La Grande Môme

Jérôme Leroy

Éditions Syros, coll. Rat Noir, 2013, 115 p.

Mes chroniques Jeunesse

4e de couv. :
À quinze ans, Emilie apprend qu’elle est la fille d’une ex-terroriste.
Entre un passé troué par le mensonge et un présent à reconstruire, un polar en forme de quête identitaire.
Comment réagir quand on apprend à quinze ans que toute sa vie est une couverture, à commencer par son propre nom ? La mère d’Emilie a composé pendant vingt ans, pour elle et sa fille, une vie de fausses identités, de déménagements soudains et de fuites nocturnes. C’était le prix à payer pour avoir fait partie d’un groupe révolutionnaire armé au début des années 80, le prix pour ses engagements d’alors. Arrêtée à quelques mois de la prescription de tous ses crimes, elle est incarcérée dans une prison de haute sécurité. Emilie Ambricourt, ex-Dora Suarez, emménage chez ses grands-parents, un couple de la bourgeoisie rouennaise…

Mes impressions de lecture :

Cela fait longtemps que je voulais lire ce roman depuis que j’ai lu « Norlande » mais il est épuisé, je l’ai enfin trouvé d’occasion.

Lorsqu’on suit un auteur au fur et à mesure qu’il publie on suit son évolution. Cependant, lorsqu’on fait une marche arrière avec un texte plus ancien on a un autre angle de vue. J’ai été surprise de découvrir des sujets que je pensais être plus récent. C’est ainsi qu’on prend conscience que c’est un auteur qui a une cohérence dans la construction de son œuvre.

On accompagne Émilie/Dora dans les bouleversements de sa vie. Depuis quatre mois sa vie a basculer de façon violente. Émilie reste fermée sur douleur, ni ses grands-parent qui l’on recueilli, ni les psy n’ont su l’a faire parler pour qu’elle extériorise ce qu’elle a vécu et ce qu’elle ressent. Il faudra attendre la rencontre avec deux adolescents aux convictions politiques différentes.

Jérôme Leroy nous présente des adolescents qui commencent à avoir une conscience politique. Ce qui fait écho à ce qu’à été la mère d’Émilie.

Émilie est en quête de réponses et il faudra attendre que certains adultes veuillent lui raconter comment était sa mère adolescente pour qu’elle puisse aussi avancer pour libérer la parole.

Jérôme Leroy essai de proposer  différentes facettes du sujet sans faire l’apologie de telles ou telles idées politiques dans ce roman jeunesse assez bref. Il recentre le sujet sur la question « mère/fille » et qu’elles puissent renouer pour avancer. Et sur la reconstruction d’une famille.

Une des questions soulevée par cette histoire est de savoir si on est responsable des actes de nos parents et en subir les  conséquences  ? Et une autre à quel moment a t on payé sa dette à la société pour des actes politiques graves ?

Roman jeunesse réaliste très poignant car il n’est pas exempte de violence et de souffrance. Mais heureusement l’amitié et l’amour familial permettent de se reconstruire.

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