I am vampire

Romain Ternaux

Éditions Aux Forges de Vulcain, oct 2019, 165 p., 17 €

Mes lectures Aux Forges de Vulcain

4e de couv. :

Artiste-peintre misanthrope, misogyne et libidineux en manque de reconnaissance, Bertrand vit au crochet de son ami Yann, un rond-de-cuir de l’armée qu’il méprise. En proie à des accès de violence, il se découvre des pouvoirs extraordinaires et commet plusieurs meurtres dans sa petite ville de province. Il part en Roumanie à la rencontre d’un mystérieux homme d’affaires qui a acheté l’un de ses tableaux une petite fortune. Il y est rejoint par Yann et découvre que celui-ci l’a drogué pour tester des drogues pour l’armée. Bertrand est devenu un vampire, Yann un loup-garou.

Ma chronique :

Si la première fois que j’ai lu un roman de Romain Ternaux j’ai eu un choc tant par sa narration que par mes réactions cela ne diminue pas l’effet de surprise à chaque nouvelle histoire. N’ayant pas eu de sp, je n’ai pas pu m’empêcher de l’acheter et de le lire tout de suite ! Y aurait-il un petit quelque chose d’addictif dans son écriture ? Subversif ça oui !

Romain Ternaux nous pousse dans nos retranchements, dans notre côté sombre et c’est drôle. On le suit dans qui est de l’ordre des fantasmes et du monde onirique.

Son héros est une nouvelle fois emporté par ses pulsions les plus violentes qui sont un contrepoint avec son côté artiste maudit. Il découvre qu’en ne se contrôlant plus il acquière des pouvoirs qui le rapproche du vampire.

Ce qui me plaît une nouvelle fois c’est le personnage du loser qui passe à côté de la chance de Bertrand. Il faut qu’il gâche le moment qui est pourtant en sa faveur. Il a l’art de se mettre dans des situations impossibles pour ne pas dire dans les embrouilles.

L’humour qui lie tout cela donne une comédie macabre, ce qui n’empêche pas de nous montre qu’il maîtrise le sujet et on a des références à Vlad l’empaleur et les versions littéraires.

Il y a dans les différentes scènes un côté très visuel, il brosse un tableau  du lieu et nous décrit l’action dans le moindre détail, on s’y croirait… l’hémoglobine coule à jets discontinus.

Ce que j’ai adoré dans cette histoire c’est la présence de ce carnet diabolique transmis par le grand-père.

J’aime aussi la critique du monde artistique et de ces dérives.

Il y a chez Romain Ternaux un côté enfant qui joue à faire semblant… ici il joue à se faire peur et à être un vampire… ce qui n’empêche pas une écriture maîtrisée. On sent qu’il pourrait partir plus loin dans un délire s’il se laissait aller.

Bon il ne me reste qu’à attendre le prochain roman…

Je remercie les Editions aux Forges de Vulcain de m’avoir fait connaître cet auteur.

RL19

Sur ce blog vous pourrez lire les chroniques de :

L’histoire du Loser devenu Gourou

Spartacus

Article précédemment publié sur Canalblog