Aux deux magots, de la bonneterie à la limonade

Jean-Paul Caracalla

Éditions de la Table Ronde, Coll. La Petite Vermillon, sept 2023, 125 p., 7,50€

Mes lectures de la Table Ronde

Rentrée littéraire 2023

4e de couv. :

Aux Deux Magots n’a pas toujours été ce café renommé, rendez-vous des écrivains, des artistes et des touristes. Au début du XIXe siècle, c’est un magasin de nouveautés qui ouvre ses portes à Saint-Germain-des-Prés, où les Parisiennes se fournissent en tissus et autres falbalas. Mais la concurrence des grands magasins est rude et l’endroit se transforme en bureau, puis en dépôt de vin. Autant d’activités qui périclitent, jusqu’à ce que le lieu devienne, en 1914, ce café indissociable de la vie germanopratine. Depuis, rien n’a changé, des banquettes rouges aux deux statues néo-chinoises – les fameux deux magots –, qui ont vu défiler nombre de légendes, de Louis Aragon à Jean-Paul Sartre, d’Ernest Hemingway à Pablo Picasso.
Secrétaire général du Prix des Deux Magots pendant près d’un demi-siècle, Jean-Paul Caracalla nous entraîne dans la romanesque histoire de ce lieu mythique.

Mes impressions de lecture :

Lorsque j’ai vu ce nouveau ouvrage inédit de Jean-Paul Caracalla j’ai tout de suite eu envie de le lire. Cela ne fait pas très longtemps que je connais ces écrits mais je les apprécie beaucoup car ils nous font voyager dans les rues de Paris à une époque un peu mythique de fin du XIXe et début du XXe siècle.

Ce que j’aime dans le explorations parisienne de Jean-Paul Caracalla c’est qu’il redonne vie à des figures emblématiques. Et les images sont si fortes qu’on a presque l’impression qu’en repassant devant les lieux on va les croiser. Il semble piocher dans ses souvenirs et la mémoire des lieux.

J’ai bien aimé l’évocation des figures littéraires qui ont fait l’âme du lieu mais aussi tout le passé avant de devenir le café littéraire. On a l’histoire du lieu, on a l’impression qu’il déroule une bobine de fil à partir du nom de ce café, jusqu’à nous transporter au XIX siècle dans ce quartier qui a connu bien des changements tout en gardant son identité et son charme. On découvre l’Histoire politique et la petite histoire des habitants. Les changements dans le mode de vie, le commerce et les habitudes.

Je connaissais un peu l’histoire du commerce parisien autour de la figure de Boucicaut mais pas du tout celle Camille-Henri Desabie et son magasin de nouveautés.

Les chapitres sont assez brefs et les sujets sont très variés même s’il se rapportent aux Deux magots.

Je ne suis jamais entrée dans ce lieu mais je me souviens avoir vu sa devanture la seule fois où je me suis promenée dans Paris. J’ai donc regardé sur internet à quoi ressemblaient ces deux magots, statues qui ont donné un nom à ce lieu. Cet ouvrage mériterai d’avoir une version avec des illustrations, voir un documentaire vidéo avec le texte en voix off. À la fin du volume on a une liste des sources utilisées par Jean-Paul Caracalla qui donnent envie d’aller plus loin.

Cet ouvrage débute par une préface touchante de sa fille Laurence Caracalla, qui assez brièvement nous éclaire un peu plus sur le travail de son père.

Ce fut une petite parenthèse, une escapade en arrière saison, de la rentrée littéraire.

Je remercie les éditions de la Table Ronde de leur confiance

Déjà lu et chroniqué :

Vagabondage littéraires dans Paris

En remontant le boulevard

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