Si tu vois le Wendigo

Christophe Lambert

Éditions Syros, 11 fév 2021, 335 p., 16,95 €

Mes Lectures Syros

Chroniques jeunesse du mercredi

4e de couv. :
Peut-on sauver les gens contre leur gré ? Un roman fantastique envoûtant.

Fin des années 50, États-Unis. David vit avec ses parents dans une résidence de standing où chaque famille semble mener une vie parfaite. Un soir d’été, en rentrant chez lui, il s’immobilise, frappé de stupeur : sa voisine Ruth marche nue sur la route, hagarde, la bouche en sang. Une apparition presque irréelle. Ruth est-elle somnambule comme le prétend son mari ? Et d’où viennent les visions prémonitoires de la petite Nelly ? L’épaisse forêt qui jouxte la résidence pourrait détenir quelques réponses.

Mes impressions de lecture :

J’ai dévoré ce roman pendant un week-end je me suis plongé dans cette histoire surprenante.

Lorsqu’on démarre une lecture, le lecteur se fait des idées. Cependant l’auteur l’emmène là où il a décidé… et je ne m’attendais pas à la tournure qu’allait prendre cette histoire.

La première scène nous laisse pantois. La scène originelle, celle qui va déclencher une suite d’événements plus ou moins dramatiques est très visuelle, elle plante le décor.

Tout à coup le quartier où vous habitez dans lequel vous jouez, les voisins que vous connaissez tout cela ne serait qu’une façade ? Nos jeunes héros découvrent la face cachée des adultes.

Je ne veux pas vous dévoiler l’histoire et les chemins  « fantastiques » que David va suivre pour essayer de résoudre le drame qui vont donner à cette histoire un tour singulier qui m’a beaucoup plu, avec des rebondissements surprenants… Je dirais juste que l’auteur va déployer cette histoire de façon à ouvrir un éventail de sujets.

J’ai lu le roman pratiquement d’un trait et je l’ai posé, puis j’ai laissé décanter pour ne pas me laisser débordée par ce que j’avais découvert. Lorsque j’ai voulu écrire cette chronique j’ai relu le premier chapitre et je l’ai trouvé encore plus intéressant que la première fois (voir plus haut). C’est peut-être parce que j’avais eu tout le déroulé de histoire. Il fourmille d’informations.

On a un lieu, une date, Mansford, Etats-Unis, juillet 1959, alors que le narrateur se situe soixante ans plus tard,  c’est un vieil homme qui revient sur quelque de fondateur de sa vie. C’est le regard d’un adulte qui se souvient de cet adolescent qu’il était. C’est donc une société un peu différente que nous allons découvrir. Il va y avoir parfois des mises au points comme par exemple « bien entendu, nous n’avions pas de téléphone portable. Cet accessoire magique ne se démocratiserait que quarante ans plus tard ! » ou encore lorsqu’il parle de la place de la femme au sein de la famille et de la société, etc. Il y a de nombreux détails forts  intéressants pour ceux qui aiment chercher des signes dans les textes, mais comme il ne s’agit pas d’une explication de texte je n’en dirais pas plus.

Il y a plusieurs éléments qui m’ont fait penser à une mise à distance, que ce soit cette notion de temps ou le côté fantastique.

Il est beaucoup question de temps et d’espace. Cela donne un certain rythme.

Je crois que j’ai réussi à ne rien vous dévoiler des multiples rebondissements et drames.

Je remercie les Editions Syros de leur confiance

Anecdotes de lectrice :

J’étais influencée par mes dernières lectures des éditions Syros, le thème de la manipulation et de l’ascendant des adultes sur les adolescents…

Je venais aussi de lire « la dixième muse » d’Alexandra Koszelyk où la part de réalisme magique faisait écho à certains éléments de ce roman.

NB : private joke pour une de mes lectrices, j’ai pensé au Flapacha et d’autres dessins animés.

Qui en Parle ?

Jangelis (bientôt)

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