Des mirages plein les poches

Gilles Marchand

Éditions aux Forges de Vulcain, 2018, 131 p., 15 €

Mes lectures Aux Forges de Vulcain

PRIX DES GENS DE LETTRES 2018 CATEGORIE NOUVELLES

des mirages couv

4e de couv. :

Un musicien de rue, un homme qui retrouve sa vie au fond d’une brocante, des chaussures qui courent vite, deux demi-truites, une petite lampe dans un couffin, le capitaine d’un bateau qui coule, la phobie d’un père pour les manèges, un matelas pneumatique… On ne sait jamais qui sont les héros des histoires de Gilles Marchand : objets et personnages se fondent, se confondent et se répondent chez cet auteur qui sait, comme nul autre, exprimer la magie du réel. Sous ses airs de fantaisiste, il raconte la profondeur de l’expérience humaine.

Ma chronique :

J’ai découvert l’univers de Gilles Marchand avec son premier roman « une bouche sans personne », un univers qui me correspond un mélange de réalité dure enrobé dans un nuage de poésie et de magie. Dans son deuxième roman « un funambule sur le sable »qui était très différents on avait toujours cette atmosphère.  Alors je  décidais de découvrir ses nouvelles au service de  son imaginaire. Et c’est toujours aussi beau et sombre.

La couverture de nous emporte au fil de l’eau, on met les voiles vers un pays imaginaire où le manège nous renvoie au monde de l’enfance.

Lorsqu’on doit parler d’un recueil de nouvelles on a deux options soit on parle de l’ensemble, soit on parle de chaque histoire et on risque d’en dire trop. J’ai donc choisi de donner mes impressions sur l’ensemble.

« Des mirages plein les poches » est un recueil de 14 nouvelles où se mêlent des souvenirs d’un passé assez récent il y a une certaine poésie dans ses mots et sa narration, et toujours cette petite touche de « réel merveilleux ». J’y ai retrouvé des images des années 80-90, c’est évoqué sans dater alors qui sait c’est peut-être son enfance et mon adolescence que j’y ai vu se refléter. En tout cas j’ai visualisé certaines scènes. Des histoires percutantes, très touchantes, avec une certaine mélancolie et  parfois on sent de l’ironie (ironie du sort ?).

La famille est au cœur de pratiquement toutes ses histoires, des tranches de vie pas toujours drôles mais que le regard de l’enfant transforme un peu, que le temps modifie, les héros sont ici des enfants qui sont arrivés à grandir malgré toutes les dérives des adultes qui les ont élevés. Il y a des tournures de phrases qui vous mettent une claque dans la figure et je ne dis pas ça juste en pensant à la nouvelle qui s’intitule « deux demi truites ». On rit parfois pour ne pas pleurer…

Dans ces nouvelles, on retrouve les souffrances des gens un peu différents, un peu à part, les handicaps. Il y a souvent le côté se réfugier dans sa tête, dans son imaginaire pour ne pas voir la cruauté qui les entourent.

Ce que j’aime c’est ce petit pas de côté qu’il fait pour regarder les événements avec un angle très particulier. Ces nouvelles entrent en résonance avec ses romans et avec notre mémoire collective.

Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain pour leur confiance. Une nouvelle fois elles nous font réfléchir sur la société et donnent une place à l’imaginaire.

vulcain
kokeshi coup de coeur

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Article précédemment publié sur Canalblog

2 réflexions au sujet de « Des mirages plein les poches »

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