Ma tempête

Éric Pessan

Éditions Aux Forges de Vulcain, 25 août 2023, 160 p., 18 €

Mes Lectures Aux Forges de Vulcain

Rentrée littéraire Automne 2023

4e de couv. :

La beauté sauvera peut-être le monde, mais elle ne paye pas les factures.
C’est l’histoire d’un homme, metteur en scène de théâtre, qui apprend un matin que sa future mise en scène de la « Tempête » de Shakespeare ne se fera pas. Sa femme, qui l’a toujours soutenu, lui explique qu’ils vont devoir, le soir, discuter argent, car il ne rapporte plus rien à la maison depuis longtemps. Et elle lui indique qu’il doit garder leur fille car la crèche est en grève. L’action va se dérouler sur une journée, dans un seul lieu, l’appartement. Et l’homme va se mettre à jouer avec sa fille, et va lui jouer sa mise en scène de la « Tempête ».
A quoi servent les artistes ? A quoi sert l’art ? A quoi servent ceux qui ne font pas des métiers sérieux ? Que laissent-ils à leurs enfants, à nous, aux autres, au monde ?

Mes impressions le lecture :

Je ne connaissais Éric Pessan que de nom, maintenant que j’ai lu un roman adultes, il faudra que je découvre aussi ses textes en littérature jeunesse.

J’ai beaucoup aimé la structure du livre qui suit la pièce de Shakespeare du même nom. De plus on est dans une unité de temps et de lieu. Ce roman divisé en 5 actes comme la pièce (que je n’ai jamais lu).

J’ai bien aimé tout le vocabulaire du monde du théâtre et toute la thématique qui va avec. Le monde de la création et des aléas de la vie des intermittents du spectacle. Les interactions entre la vie personnelle et la création artistique. les frontières sont poreuses. Le théâtre de Shakespeare nous parle de sentiments forts de l’amour, de la jalousie, de la trahison mais aussi de la société… et ce roman aussi.

Il y a différents jeux de miroir qui se créent, par exemple la crèche est en grève et l’on sait combien les intermittents du spectacle sont aussi en lutte pour leurs droits sociaux. On a la tempête extérieure, celle à l’intérieur du couple, de la famille et du dramaturge.

On va découvrir les différentes sphères qui forment la vie de ce personnage. On sent qu’il est en train de modifier la hiérarchie de ses priorités.

La famille est l’axe central de cette histoire. Je ne parle pas de la grande famille des artistes, celle-là est assez absente.

Il y a une dynamique en forme de cercle infernal : Le couple ne va pas bien parce que le travail ne va pas bien tout cela découle d’un autre élément la famille.

On débute par le cocon familial. On sent un malaise. L’atmosphère tendue est chargée d’électricité, tant au niveau météorologique qu’émotionnel on sent des tensions. Quand éclate la tempête on sent comme la pression semble baisser, les choses vont-elles se dénouer ?

Au fur et à mesure on va découvrir pourquoi le narrateur est si amer. Il va dérouler la pièce comme on déroule une pelote de laine pleine de nœuds. J’ai adoré cette façon de nous présenter les différents points de jonction et comment petit à petit il va verbaliser se qui lui pourrit la vie.

Le théâtre et toutes les créations renvoient à l’idée de transmission, comment à chaque époque chacun va être le passeur d’idées, la famille c’est aussi cela.

J’ai beaucoup aimé ce roman parce qu’on à la fois une image du travail de création et sa propre vie à mettre en scène. On découvre les éléments petit à petit.

Je vous laisse découvrir ce bref et intense roman.

Je remercie les Éditions Aux Forges de Vulcain pour leur confiance.

NB : j’ai lu il y a quelques années un roman où une pièce de Shakespeare jouait un rôle dans la vie du personnage principal « Les Joyeuses » Michel Quint

3 réflexions au sujet de « Ma tempête »

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