Lettres de mon hélicoptêtre

Clémentine Bauvais et Anne Rouquette

Editions Sarbacane, 2015, 32 p., 15,50 €

En lice pour le Prix des Incos 2016-2017 classe de CE2-CM1

Parlons Livres 66

http://editions-sarbacane.com/lettres-de-mon-helicoptetre/

4e de couv. :
Un tour du monde impertinent et jamais vu !
Une fillette écrit à ses parents : lassée du quotidien, elle s’est fabriqué un vélo qui vole et est partie faire le tour du monde, avec le chat. À chaque étape, elle envoie une nouvelle lettre, décrivant avec humour la visite : Angleterre, Espagne, Italie, Égypte, Chine, Pacifique, Amérique… Avant le retour au bercail, et une surprise de taille ! Son drôle d’hélico à pédales a accroché au passage un personnage de chacun des lieux visités… Y compris Her Majesty the Queen !


Mon avis :

Cet Album nous raconte une belle histoire entre surréalisme, onirisme et l’imagination débordante d’une petite fille. Heureux qui comme cette petite fille chérie a fait un beau voyage, ou l’histoire d’une drôle de fugue. Que faites vous lorsque vous vous ennuyez ?  Qui n’a pas connu cette situation ? Cette petite fille a compris qu’il lui fallait un projet et pour le réaliser elle va commencer par bricoler son vélo. Elle le transforme en hélicoptêtre pour partir par la fenêtre ! Elle ne part pas seule, elle emporte le chat de la famille, parce que lui aussi semble s’ennuyer. Elle va même penser à écrire des lettres à se parents pour leur donner des nouvelles de son voyage et qu’ils ne s’inquiètent pas.
Dans ces lettres on découvre qu’elle écrit sous forme des poèmes qui riment  et donne un rythme et une musicalité au contenu.  La musique est présente que ce soit le flamenco, la guitare, le violon, on sent que la petite fille y est très sensible. Selon les pays qu’elle traverse, elle changera sa façon de dire bonjour. J’ai trouvé les hiéroglyphes égyptiens très drôles. Pour chaque pays elle va essayer de voir ce qui est le plus connu. On joue avec l’association d’idée commune que l’on transmet aux enfants. A Londres elle cherche la reine d’Angleterre mais ne la trouve pas, En Espagne elle essaie de voir le taureau dans l’arène mais elle ne le voit pas,  A Venise point de Gondole ?!! etc.  Mais comment pourrait elle voir tout cela puisque cela se trouve sous on hélicoptêtre ?  Ce qui est cocasse c’est de lire qu’elle ne sait pas ce qu’elle emporte un « élément » de chaque lieu traversé, et c’est là que le dessin vient compléter l’histoire puisqu’en visuel nous voyons cette guirlande se former. Elle sent bien que son hélicoptêtre s’alourdit mais elle accuse la pluie et le chat qui a dû prendre du poids ! Cela fait penser aux comptines où l’on rajoute un élément supplémentaire à chaque strophe. Les lettres nous parlent de ces découvertes et de ses réflexions sur son voyage. Mais en postscriptum, on retrouve les leçons bien apprises de cette petite fille bien élevée : Se laver les dents : oups elle a oublié, Se laver : douche pluviale, Bien manger : elle aime le poisson « le vrai de vrai avec des arrêtes », Dire merci pour les cadeaux reçus, Étudier : elle apprend la musique, révise sa géographie, Faire du sport : elle se muscle en pédalant, Prévenir lorsqu’on s’absente, Écrire tous les jours. Etc. Le tout  sans descendre de son vélo-hélicoptère ! Au retour non seulement, on ne lui fait aucun reproche mais en plus elle se découvre de nouveaux amis …. Quand à la fin, elle est inattendue et très drôle, il faut que vous la découvriez par vous-même ce retournement de situation ! Les personnages ont les yeux écarquillés et  sont bouche bée. On est dans l’émerveillement et étonnement. Des sourires éclairent les visages. Les couleurs gaies avec un effet de crayonné ou de craie nous renvoient aux coloriages des enfants, avec la maîtrise d’une artiste. Chaque détail a son importance. Lorsqu’elle quitte la maison le clair obscur est dans les tons violets, c’est la nuit, le retour se fait dans une couleur framboise, c’est l’aurore et la seule tâche blanche de lumière, c’est la fenêtre  de sa chambre restée ouverte et éclairée. Le chat est un personnage principal au même titre que la petite fille. Il faut regarder les mimiques qu’il fait pour se faire comprendre ! L’aspect « dessin d’enfant » permet aux gamins de partir avec la petite fille… qui n’a jamais rêvé de s’envoler en vélo comme dans E.T. ? On sort assez euphorique de cette lecture qui permet de s’évader du réel tout en restant sur des choses qui nous sont connues. Je vous souhaite une belle lecture. Cet album est le dernier de la catégorie CE2-CM1 en lice pour Le Prix des Incos. Il faut attendre le mois de mai pour savoir pour lequel les enfants auront voté.  Je vous tiendrai au courant. Quand à moi je serais bien en peine de choisir car ils sont tous magnifiques et chacun véhicule des idées intéressantes.

Article précédemment publié sur le blog Parlons livres 66, mon ancien club de lecture.

Une réflexion au sujet de « Lettres de mon hélicoptêtre »

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