Ombre

« Ombre » nouvelle tirée des « Nouvelles histoires extraordinaires »

Edgar Allan Poe 1833

4 pages

LU DANS LE CADRE DU CHALLENGE « UN MOT DES TITRES »

Citation : Premier paragraphe « Vous qui me lisez, vous êtes encore parmi les vivants ; mais moi qui écris, je serai depuis longtemps parti pour la région des ombres. Car, en vérité, d’étranges choses arriveront, bien des choses secrètes seront révélées, et bien des siècles passeront avant que ses notes soient vues par les hommes. Et quand ils les auront vues, les uns ne croiront pas, les autres douteront, et bien peu d’entre eux trouveront matière à méditation dans les caractères que je grave sur les tablettes avec un stylus de fer»

Mes impressions de lecture :

J’adore le ton employé par Poe au commencement de cette brève nouvelle. Il a quelque chose de prophétique.

Lors d’une discussion entre lecteurs certains ne comprenaient pas l’utilité d’avoir lu la Bible. Et bien voici à mon avis un exemple d’auteur connaissant la Bible. Bien sûr on peut se contenter de cet écrit, mais si on a en tête la façon dont est écrite la Bible (d’un point de vu littéraire) je pense qu’on y voit autre chose derrière cette nouvelle.

Ce qu’il faut avoir aussi à l’esprit c’est que dans la version c’est la traduction de Charles Baudelaire qui a aussi un univers particulier et qui a donné à sa traduction une tonalité particulière. Je n’ai jamais lu Poe en VO et vous ?

On a aussi le thème de l’astrologie … 2012 n’était-elle pas pressenti comme la fin du monde ?

Nous avons tout un environnement qui renvoi à un temps passé, une Égypte mythologique (cité Grecque) et tous les mystères que cela implique. La maladie (la peste), la mort et ses rituels.

C’est une œuvre de jeunesse mais on sent déjà les préoccupations qui vont constituer son univers très particulier.

Petits frissons… La mort rode.

Je comptais lire :

« L’ombre de l’autre femme » de Dorothy Koomson que langue délié m’avait conseillé, mais ça n’a pas pu se faire.

Ceci devait être un petit supplément.

J’ai déjà lu :

« L’ombre pour la proie » P.D. James

« Le rituel de l’ombre » Giacometti & Ravenne

« l’ombre du vent » de Carlos Ruiz Zafón

 et certainement d’autres qui ne me viennent pas à l’esprit.

Un-mot-des-titres

ET POUR LA SESSION 14 LE MOT EST « ROI »

1er mars 2013

 Ps : lu en décembre 2012

Article précédemment publié sur Canalblog

Un récit qui donne un beau visage

Jørn Riel

trad Inès Jorgensen

10-18, 2000 (VO1970), 155 p.

Lu dans le cadre  « d’un mot, des titres » « Beau »

et challenge littérature du Grand Nord

15 octobre 2012

Féru d’histoires du Grand Nord, J. Riel a parcouru le Groenland dans tous les sens. Il en a ramené les célèbres  » racontars « , mais aussi une très belle trilogie, La Maison de mes pères. Dans ce premier volet, le héros Agokaraq raconte son enfance au nord du Canada. Ce jeune métis dont la mère, après l’avoir allaité pendant sept semaines, est partie avec un jeune homme, est élevé par ses cinq pères possibles et par la bonne nourrice Aviaja, qui chique et sait cracher très loin. Un récit où l’on retrouve avec plaisir les personnages attachants, la tendresse, la malice et la simplicité de l’écrivain danois.

Mon avis :

Enfin je me lance dans la lecture d’un Jørn Riel. Ce n’est pas le premier que j’achète, mais je profite du hasard qui m’a fait acheter ce livre alors qu’il y a un challenge avec le mot « beau ». Le plus drôle c’est que j’ai acheté le livre pour l’auteur et que ce n’est qu’une fois à la maison que j’ai réalisé qu’il y avait le mot « beau » dans le titre et non pas le contraire.

Quelle bonne surprise ! j’ai passé un bon moment de lecture.

C’est un roman avec un humour particulier. Il y a un côté exotique puisque ça se passe dans l’arctique et que l’auteur est danois. C’est un livre qui fait partie d’une trilogie mais ce n’est pas gênant car il y a une fin.

1- Un récit qui donne un beau visage

2- Le piège à renard du seigneur

3- La fête du premier de tout

Un homme se souviens de son enfance (jusqu’à ses quinze ans) assez particulière dans une famille peu conventionnelle dans un lieu singulier.

Il nous raconte la vie d’hommes du début du XX e siècle  que le hasard de la vie a permis de rencontrer pour former un clan.

Des pionniers du grand nord qui sont devenus distillateurs, trappeurs etc.

J’ai beaucoup aimé le style « oral ». On a de nombreuses anecdotes, des « racontars »

« A ce moment du récit, un touriste méfiant demanda à Pete s’il n’était pas en train de s’écarter de l’histoire proprement dite, à savoir l’épisode des sept ours. Ce fut Small Johnson qui répondit au nom de mon père :

– On ne sait pas comment ça se passe chez vous, d’où vous venez, dit-il, mais ici on a l’habitude de raconter une histoire dans l’ensemble, de bien mettre en lumière tous les détails et toutes les particularités intéressantes. Après seulement, quand tout est en place, on dévoile l’histoire principale. 

Et Small Johnson avait raison. Plus une histoire peut être rallongée, meilleure elle est. Peut-être  cela est-il dû aux longues soirées d’hiver, qui peuvent parfois être dures à tuer. C’est tout un art d’étirer une histoire à l’infini. Un conteur particulièrement doué peut faire durer un petit récit tristounet sur plusieurs soirées, et je  sais que parmi les Eskimos on considère qu’un conteur n’est vraiment grand que s’il arrive à endormir les gens par le flot de paroles. L’homme dont l’histoire n’a jamais été entendue jusqu’au bout est d’un format exceptionnel.» (p.147)

On a un rapport à la mémoire personnelle, et à la mémoire collective bien différentes.

On a des références aux années 15-20 puis l’histoire se termine un peu après guerre, tout en aillant assez peu d’informations sur les conséquences de la seconde guerre mondiale.

Les personnages sont excentriques et attachants. Chacun a un parcours différent des origines diverses. L’exotisme se retrouve dans les différents peuples qui se croisent avec des mœurs souvent à l’opposé.

Merci Calypso pour ce challenge.

A bientôt pour un prochain mot.

Un-mot-des-titres

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explorateurdugrandnord

Ce livre est lu aussi dans le cadre du Challenge littérature du Grand Nord

challenge1/5

NB : fini de lire le 09/09/2012.

Article précédemment publié sur Canalblog

la petite fille de M. Linh

Philippe Claudel

Le livre de poche, 2005, 162 p.

LU DANS LE CADRE DU CHALLENGE « UN MOT DES TITRES« 

LU DANS LE CADRE DU CLUB DE LECTURE D’AUF

4 e de couv :

Monsieur Linh est un vieil homme. Il a quitté son village dévasté par la guerre, n’emportant avec lui qu’une petite valise contenant quelques vêtements usagés, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays. Dans ses bras, repose un nouveau-né. Les parents de l’enfant sont morts et Monsieur Linh a décidé de partir avec Sang Diû, sa petite fille. Après un long voyage en bateau, ils débarquent dans une ville froide et grise, avec des centaines de réfugiés.
Monsieur Linh a tout perdu. Il partage désormais un dortoir avec d’autres exilés qui se moquent de sa maladresse. Dans cette ville inconnue où les gens s’ignorent, il va pourtant se faire un ami, Monsieur Bark, un gros homme solitaire. Ils ne parlent pas la même langue, mais ils comprennent la musique des mots et la pudeur des gestes. Monsieur Linh est un cœur simple, brisé par les guerres et les deuils, qui ne vit plus que pour sa petite fille. Philippe Claudel accompagne ses personnages avec respect et délicatesse. Il célèbre les thèmes universels de l’amitié et de la compassion. Ce roman possède la grâce et la limpidité des grands classiques.

Mon billet :

Nous avons là une belle histoire, une histoire émouvante  qui m’a touchée.

J’avais bien aimé le phrasé de Phillipe Claudel dans « les âmes grises » et je voulais renouveler l’expérience. Ce roman bref est intense. On y retrouve les thèmes de l’amitié malgré la barrière de la langue, la solitude au milieu de multitude…

Jusqu’au bout, on espère (enfin les gens comme moi) que Mr Bark va recueillir M. Linh, mais je vous laisse découvrir se qu’il adviendra en réalité.

Mr Linh est un réfugié très âgé avec sa petite fille orpheline. Il est vieux et ne parle pas la langue du pays qui l’a recueilli. On ne luis laisse pas son libre arbitre, on ne lui laisse pas découvrir le pays en homme libre.

Heureusement, il croise la route d’un homme en deuil ; En fait, chacun a besoin de l’autre. Ce veuf de fraîche date va pouvoir épancher sa peine. Leur amitié s’installe à leur rythme et quand enfin deux hommes pourraient avoir un nouveau départ, une série de catastrophes chamboule tout. On se dit que ce n’est pas juste qu’on ne leur laisse pas une chance.

Un certain suspens redynamise une histoire trop idéaliste.

On retrouve le thème de la réparation des tors. L’auteur leur laisse une deuxième chance. Les noms des pays ne sont pas cités cela donne une valeur plus universelle.

J’ai bien fait  d’acheter d’autres romans, car j’ai bien envie de continuer à partager l’univers littéraire de Philippe Claudel et dans quelques temps je tenterais un autre titre.

Voilà un petit moment de poésie…

PROCHAINE SESSION DE « UN MOT, DES TITRES » :

Un-mot-des-titres

Article précédemment publié sur Canalblog