L’ours des tavernes

Pascal Dessaint

Éditions Cairn, Du noir au Sud 168, oct 2023, 159 p., 10 €

4e de couv. :

Gabriel Lecouvreur, dit Le Poulpe, renifle les ennuis à des kilomètres. Quand un anarchiste est retrouvé mort et que la police s’empresse de classer l’enquête comme une attaque d’ours, lui ne l’entend pas de cette oreille. Avec une verve sans égal et beaucoup de bières, il s’en va fouiller les relations humaines dans les tréfonds de l’Ariège.

L’ours des tavernes est paru en 1996 sous le titre Les pis rennais dans la collection Le Poulpe.
Édition révisée par l’auteur.

Mes impressions de lecture :

J’ai découvert Gabriel Lecouvreur dit « le Poulpe », il y a fort longtemps et je me rend compte qu’il n’y a que des références indirectes à ce personnage. J’adore ce personnage créé par Jean-Bernard Pouy, Serge Quadrippani et Patrick Raynal.

Je n’avais pas lu cette enquête de Gabriel et lorsque j’ai vu que les éditions Cairn en rééditait une que je n’avais pas lu je n’ai pas hésité, elle a été révisée par l’auteur. D’autant plus que j’aime bien comment Pascal Dessaint écrit et que ça se passe en Ariège le département voisin. Les deux titres de ce roman « Les pis rennais » et « L’ours des Tavernes » sont en lien étroit avec le crime et le lieu. Cela fait aussi parti de « concept » du poulpe, des jeux de mots avec les titres.

On retrouve les codes et les petites particularités de ce personnage, j’adore ces petits détails comme ses bras longs comme des tentacules, sa passion pour la bière et les troquets, sa Cheryl et leur petites histoires, son avion jamais fini, ses références politiques.

Pourquoi se met-il a enquêter à l’autre bout de la France ? Parce quelque chose a attiré son attention, parce qu’il s’est embrouillé avec Cheryl, parce qu’il a peut-être flairait une bonne affaire pour ses pièces détachées de son Polikarpov…

Le voilà parti et nous aussi dans les années 95, les grèves…Pas d’internet, pas de téléphone portable, il y a encore les babines téléphoniques et le bottin. L’annuaire téléphonique était une mine d’information comme on pourra s’en rendre compte.

Gabriel qui joue avec ses fausses identités va explorer différentes pistes. Tout le monde semble cacher quelque chose et rendre la situation très dangereuse, dans quel état va t-il s’en sortir ? mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué !

Ce qui est intéressant c’est qu’avec Gabriel Lecouvreur on découvre un sud rural, encore assez replié sur lui même, avec une histoire politique : Frontière avec l’Espagne franquiste, exode rurale et fermeture des usines, mines etc. Il faut se remettre dans le contexte de l’époque de l’écriture, il y a presque 30 ans. Il y avait des contentieux encore non résolus.

Je me suis régalée, c’est le genre de roman qu’on lit d’un trait…un trajet de train et à la terrasse d’un café avec une petite mousse… moi c’était café et canapé au coin du feu.

Je remercie les éditions Cairn de leur confiance.

À bientôt pour une autre enquête…

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