Un verre couleur du temps (3)

Sophie Nicholls

Trad. Michelle Charrier

Éditions Préludes, nov 2019, 281 p., 16,90 €

Mes Lectures Préludes

un verre de couleur

4e de couv. :

Ella Moreno séjourne à Venise, dans l’appartement de sa tante artiste, Valentina, qui habite un antique palazzo  de la cité des Doges. Tandis qu’elle se promène à travers le dédale des ruelles et explore les multiples cafés et églises de la ville, elle trouve dans une boutique un mystérieux portrait représentant Augusta Franzi, fille d’un marchand de café du XVIIe siècle, et Luca Verzilini, un souffleur de verre. Frappée par la ressemblance entre Augusta et Valentina, Ella va découvrir des liens troublants entre le tableau et le passé de sa tante. Et le destin de la jeune femme pourrait bien en être bouleversé.

Ma chronique :

Voici le troisième volet des aventures de Fabia et Ella. Je vous conseille fortement de lire les deux premiers avant pour bien vous imprégner de la magie qui touche plusieurs personnages, le mieux c’est d’enchaîner les trois. Si vous êtes passionné de Venise une grande partie de ce roman se déroule dans cette ville…

Le titre anglais « The glass » à moins de pouvoir évocateur que le français. « Un verre couleur de temps » nous indique trois points importants de l’histoire… il est aussi plus poétique.

J’aime beaucoup cette série car elle nous parle d’une lignée de femmes, et d’autres femmes qui viennent graviter autour. Chacune en elle possède une étincelle de magie. Cela donne une petite touche fantastique à la narration. Attention cependant ce n’est pas du tout un roman avec des sorcières ou magiciennes.

Chaque femme est liée à un métier créatif. Fabia elle son Art c’est la couture « Une robe couleur de vent », dans le premier tome elle nous a montré comment elle rendait aux femmes leur confiance en elles. Ella c’est l’écriture, elle est jeune, elle se cherche encore « un rêve couleur de nuit »… Valentina elle s’exprime à travers la peinture… Bryonny sa spécialité ce sont les plantes. Chacune est liée par un lien ténu et par le monde des rêves.

On va suivre nos personnages principaux mais aussi d’autres avec qui elles vont se retrouvé liées… Et puis il y a les affres de la passion, le premier amour et toute l’alchimie qui rend la vie différente.

Les hommes ont leur rôle à jouer dans cette pièce de théâtre qu’est la vie.

C’est un roman qui se dévore. J’ai tout particulièrement aimé, l’histoire dans l’histoire, voir la jeune écrivaine chercher l’inspiration pour son prochain roman et comment l’histoire qu’elle doit écrire vient à elle. On va suivre Ella a Venise et ses alentours et c’était comme si on y était. Mois qui adore la thématique de l’eau j’ai été gâtée.

J’ai adoré tout ce qui touchait au verre que ce soit dans la magie de la création ou la magie des couleurs, les degrés de transparence ou d’opacité, la fragilité, à la fois éphémère et intemporel puisqu’il reste des pièces anciennes ou des modèles. En début de chaque chapitre  il y a la description d’une pièce unique…

Ce qui est intéressant aussi dans ce roman c’est la notion de racines, le lieu originel, le lieu fondateur. On est toujours dans cette quête d’identité, qui suis-je et d’où je viens, qu’il ne faut pas oublier.

J’avais cru comprendre qu’il s’agissait d’une trilogie, mais la fin laisse entrevoir d’autres aventures possibles. Je me suis attachée aux personnages.

Quand aux livres passerelle proposés en fin de volume, je n’en ai lu qu’un sur trois donc me voilà avec de nouvelles  idées lectures !

Je remercie les Éditions Préludes de leur confiance.

robe de vent
rêve couleur de nuit

Article précédemment publié sur Canalblog

Un rêve couleur de nuit (2)

Sophie Nicholls

Trad. : Michelle Charrier

Éditions Préludes, 2018, 410 p., 16,90 €

Mes lectures Préludes

rêve couleur de nuit

4e de couv. :

Ella Vickers mène une vie en apparence heureuse dans la petite ville de York. Auteure à succès, elle possède une charmante librairie située dans une rue pavée, est mariée à l’homme qu’elle aime et maman d’une adorable fillette. En réalité, Ella lutte pour trouver un équilibre entre sa vie de femme, de mère et ses activités professionnelles. De l’autre côté de l’Atlantique, sa mère, Fabia, remet en question son propre bonheur et ressent à distance la détresse de sa fille. C’est à ce moment-là qu’Ella fait la rencontre de Bryony Darwin, une étrange jeune femme à la recherche d’un livre sur les rêves… Elles dénichent bientôt un ouvrage ancien écrit par une mystérieuse guérisseuse du XVIIe siècle.

Ma chronique :

Quelle joie de voir enfin paraître ce roman. Je l’attendais depuis que j’ai lu « La robe couleur du vent ». Retrouver les personnages auxquels je m’étais  attachée et l’univers très particulier que Sophie Nicholls a su créer.

Avez-vous lu « La robe couleur de vent » ? c’est le premier volet de la trilogie. Les deux tomes sont prévus pour être lus séparément mais quel plaisir de retrouver le personnage de Ella qui a grandit depuis le premier épisode. Il y a une certaine magie dans ces romans et elle fonctionne si on entre dans cet univers très particulier qui entoure la famille de Ella.

C’est difficile pour moi de parler ce roman sans évoquer le précédent. Ne vous inquiétais pas, je ne vais pas vous spoiler plus que l’autrice ne le fait.

On découvre Ella sans sa mère, chacune suit son chemin, chacune continue à développer sa propre « magie », que ce soit à travers les tissus ou les mots. Les couleurs et les sensations sont toujours là pour nous faire ressentir leurs émotions, leur sensibilités aux énergies.

C’est un roman très féminin, les personnages féminins s’attirent (pas sexuellement) comment si elles faisaient parties d’un même clan. On va aussi découvrir le monde de la maternité et les questionnements des jeunes mères. Ella est singulière et j’ai été touchée par ce qu’elle dit sur ce sujet.

On va découvrir un nouveau personnage : Bryony Darwin, un autre personnage singulier qui est aussi dans la quête de réponses. Dans son sillage il y a son contraire.

On va explorer ce monde de Mary Cookson, qui fut condamné comme sorcière au XVII comme beaucoup de femmes, ces écrits intriguent et attirent certains lecteurs du XXI siècle.

J’ai adoré les extraits de ce fameux livre sur les rêves, dont on retrouve de grands extraits ainsi qu’en début de chapitre, cela ponctue la narration présente. Cela permet aussi à Sophie Nicholls de jouer sur plusieurs registres littéraires.

Ce mélange de notions actuelles et passées continuent à développer cet univers magique. La thématique onirique y contribue aussi. La thématique du secret et de la transmission est toujours là comme un fil rouge.

Ce deuxième tome est aussi prenant que le premier, vivement le troisième.

Je remercie les Éditions Préludes pour leur confiance.

Sur ce blog vous trouverez la chronique du volet précédent : ICI

robe de vent

Article précédemment publié sur Canalblog

Une robe couleur de vent (1)

Sophie Nicholls

Trad. : Michelle Charrier

Éditions Préludes,oct 2017, 333 p., 15,90 €

Mes lectures Préludes

robe de vent

4e de couv. :

Fabia Moreno vient de s’installer avec sa fille, Ella, dans la petite ville de York, où elle a ouvert un magasin de vêtements vintage. Une boutique de rêve, comme les femmes de York n’en ont encore jamais vu. Car Fabia possède un don pour dénicher la robe idéale et l’ajuster à chaque cliente. Autour de son commerce, bientôt, les destins se croisent, les identités se révèlent et les amours s’épanouissent… mais naissent aussi la méfiance et la jalousie.
L’exubérance de Fabia dérange, et la jeune Ella, à la peau cuivrée, est une adolescente bien mystérieuse.
Parviendront-elles à s’intégrer dans la communauté ?
Quel sombre secret cache Fabia derrière ses tenues flamboyantes et son accent chantant ? Sa fille elle-même sait-elle tout de l’histoire familiale ?

Mon Billet :

Le titre a tout de suite titillé mon imagination, peut-être un souvenir d’enfance avec la fameuse robe du temps de peau d’âne. Cela fait aussi penser à d’autres contrées.

Besoin d’un peu de douceur aussi.   C’est  un roman « froufroutant » on a l’impression d’entendre le bruit des tissus au milieu du silence.

Silence bien bruyant fait de cris étouffés de souvenirs du passé, de souffrances que l’on cache derrière de beaux atours.

Société des apparences devoir cacher ses origines pour avoir droit à la paix. Derrière les apparences sociales et la bien séance se cache parfois la détresse. Avoir peur du bonheur si fragile qui peut basculer en malheur.

Fabia essai de raccommoder sa vie et celle des autres femmes mais c’est comme si on lui refusait à elle d’être heureuse.

Il y a pourtant de belles rencontres et des sourires retrouvés, des corps en accord, des corps ré-appropriés.  Il y a une petite touche de magie qui fait des étincelles et briller les yeux et  les âmes.

Ce sont surtout des histoires de femmes de milieux différents qui vont faire des choix. Certaines vont parler et d’autres se taire, certaines vont faire du bien, d’autres vont combattre leur démons  et affronter la vie, alors que d’autres vont vouloir entraîner les autres dans leur chute.

La famille est très importante pour la transmission et la protection. Les uns doivent pouvoir compter les uns sur les autres.

Ce roman est un concentré de couleurs qu’il s’agisse de peau, de tissus ou d’atmosphère. C’est une histoire qui fait la part belle aux couleurs étincelantes et lumineuses.

Le seul bémol, c’est la fin, la coupure entre la confession et l’épilogue. Il y a un petit trou … un petit quelque chose qui m’a manqué.

Il y est question de Grand Amour, d’amour maternel, d’amour filial, de bienveillance. La malveillance, la méchanceté et la jalousie ne font que mettre en valeur les bonnes ondes et donnent encore plus de consistance au sujet de fond, vivre en accord avec ses principes.

C’est un roman très visuel avec toutes les petites notes sur les différents vêtements, chaussures et accessoires. Ces petites touches en début de chaque chapitres son un beau fil rouge et une jolie entrée en matière.

J’ai beaucoup aimé les textes dans le texte, les étiquettes, les lettres, les contes etc… ils donnent une touche supplémentaire. Sophie Nicholls a une façon de conter par petites touches et allusions qui donne envie de tourner les pages pour avoir le fin mot de l’histoire.

Le temps est très important il y a le temps présent et les temps plus lointains, souvenirs de Fabia ou souvenirs d’Eustacia (de façon indirecte), il y a le temps des contes aussi, cela donne un petit côté poétique.

C’est annoncé comme un premier tome et je suis bien curieuse de savoir qu’elle sera le propos du tome 2. Peut-être que le côté magique sera développé…. Patience !

Je remercie les Éditions préludes pour leur confiance.

RL 2017

Article précédemment sur canalblog