Un funambule sur le sable

Gilles Marchand

Éditions Aux Forges de Vulcain, Août 2017,356 p., 19,50 €

Mes lectures Aux Forges de Vulcain

Rentrée littéraire 2017

4e de couv. :

Naître, grandir, aimer, enfanter : rencontrez Stradi, un jeune homme qui, malgré son handicap de naissance, mène sa vie avec un optimisme invincible. École, études, emploi, amours : Gilles Marchand nous propose un grand et beau roman d’éducation, un manifeste pour les pouvoirs de l’imagination et de la fantaisie. Le handicap de son héros ? Il est né avec un violon dans le crâne. Un vrai violon…

Mon Billet :

S’il y avait un seul livre de la rentrée littéraire 2017 que je voulais absolument lire, c’était celui-là. Pourquoi ? Parce que  c’est le second roman solo de  Gilles Marchand. Son précédent roman « Une bouche sans personne » est sorti l’année dernière et il m’avait touché dans la façon dont il avait abordé le problème de son héros.  Depuis quelques mois son éditeur joue avec nos nerfs… j’arrive après la bataille on dit déjà partout qu’il est excellent … alors je confirme et me voilà maintenant impatience de lire le prochain…

Lorsque j’ai commencé à lire les romans des Forges de Vulcain j’ai eu l’impression qu’ils avaient quelque chose en commun tout en étant différents. J’avais même trouvé des points communs que je cherchais ensuite dans les autres romans des Forges.

Voici les grandes lignes ou comment parler d’un livre sans spoiler :

Il y est question de relations familiales difficiles ou très complexes.

Il y est question d’enfances avec des problèmes

Puis vient l’adolescence et l’amitié. A la vie à la mort ! Période où tout est possible.

La solution est dans l’eau

Un petit grain de folie chez certains personnages

Un humour particulier

Une belle écriture avec ses codes particuliers, pas de pathos ni mièvrerie.

L’amour qui bouleverse tout.

Notion de temps et de progrès technologiques

L’idée de boucle. Le héros découvre qui il est et ce qu’il doit faire. La révélation.

Je vous vois sourire parce que vous allez trouver d’autres romans publiés hors les forges qui correspondent…  mais essayez de revoir les romans des Forges… faites le fameux pas en arrière très présent aux Forges avant d’aller vers le futur… Avez-vous vous aussi trouver des points communs ?

Les personnages de ce roman sont touchants. On est au plus près de ce qu’ils vivent.

Le handicap est présenté sous diverses formes et sans hiérarchisation.  Que ce soit un handicap visible ou invisible, qu’il soit physique ou psychique. Tous sont porteurs de souffrance. Il y a Stradi et Max, mais quand est-il du père de Stradi ? C’est un inadapté social qui a su faire son chemin, là on ne nous parle pas de handicap, et pourtant…

Le handicap Gilles Marchand nous en parlait aussi dans « la bouche sans personne », sur la nécessité de s’exprimer et de voir les belles choses de la vie.

Les personnages féminins sont forts. Que ce soit la mère de Stradi, Lélie ou la mère de Lélie, même la dame du premier… toutes sont des piliers qui les soutiennent les autres.

Gilles Marchand a une façon de raconter qui enlève aux sujets douloureux traités ce qui pourrait nous faire basculer dans le négatif, au contraire il y a une quête de bonheur même dans les petits détails. Prenons par exemple la souffrance mensuelle qu’on lui impose ainsi qu’à toute la famille, il y le petit cadeau (le bon point) que l’infirmière a besoin d’offrir.  L’histoire est très aboutie. On sait que le roman est fini au moment où notre héros est arrivé à la fin de son expérience. Il y a par moment des montées d’intensités très fortes  et la présence de l’océan renforce avec l’idée des vagues qui viennent se fracasser sur les rochers, et les rouleaux qui emportent sous l’eau.

La fin est sublime. Je ne dirais rien de plus !

La présence de la musique s’insère dans l’idée de temps et de tempo. On voit le temps passer au fur et à mesure que Max découvre les morceaux de musique. On voit aussi les rythmes changer.  Parfois lorsqu’il reste bloqué sur un morceau on a l’impression que le temps se fige pour lui. Cela fait aussi penser à l’adolescent qui ne veut pas grandir.

Ce que j’ai aimé c’est la pleine conscience de Stradi sur ce qu’il vit et sur la vie des autres.

Je remercie les Éditions des Forges de Vulcain pour leur confiance.

kokeshi coup de coeur
RL 2017
bouche sans personne

Article précédemment publié sur Canalblog

3 réflexions au sujet de « Un funambule sur le sable »

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