettront aux lecteurs moins aguerris de faire des pauses régulières.

Nous voilà arrivé à l’avant dernier tome de la série, j’ai toujours autant plaisir à suivre ces personnages. Quand je pense que la série a été publiée sur  3 ans et que je dévore ça en quelques jours !

À bientôt pour la conclusion de cette série…

Ps : un château ensorcelé au milieu d’un lac noir, avec tout ce qu’il y  a de part d’obscurité,  j’ai l’impression de ressentir encore l’ambiance de « la cité diaphane » d’Anouk Faure même si  c’est autre chose. Décidément les romans  semblent se répondre entre eux ! (dans ma tête)

Les aventures d’Alduin et Léna T1 Les Guerriers de Glace

Estelle Faye

Ill. Nancy Peña

Éditions Nathan, 2019, 120 p., 9,95 €

Chronique jeunesse du mercredi

Dans ma médiathèque il y a…

4e de couv. :

Alduin est le fils du chef ; Léna, elle, est la fille de la guérisseuse qui vit dans une cabane. Tout les sépare, mais ce sont les meilleurs amis du monde. Alors, quand Alduin apprend que les Guerriers de glace, ces êtres cruels qui vivent au-delà des montagnes, reviennent pour enlever à nouveau une jeune fille, son sang ne fait qu’un tour. D’autant plus que les villageois sont prêts à sacrifier Léna…

Mes impressions de lecture :

Je vous ai parlé au mois de décembre dernier d’une autre série jeunesse d’Estelle Faye « les magies de l’archipel », en attendant la sortie des autres tomes j’ai regardé ce qu’il y avait à la médiathèque.

J’ai découvert « les aventures d’Alduin et Léna » dont les 4 tomes sont publiés alors j’ai voulu découvrir. Cette série est classée chez les 9-12 ans, c’est de la fantasy.

e premier tome a reçu des prix littéraires.

Les couvertures et les illustrations Nancy Peña sont bien très attrayantes. Les couleurs jouent un rôle visuel qui m’a plu.

Les deux personnages principaux qui ont donné le nom à la série sont très deux enfants très différents tant par leur caractère et leur situation sociale. Ils réagissent chacun en fonction de leur convictions mais une chose est sûre ils s’épaulent l’un l’autre et ils ont une confiance absolue.

Alduin va braver les hommes de son clan et choisir une noble cause. Il est prêt à tout sacrifier pour ses idées. Léna est fille de guérisseuse, sans père, elle est déjà un être à part dans cette société.

J’ai beaucoup aimé ces personnages Alduin le petit gringalet mais tenace, il est le frère d’un héros charismatique, et le fils du chef lui aussi très respecté et écouté, pas facile de trouver sa place. Il y a plusieurs rôles féminins forts dont entre autre sa grand-mère Oma.  Léna elle s’inscrit dans une lignée de femmes, elle vit à la lisière de la forêt et sa mère a su lui transmettre sa force de caractère et ses connaissances médicinales.

Nous allons suivre ces deux enfants qui quittent leur village. Ils vont faire des rencontres et vont revenir défendre leur village.

C’est un roman d’aventure où les personnages vont nous entrainer jusqu’au cœur des montagnes glacées. J’avoue que les températures hivernales que nous connaissons en ce moment nous mettent bien dans l’ambiance !

La chute est très intéressante et surprenante… je vous laisse la découvrir. C’est du Estelle Faye comme on aime ! des épreuves, des luttes et de belles valeurs.

Pour les amateurs il existe une BD adapté de ce premier tome chez Jungle Les aventures d’Alduin et Léna Nathanaël Legendre…

À bientôt pour la suite de cette très belle série… Après la montagne on va aller dans la forêt !

Grand-Passage 

Stéphanie Leclerc

Éditions Syros, sept. 2022, 335 p., 16,95 €

Mes lectures  Syros

Mes chroniques jeunesse du mercredi

 4e de couv. :

Un roman à l’ambiance envoûtante, entre polar et conte fantastique. 
Lauris vit heureux à Grand-Passage, au bord de l’autoroute où sa mère travaille. Pourtant, depuis l’enfance, il perçoit des phénomènes étranges : autour de lui, des animaux morts s’animent. Un beau jour, c’est le fantôme de son grand-père qui vient lui parler. Peu après, son amie Lali disparaît subitement. L’effroi s’abat sur la vallée lorsque son corps est retrouvé près de l’autoroute. Tandis que la communauté de Grand-Passage se verrouille, Lauris multiplie les rêves inquiétants…
« Pépite 2022 Fiction ados », un prix Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis – France Télévisions.

Mes impressions de lecture :

Ce que j’ai aimé dans cette histoire c’est qu’il ne s’agit pas d’une enquête, on est dans les pourquoi ? et les qui ? Nous voyons tous les personnages pris par leurs préoccupations personnelles et leurs réactions face aux drames qui ont lieu dans ce petit village. J’avais compris certaines choses mais l’histoire a tellement de facettes qu’on se laisser emporté par la narration.

J’ai ressenti que Lauris allait vivre une sorte de rite de passage de l’enfance à l’âge adolescence. La mort vient créer un avant et un après.

C’était intéressant les effets miroirs entre le passé et le présent. Cela donne une dimension supplémentaire à ce qui ce joue au présent. L’effet miroir est aussi dans le fait que l’ado rejette sa naissance et que sa mère doive accepter sa mort. La mère par exemple nous montre comment ce qu’elle a vécu est aussi vécu par cette nouvelle génération d’ados.

Le titre de ce roman à différentes approches. Les personnages vont aussi chercher le sens du nom de ce lieu où ils résident. C’est comme si l’auteur faisait écho aux pensées du lecteur.

La touche fantastique donne à ce roman une aura très spéciale. J’ai aimé l’explication finale. La boucle est bouclée.

Il y a des moments très émouvants. Cette histoire est chargée de tant de secrets et de non-dits. Il y est notamment beaucoup question de relations mère-enfant, fusionnelles et conflictuelle. Le rôle du père est aussi sujet de réflexions.

Ce roman parle de la mort d’adolescents, mais aussi d’autodestruction (drogue, alcool, violence…) par des actions extrêmes. Il y est question aussi des conséquences sur les autres adolescents.

La sexualité est aussi au cœur de l’adolescence, là aussi il est question de rite de passage. J’ai été touchée par le fait que les relations sexuelles des filles soient toujours assimilées à la prostitution même s’il y a un jeune homme qui défend une copine en disant « qu’elle ne se vend pas, elle donne…». C’est quand même tenace cette différence entre les garçons et les filles qui ont plusieurs expériences sexuelles. Les scènes de sexes sont assez évasives pas explicite.

Ce que j’ai aimé, c’est qu’il reste des zones d’ombre dans la vie des personnages, certains éléments du passé restent dans le passé. On ne sait pas pourquoi tout à coup il y a passage à l’acte. Un peu comme dans la vraie vie où on suppose des choses mais on ne peut rien affirmer.

Ce que j’ai trouvé très judicieux c’est que les drames se déroulent dans les sous-bois, il y a tout l’imaginaire lié à la forêt, et pour dérouter le lecteur on a aussi la présence de cette autoroute.

J’ai été ému par les liens d’amitié entre certains personnages et les différents drames.

Je vous laisse découvrir par quels chemins Stéphanie Leclerc va mener ses personnages et se lecteurs. Chacun verra l’histoire avec son ressenti personnel. Le thème de la mort n’est pas facile à aborder à l’adolescence. La part onirique permet d’aborder certaines facettes de ce thème et d’autres.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

L’anguille

Valentine Goby

Éditions Thierry Magnier, 2020, 144p. , 11,50 €

Dans ma médiathèque il y a…

4e de de couv. :

Camille est née sans bras. Avant son déménagement cela ne posait de problème à personne mais dans ce nouveau collège, le regard des autres ne la quitte plus. C’est vrai qu’elle impressionne
avec sa bouche et ses pieds d’une rare dextérité. Quand ils la voient nager comme un poisson, ses camarades n’en croient pas leurs yeux. Enfin, acceptée, l’enthousiasme de Camille l’anguille va gagner Halis, cet élève que l’on chahute à cause de son poids.

Mes impressions de lecture :

Quel plaisir de retrouver la délicatesse et la bienveillance de Valentine Goby. Dans chaque roman que je lis d’elle, que ce soit en adulte ou jeunesse, elle aborde des sujets forts qui font réagir le lecteur. Des sujets qui touchent au corps, à l’intégrité et à la fragilité. Mais corps et esprit se rejoignent lorsqu’il faut se protéger.

Ce qui m’a plu dans ce roman c’est qu’elle part d’un handicap physique vers le sujet de la situation de handicap. La souffrance dû au regard et au jugement de l’autre.

On découvre une adolescente comme les autres qui doit affronter un changement de vie et de collège. J’ai beaucoup aimé comment la romancière qui est la narratrice nous montre cette gamine avec des préoccupations qu’on peut comprendre. Puis petit à petit on va découvrir que son stress à une raison supplémentaire.

Nous allons surtout suivre deux personnages l’un avec « trop » et l’autre avec quelque chose en « moins ». Dans les deux cas le regard extérieur va influencer leur façon de réagir. Le regard pour certains s’arrête à la surface des choses. Elle va changer la focale.

Camille est lumineuse et elle va voir au-delà des apparences. Elle va aider par son comportement les autres collégiens à révéler ce qu’ils ont de beau en eux. Elle est dans une démarche positive et créatrice. L’émulation du groupe va leur permette de se surpasser.

La création est aussi au cœur de cette histoire, chacun est porteur d’une œuvre en devenir. L’adolescence peut être une période de construction et de mutation, mais pas toujours.

Ce roman permet de mettre en avant la beauté de la diversité et le potentiel de chacun, grâce à l’amitié, la bienveillance et le soutien. Tout n’est pas tout rose.

J’ai aimé la façon d’avancer étape après étape. Ils vont évoluer au fur et à mesure. Bien sûr tous ne sont pas dans cette dynamique.

C’était intéressant de voir les références du milieu sportif  de Camille.

Les personnages sont touchants. On les voit de la sphère familiale à la sphère sociale où le langage, la communication verbale et visuelle jouent un grand rôle.

Des personnages auxquels les adolescents peuvent s’identifier, des situations quotidiennes des collégiens avec leurs relations de groupe.

Je vous laisse découvrir cette histoire que vous soyez adolescent ou adulte vous y trouverez des questionnements. C’est un roman qui peut être le point de départ de discussion.

Calendrier de l’avent

Collectif

Éditions Usborne, oct 22, 25 €

Mes lectures Usborne

Mes Chroniques Jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Un joli livre illustré se cache derrière chacune des fenêtres de ce beau calendrier de l’avent. Des princes et des princesses, des elfes et des empereurs et bien d’autres personnages enchanteront les enfants au fil de récits captivants qui les aideront à compter les jours jusqu’à Noël. En tout 24 livres à lire et à relire, dont Cendrillon et le récit de la nuit de Noël, pour se constituer une petite bibliothèque.

Mes impressions de lecture :

Vous, la mamie, tatie et autres personnes de votre entourage offrent un calendrier de l’avent à votre ou vos enfants… proposez une alternative aux chocolats en tout genre… un coffret avec 24 contes en version mini avec des ouvertures numérotées.

Ce coffret en forme de grand livre (42 x 30) tient bien debout, fermé il est glissé dans une pochette. Cette pochette (à plat sur l’image) indique les titres qui sont dans le coffret sans avoir à ouvrir les fenêtres numérotées. Les contes ne sont pas numérotés donc après ils peuvent changer d’ouverture. Si les fenêtres sont ouvertes délicatement on peut les refermer pour les ranger. Lorsque l’enfant se lassera de les lire ou feuilleter on peut garder le coffret pour plusieurs années et le redécouvrir au noël suivant.

Les contes pour la plupart son des classiques qu’on a plaisir à retrouver dans une version différente et de nouveaux. Quelques uns sont liés à Noël comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus.

Les petits livres son souples mais brochés (pas agrafés) les petites mains vont adorer ces vrais petits livres.

Des histoires courtes, bien illustrées. Des textes éparpillés sur les pages au milieu des illustrations. j’ai beaucoup apprécié que ce ne soit pas une page texte et une dessin. Des petits phrases et des dialogues c’est très dynamique et agréable.

Ce calendrier de l’avent est un bel objet « livre » pour passer de bons moments avec les enfants.

Je vous souhaites de beaux moments de partage et de bonnes fêtes.

Je remercie les Éditions Usborne de leur confiance.

Meto. Zone noire

Yves Grevet

Éditions Syros, 6 octobre 2022, 280 p., 16,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Le retour du phénomène Méto. Un nouveau roman qui peut se lire indépendamment de la trilogie culte. 
Méto est celui qui a libéré les « Maisons ». Ces lieux terrifiants où l’on enfermait les enfants que leurs parents avaient été forcés d’abandonner. Aujourd’hui Méto a 17 ans. Considéré comme un héros par les siens, il est recherché sur tout le continent. Lorsque sa petite sœur est kidnappée, il accepte le marché des ravisseurs : être enfermé vivant dans un cercueil avec la rançon, et livré en Zone contaminée…

Mes impressions de lecture :

Après la trilogie, Meto reprend du service. Vous avez en parallèle des bandes dessinées qui paraissent et paraîtrons dans les prochaines mois, c’est bon à savoir ! je n’ai pas testé les BD. Et vous ?
Je croyais qu’après la trilogie on ne retrouverait pas toute la bande de Méto, quel plaisir de continuer à le voir évoluer.
On peut lire cette aventure sans avoir lu la trilogie… mais après vous aurez envie de la lire, car les éléments  qui sont donnés pour comprendre certaines choses donnent envie d’en savoir plus.
J’ai lu la trilogie il y a quelques années lorsque l’intégrale est sortie et je me suis rendu compte que j’avais gardé en mémoire beaucoup de passages. Une série très marquante.
La couverture nous montre des personnages déterminés. Ce que j’aime chez Meto c’est qu’il a gardé son humanisme malgré tout ce qu’il a vécu. Ils n’ont pas réussi à le rendre insensible et sadique.
Dans cette uchronie, il y a une troisième guerre mondiale et il y a des zones irradiées. Et c’est justement par là qu’est envoyé Meto en tant que rançon. On retrouve les thématiques post-apo autour de la survie et du changement de société. Même si bien entendu cela ne se passe pas toujours bien.
Il va retrouver d’anciens habitants de la Maison et pas que les meilleurs. On va retrouver l’entraide chez certains et le sadisme d’autres. Le passé les rattrape Meto et ses amis.
Il ne peut passer son chemin lorsqu’il découvre se qui se passe dans le « cube », il sait rallier les bonnes personnes autour de lui.
De nombreux rebondissements vont tenir le lecteur en haleine. On dirait qu’ils vont de Charybde en Scylla. On vit les émotions des personnages,leurs angoisses et leurs bonheurs. On se cache avec eux. Il y a beaucoup d’action mais aussi de la réflexion sur les conséquences de leurs actes, sur leur intégrité morale etc.
Qui sortir vivant de cet enfer ? En tout cas personne ne sortira totalement indemne.
Ce que j’aime dans cette série ce sont les valeurs qui sont mises en avant, et les liens qui se tissent entre les protagonistes. Thématique de la résistance et de l’insubordination pour aller vers une société plus « saine ».

Je parle beaucoup de Meto et des protagonistes. Mais il faut souligner l’importance des rôles féminins volontaires. Des personnages féminins forts qui savent ce qu’elle veulent. Elles agissent avec énergie et courage.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

NB 1 : J’ai beaucoup pensé à la série « U4 » dont Yves Grevet à écrit « Koridwen » et un peu dans « Contagion » lorsqu’on voit le personnage traverser la France ou encore dans l’opposition aux adultes corrompus.

NB 2: J’ai pensé à « À crier dans les ruines » d’Alexandra Koszelyk, un roman adulte qui se passe 20 ans après Tchernobyl, lorsqu’il est question des populations qui continuent à vivre dans les zones irradiées.

Voir aussi sur ce blog :

L’intégrale Meto

Les chemins de Sancturia

Jeremy Behm

Éditions Syros, avril 2022, 397 p., 17, 95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Sylvann est une jeune Elfe qui veut venger les siens et retrouver le Cœur de Sève, une pierre aux pouvoirs puissants qui a été dérobée par le sanguinaire chef des Orcs.
Nora, une collégienne d’aujourd’hui, a une imagination débordante, elle est persuadée que d’autres mondes que le nôtre pourraient lui être accessibles.
Quel lien unit ces deux héroïnes ?
Un grand roman d’aventure et d’action, pour les amateurs de fantasy ou pour découvrir le genre.

Mes impressions de lecture :

Chaque roman que je lis de Jeremy Behm est une surprise. Il entraine le lecteur sur des questionnements différents.

Ce roman qui joue avec deux mondes chaque lecteur va trouver sa voie et faire son chemin. Un peu comme les personnages. Si l’on suit le personnage qui écrit, le personnage qui se fait agresser, le personnage qui par vers une quête ou le personnage qui bascule dans la délinquance à chaque fois on est pris par l’histoire. Ce roman est un véritable ascenseur émotionnel.

Jeremy Behm a su trouver les chemins d’une histoire à l’autre et c’est délicat d’en parler sans spoiler.

J’ai beaucoup aimé l’image des chemins, à chaque croisement il faut faire un choix, à chaque rencontre il faut prendre la décision de faire ou non confiance.

C’était aussi très intéressant si l’on garde l’idée de l’écriture. Pourquoi écrire ? Quoi écrire ? Comment construire une histoire et comment la terminer… l’auteur (en général) projette des choses, mais projette aussi un peu de son histoire…

La thématique du héros/héroïne avec son innocence, son enthousiasme, ses apprentissages, ses choix, ses erreurs… le héros ne fait pas cavalier seul, il va entrainer dans son sillage d’autres. Nous sommes dans un roman jeunesse nous avons donc des apprentis dans différents domaines. Nous nous attachons aux personnages avec leurs défauts et leurs qualités.

Un roman très prenant les différentes facettes créent des ruptures, des pauses qui se nourrissent les unes avec les autres.

J’ai trouvé très intéressant d’avoir fait un lexique en fin de volume pour les lecteurs qui débutent en héroïc fantasy.

Je remercie les éditions Syros de leur confiance.

QUI EN PARLE ?

Mylène

Sur ce blog :

Grand appartement bizarre. T4 Catastrophe une lettre d’amour

Auteur.rice.s : Nathalie Stragier

Illustration : Clémence Penicaud

Éditions Syros, Coll. OZ, juin 2022, 229 p., 9,95 €

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv :

Qui est amoureux, dans le grand appartement bizarre ? 

Catastrophe, une lettre d’amour est arrivée à l’appartement où Gabriel, Charline et Félix habitent avec leurs familles ! Le chien Trésor en a avalé la moitié, impossible de savoir à qui elle est adressée. Pour les trois amis, il y a urgence à mener l’enquête : et si l’irruption d’un(e) amoureux(se) menaçait leur vie tous ensemble ?

Mes impressions de lecture :

Quel plaisir de retrouver cette tribu et ce Grand appartement bizarre, je retrouve mes 8-12 ans… En plus il y a un petit truc que j’adore… l’histoire se termine avec la fin de l’école et le début de vacances… C’est pile le bon moment pour le lire !

Il y a plusieurs facettes de cette série on commence par l’amitié et la cohabitation de différents types de « famille ». Nous avons Gabriel l’orphelin et sa tutrice bienveillante et célibataire, il y a M. Meurice et ses deux fils (son épouse travaille sur des bateaux de croisière), et il y a Rokia la mère célibataire avec ses trois filles de trois pères différents qui est médecin urgentiste. Nous avons donc 9 personnes avec des préoccupations différentes selon leur âge et leur vie sociale. Et puis il y a la voisine Amandine et l’ancien proviseur M. Boussac qui gravitent autour, ainsi que la concierge et son chien Trésor. ça fait un sacré brassage de population, ça vit et ça bouge.

On pourrait croire qu’après les trois premières aventures la vie en communauté serait plus apaisée et que tout le monde avait trouvé ses marques, cependant c’est un équilibre fragile et un rien peu tout remettre en question.

On a par exemple la fameuse lettre déchiquetée par trésor qui laisse entrevoir que quelqu’un est amoureux.se d’une.e habitant.e. Voilà notre trio Gabriel, Félix et Charline qui essayent de résoudre cette énigme.

Deux autres trames vont venir compliquer la vie des personnages. Chaque situation met en avant des problématiques d’ordre émotionnelles. Qu’est-ce que signifie vivre pour toujours ensemble ? Est-ce possible ? Chaque protagoniste va réagir en fonction de son vécu. Et si passer par la vie des « animaux domestiques » pouvait aider à accepter certaines situations ?

La communication joue un rôle important, la mauvaise communication étant source de complication. J’ai bien aimé l’épisode « démocratie ». L’humour est toujours là pour dédramatiser les situations et mettre du baume au cœur. La bienveillance et l’amour viennent aussi permettre aux habitants du Grand Appartement Bizarre (et satellites) d’avancer et de progresser.

On a plusieurs problèmes qui vont se greffer au fur et à mesure. À la fin nous auront des réponses mais Nathalie Stragier laisse plusieurs pistes en suspens pour la suite des aventures… et je vois déjà poindre de nouvelles mésaventures où l’amour et la famille et l’amitié vont bouleverser la vie de cette tribu.

Je vous laisse découvrir ce que Nathalie nous a concocté pour nous émouvoir, nous faire réfléchir et rire.

À quand une version animée ou série tv ? C’est très visuel et bien rythmé. Les personnages sont hauts en couleur…

J’ai hâte de lire le prochain épisode… car le seul problème de ce bonbon pétillant c’est qu’il est vite dévoré !

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Les autres romans de cette série sur ce blog :

Les héritiers de Brisaine T.1 La malédiction du Bois d’Ombres

David Bry

Ill. Noémie Chevalier

Éditions Nathan, 2021,  168 p. , 11,95 €

CHRONIQUE JEUNESSE DU MERCREDI

4e de couv. :

Le Village de Trois-Dragons, au cœur du royaume de Fabula : la magie, autrefois courante, a disparu suite à une grande guerre.
Enguerrand, avec l’aide de son ami Grégoire, part à la recherche d’Aliénor, sa petite sœur, dans le Bois d’Ombres, une forêt dangereuse et maudite. Mais en pénétrant dans ce bois interdit, il semble que les enfants aient réveillé la magie noire du lieu… Le village est en danger !
Soutenus par la guérisseuse Brisaine, les trois amis vont devoir faire la lumière sur cette mystérieuse malédiction. Pour affronter les terribles dangers qui les guettent, il leur faudra du courage et l’aide de surprenantes créatures alliées.

Mes impressions de lecture :

Au mois de mai David Bry était l’invité du Blog Book en Stock. Durant tout le mois il a répondu aux questions de ses lecteurs. J’ai découvert cet auteur et j’ai lu un roman de fantasy adulte (que je n’ai pas encore chroniqué), j’ai aussi appris qu’il écrivait en jeunesse, j’ai donc gardé l’info dans un coin de ma tête. Début juin, je regarde le programme du salon du livre du Grand Narbonne qui avait lieu le 10-12 juin pour faire mes repérages auteurs. La librairie BD & Cie m’envoie sa newsletter en annonçant la venue sur le stand du salon de Noémie Chevalier que je ne connaissais pas… et là que vois-je c’est l’illustratrice de la saga « Les héritiers de Brisaine » de David Bry. Je ne pouvais laisser passer une telle info. Donc samedi je suis passé acheter et faire dédicacer le premier tome de cette série et j’ai eu droit au visage de la jeune héroïne.

Vous l’aurez compris les illustrations ont leur importance dans ce roman jeunesse, des pleines pages en noir et blanc. La couverture est un bel exemple version couleur de ce qu’on va retrouver à l’intérieur. Pour débuter on a une carte, vous savez comment sont les lecteurs de fantasy, ils adorent les cartes, de vrais voyageurs de l’imaginaire. Les personnages principaux sont représentés ainsi que l’univers de Fabula.

J’ai donc choisi ce roman pour son auteur, pour son illustratrice et parce que c’était de la fantasy jeunesse… je n’ai pas lu la quatrième de couverture donc quel ne fut pas ma surprise lorsque j’ai vu apparaitre les noms des personnages. L’un d’eux m’est très cher donc j’étais déjà sous le charme…

Nous avons donc trois enfants de 8 à 12 ans (c’est justement la tranche d’âge des lecteurs) de modeste condition, voir des souffre douleurs. On comprend très vite qu’ils ont en eux les germes de ce qu’ils veulent être adultes Enguerrand l’aîné est garçon d’écurie et aspire à être écuyer pour devenir chevalier. Aliénor la plus jeune est aussi très vive et fonce tête baissée, protectrice des animaux. Et il y a leur ami Grégoire qui est entre les deux, lui a des prédispositions pour la magie, il écrit un grimoire, dont on a un petit aperçu en fin de volume (texte et illustrations).

Bien sûr notre trio est ami d’une « sorcière » Brisaine une conteuse des légendes des Trois-Dragons. Elle les nourrit de toutes ces histoires. Puis, on découvrira d’autres personnages…

Ce sont des personnages positifs, purs et gentils.

Vous vous doutez bien qu’il y a les « méchants » qui vont essayer de leur mettre des bâtons dans les roues.

Dans ce premier tome nous découvrons donc cet univers et une partie du passé de ce royaume. Quelques parts d’ombre, et ce n’est pas que le Bois qui est d’Ombre, les âmes aussi. De nombreux rebondissements vont faire palpiter les lecteurs. J’ai été prise dans cette histoire.

Nos trois jeunes héros vont devoir mener une mission périlleuse avec les épreuves.

Les thématiques autour de la forêt, la magie, l’amitié, l’honneur sont très présentes.

J’ai adoré ce premier tome, j’ai très envie de lire les autres tomes de la saga. On a tous les bons ingrédients pour un bon roman fantasy et un conteur qui sait faire vibrer le lecteur.

Je vous laisse découvrir leurs mésaventures.

Challenge 15K, catégorie « #30 Les Musclés »

#payetonslip