Ouragan

Laurent Gaudé
Editions Thélème, CD MP3, 5h, 16 plages, Août 2011, 21€
9782878626797

Parlons Livres 66

Version livre : Actes Sud, Août 2010, 189 p, 18 € Existe en poche

4e de couv. :
A La Nouvelle-Orléans, alors qu’une terrible tempête est annoncée, la plupart des habitants fuient la ville. Ceux qui n’ont pu partir devront subir la fureur du ciel. Rendue à sa violence primordiale, la nature se déchaîne et confronte chacun à sa vérité intime : que reste-t-il en effet d’un homme au milieu du chaos, quand tout repère social ou moral s’est dissous dans la peur ?
Seul dans sa voiture, Keanu fonce vers les quartiers dévastés, au coeur de la tourmente, en quête de Rose, qu’il a laissée derrière lui six ans plus tôt et qu’il doit retrouver pour, peut-être, donner un sens à son existence…
Dans un saisissant décor d’apocalypse, Laurent Gaudé met en scène une dizaine de personnages qui se croisent ou se rencontrent. Leurs voix montent collectivement en un ample choral qui résonne comme le cri de la ville abandonnée à son sort. Roman ambitieux à l’écriture empathique et incantatoire, Ouragan mêle la gravité de la tragédie à la douceur bienfaisante de la fable pour exalter la fidélité, la fraternité, et l’émouvante beauté de ceux qui restent debout.


Auteur :
Romancier et dramaturge né en 1972, Laurent Gaudé a reçu en 2004 le prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta. Son oeuvre, traduite dans le monde entier, est publiée par Actes Sud.


Ma chronique :

J’ai commencé à lire les écrits de cet auteur en participant à un challenge lancé par une blogueuse littéraire Unchocolatdansmonroman. J’avais quelques romans dans mes étagères mais il a fallu cette petite étincelle pou me lancer. C’est ainsi que j’ai découvert que Laurent Gaudé non seulement écrivait  des romans et des nouvelles, mais aussi du théâtre et du jeunesse. Son œuvre n’est pas neutre elle est plutôt engagés il est question de guerres, d’immigration, de clans, de catastrophes naturelles et gens qui doivent prendre leur destin à bras le corps… oui il y a des êtres humains, des corps et des âmes… C’est en cherchant des pièces de théâtre dans la bibliothèque départementale que j’ai découvert ce CD audio, je me suis dit que lors de longs trajets que je prévoyais cela pouvais être intéressant. Ce n’est pas le premier roman audio que j’écoute mais le premier des Editions Thélème. Je me suis fait la réflexion lors de mes précédentes lectures de l’œuvre de Laurent Gaudé qu’il avait une écriture qui se prêtait à la lecture à haute voix, c’était l’occasion de le vérifier !
C’est un acteur qui prête sa voix à cette histoire. On pourrait même dire histoires au pluriel puisque nous allons suivre plusieurs personnages au milieu de la débâcle qui a suivit le passage de l’Ouragan Katrina en 2005. La voix de l’acteur change d’intonation selon le personnage qui s’exprime. A l’écrit, (oui je n’ai pu m’empêcher daller jeter un coup d’œil à la version écrite) cela se présente en paragraphes plus ou moins longs et ce n’est qu’à la lecture que l’on identifie le personnage. Pour Joséphine c’est un « je » pour Rose c’est un « elle »… Cette variation dans la focale donne un aspect très visuel presque cinématographique. J’ai voulu lire le roman après l’avoir écouté et je n’ai pas pu la voix de Pierre-François Garel venait s’interposer. Dans ce roman, Laurent Gaudé, met en scène des laissés pour compte. Mais, on ne tombe pas dans le misérabilisme. L’histoire débute avec « Moi, Joséphine Linc. Steelson, négresse depuis presque cent ans […] ». Elle va à travers son nom et son histoire parler de la population noire. Elle résiste par de petits riens, elle s’impose dans une société qui garde des séquelles de la ségrégation. On va découvrir Rose une mère célibataire qui traîne son fils comme un boulet et qui va faire son chemin pour enfin devenir mère. Comme si la perte des repères pendant l’évacuation lui montrait la voie. Il y a aussi Keanu qui lui fait le chemin en sens inverse. Il remonte à contre courant les méandres de son histoire et franchi les barrières de la ville fermée depuis le sinistre. Un simple d’esprit erre comme une âme en peine une hache à la main… il va vers son destin. Une bande de prisonniers abandonnés par les autorités vont devoir s’entraider pour survivre. D’un côté on a le personnel du pénitencier qui a rendu les armes et de l’autre les forces de l’ordre qui essais tant bien que mal de faire régner l’ordre et la loi tout en aidant la population contre les pillards. La violence va toucher aussi la religion, le mal sort du bois… Avec Laurent Gaudé l’Homme est capable du pire comme du meilleur. Il peut se surpasser et détruire ou aider son prochain…
Dans Parlons Livre,Le Mag n°3 vous pouvez lire mes avis sur : « Cris » et « je finirai à terre »


Voir aussi (transfert en cours)

Le soleil des Scorta

La mort du roi Tsongor
Onysos Le furieux
Salina
Dans la nuit Mozambique
La tribu de Malgoumi
L’olivier de Négus

Et vous lequel avez-vous lu ? Lequel vous tente ?

Article précédemment publié sur le blog Parlons livres 66, mon ancien club de lecture.

Une réflexion au sujet de « Ouragan »

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