Victor

Guy Rechenmann

Éditions Cairn, mars 2024, 271p., 12€

Mes lectures Cairn

4e de couv. :

Un cold case, un cas d’école comme dit le boss, Plaziat, patron du commissariat de Castéja à Bordeaux. Voilà une affaire qui date d’une vingtaine d’années où il est question de Fred et de son chat, Victor, d’une gardienne d’immeuble portugaise, Constança, d’insolites choix de vie, de gants dépareillés, de roses noires, de divinités romaines et finalement d’un assassin fantôme… en somme une histoire à rendre fou n’importe quel enquêteur !

Mes impressions de lecture :

J’aime bien la série des Anselme Viloc, de titre en titre on va de surprise en surprise. Guy Rechenmann ne se contente pas d’écrire les enquêtes classiques avec ce personnage récurrent. Il explore des sujets différents et donc des structures différentes pour embarquer ses lecteurs sur de nouvelles pistes. Il s’agit ici de la huitième enquête, des enquêtes qui peuvent se lire indépendamment mais si on les lit dans l’ordre d’écriture on voit certains personnages évoluer.

J’avoue qu’il m’a fallu un petit temps d’adaptation, car je ne voyais pas où il voulait nous emmener avec ce cold case, cas d’école. À quel moment allait-il entrer dans l’enquête ? Puis j’ai lâché prise en me disant on verra bien. L’auteur fait plusieurs pauses pour qu’on ai le temps d’assimiler toutes les données fournies. et on retrouve donc notre Anselme dans sa vie quotidienne et ses propres raisonnements.

Lorsque tous les éléments sont posés commence les déductions et les cogitations d’Anselme et Lily, Anselme et Jérémy. Et c’est là qu’on retrouve l’enquêteur.

Ce que j’ai aimé dans cette partie c’est qu’Anselme est dans la position d’un lecteur lambda a qui on fourni qu’une partie des éléments et quand il prend la main il pose des questions et ne prend pas tout au pied de la lettre. Ce que le lecteur d’un roman policier ne peut pas faire. Il va retrouver des témoins et gratter en profondeur. Là où on sait que l’enquêteur c’est Viloc,  » le flic de papier » c’est quand il s’interroge sur le vocabulaire des rapports de police.

Bien qu’une partie de l’histoire est soit disant une narration indirecte à partir des témoignages des protagonistes, on est bien dans l’action on suit Frédéric au plus près.

c’est une histoire en deux temps. fin des années 70 et fin de années 80, en grande partie à Bordeaux. C’est important en que qui concerne les techniques policières, les modes de vie, ainsi que le chemin parcouru par les protagonistes.

On retrouve ici différents centres d’intérêt de Guy Rechenmann comme la région qui va de Bordeaux au Cap ferret, sa gastronomie, le golf et l’Histoire, sans parler des jeux avec les mots. Il nous fait aussi voyager puisqu’une partie de l’histoire nous l’apprendre va nous transporter au-delà de la mer. Et bien sûr il y a un chat dans l’affaire ! En fin de volume nous avons une bibliographie et deux annexes pour compléter le sujet abordé.

La présence du chat sur la couverture et dans l’histoire rajoutent du mystère et un brin de « sorcellerie « . C’était bien trouvé la couleur des yeux …

Un roman surprenant qui nous fait nous poser la question si on nous faisait les mêmes propositions qu’à Frédéric que répondrions nous ? Je vous laisse découvrir de quoi il en retourne.

Je remercie les éditions Cairn de leur confiance.

2 réflexions au sujet de « Victor »

  1. Ping : Amnésie | L'Atelier de Ramettes 2.1

Laisser un commentaire