Christophe Nicolas
Éditions Argyll, 8 avril 2021, 378 p., 19,90 €
Mes lectures Argyll

4e de couv. :
France, pays des droits de l’homme et du citoyen. Dans un climat de tensions sociales, un célèbre journaliste et lanceur d’alerte est froidement exécuté dans son appartement parisien.
Sur les lieux du crime, alors que certains concluent déjà à un acte terroriste, la capitaine de police Florence Roche exige d’être chargée de l’enquête. Placardisée pour raisons politiques, elle est déterminée à découvrir la vérité, quitte à ce que celle-ci déplaise à sa hiérarchie.
La policière trouve une alliée naturelle en Julia, fille du journaliste, mêlée malgré elle à l’affaire lorsqu’une des sources de son père la contacte, et la pousse dans les rouages d’une machination qui pourrait ébranler jusqu’aux fondations de notre démocratie.
Mes impressions de lecture :
Trackés est un roman troublant car certaines données sont très proches de la réalité ou avec un petit décalage pour coller à la fiction (je ne chercherai pas à vérifier). On retrouve des événements d’un passé très proche.
J’étais très curieuse de découvrir cette histoire d’une part car c’est le premier thriller (papier) des éditions Argyll et d’autre part par ce que Ladrian avait commenté avec deux des fondateurs de Argyll lors d’une interview en ligne à savoir que « Trackés » serait dans la lignée de « person of interest » une série que j’ai adoré il y a quelques années. Après lecture, il y a un petit quelque chose mais il traite de bien d’autres sujets.
Lors de diverses interviews Xavier Dollo et Simon Pinel ont expliqué qu’une partie de leur ligne éditoriale tournerait auteurs de sujets sociaux. Et en lisant c’est ce que j’ai ressenti.
On voit la société qui se révolte, qui explore d’autres chemins alors que les instances dirigeantes (politiques, technologiques et financières) vont dans le sens opposé. On sent toutes les tensions sociales face aux démonstrations de force.
Il est fait référence à plusieurs reprises de l’affaire « Projet Hamonie » précédent roman de Christophe Nicolas qui est ressorti en numérique chez Argyll. Comme je ne lis pas en numérique je ne l’ai pas lu. Il existe une vieille édition papier chez Riez, je me laisserais peut-être tenter !
C’est un roman où l’action nous entraine dans des situations très tendues avec parfois la mort au bout. On suit les personnages dans leur quête et leurs mésaventures On voit la nasse se refermer avec parfois un compte à rebours.
On est sur le thème de la traque que ce soit sur la toile virtuelle ou dans la vie réelle.
En parallèle avec l’action on a la réflexion, les questions éthiques, morales, philosophiques etc, et sur la place de l’humain au milieu de tout cela.
Thématique de la manipulation, mais qui manipule qui ? J’ai découvert certaines références sociologiques, psychologiques… que je ne connaissais pas.
J’ai beaucoup aimé la construction du roman. Le temps est très important.
On a différentes lignes temporelles et différents pôles géographiques Au début on est à Toulouse en 2015 et Paris 2016. Mais très vite on a le passé plus lointain qui vient interférer dans le présent. Sans que les « prédictions de la Pythie » qui donne le tournis à nos héros sur l’avenir.
J’ai beaucoup aimé le côté toile d’araignée. Certains personnages se retrouvent englués dans ce piège et du coup le lecteur est captivé.
On a un duo de personnes jeunes qui m’a plu. Ils ne sont pas encore corrompus par le système, ils ont eu deux éducations et des parcours différents
Rythme intense !
Les chapitres courts qu’on enchaîne pour découvrir les différents pièces du puzzle dont on aura une vue d’ensemble à la fin du roman.
La couverture de roman est très visuelle chaque détail à son importance, j’adore.
Ce deuxième roman que je lis des Éditions Argyll me fait me poser plus de questions personnelles qu’il ne me donne des réponses !
Je remercie les Éditions Argyll de leur confiance.
NB : Toulouse semble devenir une ville très présente dans ma vie actuelle.
Une nouvelle fois le roman « 1984 » de George Orwell est toujours d’actualité et il est souvent cité. Il faudrait vraiment que je le lise un jour !
Je vous disais plus haut que je ne voulais pas faire de recherches sur des dates, des faits… je vous conseille de lire l’interview de Christophe Nicolas : Argyll