Sept ans plus tard

Jean-Christophe Tixier

Éditions Rageot, Heure Noire, 2012, 155 p.

Mes chroniques jeunesse du mercredi

Dans ma médiathèque il y a…

4e de couv. :

Pierre-Adrien, 17 ans, a accepté de participer à une réunion d’anciens élèves de CM2. Il y retrouve avec curiosité quelques têtes sympathiques, leur institutrice attendrie, mais aussi Anthony qui faisait régner la terreur en classe. Ce dernier, toujours aussi incontrôlable et arrogant, semble décidé à gâcher la fête. Pourquoi a-t-il été invité ? Malheureusement, Adrien ne va pas tarder à le comprendre…

Mes impressions de lecture :

C’est incroyable. J’ai choisi ce livre juste en regardant le nom de l’auteur. Je ne connaissais pas cette collection de chez Rageot. Je me suis dit « heure noire » et Jean-Christophe Tixier c’est pour moi. Il me fallait une lecture jeunesse pour aujourd’hui. Lorsque j’ai commencé la lecture j’ai failli reposer le livre car ça parlait des conséquences du harcèlement scolaire. Je voulais savoir comment ce sujet allait être traité.

Nous sommes, comme le titre l’indique, sept ans après la fin de primaire. On ne sait pas comment c’est passé le collège et le lycée pour tout ce groupe. Dans un premier temps, on suis à la première personne Pierre-Adrien, puis d’autres chapitres sont à la troisième personne pour avoir une vue d’ensemble et connaître ce que font d’autres personnages. Pierre-Adrien a quitté la région après la primaire et a tenté de ce reconstruire.

Pierre-Adrien avait refusé l’invitation pour cette réunion des anciens élèves de CM2. Les traumatismes ne sont pas complètements guéris puisqu’ils ont été refoulés. Partir loin ne suffit pas. Il change d’avis à la dernière minute sans prévenir personne, voulant affronter les fantômes du passé.

L’auteur nous propose une belle galerie de portraits, complétée par Pierre-Adrien qui a toujours sont carnet et son crayon. Sa tendance à caricaturer les gens c’est ça façon de faire ressortir la part d’ombre des personnes, ou c’est une façon d’extérioriser ce qui est négatif pour lui. Une sorte de passage à l’acte pour ce qu’il n’arrive pas a exprimer de vive voix.

Jean-Christophe Tixier, nous montre comment Pierre-Adrien va devenir une pièce d’une machination, et se transformer en grain de sable. L’auteur nous montre aussi comment on peut passer de victime à bourreau quand on se laisser prendre au jeu. Passer à l’acte ou pas ? Un trop plein d’émotions va le submerger et le faire tomber dans un piège infernal. Va-t-il s’en sortir ?

Personne ne sort indemne de cette histoire. Corruption de l’âme, la frontière entre le bien et le mal est fragile. On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid mais est-ce la solution ?

On en revient toujours à comment enrayer les abus et les harcèlements scolaire dès la primaire. Comment les adultes peuvent prendre la mesure de la gravité des situation, quand même les élèves se sentent isolés et seuls maltraités, et gardent le silence.

Ce roman date de 2012, l’auteur a pu se baser sur des faits de l’époque ou des années précédents. J’ose espérer qu’en 2024 on a évoluée (je reste sceptique) et qu’on minimise moins les faits.

Pourrait-on écrire ce roman aujourd’hui ?

Une réflexion au sujet de « Sept ans plus tard »

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