L’amour

François Bégaudeau

Éditions Verticales, août 2024, 96 p., 14,50€

Lu dans le cadre du Cercle littéraire de la médiathèque Avril 2024

4e de couv. :

J’ai voulu raconter l’amour tel qu’il est vécu la plupart du temps par la plupart des gens : sans crise ni événement. Au gré de la vie qui passe, des printemps qui reviennent et repartent. Dans la mélancolie des choses. Il est nulle part et partout, il est dans le temps même.
Les Moreau vont vivre cinquante ans côte à côte, en compagnie l’un de l’autre. C’est le bon mot : elle est sa compagne, il est son compagnon. Seule la mort les séparera, et encore ce n’est pas sûr.
F. B.

Mes impressions de lecture :

J’ai choisi ce roman de la rentrée d’automne car j’étais curieuse de voir comment en qui peu de pages François Bégaudeau allait nous raconter 50 ans d’un couple. Les éditions Verticales nous proposent toujours des textes avec des contraintes esthétiques intéressantes. On en a aussi beaucoup entendu depuis sa sortie. C’était aussi pour moi l’occasion de découvrir la plume de cet auteur qui est semble t-il très connu.

L’auteur joue avec les souvenirs communs depuis les années 70. Il retrace la vie de ce couple mais aussi d’une génération avec un mode de vie et parcours somme toute classique est banal. Ils sont de la génération de mes parents alors j’ai eu l’impression de parcourir un album photos où l’on voit l’évolution de la société française.

Il a su choisir des moments clés dans une société d’ouvriers, sans misérabilisme il nous trace les grandes lignes de familles de province. Pas de longues études, premier travail, premières amours, fêtes locales… Des choix de vies, des évolutions de carrière qui vont influencer le mode de vie. Le travail, le mariage, la maison, la famille, l’âge venant, la retraite… une vie toute tracée. Des parcours de vie qu’on ne voit plus de nos jours parce que la société à trop changé.

Ce n’est pas un constat nostalgie, c’est plutôt réaliste. Il nous montre comment chaque changement à des répercussions sur le reste.

Je suis agréablement surprise par le résultat, c’est très réussi. Pas besoin de longues descriptions et de longs discours pour comprendre se qui se joue. Une scène, une phrase suffit, nos « souvenirs » comblent les vides entre les événements.

l’auteur n’en ai pas à son coup d’essai, il a plusieurs titres à son actif alors il y a eu des articles dithyrambiques et au moins un incendiaire. Le mieux c’est de se faire sa propre opinion.

Je pensais rencontrer l’auteur mais il semblerait qu’il est des soucis juridique et sa venue est annulée. Je ne crois pas que je lirais d’autres romans dans l’immédiat.

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