Bilan lecture mai 2023

Ce mois-ci j’ai essayé de me mettre un peu à jour, car je me suis rendu compte que certains articles et chroniques étaient restés dans ma tête… je ne peux pas tout rattraper lorsque c’est trop ancien. J’ai aussi un peu bougé … Je me suis amusée à faire des photos pour instagram.

J’ai écrit trois articles sur mes petites virées littéraires « rencontre Antonin Vabre » en février 2023,  » La comédie du livre de Montpellier » le 12 mai 2023, « Salon du Livre du Grand Narbonne » le 13 mai 2023…

J’ai terminé la série des « héritiers de Brisaine » et je suis contente je rencontrerai théoriquement l’auteur au « Festival Polars et aventures » du Barcarès (66) le 10 juin.

J’ai retrouvé des auteurs que j’aime bien et découvert d’autres. Au niveau des genres littéraires c’est aussi très variés. Chez les adultes nouvelles, romans et roman graphique… sf, policier, littérature… Chez les enfants documentaire, album audio, romans …

Beaucoup de nouveautés…

J’ai aussi suivi les rencontres auteurs sur zoom avec VLEEL… donc j’ai plein d’idées de lecture dans la tête.

Je ne fais pas de book haul mais j’ai encore craqué ce mois-ci … un peu en prévision du Festival du livre du Barcarès… oui toutes les excuses sont bonnes !

« Paris-Berry » Frédéric Berthet

4e de couv. : Pourquoi s’installe-t-on à la campagne en hiver, dans une maison d’emprunt? «Pour écrire un roman, évidemment.» Hélas, le narrateur de Paris-Berry voit son attention sans cesse détournée de son objet. Chaque fois qu’il va se frotter à sa machine à écrire, un souvenir l’en éloigne – la vue sur le rocher de Vincennes depuis son balcon parisien –, ou une visite inopinée – la jeune héritière en route vers le Sud –, voire un accident domestique – la chambre bleue sous un torrent d’eau.
Puisque la voie du roman se dérobe devant lui, Frédéric Berthet se lance sur les chemins de traverse. Ses chroniques, d’une gravité enjouée ou d’une drôlerie éperdue, semblent en suspension.

« La maison des sables » Christian Artigau

4e de couv. :
Alba Motril, jeune ornithologue née à Biarritz, attire les emmerdes comme le miel attire les frelons.
De Skellig Island, île sinistre perdue en mer d’Irlande, à la Maison des Sables sur la Côte basque en passant par le vertigineux sanctuaire de Gaztelugatxe sur la mer Cantabrique, Alba Motril est devenue la cible d’une traque menée par un Roumain, ancien commando des chiens de guerre de Bob Denard.
À ses trousses, les frelons sont d’intraitables trafiquants de cocaïne sans scrupules et sans état d’âme.
Dans l’ambiance si bucolique du Pays basque, l’auteur nous entraîne inexorablement vers la Maison des Sables, théâtre fantomatique d’un dénouement hallucinant.

« La balade del Norte. T1 Le chant des Asturies » Alfonso Zapico

4 de couv.:

Madrid, 1933. Tristán Valdivia, journaliste sans journal, rédacteur en chef raté et amant sans espoir, qui la capitale pour retourner dans le nord de l’Espagne. Là, son père, le marquis de Montecorvo, l’attend.

Ce sont des temps difficiles pour le pays, plongé dans les soubresauts de la Seconde République, et le vieil aristocrate doit rester à la tête de sa compagnie minière.

« Ikiro » Benoît Marie Lecoin

Ikiro, jeune étudiant en architecture de l’université de Tokyo tombe follement amoureux de Midori, une jeune femme dont il sera passionnément épris, par-delà le temps et l’espace. Débute alors un voyage à la lisière entre deux mondes, guidé par le chat Pumpkin. Quotidien et merveilleux se mêleront dans cette histoire d’amour vertigineuse. Un hommage à un Japon magique, peuplé de yokaïs et d’animaux bavards.
Est-ce que la passion des deux amoureux triomphera de la frontière entre le réel et le rêve ?

« Trois battements un silence » Anne Fakhouri

4e de couv.: Difficile d’échapper à son héritage familial quand, comme Marco Delusi, on grandit au sein d’une famille dysfonctionnelle dans laquelle être un homme signifie haïr les femmes. Seul son oncle Ray lui montre de l’affection et l’initie à la magie du monde et de celles et ceux qui le peuplent, habitants de l’ombre autant que de la lumière.
Après la mort de Ray, Marco vit à l’écart du monde. Celui-ci se rappelle toutefois à son bon souvenir quand son fils disparu huit ans plus tôt revient dans sa vie. Ce retour laisse alors surgir un passé qu’il préférait oublier.
Pour sauver son garçon, Marco sait qu’il lui faudra mettre fin à la malédiction qui pèse sur les hommes de sa famille et accorder son cœur au rythme des autres. Pourquoi pas à celui de Hannah, son premier amour…
Le temps, peut-être, de trois battements et d’un silence.

La livre du Microscope » Alice James ill.Jean Claude

4e de couv. :

Pénètre dans l’univers des très petits détails et des minuscules organismes grâce à la puissance du microscope. Ce livre te fera découvrir des faits passionnants et des photographies étonnantes. Tout en te proposant des expériences pratiques à réaliser avec un microscope ou une loupe.

« Les Héritiers de Brisaine. T5 Le coeur de toutes les légendes »Les Héritiers de Brisaine » David Bry

4 e de couv.:

L’heure de la dernière bataille a sonné. Pour sauver la magie de Fabula, les héritiers de Brisaine doivent absolument retrouver le Cœur de toutes les légendes. D’après la Sorcière des saisons, il serait caché au sein même du château de Trois-Dragons ! Mais, de son côté, le maître du Clair-Obscur a lui aussi rassemblé toutes ses forces. Dans le plus grand secret, il a élaboré un plan terrible !
Les cinq amis réussiront-ils à déjouer les pièges de l’archimage et la menace des dragons ?

« Twist again » Sylvie Allouche

4e de couv. :

Ce matin-là, Aziz, alias Twist, et son meilleur ami Mourad se sont levés très tôt pour assister à la démolition d’une barre d’immeubles… Un spectacle beau et flippant. Sous la poussière, Twist trouve une arme et fait le mauvais choix. Il la ramasse, sans se douter que cette arme a servi à un assassinat. Au même moment, Bruno quitte la banlieue pour quelques jours et part retrouver Juliette, étudiante à Paris. Dans l’effervescence de la capitale, Juliette va être la cible d’individus malintentionnés.

« Fantomatique road trip » Matilde Payen

Cet été-là, Ninon et June décident de s’éclipser en douce et de partir toutes les deux sur les routes de France. Leur moyen de locomotion ? Un vieux solex et une petite carriole rafistolée, équipée de quelques provisions, deux sacs de couchage, une seule tenue de rechange pour chacune… Leur objectif ? Profiter de l’instant présent, loin des parents, loin du lycée, en oubliant tout projet d’avenir. Elles ignorent encore qu’un troisième larron sera du voyage : le fantôme d’un adolescent de leur âge décédé dans les années 70, qui va les entraîner bien plus loin que prévu, jusqu’à Londres…

« Un pique-nique au soleil » Christiane Duchesne

Il était une fois quatre amis qui ne se quittaient jamais, ils avaient trop de plaisir ensemble. Or, depuis plusieurs semaines, la bande à Bébert s’ennuyait terriblement, car il pleuvait sans cesse. Heureusement, ils eurent la fabuleuse idée d’aller faire un pique-nique à l’abri de l’eau. Ils décidèrent alors de réparer un grand bateau pour franchir la rivière et aller vers la montagne Bleue. Accompagnés par plusieurs amis, dont une belette, un renard et un loup, ils partirent vers ce nouveau pays où ils seraient tous si merveilleusement, si magnifiquement, si formidablement bien!Ce conte musical fera rire les enfants comme jamais. Le récit est porté par quelques chansons traditionnelles bien connues et une douzaine de compositions aussi tendres que drôles. Des illustrations d’une grande finesse accompagnent ce joyeux voyage totalement débridé.

Twist again

Sylvie Allouche

Éditions Syros, 2016, 286 p., 16,95 €

Chroniques Jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Twist, Mourad, Bruno, Juliette… tous ont grandi dans la cité des Fleurs. Leur avenir n’est pas encore tracé, il ne dépend que d’eux.
Ce matin-là, Aziz, alias Twist, et son meilleur ami Mourad se sont levés très tôt pour assister
à la démolition d’une barre d’immeubles… Un spectacle beau et flippant. Sous la poussière, Twist trouve une arme et fait le mauvais choix. Il la ramasse, sans se douter que cette arme a servi à un assassinat. Au même moment, Bruno quitte la banlieue pour quelques jours et part retrouver Juliette, étudiante à Paris. Dans l’effervescence de la capitale, Juliette va être la cible d’individus malintentionnés.

Mes impressions de lecture :

J’ai lu il y a quelques temps « Brothers » de Sylvie Allouche et j’avais vu qu’il y avait une autre aventure de cette bande de jeune.

On peut lire les deux histoires indépendamment mais il y a des références qui font qu’on comprend mieux certains comportements qui découlent de ce qui s’est passé dans « Brothers ».

On est dans une cité de la banlieue parisienne. Sylvie Allouche reste assez réaliste. Elle met en avant les difficultés des familles avec des difficultés. Et on va voir qu’on peut mourir que l’on soit gentil ou méchant.

J’aime beaucoup le personnage de « Mémé » qui est une figure incontournable qui aide avec ses modestes moyens. C’est un personnage haut en couleur avec son franc parler et son côté mère nourricière. Du moment qu’elle ressent le bon côté des gens elle ne les laisse pas de côté. On a droit à des scènes très cocasses qui font sourire. Je suppose que chaque gamin s’identifiera à l’un ou l’autre des protagonistes en fonction de son histoire personnelle.

On découvre les différentes facette de cette vie de quartier. Elle ne verse pas dans l’angélisme, elle pointe le doigt sur la violence, la drogue et la zone de non droit. Ce qui ne l’empêche pas de montrer les bons côtés et la solidarité.

On va ainsi découvrir plusieurs familles avec leurs difficultés et leurs caractéristiques.

Comme un effet miroir on va découvrir que la vie hors de la cité n’est forcément plus « jolie » dans les appartements haussmanniens. La drogue et l’argent font aussi des ravages. Pendant que le père de Juliette essai de résoudre l’enquête pour meurtre dans la cité, il ne voit pas qu’elle est en danger. Comment va t-elle s’en sortir ?

C’est un roman sur l’amitié, l’amour et la confiance. C’est dans l’adversité qu’on découvre sur qui on peut compter. Certains personnages vont être tiraillés entre des situations ou des sentiments plus ou moins compliqués.

Les a plusieurs intrigues et certaines vont être liées. Le lecteur ne peut que tourner les pages pour en savoir plus. Les chapitres sont courts ce qui pour certains est pratique. Cela crée un rythme avec parfois des accélérations les très bons lecteurs enchaineront les chapitres qui développent les différentes intrigues. Cela crée du suspens. Il y a beaucoup d’action ce qui n’empêche pas les temps de réflexion sur la vie et le futur.

C’est aussi un roman sur les choix. Selon les décisions que l’on prend on peut voir sa vie basculer du bon ou mauvais côté.

Il y a donc des drames mais aussi de belles choses. Il y a surtout beaucoup d’émotions fortes ce qui n’empêche pas de rire.

Je n’ai pas lâché ce roman qui ne parle pas qu’aux adolescents.

J’adore l’autre série de romans policiers de Sylvie Allouche qui débute avec Stabat Murder.

Je vous souhaite une belle lecture !

Qui veut jouer au foot ?

« Qui veut jouer au foot » Myriam Gallot

« Le garçon rose malabar » Claudine Aubrun

« La vérité sur la petite graine » Claire Ubac

Ill. Zelda Zonka

Éditions Syros, février 2023, 187 p., 15€

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

3 histoires tendres et drôles, où il est question d’égalité et d’émancipation, pour que chacun, chacune trouve son bonheur !

Qui veut jouer au foot ? Myriam Gallot
Margot est énervée : les garçons occupent presque toute la cour avec leur foot, et en plus ils empêchent les filles d’y jouer ! Quand elle essaie d’en parler avec eux, personne ne l’écoute. Elle a soudain une autre idée…

Le garçon rose malabar, Claudine Aubrun
Quel métier voulez-vous faire plus tard ? a demandé la maîtresse. Gabriel a peur que les autres se moquent de son choix. Alice, elle, rêve d’être conductrice de TGV. Et le jour où Rudy vient à l’école avec un sweat rose, une dispute éclate !

La vérité sur la petite graine, Claire Ubac
Grande nouvelle ! La maîtresse est enceinte. À propos, d’où viennent les bébés ? Chaque élève a son idée. La maîtresse devra rectifier de fausses croyances et donner à la classe les dernières nouvelles de la science !

Mes impressions de lecture :

Ce recueil de trois romans déjà publiés aux éditions Syros est une très bonne initiative, d’autant plus qu’il y a des liens entre ces trois histoires écrites par trois femmes. je n’avais lu il y a sa sortie « La vérité sur la petite graine », je vous en parlerai un peu moins puisque c’est une relecture, vous pourrez lire mon avis de l’époque ICI

Dans les trois cas nous avons des enfant avec des préjugés véhiculés par la société et il y a à chaque fois l’intervention d’une institutrice ou animatrice, quelqu’un extérieur à la famille qui est donc neutre et confrontés aux groupes.

J’ai pris plaisir à lire ces trois histoires qui sont encore d’actualité !!!

Qui veut jouer au foot ? Myriam Gallot

J’ai découvert l’autrice avec « ma vie sans mes parents » , « ma gorille et moi » et « toutes les options du beau gosse ».

Une cour d’école actuelle, microcosme où des groupes se forment. Et c’est la guerre des clans qui est déclenché par une injustice. Il y a des choses qui se font tacitement où chacun a un un rôle attribué mais arrive un jour où cela ne convient pas à tout le monde. On va découvrir comment un groupe de filles va trouver des stratégies pour obtenir gains de cause.

L’autrice va nous montrer plusieurs étapes dans la réflexion des élèves de primaire. Ce que j’ai aimé c’est qu’elle n’est pas dans le binaire.

L’institutrice va venir arbitrer par une discussion constructive où elle interviendra en tant qu’adulte. Elle va faire parler les enfants pour avoir tous les points de vue, même de ceux qui n’osaient pas s’exprimer. « il ne pourra pas me couper la parole ». Elle va au-delà du clivage garçon-fille. Elle ouvre le dialogue.

La narratrice, Margot, nous raconte les faits depuis sont point de vue mais elle va prendre conscience de choses au fur et à mesure que l’histoire progresse. Elle va aussi comprendre des notions que sa sœur plus âgée essaie de lui inculquer. Comme il est question en partie de sororité j’ai trouvé logique que l’autrice fasse référence aux conseils de la grande sœur de Margot. C’est important d’avoir une référence familiale.

Citation qui m’a marqué (p.24) « Autant pour les filles le foot est interdit dans la cour de l’école, autant pour les garçons il est obligatoire. Pas tout le temps bien sûr. Mais un garçon qui ne jouerait jamais au foot ne serait pas vraiment un garçon aux yeux des autres. Je ne sais pas ce qui est pire : ne pas avoir le droit ou être obligé ».

Les enfant vont se découvrir des aptitudes qu’ils ne soupçonnaient pas. On les laisse sur la bonne voie.

Qui en parle ?

Jangelis

« Le garçon rose malabar » Claudine Aubrun

Tiens, un roman de Claudine Aubrun que je n’avais pas lu, pourtant j’en ai lu beaucoup.

Dans ce roman, il est question de préjugés et d’injustice. J’ai trouvé très judicieux de mettre ce roman à la suite du précédent. Avec Myriam Gallot c’était en partie doit-on interdire certaines jeux en fonction du sexe ? Ici Claudine Aubrun interroge les enfants sur : Doit-on interdire des couleurs de vêtement aux garçons ? et doit-on interdire certains métiers à un sexe ou à l’autre. Dans les deux cas on pose autant le cas d’un garçon que celui d’une fille.

Si une grande partie du roman tourne autour du mutisme de Gabriel qui vit très mal son déménagement on va aller vers autre chose dont la réponse est à la fin. Gabriel est le narrateur alors on va voir ce qu’il pense.

On a l’idée de groupe et d’intégration. Comment s’intégrer dans un groupe déjà formé (surtout quand on y n’y mets pas trop du sien !). Heureusement il y a des gens qui savent faire le lien et aident à baisser les barrières de protection.

Certains cultivent leur différence comme Alice qui est droite dans ses bottes et qui sait ce qu’elle veut faire dans la vie. Et il y a ceux qui essaient de se fondre dans le groupe. et entre les deux il y en a comme Rudy qui sans le faire exprès sort du rend. On va voir comment le fait de porter un sweat rose va le mettre sous les feux des quolibets.

On va alors voir comment chacun va réagir et se placer face cette situation. Effets de groupe.

Le rôle de l’institutrice va être primordial et elle va aller plus loin… Peut-on choisir ce qu’on veut s’habiller sans tenir compte de son sexe ? Et qu’en est-il de choisir un métier ? Là aussi il est question d’affirmer ses convictions.

Avoir confiance en soit. Les parents son là pour l’épauler, la famille est là pour soutenir et encourager.

Je me suis rendu compte qu’en tant que lectrice j’arrivais aussi avec des à priori. Le titre m’a fait penser à une histoire autour de l’orientation sexuelle alors que pas du tout.

J’ai beaucoup aimé ce roman de Claudine Aubert.

Qui en parle ?
Jangelis

« La vérité sur la petite graine » Claire Ubac

J’ai relu ce roman avec plaisir. Je l’ai lu avec un autre regard aussi puisque depuis je suis confrontée à plus d’interactions dans des groupes de primaire et je vois des comportements que je ne voyais pas à l’époque. Je ne suis plus dans le rôle de maman.

Je ne me rendais pas compte de la place des questions de sexualités chez les primaires. J’ai du faire intervenir une enseignante qui est plus à même de savoir ce qui peut être dit et jusqu’où pour ne pas faire de gaffe. Ce n’est pas évident.

Dans ce roman justement on voit la réaction de parents entre ceux qui ne savent pas trop quoi dire et ce qui occultent tout, et ceux qui sont plus ouverts. On voit aussi comment les enfants réagissent en fonction de leur maturité et de leur famille.

L’institutrice elle reste professionnelle et donne les infos avérées et vérifiées. Elle joue bien son rôle de garante du savoir, tout en faisant attention aux sensibilité de chacun. Ce n’est pas du tout évident.

Je vous laisse découvrir sur l’autre article ce que j’ai pensé lors de ma première lecture. ICI

Ce texte à un rôle différent dans ce recueil. Il est plus dans la conception. La famille tiens une place importante puisqu’il est question de place du père et de la mère.

La narratrice est une fille qui dit ce qu’elle pense. J’ai bien aimé ce personnage.

Ce que j’ai aussi aimé c’est la place de l’animal dans cette histoire et on finit par ce dire l’homme fait partie du monde animal …

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J’ai pris grand plaisir à lire ce recueil de trois romans écrit par trois femmes qui abordent les questions d’égalité et de liberté de choix.

À bientôt pour d’autres lectures…

Grand-Passage 

Stéphanie Leclerc

Éditions Syros, sept. 2022, 335 p., 16,95 €

Mes lectures  Syros

Mes chroniques jeunesse du mercredi

 4e de couv. :

Un roman à l’ambiance envoûtante, entre polar et conte fantastique. 
Lauris vit heureux à Grand-Passage, au bord de l’autoroute où sa mère travaille. Pourtant, depuis l’enfance, il perçoit des phénomènes étranges : autour de lui, des animaux morts s’animent. Un beau jour, c’est le fantôme de son grand-père qui vient lui parler. Peu après, son amie Lali disparaît subitement. L’effroi s’abat sur la vallée lorsque son corps est retrouvé près de l’autoroute. Tandis que la communauté de Grand-Passage se verrouille, Lauris multiplie les rêves inquiétants…
« Pépite 2022 Fiction ados », un prix Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis – France Télévisions.

Mes impressions de lecture :

Ce que j’ai aimé dans cette histoire c’est qu’il ne s’agit pas d’une enquête, on est dans les pourquoi ? et les qui ? Nous voyons tous les personnages pris par leurs préoccupations personnelles et leurs réactions face aux drames qui ont lieu dans ce petit village. J’avais compris certaines choses mais l’histoire a tellement de facettes qu’on se laisser emporté par la narration.

J’ai ressenti que Lauris allait vivre une sorte de rite de passage de l’enfance à l’âge adolescence. La mort vient créer un avant et un après.

C’était intéressant les effets miroirs entre le passé et le présent. Cela donne une dimension supplémentaire à ce qui ce joue au présent. L’effet miroir est aussi dans le fait que l’ado rejette sa naissance et que sa mère doive accepter sa mort. La mère par exemple nous montre comment ce qu’elle a vécu est aussi vécu par cette nouvelle génération d’ados.

Le titre de ce roman à différentes approches. Les personnages vont aussi chercher le sens du nom de ce lieu où ils résident. C’est comme si l’auteur faisait écho aux pensées du lecteur.

La touche fantastique donne à ce roman une aura très spéciale. J’ai aimé l’explication finale. La boucle est bouclée.

Il y a des moments très émouvants. Cette histoire est chargée de tant de secrets et de non-dits. Il y est notamment beaucoup question de relations mère-enfant, fusionnelles et conflictuelle. Le rôle du père est aussi sujet de réflexions.

Ce roman parle de la mort d’adolescents, mais aussi d’autodestruction (drogue, alcool, violence…) par des actions extrêmes. Il y est question aussi des conséquences sur les autres adolescents.

La sexualité est aussi au cœur de l’adolescence, là aussi il est question de rite de passage. J’ai été touchée par le fait que les relations sexuelles des filles soient toujours assimilées à la prostitution même s’il y a un jeune homme qui défend une copine en disant « qu’elle ne se vend pas, elle donne…». C’est quand même tenace cette différence entre les garçons et les filles qui ont plusieurs expériences sexuelles. Les scènes de sexes sont assez évasives pas explicite.

Ce que j’ai aimé, c’est qu’il reste des zones d’ombre dans la vie des personnages, certains éléments du passé restent dans le passé. On ne sait pas pourquoi tout à coup il y a passage à l’acte. Un peu comme dans la vraie vie où on suppose des choses mais on ne peut rien affirmer.

Ce que j’ai trouvé très judicieux c’est que les drames se déroulent dans les sous-bois, il y a tout l’imaginaire lié à la forêt, et pour dérouter le lecteur on a aussi la présence de cette autoroute.

J’ai été ému par les liens d’amitié entre certains personnages et les différents drames.

Je vous laisse découvrir par quels chemins Stéphanie Leclerc va mener ses personnages et se lecteurs. Chacun verra l’histoire avec son ressenti personnel. Le thème de la mort n’est pas facile à aborder à l’adolescence. La part onirique permet d’aborder certaines facettes de ce thème et d’autres.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Le mystère du tableau volé

Danielle Thiéry

Éditions Syros, Souris noire, 2018, 169 p., 7,95 €

Série Lily et Lucas

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :
Un voyage scolaire, la rencontre avec un tableau de maître, la question des origines… et un degré supplémentaire dans l’action pour la nouvelle enquête de Lily et Lucas !
En séjour à Bordeaux avec sa classe, Lucas explore le quartier de la place Saint-Michel où se rassemblent de nombreux antiquaires. Soudain, il tombe en arrêt devant la copie d’un tableau de Botticelli : la scène est classique, mais l’un des anges représentés lui ressemble trait pour trait. Comme si le peintre l’avait pris pour modèle ! Comment est-ce possible ? La journée passe et la seule occasion de montrer cette peinture à sa sœur Lily, c’est en pleine nuit. Lucas parvient à la convaincre de faire le mur…

Mes impressions de lecture :

L’autre jour je cherchais ma chronique de ce roman et j’ai réalisé que je ne l’avais pas et que je ne l’avais donc pas lu et chroniqué ! Du coup il fallait que je comble cette lacune. Alors aujourd’hui, j’ai 14 ans comme nos deux héros !

C’est le cinquième volet des (mé)aventures des jumeaux Lily et Lucas. Ils grandissent d’un tome à l’autre, là ils sont en seconde. Deux ados très différents de caractères et de physiquement. Elle est brune et mat de peau et veux devenir policière. Il est blond et rêveur. Les deux sont impulsifs mais pour des raisons différentes.

Dans chaque histoire de cette série on explore un lieu et un milieu. Ici on va être dans l’art. Lucas est parti pour cette classe découverte un peu perturbé par des histoires de filiation. Alors imaginez sa fascination lorsqu’il se voit son portrait dans un tableau en vitre chez un antiquaire. Son imagination débordante va prendre le relais.

Ce que j’aime c’est que lorsque l’un des deux jumeaux a un problème il va demander de l’aide à l’autre, comme ils sont complémentaires on a deux façons différentes de réagir.

Lily qui dans d’autres épisodes a fait un stage avec une commissaire qui l’a prise sous son aile car elle a des dispositions pour ce métier. Lorsque ce sera nécessaire l’adolescente va faire appel à ses souvenirs de ce qu’elle a retenu  de l’aspect de négociatrice  pour essayer de gérer une situation dramatique.

Les adultes ne sont pas loin pour leur porter secours, cependant Danielle Thiéry joue avec le suspens et les tensions dramatiques. Ils vont une fois être en danger mortel. J’ai bien aimé le rôle de Marguerite même si au début on pourrait croire que c’est une mégère, elle va se révéler très importante.

J’ai beaucoup aimé que l’histoire se déroule dans le vieux Bordeaux.

Une histoire en appelant une autre, j’ai pensé à « Enquête à Bordeaux, l’inconnu du parc » de Jeanne Faivre d’Arcier aussi chez Syros.

J’ai souris lorsque au début de l’histoire Lily va à l’ancien commissariat de la rue de Castéja, le fief de Anselme Viloc, commissaire de papier de Guy Rechenman série policière adulte qui se déroule fin des années 80 dont j’attends la prochaine enquête qui sort cette semaine !.

Qui en parle ?

Jangelis

Les énigmes d’Hypatie : Qui complote au pied du volcan ?

Claudine Aubrun

Couv Marion Duclos

Éditions Syros, Coll. Polar Mini Syros, 25 août 2022, 48 p., 3,65 €

Mes lectures Syros

Rentrée littéraire 22

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Une héroïne passionnée par les sciences. Des énigmes à résoudre. Et une bonne dose d’humour ! 

Hypatie rejoint son papa en Sicile. Il est volcanologue et se réjouit de l’emmener voir l’Etna, ce célèbre volcan ! Mais sa bonne humeur disparaît en découvrant que quelqu’un a saboté l’article qu’il vient d’écrire pour son travail. Heureusement, Hypatie a une idée pour trouver le coupable !

Mes impressions de lecture :

Cette série débute par deux romans qui sortent le même jour l’autre c’est « Mais où est passé le blog ». J’ai lu les deux sans savoir par lequel commencer car les deux font référence à l’autre. J’ai commencé par celui du volcan, histoire de voyager.

Dans cette série à lire à partir de 8 ans, c’est la science qui est mise en avant. Les volcans est un sujet qui intéresse les enfants de cet âge. De plus c’est un sujet d’actualité. C’est intéressant d’en entendre parler par une gamine qui est sur le terrain. Cela donne une touche plus concrète.

On découvre cette gamine avec des parents scientifiques qui travaillent dans des domaines et des lieux différents. Ici elle va retrouver son père qui travaille sur l’Etna en Sicile. On va se retrouver au cœur du volcan où presque. J’adore le prénom de cette petite, ça ne doit pas être facile à porter à cet âge là.

J’ai bien aimé comment elle a préparé son sujet. Elle savait que son père allait lui poser des questions sur les volcans. C’était très drôle ce jeu entre père et fille.

Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un polar, il va donc y avoir un mystère à découvrir.

Hypatie a hérité l’esprit scientifique de ses parents qu’elle met au service de la résolution d’énigmes. Elle n’hésite pas à foncer quand elle a une idée en tête. Elle est aime la justice et ne peut laisser son père dans la situation où il est. On va avoir quelques palpitations plusieurs fois au cours de ce séjour.

Elle est très attachante.  La couverture réalisée par Marion Duclos nous donne une idée de la gamine dynamique qu’est Hypatie. Elle prend l’avion seule, pour retrouver son père. C’est un personnage qui doit faire rêver certains jeunes lecteurs.

Après Nino et ses enquêtes autour de l’art je suis ravie de découvrir cette nouvelle série.

À la fin du volume l’autrice donne quelques explications complémentaires  au sujet des volcans.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Qui en parle ?

Jangelis

Voir aussi sur ce blog autres avis de lecture des romans de Claudine Aubrun

Les chemins de Sancturia

Jeremy Behm

Éditions Syros, avril 2022, 397 p., 17, 95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Sylvann est une jeune Elfe qui veut venger les siens et retrouver le Cœur de Sève, une pierre aux pouvoirs puissants qui a été dérobée par le sanguinaire chef des Orcs.
Nora, une collégienne d’aujourd’hui, a une imagination débordante, elle est persuadée que d’autres mondes que le nôtre pourraient lui être accessibles.
Quel lien unit ces deux héroïnes ?
Un grand roman d’aventure et d’action, pour les amateurs de fantasy ou pour découvrir le genre.

Mes impressions de lecture :

Chaque roman que je lis de Jeremy Behm est une surprise. Il entraine le lecteur sur des questionnements différents.

Ce roman qui joue avec deux mondes chaque lecteur va trouver sa voie et faire son chemin. Un peu comme les personnages. Si l’on suit le personnage qui écrit, le personnage qui se fait agresser, le personnage qui par vers une quête ou le personnage qui bascule dans la délinquance à chaque fois on est pris par l’histoire. Ce roman est un véritable ascenseur émotionnel.

Jeremy Behm a su trouver les chemins d’une histoire à l’autre et c’est délicat d’en parler sans spoiler.

J’ai beaucoup aimé l’image des chemins, à chaque croisement il faut faire un choix, à chaque rencontre il faut prendre la décision de faire ou non confiance.

C’était aussi très intéressant si l’on garde l’idée de l’écriture. Pourquoi écrire ? Quoi écrire ? Comment construire une histoire et comment la terminer… l’auteur (en général) projette des choses, mais projette aussi un peu de son histoire…

La thématique du héros/héroïne avec son innocence, son enthousiasme, ses apprentissages, ses choix, ses erreurs… le héros ne fait pas cavalier seul, il va entrainer dans son sillage d’autres. Nous sommes dans un roman jeunesse nous avons donc des apprentis dans différents domaines. Nous nous attachons aux personnages avec leurs défauts et leurs qualités.

Un roman très prenant les différentes facettes créent des ruptures, des pauses qui se nourrissent les unes avec les autres.

J’ai trouvé très intéressant d’avoir fait un lexique en fin de volume pour les lecteurs qui débutent en héroïc fantasy.

Je remercie les éditions Syros de leur confiance.

QUI EN PARLE ?

Mylène

Sur ce blog :

Grand appartement bizarre. T4 Catastrophe une lettre d’amour

Auteur.rice.s : Nathalie Stragier

Illustration : Clémence Penicaud

Éditions Syros, Coll. OZ, juin 2022, 229 p., 9,95 €

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv :

Qui est amoureux, dans le grand appartement bizarre ? 

Catastrophe, une lettre d’amour est arrivée à l’appartement où Gabriel, Charline et Félix habitent avec leurs familles ! Le chien Trésor en a avalé la moitié, impossible de savoir à qui elle est adressée. Pour les trois amis, il y a urgence à mener l’enquête : et si l’irruption d’un(e) amoureux(se) menaçait leur vie tous ensemble ?

Mes impressions de lecture :

Quel plaisir de retrouver cette tribu et ce Grand appartement bizarre, je retrouve mes 8-12 ans… En plus il y a un petit truc que j’adore… l’histoire se termine avec la fin de l’école et le début de vacances… C’est pile le bon moment pour le lire !

Il y a plusieurs facettes de cette série on commence par l’amitié et la cohabitation de différents types de « famille ». Nous avons Gabriel l’orphelin et sa tutrice bienveillante et célibataire, il y a M. Meurice et ses deux fils (son épouse travaille sur des bateaux de croisière), et il y a Rokia la mère célibataire avec ses trois filles de trois pères différents qui est médecin urgentiste. Nous avons donc 9 personnes avec des préoccupations différentes selon leur âge et leur vie sociale. Et puis il y a la voisine Amandine et l’ancien proviseur M. Boussac qui gravitent autour, ainsi que la concierge et son chien Trésor. ça fait un sacré brassage de population, ça vit et ça bouge.

On pourrait croire qu’après les trois premières aventures la vie en communauté serait plus apaisée et que tout le monde avait trouvé ses marques, cependant c’est un équilibre fragile et un rien peu tout remettre en question.

On a par exemple la fameuse lettre déchiquetée par trésor qui laisse entrevoir que quelqu’un est amoureux.se d’une.e habitant.e. Voilà notre trio Gabriel, Félix et Charline qui essayent de résoudre cette énigme.

Deux autres trames vont venir compliquer la vie des personnages. Chaque situation met en avant des problématiques d’ordre émotionnelles. Qu’est-ce que signifie vivre pour toujours ensemble ? Est-ce possible ? Chaque protagoniste va réagir en fonction de son vécu. Et si passer par la vie des « animaux domestiques » pouvait aider à accepter certaines situations ?

La communication joue un rôle important, la mauvaise communication étant source de complication. J’ai bien aimé l’épisode « démocratie ». L’humour est toujours là pour dédramatiser les situations et mettre du baume au cœur. La bienveillance et l’amour viennent aussi permettre aux habitants du Grand Appartement Bizarre (et satellites) d’avancer et de progresser.

On a plusieurs problèmes qui vont se greffer au fur et à mesure. À la fin nous auront des réponses mais Nathalie Stragier laisse plusieurs pistes en suspens pour la suite des aventures… et je vois déjà poindre de nouvelles mésaventures où l’amour et la famille et l’amitié vont bouleverser la vie de cette tribu.

Je vous laisse découvrir ce que Nathalie nous a concocté pour nous émouvoir, nous faire réfléchir et rire.

À quand une version animée ou série tv ? C’est très visuel et bien rythmé. Les personnages sont hauts en couleur…

J’ai hâte de lire le prochain épisode… car le seul problème de ce bonbon pétillant c’est qu’il est vite dévoré !

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Les autres romans de cette série sur ce blog :

Les Grosses bêtises. T2 La magie pour de vrai

Agnès Debacker

Éditions Syros, Collection OZ, mai 2022, 179 p., 9,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Ils sont six, experts en bêtises, et prêts à tout pour s’entraider ! Amitié, aventure et magie à volonté !
 

Lina, Sam, Chloé, Yasmin et Pablo ont deux gros problèmes : 1- Une sorcière sévit dans les parages. 2- Cette sorcière, c’est… la mère de leur copain Anton, qui ignore la terrible vérité ! En enquêtant discrètement sur elle,  Pablo va faire une énorme bêtise…

Mes impressions de lecture :

Je vous avais parlé du premier tome « La limace volante » qui m’avait bien fait rire. Nous voilà juste après pour de nouvelles mésaventures. Je vous conseille donc de lire les tomes dans l’ordre, car il y a des choses qui sont dévoilées qui sont en rapport avec la première aventure dès la quatrième de couverture.

J’ai donc eu plaisir à retrouver cette bande de gamins de primaire  qui ne sont pas tout lisse.

Dans le premier tome ils avaient découvert des choses (du moins certains) et  lorsqu’un phénomène étrange se produit, le regard se tourne tout de suite dans une certaine direction. On va donc les voir essayer de garder un membre de l’équipe dans l’ignorance alors que lui aussi cherche à trouver la fameuse sorcière. Cela donne lieu à des situations rocambolesques… Toutes vérités ne sont pas bonnes à dire !

Puis, l’un d’entre eux va faire une « grosse bêtise » et se retrouvé dans en fâcheuse posture. Et les voilà partis à essayer de sortir leur ami du pétrin et pour cela il faut affronter la sorcière !

On ressent l’importance de l’amitié qui soude ce groupe. Ils sont prêts à tout pour ne pas faire souffrir l’un de leurs amis et pour en sauver un autre. Ils sont même prêts à manger des cookies aux algues…

L’humour est très présent dans ce roman.

J’aime beaucoup la couverture du roman qui reflète bien les différents sentiments des personnages.

Une nouvelle fois un roman de la collection Oz m’a fait passer un bon moment dans un univers pour les 8-10 ans..

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Qui en parle ?

Janine

Voir sur ce blog

Un goûter en forêt

Akiko Miyakoshi

Trad. Nadia Porcar

Éditions Syros, 2012, 32 p., 5.50 €

Dans la médiathèque il y a…

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Un merveilleux album d’hiver, qui nous transporte au pays des contes, là où tout est possible !

Quand Kikko se réveille ce matin-là, tout est blanc dehors. Son papa part à l’autre bout de la forêt pour aider Grand-mère à déblayer son toit. Mais il oublie d’emporter avec lui le gâteau spécialement préparé pour elle ! La petite Kikko décide alors de l’apporter elle-même à Grand-mère… Et la voilà qui suit les traces de son papa dans la neige, se hâtant derrière la grande silhouette au manteau noir qui s’enfonce dans le bois.

Mes impressions de lecture :

J’avais beaucoup aimé le crayonné et l’histoire de « quand il fait nuit » et j’ai eu plaisir à retrouver ses ambiances de clair obscur avec les dégradés de gris et juste une touche ou deux de couleur.

L’histoire dans un premier temps fait penser au petit chaperon rouge… Kikko par à travers la forêt apporter un gâteau à sa grand-mère. Elle croit suivre son père, il y a la silhouette au loin. On retrouve la thématique de la forêt. Elle a les cheveux « jaunes », une jupe, un bonnet et des moufles rouges … on est dans la neige et les arbres ne sont que des troncs dénudés et sombres… Qui va-t-elle croiser ?

L’histoire bascule lorsqu’elle sort de la forêt mais pas du tout chez sa grand-mère… là cela m’a fait penser à l’histoire de « boucle d’or et les 3 ours », revisitée… la curiosité et l’intrusion dans une maison inconnue…

Elle va faire une drôle de rencontre… Là j’ai pensé aux « musiciens de Brême ». Il ya tout un jeu avec les couleurs de ses cheveux et ses vêtements rouges dans le dessin en noir (dégradés) et blanc. On voit le grain du papier sous le crayonné, c’est du plus bel effet. Ces couleurs vives vont se propager lorsque tout le monde va repartir dans la forêt… Cela a du sens…

La fin est douce et belle. On a presque l’impression avec le côté fantastique qu’elle a rêvé mais non puisqu’il reste des éléments.

L’autrice est japonaise et on sait combien la forêt et ses créatures font partie de l’imagerie collective.

Une nouvelle fois Akiko Miyakoshi a su insuffler de la poésie dans une histoire touchant  l’enfance. La famille semble aussi être un sujet qu’elle aime traiter.

Les références sont peut-être autres que celles que j’ai perçues…

Je vous souhaite une belle lecture.