Le complot des philosophes

Philippe Raxhon

City Editions, 19 mars 2020, 351 p., 19 €

Mes lectures City

4e de couv. :
En l’an 65 à Rome, le philosophe Sénèque écrit une dernière lettre avant de se suicider. Quand près de 2000 ans plus tard, la jeune chercheuse italienne Laura Zante découvre cette lettre, elle fait appel à François Lapierre, historien à la Sorbonne pour l’authentifier. Mais ce qui semble n’être qu’un simple travail archéologique va déclencher un engrenage sanglant qu’ils n’auraient jamais pu imaginer. Les deux historiens deviennent des cibles à abattre et tous ceux qu’ils impliquent dans leurs recherches sont froidement éliminés. Pourquoi les services secrets et une mystérieuse organisation occulte sont-ils prêts à tout pour mettre la main sur cette découverte ? Lapierre et Zante se lancent dans un aventure qui va les conduire de Paris à Rome, entre intrigues politiques et superstitions religieuses. La clé de l’énigme est un incroyable secret, un effrayant complot dissimulé depuis des millénaires…

Et si tout n’était qu’un mensonge ?

Anecdote de lectrice :

Chers lecteurs, ce blog me servant aussi d’aide mémoire je vais commencer par des digressions.

J’ai reçu ce livre il y a quelques jours à peine et je l’ai lu sans attendre pour publier ma chronique le jour de sa sortie. Aujourd’hui ! Je me suis demandé si sa sortie ne serait pas reportée à cause du confinement dû au Covid-19, mais j’ai vu l’auteur annoncer la sortie de son travail. Alors je ne pouvais pas le laisser tout seul ! Malgré mon manque de concentration j’espère que je vous donnerai envie de le lire …

Le confinement a commencé pendant que les personnages passaient d’un avion à l’autre, d’un pays à l’autre … Cela m’a fait sourire car les informations nous parlaient de frontières qui allaient fermer… et m’a réaction a été « ce n’est pas en ce moment qu’ils pourraient le faire ! ».

Ma chronique :

Lorsque City Éditions m’ont proposé de lire  ce roman je n’ai pas hésité. Cela faisait un moment que je n’avais pas lu de « thriller ésotérique » alors je me suis laissée tentée et j’ai bien fait.  Si je précise cela, car je ne suis pas une spécialiste. Après lecture je ne parlerai plus de « thriller ésotérique » mais je reprendrai les termes employés par l’auteur à la fin du volume c’est un « roman d’historien » et c’est cela qui fait l’attrait et le charme de ce roman.

Ce roman commence par une scène du passé, qui marque les esprits, lieu et date précisés. Puis on passe à un passé plus récent et enfin le présent. Les deux protagonistes entrent en scène l’un après l’autre. C’est un roman à la troisième personne on va donc suivre plusieurs scènes, mais on aurait majoritairement des scènes où ils sont ensemble.

Elle arrive donc avec la copie d’une lettre extraordinaire. Lorsque j’ai vu la lettre j’avoue que mon réflexe a été, « non, encore ! » mais je me suis ravisée au fur et à mesure qu’avançait la narration. Et en fait c’est dans le traitement du sujet que réside l’intérêt de ce roman. Le duo est composé de deux historiens chercheurs et c’est donc leur cheminement intellectuel qui rend intéressante l’histoire. Comment authentifier le document, la source, trouver le cheminement du document… Ce n’est qu’après qu’ils vont s’intéresser au texte lui-même.

Nous avons le professeur parisien, la quarantaine et l’étudiante italienne. Les deux personnages nous sont présentés comme des êtres très attractifs. Il va donc d’entrée y avoir des tensions sexuelles mais l’intellectuelle prend le dessus (du moins au début !). Ce qui prime ce sont les échanges entre le maître et l’élève. Elle est intelligente, elle a déjà commencé à étudier le texte, mais elle a besoin de lui, elle va donc le laisser développer certains sujets, puis petit à petit on va avoir des dialogues pour faire avancer le sujet et ils vont être sur un pied d’égalité. Cela m’a beaucoup plus. On n’est pas dans le thriller à sensation. Ils vont faire appel à leurs différents réseaux de spécialistes qui opèrent en Europe : France, Italie, Irlande, Belgique… Ils vont rencontrer des passionnés tous intéressants à écouter.

Cela occupe le premier quart du roman mais au fur et à mesure qu’ils avancent dans leurs recherches. On va découvrir que des ombres les surveillent, tout à leur champs d’investigations ils ne vont se rendre compte de rien jusqu’au premier crime…

Ils sont conscients des enjeux du contenu du texte mais tout à l’intérêt historique ils ne réalisent pas qu’ils mettent des gens et eux même en danger de mort. On va donc voir entrer en scènes plusieurs groupes intéressés par cette fameuse lettre pour des raisons différentes.

Il se trouve qu’en même temps que je lisais ce roman, je lisais un livre technique sur les utilisateurs UX (informatique) et ces deux ouvrages traitent d’un sujet commun celui de la mémoire cognitive, ils se faisaient écho alors qu’à première vue on n’aurait pas imaginé de lien.

Je voulais aussi dire un petit mot sur la couverture, je la trouve très appropriée et contribue à donner envie de lire ce roman.

C’est un roman où la gastronomie tient une place importante. Vous allez saliver !

L’auteur a écrit une lettre au lecteur à la fin du roman afin de démêler le vrai de la fiction.

Je me demande si le duo va reprendre du service dans quelques temps pour nous emporter dans ce monde particulier des historiens.

Je remercie City Editions de leur confiance.

Article précédemment publié sur Canalblog

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