Go fast, Go slow

Sylvie Allouche

Éditions Syros, 24 mars 2022, 335 p., 16,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Quand Camille rencontre Tommy, c’est le coup de foudre. Aveuglée par cet amour, elle se laisse embarquer dans un trafic de drogue, pour le compte d’un homme surnommé « l’Indien ». Jusqu’à la dernière livraison, qui fait voler tous leurs rêves en éclats…
Sept ans plus tard, la commissaire Clara Di Lazio s’intéresse au réseau de « l’Indien », dont l’ombre plane sur plusieurs affaires. Mais elle est appelée en urgence à Saint-Malo : son jeune frère Vincent, disparu depuis des années, pourrait avoir refait surface.
Pour mener ces deux enquêtes de front, Clara devra plus que jamais compter sur son équipe…

Mes impressions de lecture :

J’adore cette série, Clara Di Lazio et son équipe sont attachants. Dans l’épisode précédent tout le monde avait été meurtri, et en particulier une jeune policière et la nièce de Clara. J’étais donc impatiente de voir comment ces personnages allaient surmonter tout ce qu’ils avaient vécu.

A chaque tome, on apprend un peu plus à comprendre les réactions de Clara. Elle a la disparition de son frère qui lui pèse. La famille n’arrive pas à faire le deuil, mais Clara de par son métier elle est plus pessimiste quand aux chances de le retrouver vivant, ce qui engendre des conflits familiaux. Alors imaginez dans quelle était elle se trouve lorsqu’on lui apprend qu’un jeune homme est retrouvé dans le coma avec une médaille appartenant à son frère.

D’autant plus qu’elle est sur une autre enquête très lourde. Clara Di Lazio va se retrouver à mener de front ses deux affaires. Elle est écartelée entre plusieurs sentiments. Puis vient de se rajouter une autre affaire. Dans toutes ces enquêtes, La commissaire est freinée. C’est rageant.

En parallèle on suit l’histoire d’une gamine qui a fait une mauvaise rencontre et à fait de mauvais choix, sept ans au paravent. On va être au plus près de Camille, on va ressentir ce qu’elle ressent. C’est écrit d’une telle façon qu’on entre en empathie avec cette adolescente. Au début de cette histoire, on se dit qu’enfin elle va pouvoir refaire sa vie et on croit pouvoir souffler quand tout à tout coup bascule. On se dit ce n’est pas possible, elle a vraiment un mauvais Karma. Clara va être sollicitée d’une manière singulière. J’avoue que cette partie de l’enquête m’a vraiment fait quelque chose. On est dans la thématique de la fatalité.

Nous avons donc la thématique de la famille, alors pour certain c’est une source de réconfort ou et pour d’autre de conflit. Et par conséquence réconfort et protection viennent se rajouter.

On va aussi avoir les thématiques de la loi et la justice, la vérité ou la dissimulation. Que faire de la découverte de certaines vérités ? Il y a des choix à faire… Il faudra vivre avec sa conscience…

A qui se fier ? Quelles sont les personnes de confiance ?

Encore une belle enquête. Bien que dans la catégorie jeunesse elle m’a apportée beaucoup de sensations fortes, de questionnements et d’émotions.

Je remercie les éditions Syros de leur confiance.

A voir sur ce blog : Sylvie Allouche

QUI EN PARLE ?

Mylène

Brothers

Sylvie Allouche

Éditions Syros, 2017, 233 p., 14,95 €

Chroniques jeunesse du mercredi

4e de couv :

5 heures du matin. Un terrain vague recouvert de neige. Le coffre d’une Jaguar grand ouvert et dedans, un homme ligoté, au bord de la mort. Debout devant le coffre, atterrés, Ben et Bruno, les frangins sans histoires de la Cité des Fleurs. Ils étaient censés ramener la voiture de luxe à un trafiquant, une mission soi-disant tranquille. Face à cet imprévu, ils doivent improviser : prévenir la police ou s’enfuir. À moins que Juliette, une fille que Bruno vient juste de rencontrer, ne puisse les aider…

Mes impressions de lecture :

J’ai découvert les romans de Sylvie Allouche  grâce à un partenariat avec les Éditions Syros. Mais je n’avais pas eu ce roman. C’est une réédition d’un roman publié chez Mango en 2012. Comme cela fait un petit moment que je n’ai pas lu un roman de cette autrice j’ai eu envie de découvrir ces deux frères…  Maintenant, il me faudra me procurer « Twist again » qui est une autre aventure qui se déroule dans la cité des fleurs !

Une nouvelle fois Sylvie Allouche m’a surpris par sa narration ancrée dans la réalité crue. Elle n’édulcore pas les choses. Elle part de fait que l’on connait. Banlieue parisienne, cité avec peu d’espoir, présence de trafics en tout genre. Les personnages sont jeunes ils vont faire des choix qui vont avoir des répercussions dans leur vie future. Quelle voie prendre ?

Les romans de Sylvie Allouche c’est aussi la famille, la fratrie. Comme dans la vraie vie il y a des familles de tout type et il y a les familles que l’on se crée par affinité.

Des rencontres peuvent  changer votre vie, en bien ou en mal, et c’est là qu’il faut savoir faire le bon choix.  L’amitié va aussi avoir un rôle important. Il y a des gens bienveillants qui sans faire de bruit vous protègent. La solidarité joue encore un rôle important.

La fatalité n’est pas la règle d’or dans cette cité. «  Je ne vous connaît pas, mais quelque chose me dit que vous valez mieux que ça. Pensez loin devant. Toujours » dit l’un des personnages clé. Il y a de l’espoir, tout n’est pas sombre il y a de beaux moments tendres et de l’amour…

Justice et loi, deux thèmes qui sont abordés. Tout ne finit pas bien pour tout le monde, il y en a forcément qui ont choisi le mauvais chemin.

De nombreux rebondissements vont tenir le lecteur en haleine. Des surprises  aussi comme celle de la cave… je ne vous en dis pas plus.

C’est un bon thriller jeunesse avec un rythme soutenu et une intrigue palpitante.

Le langage reflète assez cette jeunesse sans être caricatural, je dis ça pour rassurer certains prescripteurs ou lecteurs.

Bonne lecture.

Encyclopédie illustrée L’histoire du monde

Fiona Chandler et autres auteurs

Ill. collectif

Trad. Nathalie Lefebvre et Renée Chapsoul

Éditions Usborne,  oct 2021, 413 p., 17,50 €

Mes lectures Usborne

Mes  chroniques jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Une introduction très complète à l’histoire de notre monde – de la préhistoire aux temps modernes, en passant par l’antiquité et le Moyen Âge.
Des descriptions d’événements historiques, des reconstitutions de scènes à travers les époques…

Mes impressions de lecture :

Tout d’abord je tiens à préciser que ce n’est pas un ouvrage scolaire mais très instructif. Je le conseille aux enfants mais aussi aux adultes pour leur culture générale en histoire. Ceci posé c’est un livre pour les curieux. Le précédent ouvrage de ce type aux éditions Usborne date d’une dizaine d’année, c’était une bonne chose de l’actualiser.

Chaque sujet est traité sur une double page, on a donc sous les yeux tout le texte et illustrations. C’est assez bref avec des petits paragraphes. On n’a pas le temps de se déconcentrer et on peut toujours approfondir soit avec d’autres lectures soit avec Internet . Ce qui le rend aussi attractif ce sont les liens qui vous renvoient à leur site « quicklinks » et qui est sensé être mis à jour pour aller plus loin dans les explications selon les sujets.

Cet ouvrage comporte des cartes, des illustrations et des photos il est donc très attractif à l’œil. Les jeunes lecteurs pourront le feuilleter même s’ils ne savent pas lire ils auront de informations visuelles et pourront se diriger vers  un lecteur  pour avoir les informations.

Le seul bémol c’est la dernière partie, celle ne notre histoire récente. Les sujets abordés ne vont pas jusqu’à maintenant. Je sais bien que l’actualité est trop vaste mais certaines informations s’arrêtent en 2000. Je sais qu’il faut un certain recul. En tout cas cela m’a fait réfléchir sur ce choix éditorial, ce qui est une bonne chose un ouvrage qui pousse à réfléchir.

J’aime beaucoup, les frises historiques  où l’on voit les différentes parties du monde et ce qui se passait au même moment. C’est quelque chose qui me posait problème petite et encore parfois aujourd’hui.

Le glossaire est toujours très appréciable  car on a toujours du mal à avoir un dictionnaire à côté de soit et on évite d’aller sur un moteur de recherche qui nous distrait de la lecture en cours.

L’index est bien exhaustif pour pouvoir aller directement aux sujets que l’on recherche. C’est une autre façon de rentrer dans l’ouvrage.

C’est un bon départ pour rafraîchir ses connaissances et pour en acquérir. Pour les lecteurs de non fiction on peut , par exemple,  lire une double page par soir et noter les questions pour faire d’autres recherches. Mois je serais plutôt du genre à me plonger par période histoire ou à picorer c’est selon.

Je remercie les Éditions Usborne de leur confiance.

NB : Nous avions lu et apprécié avec mon fils « l’encyclopédie de géographie illustrée » une autre façon d’aborder le monde qui nous entoure.

Qui en parle ?

Jangelis

Serial Tattoo

Sylvie Allouche,
Editions Syros, « young adulte », sept 2019, 366 p., 16,95 €

Masse Critique Babelio / Editions Syros,
Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :
Pourquoi la commissaire Clara Di Lazio remarque-t-elle cette femme nigériane qui se tient dans la salle d’accueil du commissariat ? Sans doute parce que la détresse d’Ayo Madaki est immense. Sa fille Shaïna a été piégée par un homme qui lui a proposé beaucoup d’argent. Le pire serait qu’elle ait été embarquée par un réseau de trafic de jeunes femmes. Pour la retrouver, Clara Di Lazio va suivre son instinct. Et impliquer son équipe corps et âme.

Mes impressions de lecture :

J’adore cette série jeunesse. J’attendais donc avec curiosité cette nouvelle enquête. A chaque fois je me dis qu’elle traite d’un sujet fort qu’il n’est pas facile de proposer en jeunesse. Et à chaque fois je trouve que Sylvie Allouche  emporte les ados dans des aventures actuelles et réalistes. En tant qu’adulte je suis autant emportée…

Un nouveau coup de cœur !

Les personnages « victimes » sont des lycéens ou qui pourraient être à peine sortis du lycée… Tous ont un vécu lourd malgré leur jeune âge. Ils ont connu la violence à tous les niveaux. Ils sont prêts à tout pour aider leur famille. Cette notion de sacrifice fait aussi partie de leur culture et les prédateurs le savent. Il y a d’autres personnages légèrement plus âgés qui ont été entrainés dans le monde de la prostitution. On sent la différence entre les deux groupes.

On est dans l’esclavage moderne, déshumanisation des êtres humains… ce roman mets en lumière sur le problème des mineurs.

Nous sommes sur Paris. On va découvrir la misère liée aux guerres, les réfugiés étrangers dont les mineurs peuvent devenir une monnaie d’échange. C’est enfants ont déjà souffert dans leur pays de naissance, ils ont connu les massacres, les viols et autres méfaits… ils arrivent dans le pays des droit de l’homme et ils peuvent retomber dans les mêmes travers. Ils semblent conditionnés pour se sacrifier et accepter leur sort. Il y a aussi  celles (majoritairement des filles) qui sont qui sont recrutées sur place et achetées à leur famille. On est dans un réseau international.  Et quand on pense que l’évolution au sein de cette organisation va conduire certaines victimes à devenir à leur tour des recruteuses. Ce qui rend encore plus pervers ce système.

C’est la deuxième fois depuis cette rentrée littéraire que je lis un roman traitant de prostituées nigérianes sur Paris, des mamas qui tiennent les filles avec des juju. « Le souffle de la nuit » Alexandre Gallien.

On se rend compte que différents services de polices travaillent chacun de son côté sur un des aspects du problème. Le tout c’est de pouvoir croiser les infos… C’est là que la personnalité des enquêteurs va faire la différence.

La narration à la troisième personne va nous faire vivre cette enquête sous plusieurs angles, du côté des truands, du côté des victimes, du côté de la police…

Ce qui m’a plu c’est que tout n’est pas mal/bien. Il y a de l’entre deux. Il y a notamment des « indics », « la fille d’un criminel » etc.

L’enquête est menée tambour battant mais bien sûr il y a des contretemps dus entre autre à des préoccupations personnelles… cela augmente les tensions émotionnelles… En parlant de tensions émotionnelles nous avons un prologue qui nous immerge au cœur d’une course poursuite très angoissante… ça donne le ton !

Je vous laisse découvrir les nombreux rebondissements qui vont tenir le lecteur en haleine.

J’ai remarqué que dans cette série la place de la famille est très ambigüe, elle n’est pas toujours là pour protéger, ce roman le confirme.

Je remercie Masse critique Babelio et les éditions Syros de leur confiance.

kokeshi coup de coeur
kokeshi rentree
stabat murder
snap

Article précédemment publié sur Canalblog

Cannibale

Danielle Thiéry
Editions Syros, 8 octobre 2020,384 p., 16,95€

Mes Lectures Syros
En librairie le 8 octobre 2020
Chronique Jeunesse du mercredi !

4e de couv. :
Victime ou manipulatrice ? Vous avez des raisons d’avoir peur.
La nuit de la fête de la musique, une jeune fille est retrouvée au bord d’une route, incohérente et désorientée, incapable de dire qui elle est. Dans la forêt toute proche, un groupe de lycéens célèbrent le début de l’été, mais l’ambiance a du mal à décoller. Ils ont participé à une course d’orientation « sans portables ni objets connectés », et deux d’entre eux manquent à l’appel. Personne n’a revu Roxane et Rafaël depuis le matin. À l’hôpital, l’inconnue apparue sur la route sort doucement de sa léthargie et livre au capitaine Marin ses premiers mots…

Mes impressions de lecture :

C’est un roman qui nous entraîne dans les méandres de l’esprit humain pervers au psychisme torturé.

Une première scène forte nous présente une jeune fille agressée et traumatisée. On sent un malaise car ce n’est pas clair du tout.

Nous avons aussi une sensation de malaise à l’hôpital autour de la « victime » et un malaise chez l’enquêteur.

On découvre ensuite la famille du gendarme Marin en charge de l’affaire. Ambiance tendue. La mère est hors circuit, en pleine dépression. Le père essai de se refaire une réputation. La fille une adolescente en colère.  Le père et la fille s’affrontent. Elle cache des choses à son père se qui va compliquer les recherches et créer a instauré un climat de suspicion. Cela va mettre des bâtons dans les roues des enquêteurs.

On va découvrir les liens qui lient les deux jeunes filles. Le commandant Marin est là entre les deux et il n’a pas une complète confiance en elles.

Très vite, il va se poser des questions mais c’est tellement énorme qu’il a du mal à le croire. Et puis de la conviction de l’enquêteur à la présentation de preuves il y a un gouffre.

Le passé va rattraper Marin et Roxane, se crée alors un effet miroir entre ces deux histoires.

Danielle Thiéry joue avec la thématique victime/bourreau. Avec une manipulatrice dans la place cela ouvre un éventail de possibilités.

On va avoir deux duos père-fille très différents dans leur fonctionnement.

On a des passages où Roxane dit ce qu’elle pense et ce qu’elle va faire. Du coup, le lecteur à la confirmation de ce que les gendarmes suspectent mais dont ils n’ont pas la preuve.

Pendant ce temps il y a des disparus qu’on recherche plus ou moins.

Il y a des aspects du quotidien autour des relations avec des ados (en famille ou entre eux), de la présence des réseaux sociaux et de l’opinion publique qui ancrent le texte dans le présent. La manipulation se fait donc à plusieurs niveaux.

La situation va connaître des dérapages et des rebondissements. Marin va se retrouvé pris dans une spirale infernale et on souffre pour lui et avec lui. La tension dramatique va connaître plusieurs pics. Les recherches sur les disparitions inquiétantes vont s’en ressentir.

Dans le dernier quart, on va voir une évolution dans les relations. Les cartes vont à nouveau être redistribuées. Les atouts vont-ils changer de main ? Il va y avoir une accélération dans les événements.

Je vous laisse découvrir les mécanismes diaboliques mis en œuvre par Danielle Thiéry. Tout ce que je peux dire c’est que la fin ma laissée sur ma faim… «Ce n’est pas possible elle ne peut pas nous laisser comme ça ???!!!» me suis-je dit.

J’ai découvert cette sorte de « cannibalisme » et le syndrome de Cendrillon que je ne connaissais pas.

« Cannibale » est un thriller young adulte palpitant et bien mené. Le lecteur est impuissant face à ce qui se produit ainsi que les protagonistes.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

syros
kokeshi rentree

Dix minutes en mode panique

Jean-Christophe Tixier

Éditions Syros, Souris noire, 9 janv. 2020, 149 p., 6,95 €

Site de l’auteur

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

dix minutes panique

4e de couv. :

Les règles du jeu de la peur sont simples. Chaque joueur a dix minutes pour effrayer les autres, le premier qui hurle perd la manche. Tim, Léa, Félix et Jade sont confiants, mais Maho les met K.-O. par surprise. Sa hantise à lui : le réchauffement climatique. Le lendemain, il se rend justement à une manifestation pour la défense de l’environnement. Au milieu de la foule, tandis qu’une action violente se prépare, la peur n’a plus rien d’un jeu d’enfant

Ma chronique :

Quel plaisir de lire un nouvel épisode de cette bande de copains.

L’une des particularités de cette série qui a démarré avec Tim et Léa avec « Dix minutes à perdre » c’est que le cercle des personnages s’agrandit et Tim et Léa ne sont pas forcément en première ligne. On découvre alors d’autres personnalités avec leur propre centre d’intérêt. Il y a un fonctionnement en duo avec le groupe en renfort.

Les lieux aussi ont leur importance. La plupart des personnages n’ont aucune connaissance des lieux, sauf Maho un natif et Jade qui venait y passer des vacances. Cela va jouer un rôle car il y a une part d’inconnues que les personnages ne maîtrisent pas.

Nous avons une alternance de chapitre où tantôt c’est Jade qui raconte, tantôt c’est Maho, avec le jour et l’heure indiqués en début. Donc de bons repérages pour le lecteur. Cela permet aussi d’être au cœur de l’action qui ne se déroule pas forcément lorsqu’ils sont tous ensemble et on au niveau de l’intime on a les pensées de chacun exprimés par les intéressés.

Le groupe est assez hétéroclite puisqu’il s’est formé par le système voici mon ami (e). Ils n’ont donc pas tous les mêmes affinités, sans parler des premiers émois amoureux qui créent des rivalités. Nous avons ici Jade qui aime Felix et Maho, ils ont 14 ans, pour des raisons diamétralement opposées, et vous imaginez bien que les deux garçons tentent d’attirer leur attention !

Jean-Christophe  maîtrise les changements de rythmes et l’intensité des scènes de suspens et de tension avec des scènes plus introspectives. Ainsi la première scène racontée par Jade nous mets dans une ambiance de thriller. Il y a l’impression de danger,  la peur, l’obscurité et l’ignorance de ce qui se passe tous les ingrédients pour accrocher le lecteur. Je rassure les parents c’est bien un roman pour  11 ans.

Je disais donc que ce roman mettait en avant un personnage donc un sujet et le danger va tourner autour de ces deux aspects. Maho est un garçon qui aime la nature et il essai de la défendre et convaincre les autres. Il va se rendre vite compte qu’il ne connaît pas tout ce que le militantisme peut engendrer.

Ce que j’aime dans ces personnages c’est qu’ils savent reconnaître leurs limites et n’hésitent pas trop longtemps à faire appel aux adultes et à la police.

Je crois que cette série réveille en moi la lectrice du « club des 5 » que j’étais,  il a le groupe, la nature et l’art de se retrouver au milieu du danger. Cependant dans la série des « dix minutes » il est fait références à des sujets actuels qui touchent les jeunes.

Je remercie les Editions Syros de leur confiance et c’est avec impatience que j’attend la prochaine aventure !

syros

Qui en parle ?

Jangelis

Article publié précédemment sur canalblog

La série « dix minutes »

1 Dix minutes à perdre

2 Dix minutes trop tard

3 Dix minutes de dingue

4 Dix minutes en mode panique

Snap Killer

Sylvie Allouche

Editions Syros, mars 2019, 329 p, 16,95€

 Mes lectures Syros

4e de couv. :

La fascinante commissaire Clara di Lazio (Stabat Murder) est l’héroïne du nouveau roman de Sylvie Allouche. Un roman ADDICTIF à très fort potentiel.
Un élève de terminale est retrouvé mort un dimanche à l’aube, pendu par les pieds à une branche de platane, au milieu de la cour de son lycée. 980 élèves suspects, sans compter le directeur, les profs et le reste du personnel, l’enquête s’annonce complexe. Pourquoi le meurtrier a-t-il pris le risque fou de cette mise en scène ? Y a-t-il un lien entre ce meurtre et le suicide d’une élève de seconde, victime d’un harcèlement brutal sur les réseaux sociaux quelques mois plus tôt ? Pour la commissaire Clara Di Lazio et son équipe, aucun indice ni aucune piste ne sont à négliger.

Ma chronique :

J’attendais avec impatience ce roman de Sylvie Allouche, J’avais adoré « Stabat Murder » car il avait un sujet assez particulier et le personnage de Clara du Lazio avait un passé émotionnel intéressant alors qu’elle joie de la retrouver dans une enquête.

La couverture et le titre sont un reflet de ce qu’on retrouve à l’intérieur, cela nous mets d’entrée dans l’ambiance.

Snap Killer est un roman qui est ancré dans notre époque. C’est un thriller jeunesse qui n’y va pas avec le dos de la cuillère. Les sujets développés touchent malheureusement notre jeunesse. Une fois de plus on voit comment les progrès de la science sont détournés pour faire du mal.

Sylvie Allouche joue avec les montées d’adrénaline. On voit les personnages aller crescendo vers le crash, on se demande comment elle va tenir le rythme jusqu’au bout du roman et « paf » on reçoit un ultime coup au cœur qui nous laisse pantelant. Puis on repart vers une autre suite de coups. Ce qui m’a plu cette impression qu’on part du bas vers le haut pour une chute dramatique et qu’ensuite on repart sur une dynamique inverse, d’un drame à une résolution.

C’est difficile de parler d’un thriller sans rien dévoiler. Sylvie Allouche joue avec les fausses pistes pour désorienter les lecteurs et maintenir leur attention, le passé de la commissaire vient aussi semer le trouble. J’avais trouvé le coupable mais comme elle joue avec l’inconcevable on se dit ce n’est pas possible. On ne veut pas que ça soit ça, comme dans « Stabat Murder ».

Ce que j’aime c’est qu’elle nous montre des ados un peu à part, dans « Stabat Murder » c’était des passionnés de musique, ici c’est la poésie qui fait qu’on se focalise sur un jeune un peu à part.

Ce roman nous montre des milieux sociaux pas trop défavorisés mais où la violence n’est pas pour autant absente. On va avoir une panoplie assez vaste de souffrances en tout genre. On voit comment on peut vite basculer du mauvais côté. Un petit rayon de soleil au milieu de toute noirceur les réactions des policiers dans certaines circonstances. J’espère que cela existe dans la vraie vie !

Sylvie Allouche ne lésine pas avec les rebondissements, je me demande si elle a fait un plan de l’histoire en ponctuant de chocs qui donnent le rythme.

L’amour, l’amitié, la jalousie, la haine, trahison tout est dans l’excès à l’adolescence et on le retrouve dans ce roman. Ne croyez pas qu’il n’y ait que de la souffrance et de la violence, il y a des belles histoires qui contrastent avec les drames. C’est ce côté chaud-froid qui donne encore plus de frissons.

La famille et les relations parents/enfants, frères/sœurs sont la clé de la confiance, de l’amour et de la protection… ou pas ! On est dans un milieu urbain. On est sur des relations sur deux générations, il n’y pas de grands parents pour permettre un autre type de dialogue, cela aussi contribue à la dynamique du drame. Il n’y a pas d’adulte tiers pour que par exemple pour que Garance puisse se soulager du fardeau qu’elle porte. Il y a bien Clara qui va jouer un peu se rôle de « désamorceur » avec sa nièce.

Parler des personnages dévoilerait trop les ressors de l’intrigue, cependant je tenais à dire que cette partie d’échec est rondement menée grâce aux déplacements des personnages et à leurs apparitions ou disparitions.

J’ai découvert « les sentinelles et les référents » que je ne connaissais pas. Le harcèlement scolaire devient de plus en plus une priorité. Les profs reçoivent des formations plus régulièrement et c’est une bonne chose car ils sont assez démunis face à ce qui se passe actuellement. Et cela ne touche pas que les milieux urbains…

Vous l’aurez compris ce roman est coup de cœur et j’ai hâte de revoir la commissaire Clara Di Lazio !

Ce nouveau roman n’est pas un simple thriller jeunesse, c’est un livre engagé qui parle de notre société. Je le conseille aux ados mais aussi aux adultes, car la fiction n’est malheureusement pas toujours loin de la réalité.

Je remercie les Editions Syros pour leur confiance.

kokeshi coup de coeur

Dix minutes sur le vif

Jean-Christophe Tixier

Editions Syros, coll. souris noire, 17 janv , 2019, 182 p,, 6,95 €

A partir de 11 ans

Mes lecture Syros

Chronique jeunesse du mercredi

dix minutes sur le vif

4e de couv. :

Jade a réussi le casting de l’émission de télé Dix minutes sur le vif ! Les candidates et candidats vont s’affronter semaine après semaine sous le regard des téléspectateurs. Leur défi : réaliser

un reportage original sur le sujet de leur choix. Jade décide de s’intéresser de près aux tags et aux graffs sur les murs de la ville. Mais bientôt elle se sent suivie et directement menacée…

Ma chronique :

Après « dix minutes à perdre », « dix minutes trop tard » et « dix minutes de dingue » nous voilà « avec dix minutes à vif » j’aime beaucoup la particularité de ce cette série ?

Vous n’avez pas lu les épisodes précédents ce n’est pas gênant mais je sais qu’après avoir lu celui-ci vous irez lire les autres, parole de fan.

Jean-Christophe Tixier a su renouveler l’intérêt de cette série, Dans le tome précédent nous avons vu apparaître un nouveau personnage « secondaire » féminin Jade. C’est elle qui tient le rôle principal dans cet épisode. Encore un personnage attachant avec ses hauts et ses bas.

Avec ce nouveau personnage c’est une ouverture vers une autre famille et donc d’autres histoires. On découvre mieux Jade qui a 14 ans, son caractère et ses centres d’intérêts. Elle aussi aime découvrir la vérité et démêler les intrigues, elle a une âme de journaliste reporter.

C’est aussi un nouveau lieu, Jade habite pour quelques temps avec sa grand-mère. Elle communique avec Félix qui lui fait le relais avec Mat, Tim et Léa . La présence de la mamie de Jade introduit des notions de vieillissement, de perte de capacités, des sujets d’inquiétude supplémentaires, mais c’est aussi une source de bons conseils et tendresse. Les relations intergénérationnelles permettent une relation de réciprocité. On n’est pas dans les relations parents-enfant.

Le titre de cet opus fait référence à l’émission de TV locale qui organise le jeu autour du reportage. Il va y avoir un peu de compétition et des interactions avec les candidats.

Dans cet épisode il est beaucoup question de regard au sens propre et au sens figuré, regard sur soit et sur les autres et sur le monde. Il introduit l’idée surveillance, Jade se sent épiée dès le début de l’histoire. Puis tous les regards sont braqués sur elle et les autres candidats). Cette thématique se déploie en partie avec des outils ; téléphone, appareil photo, ordinateur, caméra… par l’environnement : le regard dans les graffs sur les murs…

Les tensions vont crescendo. Le reportage aurait pu simplement porter sir le street art et les courants artistiques mais dans cette série les personnages se retrouvent toujours mêlés malgré eux à des mystères. Ici Jade devient la cible. On continue sur l’idée de regard.

La tv le monde de limage et des apparences et la visibilité, la mise en avant face au public. En souhaitant que tout cela fasse  réfléchir  les jeunes lecteurs .

Jade est tenace et elle ne se laissera pas intimider, même si elle va avoir bien des désagréments et des frayeurs… Elle va déployer son ingéniosité et demander de l’aide.

Il va sans dire que la thématique de l’amitié fait partie intégrande de cette série. Introduction de nouveaux personnages.  Cette série joue avec les duos

Le monde du street art, des grands et de leurs messages. .

Je ne veux pas trop vous dévoiler le déroulement des événements et les rebondissements. Sachez simplement que c’est une nouvelle aventure très prenante.

J’ai dévoré ce roman dès que je l’ai reçu. Il ne me reste plus qu’à attendre le prochain. En attendant je ne peux que vous conseiller de l’offrir aux enfants qui aiment les histoires avec des histoires actuelles avec de l’aventure et des frissons.

Je remercie les Éditions Syros pour leur confiance.

NB : Cela fait deux romans traitant de journaliste reporter que je lis en janvier !

syros

Article publié précédemment sur canalblog

Dans la série « Dix minutes » vous avez aussi :

1 Dix minutes à perdre

2 Dix minutes trop tard

3 Dix minutes de dingue

Dix Minutes de dingue

Jean-Christophe Tixier

Éditions Syros, janv. 2018, 171 p., 6,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

DMDD

4e de couv. :

Mat et Félix sont sidérés devant leur écran : Tim et Léa ont réalisé une vidéo hallucinante avec saut périlleux en skate, atterrissage dans une piscine et baiser final, tout ça sous l’objectif de deux caméras… C’est maintenant au tour des garçons de faire encore plus fort s’ils veulent remporter la battle de skate à distance. Quitte à se mettre en danger, Félix décide de provoquer une course-poursuite en pleine rue. Objectif « DMDD » : dix minutes de dingue !

Anecdotes :

Un livre très attendu ! Des fois on se demande qui est la gamine à la maison !

Mon billet :

Ce roman est le troisième de la bande à Tim. Il peut se lire indépendamment, cependant on perd un peu en intensité. En effet, même si à chaque fois les décors et les histoires commencent  et se terminent dans le volume. Les personnages eux s’enrichissent en expérience, en traumatismes et en émotion. Je ne dis pas qu’ils grandissent puisqu’il seul quelques mois les séparent de la précédente mésaventure. Tim habitait une cité de banlieue près de Felix et de Mat… Lorsqu’il déménage avec ses parents en province il rencontre Léa qui intègre la bande de départ. Contrairement à ce qu’on pouvait envisager a dans le premier épisode leur amitié continue grâce à internet et au téléphone. On retrouve donc quatre adolescents qui s’envoient un défi de skate, leur sport favori.

Dans ce troisième volet c’est Felix  le narrateur et le personnage principal. On a la mise en avant d’un des personnages dans son milieu avec ses spécificités. Il a beau connaître les codes qui régissent sa cité et reste un « enfant ».

L’histoire démarre en douceur avec cette idée de défi à filmer. Il faut trouver le scénario, les accessoires,  penser aux figures et à l’aspect technique. C’est le côté aventure.

On est dans des relations entre jeunes, entre copains plutôt tranquilles. C’est le temps des copains.

Les relations avec la famille ne sont  pas toujours évidentes  à l’adolescence et en fonction du contexte familial cela peut se compliquer. On voit ici plusieurs cas différents.

On a ensuite les relations avec le voisinage et les problèmes intergénérationnels. On ne sait pas toujours qui sont nos voisins !

L’apparition de filles au sein du groupe vient un peu perturber le fonctionnement du groupe.

Tous ces aspects relationnels n’empêchent pas l’humour et les taquineries entre les personnages.

Les questionnements  et les situations nous montrent qu’on est bien dans le changement et la transitions que l’adolescence. Des thématiques qui peuvent « parler » au lectorat ciblé.

Puis, survient le « drame » et là on se dit que ça va partir en vrille. Tout en se demandant comment intégrer cela pour des lecteurs de 11 ans. On suit les personnages dans les rebondissements de plus en plus dangereux. Quel suspens ! La mésaventure pourrait tourner très mal… la dernière partie du roman est très intense. Comment va se résoudre le problème ? l’épilogue c’est un peu le débriefing, c’est très intéressant cette façon de terminer.

Dans les deux premiers volets  on été dans le monde Tim à la campagne. Ici par contre on est en ville. L’ambiance est différente. De plus la dynamique de groupe ne fonctionne pas de la même façon. Jean-Christophe Tixier n’exploite pas une formule qui a bien marché la première fois puisqu’il modifie beaucoup de paramètres.

C’est avec impatience et curiosité que j’attends le prochain épisode… dans un an ?

Je remercie les Éditions Syros pour leur confiance.

Article précédemment publié sur canalblog

A lire aussi ici chroniques de :

1. Dix minutes à perdre

2.Dix minutes trop tard

Stabat Murder

Sylvie Allouche

Éditions Syros, mars 2017, 302 p., 15,95 €

Mes lectures Syros

4e de couv. :

Comment Mia, Matthis, Sacha et Valentin, quatre jeunes pianistes, étudiants au Conservatoire national de musique de Paris, ont-ils pu disparaître sans laisser de trace, à un mois d’un concours international ? Ont-ils, sous la pression, décidé ensemble de tout plaquer ? Impossible, d’après les familles interrogées sans relâche par Clara Di Lazio. S’agit-il d’un enlèvement ? La commissaire, réputée coriace, a l’intuition terrible que dans cette enquête, chaque minute compte…

Mon billet :

L’éternelle interrogation : comment parler d’un roman à suspens, thriller ou policier sans déflorer l’intrigue ?

 « J’ai lu  ce livre d’une traite, ce qui signifie que j’ai eu une nuit très très courte ! »… ce qui est vrai !

« Ce n’est pas melle Rose qui a tué avec le chandelier dans la bibliothèque » ça aussi c’est vrai !

Tout d’abord je  ne sais ce que vous en pensez mais j’ai trouvé la couverture du livre et le titre magnifiques.

Ce qui m’a frappé dans ce roman sous fond de thématique musicale, c’est le silence. C’est un moment important dans l’interprétation musicale. D’ailleurs le maître de musique leur parle de cette respiration. Si on s’éloigne de la sphère musicale, on va petit à petit dériver vers les non-dits. La pudeur des sentiments qui empêche de mettre en avant leurs désirs et leurs souffrances et l’amour.

L’autre thème qui est développé, c’est celui de la famille. La disparition des adolescents va mettre en évidence d’autres absences. C’est un peu comme pour le silence, l’absence de bruit qui devient un moment assourdissant. Du coup, tous les parents absents mettent en avant les névrosés qui sont là. On a une galerie de portrait de parents où l’accent est mis sur le manque d’harmonie familiale. Cela expliquerait presque que les enfants aient choisi une activité aussi passionnante et obsédante, ou il n’y pas de place pour autre chose.

C’est un roman qui parle de l’enfermement dès les premières pages avec le cube. Mais l’enfermement c’est aussi dans la tête de ses virtuoses qui vivent dans la musique. Ils ferment leur esprit pour se concentrer et ne faire qu’un avec l’instrument et la musique. Ils sont si forts et si faibles.

Cette expérience traumatisante aborde aussi le thème de la folie, la séquestration, la disparition : tous les protagonistes souffrent, ceux qui sont dehors et ceux qui sont dedans.

Le personnage de la commissaire est en adéquation avec cette douleur. On a le traumatisme vu sous plusieurs angles.

En relisant mon billet, je me rends compte que je mets l’accent sur le côté sombre, mais heureusement, il y a de l’humour et toute une partie qui se déroule avant le drame.  On y voit l’amitié, les premiers émois amoureux, adolescence.

La vie continue malgré les crimes. Au commissariat on a aussi la thématique de la vocation. Les meilleurs étant ceux qui se donnent corps et âme à leur travail.

Il y a de la tendresse et de l’espoir, car il y a des battants sur qui ont peut compter.

La structure du texte avec l’alternance des lieux met le lecteur au cœur de l’action, puisqu’il en sait plus que les personnages. Le fait que l’on voit ce qui se passe dans le cube et que l’on connaisse certaines informations sur cette séquestration rend l’histoire moins oppressante.

La légère accélération sur la fin fait vraiment monter l’adrénaline et plus moyen de lâcher le roman.

J’ai découvert une auteure Sylvie Allouche que j’ai bien envie de suivre…

Je remercie les Éditions Syros pour cette lecture et leur confiance.

stabat murder chro

Article précedemment publié sur Canalblog