Mots croisés

Fanny Vandermeersch

City éditions, 9 sept 2020, 255 p., 17,90 €

Mes Lectures City

mots croisés

4e de couv :
Elles sont quatre. Quatre femmes de générations et d’horizons différents qui ne se connaissent pas, mais ont des destins étonnamment similaires : les années passent, sans saveur, sans drames ni véritable bonheur. Jusqu’au moment où leurs vies se croisent. Il y a Juliette qui écrit en secret un roman qu’elle n’ose pas envoyer aux éditeurs. Madelaine qui, malgré ses 82 ans, n’a pas renoncé à rencontrer l’amour. Quant à Christina, elle a décidé de prendre une colocataire pour tromper l’ennui. Ce sera l’arrivée de Béatrice, jeune femme au passé tourmenté mais qui est pourtant l’incarnation de l’optimisme. Ce sont autant de tranches de vie que vont partager ces femmes. Elles vont réaliser qu’elles ne sont plus seules et qu’elles ont beaucoup à offrir… De ces amitiés vont naître de nouvelles opportunités et de nouvelles chances de trouver le bonheur, enfin.
Un délicieux roman sur la force de l’amitié et les nouveaux départs.

Ma chronique :

Un petit feel good pour la rentrée ça fait du bien ! C’est un livre pour les week-ends plaid et thé chaud… même si moi je suis plutôt en mode thé glacé et bain de soleil !

C’est une histoire qui se déroule à Lille et autour, mais en fait on pourrait être dans la ville d’à côté, on peut transposer. Les personnages bougent assez peu. Il y a quelques référence à Paris mais sans plus. C’est une histoire qui va se jouer dans un petit périmètre. A part Madelaine qui est une vieille habitante les autres sont des plus ou moins nouvelles habitantes.

Les personnages féminins sont prépondérants, alors que les personnages masculins semblent représenter un ailleurs.

Comme dans tout bon feel good il y a des sujets forts et des sujets légers. De l’humour et de la bonne humeur. Nous allons suivre un instant la vie de femmes à divers âges de la vie. Il y a aussi l’adolescente qui cherche à s’émanciper en bouleversant la vie de sa mère. Justement sa mère qui elle aussi cherche à changer de vie… Il y a celle qui a radicalement changé de vie mais dont les blessures n’ont pas encore cicatrisé… Il y a celle qui a vécu mais qui a encore des envies… Il ya celle qui a transformé ses souffrances en ondes positives… Il y a celle qui n’attendait rien et qui aura une surprise… Il y a celle qui n’arrive pas à exprimer ce qu’elle ressent et se referme…

Et derrière chaque histoire il y a des hommes qui viennent compléter la vie…

J’ai bien aimé le personnage de la bibliothécaire et tout ce qui touche à l’écriture et la lecture.

Chaque chapitre met en avant un personnage, on va donc suivre plusieurs trames. Les histoires sont à a troisième personne. Pas de soucis de repérage.  On essai de voir qui va rencontrer qui et comment, car dans un premier temps on ne voit pas trop ce qui va les unir.

Il va y avoir des scènes touchantes et d’autres qui m’ont bien fait rire. Il y est beaucoup de confiance, confiance en l’avenir, confiance en ses capacités et confiance en l’autre…

Si j’avais un personnage chouchou ça serait Madelaine qui n’en rate pas une ! Mais je vous laisse découvrir…

C’est le premier roman de cette autrice que je lis… il faudra que je découvre ses romans publiés chez les éditions Charleston et les éditions Déliées…

Le week-end approche vous allez peut-être vous poser et vous laisser emporter. Bonne lecture !

Je remercie City éditions de leur confiance.

city éd

La nuit des flammes

Grégoire Godinaud

City Editions, mars 2020, 398 p., 19,50 €

Mes lectures City

nuit des flammes

4e de couv. :

Le « Pack de six » était un groupe d’amis qui ont fait les quatre-cents coups quand ils étaient adolescents. Une bande qui a éclaté lorsque l’une d’entre eux, la belle et mystérieuse Lucie, a disparu dans un terrible feu de forêt. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Connaissez-vous vraiment vos amis ?

Ma chronique :

Ce roman m’a attiré pour son histoire mais la couverture à joué aussi un rôle, ce regard fixe tourné vers le haut. Ces flammes dans l’œil laissent présager des visions qui restent fixées à la rétine….

Il est beaucoup question d’absence, de disparitions dans tous les sens, de la perte de contact à la mort.

La scène inaugurale laisse présager quelque chose de terrible au cours de l’histoire… Ce genre de chapitre à le don de m’énerver car il est généralement très intense, mais pas question de s’en passer ! Cela crée aussi une rupture dans la chronologie.

On sent très vite qu’il y a des ombres qui voilent une partie du passé. Cela exacerbe la curiosité.

Le deuil du décès de la mère va perturber le quotidien de Chloé d’autant qu’elle lui laisse un message posthume qu’elle est plus ou moins la seule à comprendre. Car d’autres deuils n’ont pas été faits.

Le rapport à la mère est très important. Et à la filiation en général.

Les personnages sont assez ambigus pour créer des ambiances étranges et anxiogènes. Ajoutez à cela les non-dits et les secrets du passé et on a un bon thriller psychologique.

Le passé ce n’est pas une page qu’on tourne, les séquelles des traumatismes passés a affecté tous les protagonistes qui semblent avoir continué à avancer mais une étincelle et le feu peut reprendre. Le texte alterne des scènes du présent et du passé et d’autres souvenirs, on a donc plusieurs « niveaux » de passé.

Ce roman privilégie beaucoup le mouvement. Les protagonistes ne peuvent se fixer longtemps en un lieu. France, Corse, Angleterre, Italie… et j’en passe. Ces mouvements incessants montrent des personnages sur le qui-vive. J’ai adoré les descriptions de Sienne et Florence entre autre.

Un thriller qui balle le lecteur d’une question à une autre, d’une quête à une autre… créant un suspens qui ne laisse pas le lecteur indifférent.

Je remercie  City Editions de leur confiance.

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On s’était donné rendez-vous…

Céline Rouillé

City Éditions, fév.  2019, 304 p., 18,50 €

Mes lectures City

on s'était donné

4e de couv. :

Adolescents, Valentine et Benjamin s’étaient fait la promesse de ne pas laisser le temps ternir leur amitié. Dix ans plus tard, alors qu’elle est sur le point de se marier, Valentine part à la recherche de cet ami perdu de vue. Les retrouvailles sont heureuses et les souvenirs affluent, effaçant les années. Mieux encore : la jeune femme devient très vite amie avec Lauren, la compagne de Benjamin. Trop vite ? Peu à peu, Valentine est perturbée par cette nouvelle amitié : Lauren devient exigeante, tyrannique, insupportable. En quelques mois, la vie de Valentine est empoisonnée par cette relation très toxique. Ne parvenant plus à faire face, elle décide de tout quitter pour se réfugier, seule, au bord de la mer. Dans ces conditions, Benjamin voudra-t-il tenir la promesse d’être toujours là pour elle ?

Ma chronique :

C’est le premier roman de Céline Rouillé que je lis, je découvre donc son écriture. Une lecture qui permet de se dépayser, je ne connais pas l’île d’Ouessant et la côte bretonne. Ceux qui connaissent je suppose qu’ils vont guetter tous les lieux cités notamment tous les phares.

J’ai beaucoup aimé les scènes où la nature et les éléments jouent un rôle dans l’histoire. Tantôt ce sera comme des bouffées d’oxygène positives, tantôt ils créent  un certain isolement autour de Valentine. Ils représentent la force et l’énergie.

J’étais partie avec l’idée de lire un feelgood et je me suis retrouvé avec un roman plus sombre, ce qui n’est pas une mauvaise chose.

C’est un roman à la première personne, on va donc suivre les mésaventures de Valentine.  Jeune femme qui à la veille de la trentaine a une vie bien rangée. Elle a un travail, un amoureux qui veut se marier avec elle… Elle est lucide sur ses fragilités. On va dire que c’est une gentille.

Tout à coup c’est comme si toutes les planètes s’étaient alignées pour la pousser vers un trou noir. Aurait-elle offensé un dieu de l’Olympe ?

Le premier chapitre nous plonge au milieu d’un drame… L’autrice est maligne elle laisse croire aux lecteurs des choses … puis aux chapitres suivants on va découvrir une autre chose…

Céline Rouillé a su installer son personnage dans cette situation assez dérangeante face à la gentille une perverse narcissique. On va voir se mettre en place les mécanismes destructeurs. Elle joue avec les phases positives et les phases négatives.

Le lecteur entre en empathie avec le personnage de Valentine mais en même temps on a envie de la secouer … Par moment on la croit lucide et puis bing elle tombe dans le panneau, c’est agaçant mais malin de la part de l’autrice. On se rend compte que ce travail de sape n’est pas compris par tout le monde. Heureusement elle va trouver quelqu’un qui va lui donner comme conseil de chercher de l’aide en dehors du cercle proche.

D’autres lignes directrices semblent venir bousculer la vie intime de cette jeune femme, ce qui n’arrange guère ses problèmes. Mais cela donne à l’intrigue plus de profondeur. On aura des réponses…

Dans les failles de Valentine on va vite découvrir que les non-dits familiaux ont préparé le terreau pour cette tendance à l’isolement.

Je vous laisse découvrir Valentine en train de se débattre dans ce cauchemar et comment elle s’en sortira. J’ai beaucoup aimé a phase de reconstruction.

L’amitié et la confiance en l’autre va jouer un rôle important que se soit dans la chute ou la suite.

Il y a deux mois je vous ai parlé de ce sujet traité en littérature jeunesse avec « Je te plumerai la tête » de Claire Mazar. Ce sont des lectures qui ne sont pas neutres, elles posent des questions aux lecteurs qui retrouveront des comportements  pas si éloignés d’eux.

Je remercie les City Editions de leur confiance.

je te plumerai la tête

Article précédemment publié sur Canalblog

Le complot des philosophes

Philippe Raxhon

City Editions, 19 mars 2020, 351 p., 19 €

Mes lectures City

4e de couv. :
En l’an 65 à Rome, le philosophe Sénèque écrit une dernière lettre avant de se suicider. Quand près de 2000 ans plus tard, la jeune chercheuse italienne Laura Zante découvre cette lettre, elle fait appel à François Lapierre, historien à la Sorbonne pour l’authentifier. Mais ce qui semble n’être qu’un simple travail archéologique va déclencher un engrenage sanglant qu’ils n’auraient jamais pu imaginer. Les deux historiens deviennent des cibles à abattre et tous ceux qu’ils impliquent dans leurs recherches sont froidement éliminés. Pourquoi les services secrets et une mystérieuse organisation occulte sont-ils prêts à tout pour mettre la main sur cette découverte ? Lapierre et Zante se lancent dans un aventure qui va les conduire de Paris à Rome, entre intrigues politiques et superstitions religieuses. La clé de l’énigme est un incroyable secret, un effrayant complot dissimulé depuis des millénaires…

Et si tout n’était qu’un mensonge ?

Anecdote de lectrice :

Chers lecteurs, ce blog me servant aussi d’aide mémoire je vais commencer par des digressions.

J’ai reçu ce livre il y a quelques jours à peine et je l’ai lu sans attendre pour publier ma chronique le jour de sa sortie. Aujourd’hui ! Je me suis demandé si sa sortie ne serait pas reportée à cause du confinement dû au Covid-19, mais j’ai vu l’auteur annoncer la sortie de son travail. Alors je ne pouvais pas le laisser tout seul ! Malgré mon manque de concentration j’espère que je vous donnerai envie de le lire …

Le confinement a commencé pendant que les personnages passaient d’un avion à l’autre, d’un pays à l’autre … Cela m’a fait sourire car les informations nous parlaient de frontières qui allaient fermer… et m’a réaction a été « ce n’est pas en ce moment qu’ils pourraient le faire ! ».

Ma chronique :

Lorsque City Éditions m’ont proposé de lire  ce roman je n’ai pas hésité. Cela faisait un moment que je n’avais pas lu de « thriller ésotérique » alors je me suis laissée tentée et j’ai bien fait.  Si je précise cela, car je ne suis pas une spécialiste. Après lecture je ne parlerai plus de « thriller ésotérique » mais je reprendrai les termes employés par l’auteur à la fin du volume c’est un « roman d’historien » et c’est cela qui fait l’attrait et le charme de ce roman.

Ce roman commence par une scène du passé, qui marque les esprits, lieu et date précisés. Puis on passe à un passé plus récent et enfin le présent. Les deux protagonistes entrent en scène l’un après l’autre. C’est un roman à la troisième personne on va donc suivre plusieurs scènes, mais on aurait majoritairement des scènes où ils sont ensemble.

Elle arrive donc avec la copie d’une lettre extraordinaire. Lorsque j’ai vu la lettre j’avoue que mon réflexe a été, « non, encore ! » mais je me suis ravisée au fur et à mesure qu’avançait la narration. Et en fait c’est dans le traitement du sujet que réside l’intérêt de ce roman. Le duo est composé de deux historiens chercheurs et c’est donc leur cheminement intellectuel qui rend intéressante l’histoire. Comment authentifier le document, la source, trouver le cheminement du document… Ce n’est qu’après qu’ils vont s’intéresser au texte lui-même.

Nous avons le professeur parisien, la quarantaine et l’étudiante italienne. Les deux personnages nous sont présentés comme des êtres très attractifs. Il va donc d’entrée y avoir des tensions sexuelles mais l’intellectuelle prend le dessus (du moins au début !). Ce qui prime ce sont les échanges entre le maître et l’élève. Elle est intelligente, elle a déjà commencé à étudier le texte, mais elle a besoin de lui, elle va donc le laisser développer certains sujets, puis petit à petit on va avoir des dialogues pour faire avancer le sujet et ils vont être sur un pied d’égalité. Cela m’a beaucoup plus. On n’est pas dans le thriller à sensation. Ils vont faire appel à leurs différents réseaux de spécialistes qui opèrent en Europe : France, Italie, Irlande, Belgique… Ils vont rencontrer des passionnés tous intéressants à écouter.

Cela occupe le premier quart du roman mais au fur et à mesure qu’ils avancent dans leurs recherches. On va découvrir que des ombres les surveillent, tout à leur champs d’investigations ils ne vont se rendre compte de rien jusqu’au premier crime…

Ils sont conscients des enjeux du contenu du texte mais tout à l’intérêt historique ils ne réalisent pas qu’ils mettent des gens et eux même en danger de mort. On va donc voir entrer en scènes plusieurs groupes intéressés par cette fameuse lettre pour des raisons différentes.

Il se trouve qu’en même temps que je lisais ce roman, je lisais un livre technique sur les utilisateurs UX (informatique) et ces deux ouvrages traitent d’un sujet commun celui de la mémoire cognitive, ils se faisaient écho alors qu’à première vue on n’aurait pas imaginé de lien.

Je voulais aussi dire un petit mot sur la couverture, je la trouve très appropriée et contribue à donner envie de lire ce roman.

C’est un roman où la gastronomie tient une place importante. Vous allez saliver !

L’auteur a écrit une lettre au lecteur à la fin du roman afin de démêler le vrai de la fiction.

Je me demande si le duo va reprendre du service dans quelques temps pour nous emporter dans ce monde particulier des historiens.

Je remercie City Editions de leur confiance.

Article précédemment publié sur Canalblog

Les chiens ne font pas des chats

Stéphane Cazenelle

City Éditions ,  5 mars 2020, 269 p., 17,50 €

Mes Lectures City

4e de couv. :

Quand son horripilante belle-mère est décédée, David, vétérinaire en banlieue parisienne, pensait enfin être tranquille. C’était sans compter le karma… car l’insupportable belle-maman s’est réincarnée en Rex, un énorme berger allemand ! L’animal lui en a fait voir de toutes les couleurs… jusqu’à ce qu’ils trouvent un accord gagnant-gagnant : Rex peut vivre tranquillement à condition de mettre son exceptionnel sixième sens canin au service de David pour l’aider dans son job de vétérinaire. Tout a été parfait pendant des années, mais Rex est désormais vieillissant. Alors, David a une idée folle : lui faire faire des petits en espérant que l’un d’eux hérite de ses capacités. Des chiots qui vont changer sa vie pour le meilleur… et pour le pire !

Ma chronique :

Je découvre les aventures de David et Brenda. En effet je n’ai pas lu « Ma belle mère s’appelle Rex » mais on a suffisamment de souvenirs qui nous sont racontés que l’on peut lire directement ce deuxième opus.

C’est une comédie, un moment de détente, j’ai souris à certaines situations, vous rirez peut-être. Des sujets sérieux sont traités avec humour comme pour les dédramatiser. Un exemple le chien est-il atteint d’Alzheimer ou est-ce le mauvais caractère de la belle-mère réincarnée ?

C’est un roman à la première personne, David nous raconte depuis son point de vue. Je ne me suis pas su tout attaché à ce personnage assez nombriliste. On va le suivre dans ses rapports aux autres pas toujours bienveillants. Il a beau dire que sa belle-mère et sa réincarnation ne sont pas sympa avec lui on va se rendre compte de ses faiblesses. On passe donc de cynique à tendre.

A jongler avec son petit secret il lui arrive des drôles d’histoires.

Ses déboires avec le psy vont le poursuivre et il a du mal à faire confiance à ceux qui exercent cette profession.

Ah la famille, vaste sujet, Stéphane Cazenelle joue avec l’image de la mère juive omniprésente et omnipotente.

Que dire de la couverture ? Elle est à l’image du titre, on est bien dans la thématique.

Je remercie les  City Editions de leur confiance.

Article précédemment publié sur Canlblog

Les promesses de nos lendemains

Tiphaine Hadet

City Editions, juin 2019, 304 p., 17,90 €

Mes lectures City

4e de couv. :

Après leur rencontre sur les bancs du lycée, le mari de Valentine l’avait prévenu : « À 37 ans, je te quitterai. » Ce qu’elle prenait pour une plaisanterie est devenu une cruelle réalité lorsqu’il est parti refaire sa vie de l’autre côté de l’océan. Elle est désormais célibataire avec trois enfants à charge ! Pour oublier son quotidien, la jeune femme se réfugie dans l’écriture. Grâce à des concours de nouvelles, elle se lie d’amitié par Internet avec un groupe d’auteurs. Et, bientôt, un défi littéraire leur est proposé : écrire des paroles pour un célèbre chanteur. Valentine est aussi enthousiasmée par la perspective de rencontrer physiquement son groupe d’écriture lors de la soirée de remise des prix. Les heureux hasards de l’existence vont l’aider à tourner la page et à écrire un nouveau chapitre de sa vie…

Ma Chronique :

J’avais bien aimé « le bonheur arrive toujours sur la pointe des pieds » et j’étais curieuse de lire une autre histoire de Tiphaine Hadet. J’ai donc plongé dans ce roman sans même regarder la quatrième de couverture. Je me suis laissé emporter par la narration à la première personne.

Notre héroïne est une jeune divorcée avec trois enfants. Elle a connu la trahison, l’abandon, la reconstruction, nouvelle vie… heureusement ce n’est qu’un aspect du roman. On a plusieurs sujets dans ce roman, tous tournent autour de la famille.

La famille et ses règles… et les conséquences.

La famille décomposée, incompatibilités d’idées

La famille recomposée…

Comment surmonter les traumatismes ? Comment se libérer des névroses de ligne ? Comment dépasser les épreuves. A chaque âge ses joies, ses peines et ses questionnements. Ce roman ancré dans notre époque nous parle de la place des réseaux sociaux et les «e-communautés » qui se créent par affinités.

Beaucoup d’émotions, de la colère qu’il faut savoir transformer pour aller de l’avant et mettre son énergie sur d’autres combats.

Faire le point sur sa vie, ses relations aux autres. J’ai adoré la réaction des belles-sœurs, puis celle de Louis. Ils apparaissent comme des personnages secondaires et pourtant ils vont jouer un rôle important.

La narratrice n’hésite pas à parler de ses faiblesses, de ses doutes, elle va évoluer. Elle est aussi le pivot, l’élément qui va déclencher plusieurs rouages. Elle qui croyait avoir souffert va découvrir une souffrance encore plus grande.

Plusieurs nœuds vont se dénouer et permettre de libérer la parole les émotions et faire circuler les énergies.

On va surtout voir que les femmes quelque soit l’âge on dû garder des secrets, étouffer des sentiments. Beaucoup de personnages vont enrichir émotionnellement. Bien sûr il en reste toujours des obtus et fermés.

Un roman touchant et tendre. Nouvelles vies, nouvelles amitiés pour se soutenir …

C’est un roman feel good alors l’humour a son importance, entre gaffes, maladresses on rit aussi.

J’ai adoré les discussions autour du chanteur Julien Doré qui ne fait pas l’unanimité dans le groupe d’écriture.

Ce roman traite aussi du besoin d’écrire pour s’épancher, pour s’évader, pour communiquer. L’autrice a utilisé la narration, les dialogues, mais aussi les discussions sur le groupe d’écriture, les chansons. Ce qui donne des changements de rythme et ancre bien les personnages dans notre époque.

Autrice à suivre…

Je remercie City Éditions de leur confiance. 

bonheur arrive

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Tags : City Editions, feel good, femmes, Tiphaine Hadet

Les sanglots de pierre

Dominique Faget

City Éditions, coll. Terre d’Histoires, avril 2018, 237 p., 16,90 €

Mes lectures City

sanglot de pierre

4e de couv. :

Hortense règne d’une main de maître sur le domaine de La Louvière. Cette femme indomptable et forte a connu des années difficiles. La Grande Guerre lui a volé son mari, le grand amour de sa vie, et son fils aîné est mort lors de la Seconde guerre mondiale. En cet été 1955, elle aurait mérité que sa vie soit enfin douce et tranquille… Mais tout est compliqué par les manigances de son petit-fils qui projette de transformer le domaine familial en maison d’hôtes. Sans compter également ces meurtres qui se produisent dans le voisinage. Est-ce un fou qui a décidé de semer la terreur dans la région ? À la Louvière, Hortense pressent qu’il s’agit d’autre chose et que certains secrets du passé risquent de remonter à la surface et de bouleverser de nombreuses existences…

Quand la vengeance attend son heure…

Mon billet :

J’ai eu envie de lire ce roman afin de découvrir l’écriture de Dominique Faget que je suis sur les réseaux. Je voulais aussi découvrir la collection « Terres d’Histoires » de cette maison d’édition. Il se trouve aussi que je suis bénévole dans une bibliothèque et que beaucoup de lecteurs sont friands de ce genre littéraire, alors autant savoir ce que je conseille. C’est un roman qui a tout pour leur plaire.

Le titre est très bien trouvé et il reflète bien l’histoire.

Ce roman est géographiquement bien déterminé : la Gironde entre Bordeaux et Libourne, dans les terres. On est dans un milieu rural mais du côté des propriétaires terriens. Des familles qui sont implantées là depuis des générations, qui ont pignon sur rue. Elles ont un certain pouvoir et une longue histoire. Qui dit longue histoire dit aussi parfois un passé sombre et mouvementé. Qui dit grand domaine dit aussi cohabitation entre différentes générations avec toutes les tensions et les secrets que cela implique malgré un décor idyllique. Moi qui aime les thématiques qui touchent à la famille je me suis régalée à lire les interactions entre chaque membre avec comme pivot la grand-mère Hortense veuve Laborde,  épouse Beaulieu de Chayssac, une maîtresse femme qui a tendance à tout gouverner.

Le côté historique lié au lieu, cela fait partie aussi de ce que les lecteurs recherchent. On sent qu’il y a eu un travail de documentation en amont. Cette histoire se déroule pendant l’été 1956. Ce qui signifie que les personnages adultes (la plus jeune à 17 ans) ont connu  une voire deux guerres, donc leur lot de souffrance et de deuils. L’autre partie de la narration nous renvoie à l’été 1942. On découvre deux histoires qui comme on se doute vont se retrouver imbriquées. De cette sombre période la région bordelaise semble avoir gardé beaucoup de cicatrices. 1956, c’est le début d’autres heures sombres de l’histoire de France, l’Algérie et ses conflits qui s’invite dans le récit avec le gendre qui est en poste là-bas. Ces menaces lointaines (la fille et la petite fille doivent partir à la fin de l’été), ses attentats viennent faire écho à l’horreur que vivent les habitants de cette petite campagne bordelaise. Point de guerre ici, mais une série de meurtres dans le voisinage proche de la famille Laborde- Beaulieu de Chayssac. L’intérêt de cette histoire c’est de découvrir les rapports qui existent et motivent ce qui semble être une vengeance.

Les mystères vont crescendo et les soupçons se portent sur plusieurs personnages avec ce passé qui fait resurgir, en mettant en évidence,des non-dits et des traumatismes. Ce qui est refoulé va refaire surface. Lorsqu’on découvre la vérité, on se dit que le destin (enfin l’autrice) a joué de drôles de tours à certains personnages.

Le rythme imposé par l’alternance 1942/1956, rend à la fois la narration plus dynamique car on est curieux de connaître les tenants et les aboutissants et en même temps se ralenti puisqu’il faut avancer pas à pas pour découvrir ses tragédies.

Au début je n’ai pas trouvé les histoires et la mise en place très originales mais la fluidité de la narration m’a maintenue attentive. S’il y a des choses que l’on soupçonne très vite, il y a plusieurs « twists » ver la fin qui font l’intérêt de ce roman et j’ai beaucoup apprécié le dernier tiers.

J’ai beaucoup aimé les citations en guise de titre de chapitre. Elles font réfléchir à la portée de ce que les personnages vont vivre. De plus il y a les repères temporels et géographiques qui permettent au lecteur de passer d’une époque à l’autre, d’une histoire à l’autre sans se perdre.

C’est un roman dans lequel, on vit une saga familiale locale avec des scènes qui nous rappellent ces époques là. C’est ce qui fait le charme des romans de terroir et les romans historiques.

Je sais déjà à qui je vais le faire découvrir…

Quand à moi j’ai bien envie de découvrir les autres romans de Dominique Faget.

Je remercie City Éditions pour leur confiance.

city éd

Qui en parle ?

L’atelier de Litote

C’est un roman qui va faire partie de mes livres « voyageur immobiles ». J’ai quitté ma garrigue pendant mes heures de lecture.

Bien que très différent je viens de lire un autre roman qui se situe dans cette région avec en toile de fond les fantômes de la deuxième guerre mondiale « A la place de l’Autre » de Guy Rechenmann.

Le bonheur arrive toujours sur la pointe des pieds

Tiphaine Hadet

Éditions City, 2018, 238 p., 15,90 €

Mes lectures City

4e de couv. :

Traverser la France en covoiturage… Camille s’en souviendra longtemps ! Son chauffeur, un vrai goujat, l’a abandonnée comme une malpropre sur une aire d’autoroute. En plus, elle n’a vraiment pas envie de participer à la réunion familiale annuelle dans le Midi. Qui aurait envie d’entendre à nouveau la litanie : « Ah, toujours pas de bébé ? Même pas de fiancé ? » Mais pour le moment, elle doit attendre sagement au bord de l’autoroute que sa cousine vienne la chercher. Mais elle ne l’attend pas seule. À ses côtés, Julien, un inconnu qui lui a offert un café. Ils discutent toute la nuit, et au matin, chacun reprend sa route, sans échanger de nom ni d’adresse. Une fois de plus, Camille aurait-elle laissé filer sa chance ? Quand apprendra-t-elle à saisir le bonheur lorsqu’il se présente ? À moins qu’elle réussisse l’impossible et retrouve le bel inconnu…

Mon billet :

J’ai eu envie de découvrir cette jeune autrice qui avait été repérée par Agnès Martin-Lugand dont j’apprécie ses histoires. La synopsis laisse présager des scènes plutôt drôles. J’aime varier mes lectures. En ce moment  j’ai une tendance à choisir les lectures un peu légères et cette lecture correspond à mon humeur du moment. Me voilà partie pour une comédie romantique pleine de péripéties plus ou moins rocambolesques…

Une histoire d’amour n’en cacherait elle pas d’autres ?

Le hasard fait-il bien les choses ? Mais existe-t-il ?  Les expériences que Camille va vivre vont changer sa vie et celles d’autres personnes ?

Dans cette histoire ancrée dans notre époque nous allons avoir des références à de la musique, des films et autres qui touchent les trentenaires et plus. Il y a d’ailleurs une playlist à la fin du livre. C’était drôle de retrouver toutes ces références et les connotations qui y sont liées. Dans le premier chapitre on a même des paroles de chansons que je connaissais pour la plupart alors j’avais la bande son. J’ai cru à un moment donné qu’on allait avoir « les histoires d’amour finissent toujours mal » mais non…

Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est que je croyais être partie dans une histoire et puis l’autrice m’a emmener sur d’autres chemins de traverse. Ce fut une agréable surprise de voir les personnages faire l’école buissonnière et sortir hors de leur zone de confort.

J’ai  pris plaisir à suivre toute la thématique de la famille. Quelque soit le modèle on peut y trouver du très bon comme du très mauvais… Les non-dits, les secrets de famille finissent toujours par ressortir…

C’est un joli roman contemporain touchant par certains aspects car il y a le thème de la vieillesse, des amours contrariées, l’amitié…  le côté « fée marraine » qui essai de tout arranger …

Il y est question de choix de vie, d’assumer mais aussi de savoir changer de position, la vie me direz-vous… oui c’est cela…

Je ne voudrais pas trop en dire pour vous laisser emporter par les aventures et mésaventures des personnages.

Je suis curieuse de voir comment va évoluer cette jeune autrice.

Je remercie les Éditions City pour leur confiance.

Article précédemment publié sur Canalblog

Le bonheur n’a pas de rides

Anne-Gaëlle Huon

Éditions City, 2017, 317 p., 16,90 €

4e de couv. :
Le plan de Paulette, 85 ans, semblait parfait : jouer à la vieille bique qui perd la tête et se faire payer par son fils la maison de retraite de ses rêves dans le sud de la France. Manque de chance, elle échoue dans une auberge de campagne, au milieu de nulle part. La nouvelle pensionnaire n’a qu’une obsession : partir, le plus vite possible ! Mais c’est sans compter sur sa fascination pour les autres occupants et leurs secrets. Que contiennent ces mystérieuses lettres trouvées dans la chambre de Monsieur Georges ? Et qui est l’auteur de cet étrange carnet découvert dans la bibliothèque ? Le jour où son grand âge se rappelle à elle, Paulette réalise qu’elle peut compter sur cette bande d’excentriques et que les années ne comptent pas pour découvrir l’amitié. Car au final, ces rencontres vont changer sa vie et, enfin, lui donner un sens.

Il n’est jamais trop tard pour tout recommencer.

Mon billet :

J’ai été attirée par ce roman d’abord pour son aspect extérieur. Le contraste entre le titre et l’image d’une jeune fille vue de dos. Puis par la quatrième de couverture. Le prénom de certains personnages et les situations présentées. Les personnages de « petit vieux » qui se lâchent est un sujet que je partage avec d’autres copines notamment avec Langue Déliée. C’est donc le côté humour et feelgood que je recherchais en débutant ce roman ce week-end et c’est effectivement ce que j’ai trouvé.

 Je l’ai lu rapidement car les événements s’enchaînent et on est vite emporté par les émotions des personnages.

L’histoire commence par être drôle, puis elle vire un peu quand on découvre  par exemple que les relations entre belle-mère et belle-fille sont profondément méchantes et non seulement une incompatibilité d’humeur et rivalités. On passe vite des petites piques à des méchancetés. On choisi vite son camps lorsqu’on découvre les raisons profondes.

Une fois la situation en place, on se dit qu’on va avoir une vieille dame à apprivoiser… Cependant très vite on découvre qu’elle arrive dans l’Auberge du père Yvon au moment où tous les personnages ou presque semblent voir leur vie pendre des directions inattendues. Le sujet va vite devenir «dans la vie il faut  savoir rebondir », « faire les bons choix », « se donner une chance », « l’union fait la force ».

Sans vouloir dévoiler les choses, il v a y avoir des mystères et des secrets plus ou moins graves qui vont être dévoilés. A croire qu’une conjonction des astres envoi des ondes négatives sur ce lieu.

Comme je le disais, c’est un roman feelgood alors il va y avoir des solutions dès que cette petite communauté va s’ouvrir et s’unir. Il va y avoir beaucoup de pudeur dans la façon d’annoncer les choses et dans celle de trouver les solutions.

C’est un roman où l’on rit, où l’on a confiance en l’être humain, où l’amour triomphera… La tendresse et  les émotions ne seront pas larmoyantes. Il y a des sujets qui sont dans l’air du temps et qui me plaisent alors j’ai eu plaisir à les retrouver dans ce livre. L’entraide sans attendre de retour, la bienveillance, la gratitude envers les petits bonheurs quotidiens… Trouver des lettres et des listes au milieu des dialogues et de la narration cela aussi renvoi à d’autres lectures du genre, mais se sont des petits plaisir des mots.

Les personnages sont attachants, même si certains peuvent être pénibles, voir agaçants, car c’est la gentillesse et les bons sentiments qui priment.

On a un concentré de situations négatives qui peuvent bouleverser la vit qu’on imaginait bien réglées. On ne part pas dans des vies extraordinaires (quoique !) on s’identifie à ses gens comme vous est moi, ou nos voisins…

La fin est très émouvante, il a presque l’idée de rédemption. Offrir à l’être aimé quelque chose de sublime et ainsi donner à sa vie un sens. Comme si en faisant ses actions on se disait « voilà pourquoi je suis venue au monde ». On ne fait pas juste que passer.

Pour les amateurs de New-York, la ville est très présente même si tout se déroule dans la campagne française. On a un New-York fantasmé, un New-York de la mémoire et celui des films.

La musique aussi est très présent et ce ne sont pas les tangos et les valses, bien au contraire ! Autre leçon de vie… il faut savoir rire !

Je remercie les Éditions City qui m’ont fait gagner ce livre dans un concours.

Article précédemment publié sur Canalblog