Le chien du forgeron

Camille Leboulanger

Éditions Argyll,  19 août 2021,

Mes lectures Argyll

RENTRÉE 2021

4e de couv. :
Approchez, approchez ! Alors que tombe la nuit froide, laissez-moi vous divertir avec l’histoire de Cuchulainn, celui que l’on nomme le Chien du Forgeron ; celui qui s’est rendu dans l’Autre Monde plus de fois qu’on ne peut le compter sur les doigts d’une main, celui qui a repoussé à lui seul l’armée du Connacht et accompli trop d’exploits pour qu’on les dénombre tous.
Certains pensent sans doute déjà tout connaître du Chien, mais l’histoire que je m’apprête à vous narrer n’est pas celle que chantent les bardes. Elle n’est pas celle que l’on se raconte l’hiver au coin du feu. J’en vois parmi vous qui chuchotent, qui hésitent, qui pensent que je cherche à écorner l’image d’un grand homme. Pourtant, vous entendrez ce soir la véritable histoire du Chien. L’histoire derrière la légende. L’homme derrière le mythe.
Approchez, approchez ! Venez écouter le dernier récit d’un homme qui parle trop…

« Il en est ainsi des bonnes histoires : peu importe si l’on connaît leur déroulement ou si l’on devine la fin. Cela ne gâte en rien le plaisir de les entendre ni même celui de les raconter. Une bonne histoire est comme une bonne chanson. C’est un air dont on ne se lasse jamais du refrain. »

Mes impressions de lecture

Lorsque les éditions Argyll on présenté ce roman je me suis dis c’est pour moi… et maintenant que je l’ai lu, je le confirme !

Je ne connais pas vraiment les légendes autour des enfants de Dana et tout ce qui en découle, donc si vous aussi ne vous inquiétez pas vous ne serait pas perdu. Par contre, il faut aimer les contes et légendes, ce qui est mon cas. Si vous aimez la fantasy aussi c’est pour vous aussi… en fait pour les amateurs de littérature de l’imaginaire.

Le narrateur est un conteur comme on les imagine dans les temps anciens. Cela se passe autour d’une table dans une auberge. Il joue avec son public, il doit être accrocheur et maintenir l’attention en alerte sans que l’alcool n’altère sa diction, sa mémoire ni la qualité de son auditoire qui boit aussi. Il a l’art de ménager des pauses et se servir des digressions pour faire durer l’histoire. J’ai beaucoup aimé les passages où il dit des choses sur son art «  j’aurais pu dire … mais cela n’aurait pas eu le même effet ». Il joue ainsi entre le présent et le passé. Il dit des choses comme : «  je  si vieux que j’ai  connu la forteresse de Emain Macha, vous être trop jeunes mais vous pouvez me croire ». J’adore ce genre d’intervention du narrateur car le lecteur se sent lui aussi inclus dans l’auditoire. Il joue avec le passé de la narration et le présent, c’est va et vient accrochent les auditeurs. (je n’ai pas les bonnes citations car je ne les ai pas notées !)

Je vous rassure je n’ai pas fait comme l’auditoire mais j’aurais bien aimé écouter l’histoire contée. Je l’imagine bien en film ou livre audio.

Il va nous transporter dans un autre espace et un autre temps. On va découvrir des personnages légendaires dans leur quotidien et leurs aventures. Le conteur est lui-même légendaire.

Ce personnage se dévoile au fur et à mesure qu’il dévoile les dessous du mythe du Chien du forgeron, il  se raconte…

J’ai été très intéressée par les personnages féminins, leur place dans la narration et leurs rôles dans ces histoires dramatiques. Ils vont prendre de l’ampleur  et de la puissance…

Le héros de cette histoire est un être sombre qui n’a rien de sympathique. On a beau lui chercher des circonstances atténuantes, je ne suis pas arrivée à l’apprécier. C’est rare que les personnages principaux ne soient pas sympathiques et porteurs de valeurs positives. Défi relevé haut la main.

Les scènes de combat sont bien décrites et on a l’impression de les voir, les entendre et les sentir…

Il est beaucoup questions de frontières que ce soit physique avec la construction du royaume de Emain Macha, ou encore entre l’homme et l’animal, le bien et le mal, la vie et la mort, le passé, le présent et le futur, Camille Leboulanger n’est pas dans le manichéisme, il inclue le crépuscule et l’aurore qui bordent le jour et la nuit, il joue avec les flous comme la brume qui estompent les paysages.

Je vous laisse découvrir les choses avec votre propre prisme de lecteur.

C’est le premier roman de Camille Leboulanger que je lis, je pense que j’en lirai d’autres. Vous pouvez retrouver une de ses interview : ICI

Je remercie les éditions Argyll de leur confiance. Cette quatrième publication est une nouvelle belle découverte avec une magnifique couverture. Encore un genre littéraire dans leur catalogue !

NB

Qui en parle ? Beaucoup de monde..

Le nocher du livre

3 réflexions au sujet de « Le chien du forgeron »

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