Snap Killer

Sylvie Allouche

Editions Syros, mars 2019, 329 p, 16,95€

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4e de couv. :

La fascinante commissaire Clara di Lazio (Stabat Murder) est l’héroïne du nouveau roman de Sylvie Allouche. Un roman ADDICTIF à très fort potentiel.
Un élève de terminale est retrouvé mort un dimanche à l’aube, pendu par les pieds à une branche de platane, au milieu de la cour de son lycée. 980 élèves suspects, sans compter le directeur, les profs et le reste du personnel, l’enquête s’annonce complexe. Pourquoi le meurtrier a-t-il pris le risque fou de cette mise en scène ? Y a-t-il un lien entre ce meurtre et le suicide d’une élève de seconde, victime d’un harcèlement brutal sur les réseaux sociaux quelques mois plus tôt ? Pour la commissaire Clara Di Lazio et son équipe, aucun indice ni aucune piste ne sont à négliger.

Ma chronique :

J’attendais avec impatience ce roman de Sylvie Allouche, J’avais adoré « Stabat Murder » car il avait un sujet assez particulier et le personnage de Clara du Lazio avait un passé émotionnel intéressant alors qu’elle joie de la retrouver dans une enquête.

La couverture et le titre sont un reflet de ce qu’on retrouve à l’intérieur, cela nous mets d’entrée dans l’ambiance.

Snap Killer est un roman qui est ancré dans notre époque. C’est un thriller jeunesse qui n’y va pas avec le dos de la cuillère. Les sujets développés touchent malheureusement notre jeunesse. Une fois de plus on voit comment les progrès de la science sont détournés pour faire du mal.

Sylvie Allouche joue avec les montées d’adrénaline. On voit les personnages aller crescendo vers le crash, on se demande comment elle va tenir le rythme jusqu’au bout du roman et « paf » on reçoit un ultime coup au cœur qui nous laisse pantelant. Puis on repart vers une autre suite de coups. Ce qui m’a plu cette impression qu’on part du bas vers le haut pour une chute dramatique et qu’ensuite on repart sur une dynamique inverse, d’un drame à une résolution.

C’est difficile de parler d’un thriller sans rien dévoiler. Sylvie Allouche joue avec les fausses pistes pour désorienter les lecteurs et maintenir leur attention, le passé de la commissaire vient aussi semer le trouble. J’avais trouvé le coupable mais comme elle joue avec l’inconcevable on se dit ce n’est pas possible. On ne veut pas que ça soit ça, comme dans « Stabat Murder ».

Ce que j’aime c’est qu’elle nous montre des ados un peu à part, dans « Stabat Murder » c’était des passionnés de musique, ici c’est la poésie qui fait qu’on se focalise sur un jeune un peu à part.

Ce roman nous montre des milieux sociaux pas trop défavorisés mais où la violence n’est pas pour autant absente. On va avoir une panoplie assez vaste de souffrances en tout genre. On voit comment on peut vite basculer du mauvais côté. Un petit rayon de soleil au milieu de toute noirceur les réactions des policiers dans certaines circonstances. J’espère que cela existe dans la vraie vie !

Sylvie Allouche ne lésine pas avec les rebondissements, je me demande si elle a fait un plan de l’histoire en ponctuant de chocs qui donnent le rythme.

L’amour, l’amitié, la jalousie, la haine, trahison tout est dans l’excès à l’adolescence et on le retrouve dans ce roman. Ne croyez pas qu’il n’y ait que de la souffrance et de la violence, il y a des belles histoires qui contrastent avec les drames. C’est ce côté chaud-froid qui donne encore plus de frissons.

La famille et les relations parents/enfants, frères/sœurs sont la clé de la confiance, de l’amour et de la protection… ou pas ! On est dans un milieu urbain. On est sur des relations sur deux générations, il n’y pas de grands parents pour permettre un autre type de dialogue, cela aussi contribue à la dynamique du drame. Il n’y a pas d’adulte tiers pour que par exemple pour que Garance puisse se soulager du fardeau qu’elle porte. Il y a bien Clara qui va jouer un peu se rôle de « désamorceur » avec sa nièce.

Parler des personnages dévoilerait trop les ressors de l’intrigue, cependant je tenais à dire que cette partie d’échec est rondement menée grâce aux déplacements des personnages et à leurs apparitions ou disparitions.

J’ai découvert « les sentinelles et les référents » que je ne connaissais pas. Le harcèlement scolaire devient de plus en plus une priorité. Les profs reçoivent des formations plus régulièrement et c’est une bonne chose car ils sont assez démunis face à ce qui se passe actuellement. Et cela ne touche pas que les milieux urbains…

Vous l’aurez compris ce roman est coup de cœur et j’ai hâte de revoir la commissaire Clara Di Lazio !

Ce nouveau roman n’est pas un simple thriller jeunesse, c’est un livre engagé qui parle de notre société. Je le conseille aux ados mais aussi aux adultes, car la fiction n’est malheureusement pas toujours loin de la réalité.

Je remercie les Editions Syros pour leur confiance.

kokeshi coup de coeur

Une réflexion au sujet de « Snap Killer »

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