Son espionne royale (10) et le baron irlandais

Rhys Bowen

Trad. Blandine Longre

Éditions Robert Laffont, La bête Noire, oct 2022, 387 p., 14,90 €

Mes lectures Robert Laffont

4e de couv. :

Irlande, 1934.
Lady Georgie est sur un petit nuage : le beau Darcy O’Mara l’a finalement demandée en mariage. Mais rien n’est simple pour une princesse d’Angleterre… Georgie doit obtenir une autorisation de la reine pour épouser son fiancé.
Avant même que les tourtereaux puissent officialiser leur union, une nouvelle épreuve se dresse sur leur chemin : le père de Darcy est suspecté de meurtre. Il est impensable pour une héritière royale d’épouser le fils d’un criminel ! Prête à tout pour innocenter son beau-père, Georgie décide de rejoindre le château familial des O’Mara… au risque de déterrer des secrets de famille bien cachés.

Mes impressions de lecture :

Vous imaginez bien qu’à ce stade de la série (Tome 10) si je poursuis c’est que je suis fan !

Pour commencer un petit mot sur la couverture. J’avais eu du mal à me faire au changement graphique mais ça y est j’ai bien intégré ce nouveau design et la couleur est évidemment en accord avec le sujet de cet épisode !

La série nous entraîne à chaque fois sur un lieu emblématique. Cette fois-ci c’est dans le château familial de Darcy, enfin presque.

Nous avions laissé nos amoureux (tome 09) dans une voiture qui fonçait vers leur mariage en écosse à Gretna Green. On reprend les mésaventures de notre duo alors qu’ils roulent vers le nord. La question qui nous vient tout de suite à l’esprit qu’elle nouvelle catastrophe va leur tomber dessus… En fait on va avoir un enchainement de situations rocambolesques. Je n’avait pas souvenir que Georgie savait conduire, elle plus d’une corde à son arc cette lady.

Ce qui m’a frappé en lisant ce tome ci, et en y réfléchissant c’est dans chaque roman, c’est la force qui réside dans les personnages féminins alors qu’on a l’impression qu’on est dans un monde mené par les hommes. Darcy pourtant très entreprenant et intrépide se retrouve ici dans une position de faiblesse. Et heureusement ce sont les femmes qui l’aiment et qu’il aime qui vont faire avancer l’intrigue.

Darcy est dans une situation psychologiquement compliquée car le père et le fils ont une relation complexe puisque le père rejette la mort de son épouse sur son fils. Le baron est accusé de dopage et d’un meurtre, tout joue contre lui à commencer par lui-même. L’honneur de la Famille O’Mara est en jeu et donc Darcy voudrait croire son père innocent mais il n’arrive pas à trouver l’angle d’attaque. Heureusement deux anges gardiens vont venir bousculer ces deux mâles qui s’affrontent.

C’est un roman qui traite aussi de la filiation. Lady Georgina n’est pas seulement l’arrière petite fille de la reine Victoria, la fille du Duc de Ranoch, la sœur de Blincky etc… Cela peut jouer en sa faveur ou pas. En tout cas Georgie prend de plus en plus confiance en elle. Darcy est un O’Mara, une famille irlandaise reconnue, de part sa mère il est anglais. Il a un pied dans chaque île.

On va découvrir plusieurs personnages forts et on va retrouver avec plaisirs certains comme Belinda qui a pris des décisions importantes (on verra dans les prochains épisodes ce qu’il adviendra), Queenie qui va une nouvelle fois nous épater.

Il va falloir toute la ténacité féminine pour mener à bien la résolution du problème et pour que le père et le fils commencent à communiquer. Et à vouloir prendre leur destin en main.

Je m’arrête là pour vous laisser le plaisir de découvrir avec quel humour Rhys Bowen va jouer avec ses personnages et le lecteur.

Vivement le prochain épisode… il y a tant de sujets ouverts…

Je remercie les Éditions Robert Laffont, La bête noire de leur confiance.

Ps : j’ai lu un autre roman en même temps et hasard de la vie de lectrice dans les deux cas un fils allait rejoindre son père sur son île pour le sortir de prison ! Voir « nous ne nous n’allons pas nous réveiller ».

Son espionne royale (9) et les conspirations du palais

Rhys Bowen

Trad. Blandine Longre

Éditions Robert Laffont, La bête noire, avril  2022, 369 p., 14,90 €

Mes lectures Robert Laffont

4e de couv. :

Londres, 1934.
La ville est en ébullition. Le prince George, duc de Kent et fils du roi, doit épouser la princesse Marina de Grèce. Or il est connu pour ses nombreuses frasques. La reine confie donc à Georgie une mission de la plus haute importance : introduire Marina dans la jeune élite dorée londonienne et, surtout, empêcher que les rumeurs concernant son fiancé ne parviennent jusqu’à ses oreilles.
Mais le soir de l’arrivée de Marina, Georgie découvre un cadavre dans la cour de Kensington Palace. La victime n’est autre qu’une ancienne maîtresse du prince George. De toute évidence, quelqu’un cherche à gâcher la noce…

Mes Impressions de lecture :

OMG la fin de cet épisode !!!! La suite vite….

Je sais une chronique ne doit pas commencer comme cela, mais quand vous lirez la dernière ligne de ce roman vous direz comme moi, lecteurs/lectrices qui suivaient les aventures de Georgie…

Bon allez on rembobine le film… non elle ne veut toujours pas devenir actrice comme sa mère !

On retrouve dans cet épisode les petits ingrédients habituels mais avec la petite épice supplémentaire qui donne du piquant à chaque nouvelle aventure de notre Lady préférée. Je vous conseille de lire les aventures dans l’ordre pour être dans l’ambiance de cette série. Évidemment l’autrice a mis toutes les infos nécessaires pour qu’un lecteur qui tomberait sur cet épisode puisse suivre cependant il y a des subtilités qu’on ne s’explique pas.

Nous sommes en novembre 1934 quelques temps après le retour du voyage à Hollywood. Lady Georgina essai de retomber sur ses pattes. Elle pense avoir réglé son problème de logement pour quelques temps quand tout à coup sa situation change. Et là on se demande quel lieu va-t-elle nous faire découvrir ?  Dans quelle galère va-t-elle se fourrer ?

On a situations amusantes et on se dit tiens on va être dans du léger. La voilà à nouveau en charge d’une princesse qui vient épouser son royal cousin, mais rien à voir avec « le mystère bavarois ».

On découvre avec le palais de Kensington un nouveau lieu et de nouveaux personnages, même pour Georgie… tout en ayant le noyau dur sur qui elle peut compter ou pas ! On explore un peu plus les dessous de cette société.

Lady de Ranoch a grandit depuis la première mésaventure, elle a pris de l’assurance bien sûr il lui arrive encore de faire des gaffes, des maladresses… et ne parlons pas de Queenie…

Dans ce roman il est beaucoup question d’expressions et de phrases à double sens dont un personnage étranger a du mal à comprendre les subtilités ce qui donne lieu à malentendus et de la mauvaise humeur, je voulais saluer le travail de la traductrice qui a su retranscrire ces jeux de mots.

Sous des dehors de cosy mystery, voire de comédie Rhys Bowen aborde des sujets de société, on a le fond historique et politique, la place des femmes, ainsi que la sexualité et tout ce qui en découle. Argent, drogue et pouvoir…

C’est série c’est ma petite récréation, ma série « doudou », on aime bien en parler entre lectrices.   

Vous l’avez peut-être déjà lu… j’ai  vu qu’il était sorti fin avril… le prochain épisode cet automne ?

Je remercie les Éditions Robert Laffont, La Bête Noire de leur confiance.

Challenge 15K #11.Au pays de Candy : un livre, un auteur, une saga doudou

Challenge #payetonslip

Sur ce blog vous pourrez trouver les tomes précédents !

Son Espionne Royale mène l’enquête (1)

Son Espionne Royale et le mystère Bavarois (2)

Son Espionne Royale et la partie de chasse (3)

Son Espionne Royale et la fiancée de Transylvanie (4)

Son Espionne Royale et le collier de la Reine (5)

Son Espionne Royale et les douze crimes de Noël (6)

Son Espionne Royale et l’Héritier Australien (7)

Son Espionne Royale et la reine des cœurs (8)

Son espionne royale (8) et la reine des cœurs

Rhys Bowen

Trad. Blandine Longre

Éditions Robert Laffont, nov 2021, 381 p. , 14,90 €

Mes lectures La Bête Noire

4e de couv. :
Hollywood, Los Angeles, 1934.
La mère de Lady Georgie, Claire, actrice glamour et très mariée, veut se débarrasser de son époux et convoler avec un riche homme d’affaires. Direction le Nevada, pour un divorce rapide et discret. Georgie l’accompagne lors de sa traversée de l’Atlantique.
Mais la croisière ne va pas s’amuser bien longtemps… Témoin d’un accident mortel à bord du paquebot, Georgie est suspectée par la police.
Pour couronner le tout, un voleur de bijoux sévit sur le navire, dévalisant aristocrates anglais et starlettes de cinéma. Georgie est déterminée à le démasquer au plus vite, au risque de passer par-dessus bord.

Mes impressions de lecture :

Son espionne royale est une série que j’adore dans la catégorie cosy mystery en partie pour son aspect historique et pour son personnage principal.

Nous en sommes au 8e tome, à chaque « épisode » nous avons une enquête qui est résolue, donc en théorie on peut les lire indépendamment, d’autant que l’autrice donne des infos sur les anciennes « mésaventures ». Cependant comme l’arrière plan, fil rouge, est au cœur de cette histoire je vous conseille de les lire dans l’ordre. Le  personnage « grandit » et évolue au fur et à mesure des mois qui passent. Il y a le contexte historique qui joue un rôle puisque on est dans les années 30 en Angleterre.

Ce 8 e tome se déroule entre juillet- août 1934 entre l’Angleterre et les États-Unis.

Mais avant de vous parler du fond de cette histoire, il faut que je vous parle de la couverture. Je ne sais pas si vous vous souvenez, lors du précédent tome,  j’avais râlé (et je n’étais pas la seule) du changement des codes de  la charte graphique qui cassait la continuité de la série. Dans ce 8e tome on retrouve les couleurs intenses de qui nous permettait de l’identifier. Ça peut paraître anodin mais certains lecteurs sont sensibles à ce genre de détails. Et dans la bibliothèque ça fait me gêne.

J’ai dévoré cette histoire. On retrouve le petit paragraphe journal intime en titre de chapitre, ce qui nous permet de nous situer géographiquement et temporellement. C’est toujours Georgie qui raconte à la première personne, elle est donc au cœur de l’intrigue.

On débute quelques semaines après le précédent drame. Georgie a eu un petit répit, mais elle ne sait pas ce qu’elle va devenir. Cet aspect de l’existence de cette Lady  sans le sou est la base de cette série. À chaque épisode, elle vit de nouvelles aventures car elle n’a pas vraiment de point d’attache. Ce qui permet aussi à l’autrice de créer un nouveau décor. Cette fois-ci,  ce sera un voyage sur un paquebot de luxe en partance pour New-York . Imaginer Claire, la mère de Georgie traverser tout le pays pour aller vers la côte Ouest c’est tout un programme.

On va rencontrer des personnages « réels » et des personnages fictifs qui font nous transporter dans une cette époque où le cinéma parlant prend de l’ampleur.  Il est souvent question dans cette série de changement d’époque. La dépression n’est pas loin et les personnages voient ce qui se passe à Berlin avec un regard extérieur. Ici le changement c’est aussi sortir du vieux continent vers le nouveau continent avec d’autres valeurs sociales.

Nous allons avoir une série de gags notamment avec Quennie la femme de chambre de Lady Georgina de Ranoch qui n’en rate pas une, mais chut ! Je vous laisse découvrir.

Quand aux catastrophes et autres meurtres c’est Georgie qui les attire. De plus dans cet épisode Georgie va être sans le vouloir la rivale de sa mère, elle attire plusieurs hommes… Va-t-elle succomber aux avances des ces mâles ? Et qu’en est-il de Darcy ?

Je vous laisse découvrir le rôle de chaque personnage ancien ou nouveau.

J’ai hâte de lire le prochain… au printemps ? quelle nouvelle activité de la noblesse allons nous suivre.

Je remercie les Éditions Robert Laffont, la Bête Noire de leur confiance.

Sur ce blog vous pourrez trouver les tomes précédents !

Son Espionne Royale mène l’enquête (1)

Son Espionne Royale et le mystère Bavarois (2)

Son Espionne Royale et la partie de chasse (3)

Son Espionne Royale et la fiancée de Transylvanie (4)

Son Espionne Royale et le collier de la Reine (5)

Son Espionne Royale et les douze crimes de Noël (6)

Son Espionne Royale et l’Héritier Australien (7)

Son espionne royale (7) et l’héritier Australien

Rhys Bowen

La Bête Noire, Éditions Robert Laffont, mai 2021, 363 p., 14,90 €

Mes lectures La bête Noire

Série : Son Espionne Royale

4e de couv. :

Comté du Kent, Angleterre, 1934.
Passer un smoking pour le dîner, utiliser une fourchette pour la viande, une autre pour le poisson… Franchement, quel intérêt à toutes ces simagrées ? C’est pourtant bien ce à quoi va devoir se plier Jack Altringham, héritier du duc d’Eynsford fraîchement débarqué d’Australie.
Pour l’aider, une seule candidate, la charmante Georgie. Mais, dès son arrivée à Kingsdowne Place, dans le Kent, elle découvre que certains membres de la famille d’Eynsford se donnent beaucoup de mal pour mener la vie dure à son élève. Et quelques jours plus tard, le duc meurt poignardé.
Aux yeux de tous, Jack est le suspect parfait. Sauf pour Georgie qui va tout faire pour démêler le faux du vrai entre petits secrets, rancune de classe et vengeance à froid…

Mes impressions de lecture :

Lorsqu’on suit une série on fini par prendre des habitudes, par exemple visuelles. Pendant 6 épisodes nous avions une couverture avec une charte graphique très identifiable, des couleurs vives, le personnage principal mis en avant et un bandeau avec le titre (je fais court, je ne suis pas spécialiste) et voilà que le tome 7 a une couverture différente. J’ai failli passer à côté en croyant que la série passait en petit format ce qui entraine généralement un changement. C’est un détail me direz-vous mais cela surprend. J’avais besoin de le dire. « Ah c’est lectrices qui aiment que les séries soient bien identifiables sur leur étagère ! ».

La question suivante est : « est-ce que le contenu à changé », car c’est là le plus important !  J’ai découvert une légère modification… rien un détail. Cette série fonctionne comme si la narratrice (et personnage principal) écrivait son journal intime. Ici point de date, l’indication de lieu  a été gardé. Il s’agit toujours du journal intime. Parfois dans sa façon de s’adresser à on journal on a l’impression qu’elle parle au lecteur.

Dans le tome précédent nous avons eu une hécatombe, des meurtres parfois déguisés en accident mais une série de meurtres. Point d’escalade ici, on se demande à quel moment le crime va avoir lieu. Rhys Bowen joue ici avec nos nerfs et ceux de ses personnages. On sent la montée en tension. Jusqu’au moment fatidique. Et l’enquête commence. Comme on est dans un cosy mystery ce qui compte c’est l’atmosphère et la mise en situation qui est importante, ainsi que l’humour. Tout y est !

Nous avons un nouveau lieu, une nouvelle famille aristocratique et donc une nouvelle galerie de portraits savoureux parfois à la limite de la caricature. Rhys Bowen force le trait sur les défauts de certains, ce qui contribue à rendre amusante la série. On retrouve quelques personnages emblématiques et surtout Lady Georgiana et Darcy. D’ailleurs leur couple a un peu évolué. Georgie va sur ses 24 ans… elle a mûrie depuis le premier épisode, un peu moins gaffeuse, mais elle a l’art de se mettre dans des situations difficiles !

Ce roman met en face à face l’aristocratie anglaise des années trente et le reste de la population. La domesticité  est en train d’évoluer mais dans ces grandes familles il y a encore des liens particuliers liés à la loyauté et à la tradition. Il y a des questionnement sur la place et le rôle des femmes, est abordé le thème de l’héritage…

Nous avons donc le monde de l’aristocratie, le monde artistique, le monde des domestiques et le monde des enfants, leurs relations sont parfois bien compliquées…

Arrive dans cette aventure un éleveur de mouton australien, qu’on a propulsé héritier du duché, pas du tout au fait des règles de conduites, cela donne lieu à des scènes cocasses et des incompréhensions entre ces deux continents.

La partie sexualité est menée par la mère de Georgie, son amie Belinda et un nouveau personnage Lady Virginia la vieille dame n’en rate pas eu pour parler de ses anciennes expériences amoureuses/sexuelles. Nous avons aussi le duc Cédric qui a un faible pour les jeunes hommes qui l’entourent.

Bien sûr lorsque le drame à lieu c’est un policier assez bourru qui vient enquêter Lady Georgiana va le seconder tant sur l’enquête que sur la diplomatie dont il faut faire preuve  avec la duchesse. Là aussi on frôle la caricature à effet comique.

Côté enquête les fausses pistes et les indices multiples ne laissent pas prévoir la solution. Que de rebondissements !

J’ai bien aimé cette aventure, j’ai appris des choses et j’ai passé un bon moment distrayant et c’est avec impatience que j’attends les prochaines mésaventures de Georgie.

Je remercie les Éditions Robert Laffont, La bête noire de leur confiance.

Sur ce blog :

Tome 1 Son Espionne Royale mène l’enquête
Tome 2 Son Espionne Royale et le mystère Bavarois
Tome 3 Son Espionne Royale et la partie de chasse
Tome 4 Son Espionne Royale et la fiancée de Transylvanie
Tome 5 Son Espionne Royale mène l’enquête et le collier de la Reine
Tome 6 Son Espionne Royale et les douze crimes de minuit

Son Espionne Royale (6) et les douze crimes de Noël

Rhys Bowen

Trad. Blandine Longre

Robert Laffont, La Bête Noire, nov 2020, 396 p., 14,90 €

Mes Lectures La Bête Noire

4e de couv. :

Écosse, 1933.
Tandis que son cher Darcy se la coule douce en Amérique du Sud pour les fêtes de fin d’année, et que sa mère s’est réfugiée dans le hameau perdu de Tiddleton-under-Lovey en compagnie du drolatique dramaturge Noel Coward, Georgie, elle, se retrouve coincée au château de Rannoch suite à une tempête de neige.
C’est donc pour elle un miracle de Noël lorsqu’on fait appel à ses services pour animer une sauterie entre aristocrates à Tiddleton. Ce paisible village tout droit sorti des pages du Chant de Noël de Dickens connaît hélas une succession de tragiques événements : après qu’un enquiquineur du coin s’est cassé le cou en tombant d’un arbre, deux autres soi-disant accidents font deux nouvelles victimes…
Se pourrait-il qu’un vent mauvais souffle au pays des merveilles ?

Mes impressions de lecture :

Enfin je vous parle d’un roman que j’ai attendu avec impatience, comme chaque aventure de Lady Georgiana.

Je vous conseille de lire la série dans l’ordre de parution car notre héroïne change, grandit et prend confiance en elle. De la petite demoiselle qui a quitté le pensionnat suisse où elle était elle fait tout pour devenir autonome. De plus il y a déjà eu un Noël bien différent…

A chaque nouvel épisode le plaisir est renouvelé et il n’y a pas de lassitude car il y a une certaine évolution. Rhys Bowen explore de nouvelles pistes. Les interactions avec les personnages récurrents s’enrichissent, je pense notamment à la relation mère-fille. Cette fois-ci on n’est pas dans une mission diplomatique ou de l’espionnage, on est dans le « armchair détective ». Tout est dans l’observation et la réflexion/déduction.

Cet épisode m’a fait l’effet de clins d’œil à l’œuvre d’Agatha Christie et à Conan Doyle. Les évadés de la prison de Dartmoor, la lande, les tourbières etc, « le chien des Baskerville » est même cité. On a les Noëls de Poirot qui viennent titiller la mémoire et la comptine avec Miss Marple et la vie d’une petite communauté. Ce ne sont que quelques exemples de ce qui m’a fait penser à ces deux auteurs.

C’est la première fois que je vois autant de nourriture dans cette série, et c’est la première fois que l’on voit Lady Georgina se sentir comme un coq en pâte ! Même si ce séjour n’est pas de tout repos.

Bien entendu on retrouve l’humour même si on a des crimes horribles, grotesques… sans parler de Queeny qui n’en rate pas une. On est dans un cosy mystery pas de doute. On a la touche sensuelle avec Darcy et Georgie.

La fin laisse présager de nouvelles aventures… mais je ne vous en dirai pas plus !

Bonne lecture

Je remercie les Éditions Robert Laffont, La Bête Noire de leur confiance

Autres Chroniques :

Tome 1 Son Espionne Royale mène l’enquête
Tome 2 Son Espionne Royale et le mystère Bavarois
Tome 3 Son Espionne Royale et la partie de chasse
Tome 4 Son Espionne Royale et la fiancée de Transylvanie
Tome 5 Son Espionne Royale mène l’enquête et le collier de la Reine

Son Espionne Royale (4) et la fiancée de Transylvanie (T4)

Rhys Bowen

Trad Blandine Longre
Editons Robert Laffont, Editions la  Bête Noire, juillet 2020, 345 p., 14,90€

Mes Lectures La Bête Noire

espionne royale 4

4e de couv. :

Londres, 1932.
La reine demande à Georgie de s’acquitter d’une tâche bien délicate : représenter la famille royale lors du mariage de la princesse de Roumanie et du prince de Bulgarie, qui aura lieu en Transylvanie dans le fameux château de Bran. Georgie accepte avec plaisir, d’autant que la mariée se trouve être une ancienne camarade d’école.
Mais le château est lugubre, l’atmosphère de la région, berceau de toutes les légendes de vampires, macabre. Et le séjour de Georgie prend un tour carrément terrifiant quand, la veille de la cérémonie, l’un des invités meurt empoisonné ! C’est à elle qu’il revient de sauver les festivités nuptiales… avant que la mort ne sépare les jeunes mariés un peu plus tôt que prévu.

Ma chronique :

J’adore cette série et c’est avec impatience que j’attendais ce nouvel épisode. Et j’ai eu la joie d’avoir le tome 4 et 5 qui sont arrivés en même temps, j’ai donc enchaîné deux épisodes…

Est-ce que je vous ai déjà dit que j’adore les couvertures de ces romans ? on se retrouve plongé dans une certaines atmosphère par cette première image.

C’est une lecture que je conseille pour les vacances, elle vous fera voyager et vivre des aventures rocambolesques entre 1932, une période clé dans l’histoire européenne.

Les tomes peuvent se lire indépendamment mais je vous conseille de les lire dans l’ordre pour voir les subtilités dans l’évolution des personnages et des intrigues. L’autrice donne des infos sur les aventures précédentes mais ce n’est pas pareil.

Le personnage principal Lady Georgiana est très attachant. Dans cet épisode elle à 22 ans. Elle a la pression due à  l’âge du mariage. Elle a la pression due à son rang. La pression due au manque d’argent. La pression due au fait que c’est une jeune femme. Dans cet épisode on a aussi des petites allusions à Hitler.

Dans cet épisode Lady Georgiana va entraîner de nouveaux personnages (que je vous laisse découvrir) dans mésaventures sur le continent. On va sortir du Royaume Uni où débutent les catastrophes avant de partir en voyage en ferry, train et voiture. Le décor principal est assez dépaysant puisqu’on est dans le Château de Bran en Roumanie coincé par des tempêtes de neige.

Dans ce huis clos l’atmosphère va vite devenir anxiogène d’une part à cause des histoires de « vampires » qui entourent le lieu et par le fait d’être bloqués tous ensemble sachant que le criminel est parmi l’un des invités.

Georgie est habituée aux histoires de fantômes dans son Écosse natale mais que penser de ses créatures qui grimpent à la façade et des personnages semblent sortis des tableaux ?

On a aussi la thématique du mariage entre Matty princesse de Roumanie qui doit se marier à un prince Balkan pour raison d’État. Et Georgie qui se retrouve fiancée sur un Quiproquo et aussi pour des questions d’alliances politiques. En parallèle on a la mère de Georgie qui est là avec son amant et en effet miroir Belinda et son « Carpe Diem ». Sans parler de la question Georgie va-t-elle céder à la passion et perdre sa virginité avec… D ?

J’ai beaucoup rit des quiproquos et des situations cocasses dans lesquelles va se retrouver notre jeune aristocrate et son entourage !

Sous couvert de frivolités on a des thématiques plus politiques.

Il se trouve qu’en parallèle je lisais un autre roman qui se déroulait aux mêmes dates « Les brodeuses de Winchester », ces deux lectures différentes m’ont permis d’enrichir ma réflexion.

Je remercie les Éditions La bête Noire de leur confiance.

A bientôt pour le tome 5 des aventures de l’Espionne Royale.

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Article précédemment publié sur canalblog

Son Espionne Royale( 2 ) et le Mystère Bavarois

Rhys Bowen

Trad. : Blandine Longre
Editions Robert Laffont, La bête noire, juin 2019, 368 p., 14,90 €

Mes lectures Robert Laffont

son espionne royale 2

4e de couv. :

Londres, 1932.
La reine a confié à Georgie une nouvelle mission délicate : elle doit héberger la princesse Hanneflore de Bavière et jouer les entremetteuses entre elle et le prince de Galles dans l’espoir que ce dernier se détourne enfin de son amante américaine.
Mais entre la propension d’Hanni à séduire tout ce qui porte une moustache, son langage de charretier et sa fâcheuse tendance au vol à l’étalage, Georgie a déjà fort à faire. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la princesse bavaroise se retrouve mêlée à un meurtre… Pour éviter un scandale diplomatique, Georgie va devoir remettre sa casquette de détective amateur et se résoudre à démasquer le véritable coupable.

Ma chronique :

J’ai tellement apprécié le tome 1 que je suis heureuse d’avoir eu le tome 2 sous la main… maintenant la question est à quand les prochains tomes en français ?

A la question peut-on lire les enquêtes dans n’importe quel ordre, je dirais oui parce que l’autrice fait tous les rappels nécessaires mais les lire dans l’ordre surtout lorsqu’on n’est en début de série c’est plus intéressant.

 Au-delà des situations rocambolesques, très drôles, et de l’enquête elle-même c’est toute la mise en scène  de la société qui est intéressante.  Sous le ton léger d’une riche héritière certes fauchée mais qui a d’autres ressources et de toutes ces maladresses, oui son surnom pourrait être miss catastrophe, elle a l’art de se mettre dans les situations les plus délicates et à proximités de morts suspectes, cette série nous montre une Angleterre des années 30.

La mauvaise situation économique en partie due à la crise de 29 aux Etats Unis et les répercussions sur l’Europe viennent créer un climat de tension dans certains quartiers londoniens.

Nous avons Hitler en Allemagne et la montée du nazisme qui vont jouer un rôle. D’autre part nous avons le communisme et les mouvements sociaux (chômage, pauvreté, anarchisme) qui vont faire partie de l’histoire. Puis nous avons l’aristocratie anglaise ankylosée par le protocole avec cette jeunesse dorée sans le sous qui doit maintenir de fausses apparences. La présence de la drogue et de l’alcool.

La situation des femmes est assez particulière. On a toute la thématique autour de la sexualité. Il faut rester vierge tout en devant jouer de leurs charmes, être consentante et libertine et sage en apparence. On a l’opposition Américaines riches et Anglaises.

On retrouve les personnages qui sont la base de l’histoire : la reine Mary (1867-1953) préoccupée par les amours d’ Edouard VIII (1894-1972)  et Wallis Simpson (1896-1886)  … Georgie, son grand-père et sa mère, Bélinda et Darcy …de nouveaux personnages font leur apparition plus ou moins longue.

J’ai bien rit lors de certains dialogues où le côté « étranger » de certains personnages rend la langue savoureuse.

Je remercie les éditions Robert Lafont et La bête noire de leur confiance.

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