L’hiver de Solveig

Reine Andrieu

Éditions Préludes, 11 fév 2021, 447 p., 19,90 €

Mes lectures Préludes

4e de couv :

Été 1940. Dans la France occupée par les Allemands, les habitants sont contraints de donner gîte et couvert à l’ennemi. À Lignon, paisible bourg du Bordelais, les Lenoir, une famille de notables, doivent héberger Günter Kohler. Passée sa répulsion première, Noémie, la jeune épouse, éprouve une violente attirance pour l’adjudant  qui vit désormais sous leur toit.

Printemps  1946. La guerre est terminée, mais elle a laissé derrière elle son lot de malheurs, et de nombreux déplacés. Parmi eux, une fillette, retrouvée assise sur un banc, dans un village non loin de Bordeaux. Qui est-elle ? d’où vient-elle? Et pourquoi semble-t-elle avoir tout oublié ? Justin, un gendarme de vingt-quatre ans, décide de la prendre sous son aile et de percer le mystère qui l’entoure.

Mes impressions de lecture :

Quelle jolie découverte que ce premier roman français. Un roman très prenant qui vous embarque dans la petite histoire d’une région, d’un village, d’une famille… c’est dans la ligne éditoriale de Préludes, ce côté saga familial et secrets.

« L’hiver de Solveig » nous transporte dans des époques bien troublées en France. Nous avons une partie de la narration qui tourne autour de 1941 et une autre en 1946… un autre temps apparaît mais je n’en parlerai pas. On est à Lignon en zone occupée, juste à la frontière avec la France Libre, cela a son importance.

C’est un roman choral puisque plusieurs protagonistes vont donner raconter les événements à leur façon et de leur point de vue. Les différentes façons de parler sont bien retranscrits.

On sent très vite que les deux époques sont liées, on attend le moment où la tresse va finir par croiser les fils.

J’ai préféré la partie 1946 avec Justin et Angel, l’enquête, le mystère autour de cette petite amnésique. Cette fillette intrigue. Le fait de croiser les chapitres entre une histoire et l’autre cela donne plus d’intensité que si on avait une la suite chronologique. L’autrice a évité l’écueil d’un chapitre un et un chapitre l’autre. Elle laisse assez de place pour qu’on soit pris par la montée en intensité de l’histoire.

On retrouve certaines tensions narratives dans la partie « occupation », mais ce sont des sujets déjà traités. Cependant j’ai noté des petites « idées » de notre temps, il y a des réflexions de certains personnages qui montrent que c’est une autrice d’aujourd’hui qui a écrit.

Je ne voudrais pas développer trop pour ne rien dévoiler.

Cette collection Préludes a la particularité de proposer des livres passerelle, cette fois-ci je n’en ai lu aucun : « Today we live » Emmanuelle Pirotte, « Par amour » Valérie Tong Cuong et « Elle voulait juste marcher tout droit » Sarah Barukh. Alors ce livre est pour vous si vous avez aimé ces livres, ou alors ce roman vous donnera envie de découvrir les autres.

Ce roman a réveillé quelques souvenirs d’autres lectures telles que « les sanglots de pierre » Dominique Faget et « A la place de l’autre » Guy Rechenmann entre autre parce qu’elle se déroulent dans ce coin de France avec des thématiques semblables.

Maintenant la question est : « où nous entrainera Reine Andrieu dans son prochain roman ? »

Je remercie les Éditions Préludes de leur confiance.

Une réflexion au sujet de « L’hiver de Solveig »

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