L’enchantement des Lucioles

Valérie Tordjman

Le Passage Éditions, 2012, 140 p.

LU DANS LE CADRE D’UN PARTENARIAT LIBFLY / LA VOIE DES INDÉS

4 e de couv :

Vers 1850, pour rejoindre son époux à la manufacture hollandaise de Nagasaki, Alexandra van Polder brave les océans et les convenances. Avec elle, débute la saga océanique des Polder. Entre le Japon et l’Amérique, c’est le choc de l’Ancien et du Nouveau Monde, des histoires d’hommes qui domptent les mers et de femmes qui se jettent à l’eau par amour, une merveilleuse alchimie d’image et de magie qui se rejoignent par-delà le temps et les océans jusqu’à Sarah, son arrière-arrière-petite-fille. Et à travers ces êtres de chair et de passions : l’odeur du rivage, le bruissement de la soie, l’arrivée des immigrants sur l’île de Manhattan, la construction du Brooklyn Bridge et partout, d’un continent à l’autre, d’un siècle à l’autre, de l’eau, l’eau primordiale, miroitante, dangereuse.

Mon billet :

Grâce à Libfly partons à l’aventure avec les indépendants. Si je ne fais pas erreur c’est le premier roman de chez « Le Passage-éditions » que je commente. Une couverture sobre avec juste le nom de l’auteur et le titre sur un fond crème. Un bandeau rappelle la quatrième de couverture et le dos du livre en bleu roi. Le bandeau blanc/bleu rappelle les vagues ou les nuages, une vrai invitation au voyage.

Ce partenariat est aussi pour moi l’occasion de découvrir un auteur qui n’en ai pas à son premier roman.

Ce roman se compose de deux parties :

– Alexandra Van Polder 1854

– Sarah Polder 1975

Deux femmes qui ont vécu grâce à la photographie, mais avec deux parcours différents. Leurs conceptions de la vie et de l’art photographique sont différentes. Ce n’est pas seulement, l’évolution de la technique qui sépare ces 5 générations.

Alexandra sera plutôt un photo-reporter avec sa « vérité fixée » (p.43) et Sarah une artiste photographe avec sa « magie / image ».

Des petits chapitres allant d’un paragraphe à deux pages. Des idées concentrées avec des phrases que l’on sent très travaillées, avec des énumérations et des images, une certaine accumulation.

Les descriptions des personnages sont plus des esquisses. On baigne dans la lumière et la couleur.

C’est un type de roman qui a un certain charme et une certaine poésie mais qui peut dérouter le lecteur. Il y a un je ne sais quoi qui me fait penser à l’écriture de Christian Bobin dont j’apprécie la qualité et l’univers avec des personnages forts.

C’est un roman bref sur deux femmes particulières. J’ai plus apprécié le parcours de la première avec la métaphore de l’eau. Cette thématique englobe aussi un aspect sexuel plutôt sensuel. Alexandra la rouge qui ira au Japon retrouver brièvement son époux et elle va aller se fixer en Amérique. Nous avons les déplacements : Hollande/Japon / Hollande / Amérique.

Dans l’histoire de Sarah on sent un malaise, une fin de cycle. Elle aura du mal à trouver sa place et sa destinée. Là les déplacements sont Amérique / Europe / Amérique.

C’est un récit qui parle de l’illusion de la vie. On a un fil rouge avec Houdini le grand illusionniste américain, issu de l’immigration, un pur produit de « american way of  life » (p.78). Le titre représente les insectes, la lumière et le côté éphémère de la vie.

Sarah semble le négatif d’Alexandra, le côté sombre de l’existence. 

On a aussi une suite de ponts : le pont au Japon, le pont de Brooklyn ou le pont du bateau. Lieux de passage, de transition, le mouvement et le vertige. Les chutes !

Je remercie  pour leur dynamisme et leur interactivité avec les lecteurs.

Une très belle découverte…

voie indés


Article précédemment publié sur Canalblog

Laisser un commentaire