Ikiro

Benoît Marie Lecoin

Éditions Aux Forges de Vulcain, mai 2023, 173 p., 20 €

Mes lectures Aux Forges de Vulcain

4e de couv. :

Ikiro, jeune étudiant en architecture de l’université de Tokyo tombe follement amoureux de Midori, une jeune femme dont il sera passionnément épris, par-delà le temps et l’espace. Débute alors un voyage à la lisière entre deux mondes, guidé par le chat Pumpkin. Quotidien et merveilleux se mêleront dans cette histoire d’amour vertigineuse. Un hommage à un Japon magique, peuplé de yokaïs et d’animaux bavards. Est-ce que la passion des deux amoureux triomphera de la frontière entre le réel et le rêve ?

4e de couv. :

D’entrée je vous le dit c’est un coup de cœur !

C’est un peu court … Je suis entrée en résonance avec l’ambiance, les références littéraires et les aventures … mais encore ?

On passe par plusieurs stades pendant notre lecture, un peu comme le personnage principal « Ikiro ». On se croirait vraiment au Japon entre ce mélange de tradition et de modernité. J’ai eu comme des échos de mes lectures récentes Aki Shimazaki et Ito Ogawa ( La Papeterie Tsubaki). Cela se passe à notre époque mais il y a une grand-mère qui elle est garante des traditions. la famille en général est très importante.

J’étais bien avec Ikito pour la fête des sakuras. Benoît Marie Lecoin dans ce roman à la troisième personne, nous dépeint ce jeune homme sans histoire qui va quitter son village, sa grand-mère et ses amis pour aller faire ses études. Tout en insérant des petits dialogues en italique avec Midori l’amour de sa vie qu’il va rencontrer à l’université. Ces petits intermèdes titillent la curiosité du lecteur.

Ikiro essai de lire « La danseuse d’Izu » de Kawabata mais de nombreuses interruptions l’empêchent de terminer la lecture, c’était drôle de voir se livre tomber, être lu par Soke etc. Tout lecteur qui traine son livre un peu partout se reconnaîtra. J’ai eu ma période Kawabata alors cela à ajouter une petite touche affective à ma lecture. J’ai cru au tout début que les petites phrases en italiques pouvaient être des extraits de ce roman, mais on comprendra après le point de bascule de quoi il s’agit…

Dès le début on sent que le monde onirique à une grande importance pour Ikiro alors on n’est pas étonné de la tournure surprenante que l’histoire va prendre. Le personnage presque trop lisse qu’on nous dépeint au début va devenir plus complexe. Il va découvrir une part de lui même qu’il ne connaissait pas. Son obsession va lui faire franchir des barrières, mais heureusement il a encore la notion du bien et du mal qui ne le font pas totalement basculer. J’ai apprécié que les questions éthiques de ce que fait Ikiro soient abordées.

J’ai aimé la touche fantastique qui fait références à des « mythes » japonais ainsi que tout ce qui se rapporte à la « magie » et à l’onirisme. Le petit « tamago » m’a fait penser à une créature sortie des dessins animés des studios Ghibli.

Nous ressentons les différentes émotions d’Aïkido, de la plus tendre à la plus violente… mais l’humour est là aussi pour contre balancer l’aspect dramatique de cette passion dévorante.

Certains aspects de ce roman m’ont fait penser aux « embrouillaminis » de Pierre Raufast avec toutes ces vies possibles… je n’en dit pas plus…

Dans la série les livres en appelle d’autres… J’ai trouvé drôle de lire la scène de la mine alors que je venais de lire la BD sur les mineurs espagnols. « Le chant des asturies »

J’ai beaucoup aimé la façon dont Benoît Marie Lecoin raconte les aventures de Ikiro, en insérant quelques termes japonais qui ancre encore plus l’histoire au japon, les définitions sont subtilement données. Nul besoin d’un dictionnaire.

Ce roman est une jolie parenthèse dans notre vie cartésienne qui met en action l’imagination du lecteur. Laissez-vous emporter par cette grande histoire d’amour.

Je remercie les Éditions Aux Forges de Vulcain de leur confiance.

3 réflexions au sujet de « Ikiro »

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