C’est pas sorcier

Guy Rechenmann

Éditions Cairn, janv. 2023, 327 p., 11,50 €

Mes lectures Cairn

4e de couv. :

La chaleur accablante qui enveloppe Castéja, le commissariat de Bordeaux, en cette paisible journée de juillet, semble donner le ton à l’enquête à la fois atypique et exotique dont Anselme Viloc, le flic de papier, va hériter. Entre une histoire inconnue de son Bassin profond, une échappée dans les souvenirs savoyards de sa ville d’adoption, Chambéry, et une plongée dans une forêt primaire gabonaise parsemée de chausse-trappes, toutes aussi imprévues les unes que les autres, Anselme Viloc va devoir faire preuve de sang-froid et même d’une certaine audace.

Pour, au final, une résolution magistrale de l’affaire, à la Hercule Poirot serait-on tenté de dire !

Mes impressions de lecture :

Quel plaisir de retrouver une enquête d’Anselme Viloc.

Ce que j’aime des séries avec des personnages récurrents c’est qu’on a l’impression de les côtoyer depuis longtemps. On connaît les petits travers de chacun, on anticipe certaines réactions. Selon les séries les lieux peuvent être assez centrés sur un lieu en particulier. Avec Viloc cela tourne autour du bassin d’Arcachon et Cap Ferret. Il peut lui arrivé de faire ses petites sorties hors du secteur Girondin mais là il va nous faire voyager au-delà des frontières européennes !

Une des particularités de ce personnage ce besoin d’ancrage. Cette quête des racines, des ancêtres et de la famille, les siennes ou celles des autres personnages. Cette énergie qui circule, vient rejoindre d’autres veines.

Je parlais d’ancrage plus haut, mais il a besoin d’encrage aussi. Les traces écrites viennent compléter les traces orales, d’où son surnom de « Flic de Papier » dont les rapports prennent des dimensions singulières. Son patron s’y est fait, Le commissaire Plaziat est un « fan » de Victor Hugo et on a droit régulièrement  à des citations. Contrairement à son adjoint qui lui est plus  « réglementaire ». Et je ne vous parle pas des autres voix qui jouent un rôle dans les enquêtes. C’est un roman à la première personne et c’est Viloc le chef d’orchestre.  Toutes ces particularités ont leur charme ou sont surabondante pour certains lecteurs. Pour moi cela donne une impression théâtrale comme si une poursuite mettait en avant tel ou tel personnage, l’oralité vient rejoindre l’image.

Dans les enquêtes de Viloc, l’Histoire rejoint toujours l’histoire des protagonistes. Ici on va remonter jusqu’aux années 1920 et les relations entre la France et le Gabon. Guy Rechenmann est toujours très documenté et on apprend beaucoup de choses. Généralement on fait les découvertes au détour des conversations. Parfois, c’est quand il écrit ses rapports de police où il reprend les interrogatoires. Dans ce roman, il y a eu un moment de flottement où j’ai dû faire une pause pour bien assimilé, l’Histoire et les différentes générations de la famille de Jacqueline. J’avais brouillé les pistes toute seule ! J’ai fait un mélange entre la génération de Jacqueline et celle de Jeanne avec les liens avec l’Afrique. Une fois que j’ai intégré ces informations, je n’ai plus lâché le fil de la narration et l’intrigue policière.

L’intrigue se déroule en 1992, on a des références à cette période là ce qui n’empêche pas l’auteur à glisser des réflexions qui ne sont pas sans rappeler notre époque actuelle. J’ai souri à certaines évocations de ce début des années 90. On a aussi tendance à chercher la faille dans les références.

J’ai bien aimé les références littéraires et les clins d’œil entre autre à Tintin ou Poirot, deux grands voyageurs amateurs de mystères.

La couverture de ce livre est magnifique, le jeu de lumière et des couleurs sur ce visage est superbe, il nous plonge dans l’aspect un peu mystérieux et magique.

J’ai bien aimé les mises en parallèles des histoires qui se déroulent en France  ou au Gabon qui vont lui permettre la résolution de certaines énigmes. Chaque personnage va apporter son petit grain de sable en fonction de ces affinités et sensibilités.

Le côté culinaire a toujours sa place comme dans la vie de tous les jours.

La conclusion est bien menée avec le côté théâtral  à la manière de Poirot.

Où ne mènera la prochaine enquête d’Anselme Viloc ?

En attendant je vous laisse embarquer pour cette mystérieuse destination…

Je remercie les Éditions Cairn de leur confiance.

Vous pouvez retrouver mes chroniques sur :

Le flic de papier

Fausse note

À la place de l’autre

Même le scorpion pleure

Une étoile en enfer

L’extravagante histoire de Lucia Fancini

Nous n’allons pas nous réveiller

Heine Bakkeid

Trad. Céline Romand-Monnier

Éditions des Arènes, 2022, 512 p., 23 €

Masse Critique Babelio / Les Arènes

4 e de couv. :

Ce roman noir nous plonge avec l’ex-flic Thorkild Aske dans une affaire de meurtre et un passé familial troublé.
L’ex-flic Thorkild Aske est de retour à Stavanger, sur le droit chemin de la réinsertion professionnelle. Sa consommation de médicaments est sous contrôle, un brillant avenir de fabricant de chandelles se profile à l’horizon. Mais c’est sans compter cette urgence qui l’envoie en Islande avec sa sœur Liz. Après vingt-cinq ans, il revoit son père, Úlfur, un vétéran de la lutte environnementale, qui vient d’être écroué pour meurtre. Dans des paysages arides plongés dans la grisaille, la visite familiale ne tarde pas à prendre un tour mouvementé…

Mes impressions de lecture :

Le hasard de mes lectures à fait que j’ai lu en parallèle deux romans parlant d’un fils qui va aider son père accusé d’un crime. Mais traitez de manière bien différente.

Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà lu un roman publié par cette maison d’édition, la qualité du livre autant par le texte qu’en tant qu’objet sont de belles découvertes.

C’est la première enquête de Thorkild que je lis mais j’ai bien envie de découvrir les précédentes grâce aux éléments que l’auteur a disséminés dans l’histoire.

Ce roman nous plonge dans l’Islande d’aujourd’hui et d’hier. Tout tourne autour de la cause menée par Úlfur contre la destruction du milieu naturel du pays. On va suivre Thorkild aujourd’hui qui en venant dire au revoir à son père mourant va se retrouver au cœur d’une série de morts et de disparitions. Très vite il réalise que l’origine du mal vient peut-être d’un événement qui a eu lieu en 1982. Nous allons voir remonter ses souvenirs d’enfance et il va poser inlassablement des questions sur ce qui c’était passé lors de cette marche.

Nous allons aussi suivre en italique le tueur, mais faudra attendre la fin pour comprendre de qui il s’agit et ses motivations.

L’auteur va bien différencier l’écriture entre ses trois temps/espaces. Cela donne des rythmes bien différents.

En grande partie il est questions d’écologie et de l’environnement, qui je pense doit s’inspirer de la réalité au vue de ce qu’on voit par ailleurs.

On a tout un aspect sur la manipulation, l’emprise et l’ascendant de certains. On a le cercle familial et le cercle social. Comment résister quand il s’agit de votre père ?

On va découvrir comment un ego trop grand peut détruire son entourage. L’épouse à perdu la tête, la fille est victime de violences conjugales et le fils est un mort en sursis… mais Le père, sorte de gourou, tout ce qu’il voit c’est l’Islande détruite par les constructions et les hommes.

J’ai beaucoup aimé les personnages de Thorkild et Liz, le frère et la sœur ont des parcours différents mais des êtres en souffrance. S’ils sont séparés ils sont dans l’autodestruction et quand ils sont ensemble l’un protège l’autre. Ils sont très attachants.

C’était très intéressant l’idée de « personne n’est innocent » qu’on retrouve tout au long de l’histoire. C’est aussi une manière que prendre le pouvoir sur les autres.

Il est beaucoup question de suicide, de mort… Personne n’en ressortira indemne. on a plusieurs effets miroirs le père et le fils, ou le père et le pays par exemple. Úlfur va en jouer.

Il y a beaucoup de personnages forts avec plusieurs facettes, on se pose souvent la question a qui faire confiance. Thorkild lui ne compte sur personne à part peut-être sur sa sœur ainée. Il a aussi l’art de faire « avouer » les gens avec sa ténacité, il revient sans cesse sur ce qui le préoccupe. Il est beaucoup question de mémoire.

L’enquête en elle même va devenir de plus en plus complexe au fur et à mesure qu’on découvre certains éléments.

Heine Bakkeid a su montrer les différentes facettes de ce pays, avec Hommes attachés à leur terre tout en y étant enchaîné. Il y a des sujets qu’on connait peu comme les relations entre les pays, certains personnages sont allés en Norvège pour recommencer une nouvelle vie sans pour autant arrivé à tourner la page. Les couleurs influencent aussi le regard. Il est question de regard tourné vers l’extérieur mais aussi vers le passé.

Je remercie Babelio et les Éditions Les Arènes de leur confiance.

Le sang des sirènes

Thierry Serfaty

Le Livre de poche, 2002, 248 p.

Challenge 15K  #29 Allo allo monsieur l’ordinateur

4e de couv :

Sur fond de piratage informatique et d’espionnage industriel, le roman de Thierry Serfaty – Prix Polar 2000 – explore les limites de l’au-delà et du monde virtuel. Dans ce stupéfiant scénario, un chercheur en immunologie nous entraîne – malgré lui ? – dans une guerre impitoyable entre laboratoires de recherche. Au centre de cette série noire, Jan Helleberg n’a qu’un tort : ne pas croire en l’immortalité. C’est pourtant lui qui revient six mois en arrière, en chair et en os, pour enquêter sur les circonstances troublantes de sa propre mort – mais à une seule condition: ne rien changer au cours de l’histoire. Une intrigue hallucinante, une construction d’une habileté démoniaque pour un thriller scientifique high-tech, brillante variation autour de La Petite Sirène d’Andersen, qui impose Thierry Serfaty comme un jeune talent qui n’a rien à envier aux auteurs anglo-saxons.

Mes impressions de lecture :

Je me suis laissée séduire par « sur fond de piratage informatique » et « un thriller scientifique high-tech » ce qui correspondait à un item du Challenge de Mr Cabrik 15K. Mon cerveau avait juste oublié de noter que ce roman avait eu un prix en 2000.

La thématique de l’informatique est assez succincte car l’histoire se déroule en 1997. Oui il y a un ordinateur, des transmissions, du piratage… mais des disquettes et des CD-Rom. Le téléphone portable n’était encore un objet qu’on oubliait à la maison. C’est intéressant de réaliser que lorsque ce roman a été écrit c’était super technologique ces quelques éléments, à la pointe du progrès.

C’est un roman policier à énigme, même si les enquêteurs ne sont pas des policiers.

L’originalité du roman tiens à sa légère part de fantastique. Le personnage principal meurt et c’est le black out dans sa mémoire mais une entité qu’il appelle « la vie » lui permet de revivre dans sont corps les six derniers mois pour pouvoir mourir en comprenant pourquoi il a été assassiné. Il ne doit pas changer les grandes lignes de sa fin de vie. On le voit donc revivre son quotidien avec les trahisons, ses doutes et ses questionnements  de l’époque  tout en connaissant la fin de sa vie. C’est bien raconté. C’est drôle de voir le personnage revivre les événements en mettant en avant les possibles coupables. Cela donne lieu à hypothèses et des fausses pistes.

On a un autre fils narratif avec l’enquête « après la mort de Jan » menée par deux journalistes. Sa dernière compagne est interrogée par une journaliste qui veut écrire un article plus détaillé qu’une simple nécrologie. Une source proche de l’enquête lui a fait comprendre qu’il ne s’agit ni d’un suicide, ni d’un simple accident. C’était très intéressant de voir les deux femmes démêler les mystères. C’est aussi une façon d’avoir un autre regard que celui de Jan revivant son passé.

La fin est surprenante. La résolution aura lieu. Les coupables seront identifiés, Justice sera faite, d’une certaine façon. Je vous laisse découvrir le développement choisi par l’auteur.

Bonne lecture.

NB : ce roman pouvait aussi entrer dans la catégorie #23 MacGyver

Le portrait de la Traviata

Do Jinki

Traduit du coréen par Kyungran Choi et Delphine Bourgoin

Éditions du Matin Calme, 2020, 221 p., 18,90 €

Masse critique Babelio / Éditions du Matin Calme

Les enquêtes de Gojin, avocat de l’ombre
Deux morts dans un appartement au premier étage d’un immeuble paisible de Séoul. La femme qui y habitait – un coup de couteau pour elle – et un voisin – un coup de poinçon pour lui -, un type détestable qui lui tournait autour ces derniers temps. Mais puisque le principal suspect gît à côté de la victime, il faut chercher ailleurs. Le concierge pourrait faire un coupable correct, le commissaire Lee Yuhyeon boucle son enquête et l’envoie en procès.
Mais rien ne se passe comme prévu. L’innocence du vieux bougre s’impose, le procès est un fiasco. C’est alors que dans son téléphone, Lee Yuhyeon entend un rire familier et moqueur, celui de l’avocat Gojin, l’avocat de l’ombre. Oui, il faudra tout recommencer, tout reprendre depuis le début. Car chacun dans cet immeuble pourrait avoir quelque raison d’avoir commis ce double meurtre.

Mes impressions de lecture :

Je ne sais pas si vous connaissez cette jeune maison d’édition spécialisée dans le polar coréen qui a vu le jour en 2020. J’ai déjà lu deux titres de chez eux dans les catégories différentes d’abord une comédie policière «  Carnets d’enquête d’un beau gosse nécromant » très intéressante et un cosy mystery « les 4 enquêtrices de la supérette Gangseon ». Cette fois-ci j’explore un roman policier à énigme. Vous aurez remarqué je n’ai pas encore tenté les thrillers psychologiques et autres romans plus effrayants. Qui sait un jour peut-être.  Il est temps de vous parler de ce « portrait de la Traviata ».

J’ai choisi ce roman non seulement parce qu’il s’agissait d’un roman policier à énigme mais aussi parce que je trouvais le titre très évocateur. Je me suis rendu compte après que je ne connaissais de la Traviata que le nom de l’opéra et son compositeur mais pas le sujet traité. Maintenant que j’ai lu ce roman et le sujet de Verdi je vois le lien. C’est presque spoliant.

Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est la forte présence de dialogues. La résolution du crime se fait en grande partie grâce à des conversations entre deux amis un policier honnête et consciencieux et un avocat assez singulier. Le  policier explore ces propres pistes et celles issues des hypothèses du presque avocat. On passe de la théorie à la pratique.

 On a bien entendu de nombreuses fausses routes qui donnent lieu à des scènes cocasses. Il y a une grande part d’humour. On se demande parfois si l’avocat ne prend pas plaisir à proposer des solutions erronées, qui une fois vérifiées éliminent des possibilités, pour voir le policier se démener dans des interrogatoires farfelus. Il laisse faire le sale boulot aux policiers alors qu’il sait que ce n’est pas possible que ce soit le coupable.

J’ai apprécié ce duo entre un officiel pro des enquêtes et l’autre amateur averti  qui travaille dans l’ombre. Le policier est dans l’affirmative : c’est lui le coupable et il insiste tant qu’il y a des hypothèses possibles, c’est à la limite du harcèlement policier. Coup de théâtre à la fin comme il se doit !

Un petit détail m’a aussi plu, il y a le plan des deux lieux des crimes. C’est tout bête mais on a l’impression de voir le policier entrain de dessiner les deux scènes des crimes, cela crée une proximité.

Dans ce roman, on explore le monde interlope de la nuit à Séoul, je ne connais pratiquement rien de ce pays cependant on comprend bien ce qui se joue dans les différents lieux grâce aux petites explications glissées par l’auteur.

En guise de conclusion je tiens à rappeler qu’il s’agit de roman à énigme alors le rythme est assez lent et oubliez les scènes d’action et les courses poursuites. Par contre on y boit et on y mange souvent.

Un bon moment de lecture qui nous laisse le temps d’apprécier certains personnages et d’autres beaucoup moins.

J’ai pris plaisir aussi à retrouver les thématiques qui tournent autour de la « maison » et de « de l’apparence » et d’autres.

Quel sera mon prochain Matin Calme ? Je ne sais pas encore… mais c’est avec plaisir que j’aimerai retrouver ce duo.

 Je remercie Babelio et les Éditions du Matin Calme de leur confiance

Le saut du diable

Jacques Lavergne

Éditions Cairn, Du noir au Sud, 2022, 191 p., 11 €

Mes Lectures Cairn

Ceux qui la connaissent peu ou mal prétendent que la Camargue est un paradis. C’est faire peu de cas des moustiques, du froid, du vent, de l’humidité, du sel. Toutefois, si ce n’était que cela, elle demeurerait un fabuleux pays. Mais il peut y avoir pire : des hommes véritablement doués pour exercer le mal avec un talent certain. C’est ce que le commandant Sagnes de la police judiciaire et son groupe, vont éprouver durement dans cette enquête où ils vont laisser un morceau d’eux-mêmes…
Mais aussi réaliser de belles rencontres. Reste à savoir si, au final, le bilan s’avérera positif ?

Mes impressions de lecture :

J’ai découvert cet auteur avec « Echecs et meurtres », un roman dont je vous ai déjà parlé. En septembre, j’ai rencontré le très sympathique Jacques Lavergne au « Festival du polar et de l’aventure » au Barcarès. C’est donc avec curiosité que je voulais lire cette nouvelle enquête.

Je vous conseille fortement de lire « Echecs et meurtres » avant d’enchaîner avec « Le saut du diable ». Bien que dans chaque roman l’intrigue est complète il y a un quelques liens… les petits rappels ne peuvent suffire à comprendre complètement la psychologie des personnages et la dynamique qui a changé à l’issue de la précédente enquête qui les a traumatisée.

Nous sommes au cœur de la Camargue.  On va avoir plusieurs intrigues qui vont occuper les policiers en même temps. À priori elles n’ont rien à voir entre elles… On va avoir des personnages mystérieux avec des extraits du journal intime de Théo. Qui se cache derrière ses écrits ? Qui est ce mystérieux motard qui fonce sur ses routes étroites ?  Ce séducteur aux yeux bleus ? Les petits secrets vont faire surface.

Il y a aussi les petites tensions entre policiers et gendarmes qui viennent parfois compliquer les actions.

Une nouvelle fois j’ai aimé suivre la façon d’enquêter des policiers et celle de la journaliste. Avec leur position différente face aux témoins, les résultats sont différents. J’avais déjà bien aimé ce personnage de la journaliste intègre qui cherche à comprendre et ne cours pas juste pour avoir un scoop. J’ai aussi aimé le reversement des rôles entre flics et vieux voyous.

Des rebondissements tragiques viennent déstabiliser les personnages. Des fausses pistes aussi sont là pour relancer le suspens. Mais je ne peux en dire plus.

Ce qui m’a marqué dans  ce roman, c’est  l’emploi parfois dans l’écriture le langage imagé des classiques du genre, avec un peu d’argot, c’est la grande place du vocabulaire autour de la nourriture. Je n’avais pas réalisé qu’il y avait autant d’expression culinaire. Je ne parle même pas des « poulets » etc… On ajoute à cela que Sagnes est un fin gourmet qui régale ses convives avec de délicieux produits du terroir et ses spécialités.

Il y a heureusement de l’humour qui vient détendre l’atmosphère…

Jacques Lavergne joue aussi avec la vaste palette des émotions.

Quel contraste entre l’image de la Camargue et celle que l’on découvre dans les romans de Jacques Lavergne…. Il me reste un roman dans ma PAL…

Je remercie les Éditions du  Cairn de leur confiance.

Voir sur ce blog :

Une mémoire d’éléphant

Agatha Christie

Le club du masque, 2004, 156 p.

Black November

4e de couv. :

Jamais une querelle, pas de liaisons… Les Ravenscroft filaient le parfait amour. Si on ajoute à cela une excellente réputation et une situation financière confortable, on en déduit qu’ils étaient de ceux qui meurent dans leur lit. Et non d’une balle dans la peau.
Double suicide, a conclu la police, sans trop y croire. Une fin singulière pour un couple uni et paisible… Mais qu’envisager d’autre ? Un double assassinat ? Un meurtre suivi de suicide ? Guère plus plausible. Alors ?
Alors, Hercule Poirot a horreur des histoires inachevées. Et même si le début de celle-ci remonte très loin dans le passé. il en connaîtra le fin mot… Comme d’habitude.

Mes impressions de lecture :

J’aime bien participer au « Black novembre » organisé par Séverine de « Ilestbiencelivre » mais cette année je ne suis pas disponible.  Cependant voilà bien longtemps que je voulais lire ce roman d’Agatha Christie alors je n’ai pas résisté longtemps.

Lorsque j’ai acheté ce roman, il y a quelques années je ne connaissais pas le titre et il m’intriguait. Depuis j’ai vu l’épisode de la série des David Suchet et j’ai trouvé l’histoire passionnante et je voulais voir ce que cela donnait à l’écrit.

C’est une histoire avec  Poirot et Mrs Oliver.  Ce que j’aime dans cette série c’est que Mrs Oliver vient bousculer Poirot vieillissant. Elle l’agace et le fait sortir de sa zone de confort.

Ce qui m’a intéressé dans ce roman c’est d’une part le personnage de l’écrivaine et toutes les considérations sur son statut et sur l’écriture. Je trouve qu’Agatha Christie en profite pour être ironique sur sa propre personne. Son travail d’écriture  a été dénigré bien des fois. Autodérision.

Un autre sujet qui est développé ici est celui de la mémoire et des témoins. Tant qu’il y a des témoins d’une époque même s’il s’agit de témoignages indirects ils détiennent une part de vérité. Une trace du passé.

C’est un roman assez tardif puisque Mrs Oliver cherche son carnet d’adresse d’avant 1971. Hercule Poirot a une longue carrière derrière lui. Il fait référence à d’autres enquêtes qui ont jalonné son parcours comme les « 5 petits cochons »,  « mort de Mrs McGinthy » … encore aspect de la mémoire. Ce que j’aime dans les romans d’Agatha Christie c’est le reflet de la société anglaise qui de part l’étendue de l’Empire britannique voyage ou vit une partie de leur vie à l’autre bout du monde. Ce qui est propice aux mystères. On peut refaire sa vie, revenir et avoir une nouvelle « virginité. La mémoire déforme les faits.

Ici les parents de Célia sont allés vivres en Inde alors que Celia et son jeune frère étaient en pension en suisse ou en Angleterre.

Mémoire des policiers à la retraite, regard en arrière, chacun détient  des bribes du passé. Le passé vaste sujet. Il reste les dossiers, les traces écritures.

On  retrouve les thèmes liés à la médecine et notamment à la maladie mentale. Il est question aussi de gémellité. Des sujets  qui marquent une époque.

J’ai bien aimé comment l’affaire a été amenée. Une femme interpelle Mrs Oliver qui a son tour va interpeler Poirot.

J’aime bien les parties dialoguées car elles permettent d’avancer des hypothèses, poser des questions etc.

On va avoir deux manières d’enquêter mais c’est Poirot qui aura le fin mot de l’histoire. Il a l’esprit de synthèse. C’est un cold case qui aura occupé les petites cellules grise de notre détective.

Il y a quelques détails qui m’ont laissée perplexe mais j’ai pris grand plaisir à lire cette histoire.

La commissaire n’a pas l’esprit club

George Flipo

Folio, 2021, 293 p., 8,10 €

Masse critique Babelio / Folio

4e de couv. :

La commissaire Viviane Lancier est envoyée incognito sur l’île de Rhodes pour enquêter sur le meurtre de King, le chef tyrannique d’un village de vacances. Alors que son nouveau lieutenant, Willy Cruyff, se fond avec enthousiasme dans la masse des joyeux vacanciers, Viviane s’efforce tant bien que mal de tirer les fils de cette sombre affaire, entre cours d’aquagym et leçons de tango. Assommée par la chaleur et déprimée à l’idée de se promener en maillot de bain, elle ne cesse de rudoyer son pauvre adjoint. Et pendant ce temps-là, les morts s’accumulent…

Mes impressions de lecture :

Lorsque je l’ai vu dans masse critique, le titre et la couverture m’ont attirée, lorsque je l’ai reçu et que j’ai fait quelques recherches je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’une réédition d’un roman de 2010. Je n’en avais pas entendu parler. C’est donc une bonne chose de redonner une visibilité à ce texte. Il est vrai que le cosy mistery a le vent en poupe en ce moment, alors j’espère que l’auteur sortira une troisième enquête prochainement. Car il n’existe que deux enquêtes avec la commissaire Vivianne Lancier.

Les deux enquêtes publiées sont indépendantes, celle-ci  est la deuxième et il est fait souvent mention à la première. Ce qui a titillé ma curiosité et il faudra que je la lise car c’est agaçant. Ah Ah Ah !

Il y a des lectures qui vous renvoient à d’autres. À la rentrée j’ai lu « Badroulboudour »  de Jean-Baptiste de Froment, une étrange histoire qui se passe dans un club de vacances et j’ai aussi lu il y a quelques mois « La dixième muse » d’Alexandra Koszelyk qui parle de Guillaume Apollinaire et des poèmes à Lou en particulier. Et voilà que dans un roman de 2010 ces deux thèmes se croisent. Je pensais dans un premier temps qu’enquête et Rhodes me feraient plutôt penser à Poirot… quoique à bien y réfléchir…

Mais revenons à  Rhodes à « l’Esprit Club » où il se passe de drôle de choses. Cela débute par une mort étrange, celle du directeur du centre retrouvé pendu et bâtonné par les vacanciers qui pensaient que c’était un mannequin, la nuit du 14 juillet.  Pour des raisons diplomatiques on envoie une commissaire assez singulière. Côté discrétion elle se pose là, mais elle comprend la notion de ne pas faire de vague. Elle va pourtant remuer beaucoup de vase avec ses gros sabots.

C’est un roman policier qui traite le sujet avec humour, la commissaire doit régler cette enquête incognito, mais elle a l’art de se mettre dans le pétrin et de déterrer des secrets, sans parler de sa désastreuse inaptitude à la vie sociale. Un comble pour des « vacances » dans une petite communauté qui prône « le tout ensemble ». On a un duo policier improbable et diamétralement opposés, ils se complètent sans vouloir l’admettre.

L’enquête se fait un peu en dépit du bon sens puisqu’il est sensé ne pas y avoir d’enquêteur et donc d’enquête. Ce qui m’a plu c’est comment l’auteur à travers son duo d’enquêteurs incognitos va soulever les voiles de se décor factice de bonheur et de joie de vivre. Il démonte les rouages de cette machinerie.

Le chef de camp avait des problèmes pour se rappeler le nom de ses employés et de leurs fonctions, il avait trouvé comme solution de donner un nom en relation avec leur travail. Les animateurs sont les  «  kiki » (femmes) et les « coco » (hommes)  et cela donne coco Picole pour celui qui gérait le bar et la boîte de nuit, Kiki muscule celle qui s’occupaient des activités sportives etc. Cela donne le ton du roman.

L’auteur dévoile aussi les dessus financiers de ce camp fort rentable. Il est  assez sarcastique pour expliquer que de Paris on ne voit que le rapport financier et ne veulent pas voir comment on obtient de tels rendements.

Les rebondissements qui frôlent la maladresse et le ridicule rendent les crimes moins horribles, ou le contraire…

Je pense lire la précédente enquête.

Je remercie Babelio et Folio de leur confiance.

Le mangeur d’âmes

Alexis Laipsker

Michel Lafon mars 2021, 350 p., 18,95 €

Masse Critique Babelio /Éditions Michel Lafon

4e de couv. :

 » Il n’a pas crié. Ils ne crient jamais. « 
Certains secrets, pourtant bien gardés, s’avèrent parfois trop lourds à porter…
Quand des disparitions d’enfants et des meurtres sanglants se multiplient dans un petit village de montagne sans histoire, une vieille légende nimbée de soufre ressurgit… Diligentés par leurs services respectifs, le commandant Guardiano et le capitaine de gendarmerie De Rolan sont contraints d’unir leurs forces pour découvrir la vérité.

Mes impressions de lecture :

J’attendais ce roman avec impatience, car j’avais beaucoup aimé le premier roman d’Alexis Laipsker « Et avec votre esprit… » et j’étais curieuse de lire une nouvelle enquête et connaître les nouveaux (ou pas) personnages.

La couverture du livre est magnifique. J’ouvre le livre et commence la scène inaugurale, celle qui doit « choquer » le lecteur. C’est réussi, première réflexion, est-ce que c’est vraiment pour moi ? Je suis une petite joueuse. Je commence le chapitre et là nouvelle inquiétude… et puis tout à coup, je lève la tête et j’en suis à la page 77 ! Et après je ne l’ai plus lâché !

Ce roman évoque pour moi d’anciennes lectures comme les romans de Jonathan Kellermann (crimes autour des enfants), ou encore ceux de Luca D’Andrea (croyances et légendes du fond de la vallée perdue), ou Maud Tabachnik (pour le côté traque dans la neige « jour de glace »). Vous l’aurez compris j’étais à fond dans l’ambiance.

Le décor et la météo jouent un rôle car cela accentue le côté coupé du monde et course poursuite difficiles. Sans parler du téléphone…

Pour mener son enquête, Alexis Laipskair à choisi cette fois de créer un duo étonnant. Les personnages se découvrent en allant sur la scène du crime. Chacun vient pour une enquête différente. Les deux affaires s’entremêlent.

On a le jeu entre gendarme et policière. Lui capitaine et elle commandante. Jeu avec un certain humour « sexiste » comme pour éviter les tensions sexuelles entre nos deux « célibataires ». On retrouve le petit clin d’œil de l’auteur pour les probabilités et le Poker qui sont les spécialités de l’auteur.

On comprend très vite qu’on a affaire à deux écorchés âmes en peine. On découvrira pourquoi au cours de l’histoire. Mais chut ! Un duo intéressant.

Le lecteur se rend compte que le partage d’information n’est pas équitable, du coup le lecteur en sait plus que les protagonistes. Leurs relations sont faussées dès le départ.

On est sur le thème de l’innocence perdue et les croyances religieuses. Ainsi que sur la thématique de la justice. Cela crée aussi une ambiance lourde de secrets, une touche de mysticisme et presque de surnaturel. C’est là que le côté terre à terre de notre duo va jouer un rôle important pour ne pas les déstabiliser.

Le sujet est dur, diaboliquement cruel et la résolution est à la hauteur. Personne ne sort indemne. On a des frissons tout le long et ce n’est pas à cause de la neige…

Il ne me reste plus qu’à attendre la prochaine enquête d’Alexis Laipsker.

Je remercie Babelio et les Éditions Michel Lafon pour ce partenariat.

Rendez-vous au 10 avril

Benoît Séverac

Pocket, 2018, 288 p. 7,30€

4e de couv. :

Toulouse, 1920. La Grande Guerre est achevée depuis trois ans déjà et chacun reprend sa place comme il peut dans une société qui s’étourdit pour oublier. Pourtant, les douleurs et les blessures rejaillissent de façon bien étrange. Lorsque deux meurtres perturbent l’équilibre de la ville, un seul homme, un inspecteur rescapé de guerre qui n’est plus apte aux sentiments, ose affronter la situation. Un point commun relie les deux affaires, a priori sans aucun rapport : l’École vétérinaire de Toulouse. Seulement, la grande école connaît ses propres codes, ses propres règles. Parviendra-t-il à briser la chape de silence et à faire éclater la vérité ?

Mes impressions de lectures :

J’ai choisi ce roman pour plusieurs raisons. La première c’était pour découvrir un roman adulte de Benoît Séverac, en effet jusqu’à présent je n’avais lu que des romans jeunesse, que j’apprécie beaucoup. La deuxième raison c’est à cause du titre et enfin parce que cela se passe à Toulouse où je suis allé me balader quelques fois. Ceux qui connaissent la ville vont encore plus visualiser les lieux cités.

Je vous disais que le titre m’avait attiré et je voulais le lire pour le 10 avril, qu’elle ne fut ma surprise de découvrir le vrai sens du titre… Je vous laisse le découvrir.

C’est un roman qui se déroule en 1920 on va donc avoir des fils thématiques autour de la première guerre mondiale, des traumatismes, des sales affaires autour de la guerre, ou les bonnes affaires grâce à la guerre, tout dépends où vous avez passé cette période. De ces sujets là abordent le thème de la mémoire et de la souffrance.

On a aussi tout ce qui touche à l’animalité, la bestialité, et la thématique animales.

Tous les sens sont sollicités, on est dans les extrêmes mais c’est surtout l’odorat qui m’a marqué. Il observe, mais la vue peut tromper, on joue avec les apparences. L’ouïe est aussi en éveil, les sons liés aux « morts violentes » on a aussi les sons de la guerre qui jaillissent des souvenirs et des cauchemars. Le goût est altéré par le goût de la terre, des morts et de l’alcool. Le toucher est à peine présent avec Gigi qui masse notre héros.

Roman à la première personne on en oublie le nom (et on comprendra pourquoi à la fin) il se cache derrière sa fonction « Inspecteur ».

On peut aussi dérouler le fils de l’histoire d’une ville et de ses habitants. Les métiers, les vêtements, la musique. Une époque « nouvelle » se profile dans cette reconstruction après guerre.

Comme on peut s’en douter la souffrance, la maladie, la mort et la déchéance, notre héros incarne tout cela. Ce que les gens voient en lui c’est un être dépravé qui boit, se drogue et passe ses nuits dans un bordel, alors qu’il est sensé incarner le héros, il s’est battu pour la France… Mais pour ceux qui sont revenus c’est très compliqué.

Les enquêtes sont un contrepoint de tout cela avec les arrangements avec les notions de justice, de morale,  les sombres secrets enfouis qu’il ne faut pas déterrer. La résolution de l’enquête est à la hauteur de se qui est annoncé.

C’est un roman noir, la présence des bas-fonds et en miroir les quartiers chics et qui ont pignon sur rue.

Il y a aussi des thématiques de tragédie avec les trahisons, les guerres de pouvoir…

J’ai lu se roman pratiquement le temps d’un week-end, je voulais connaître les tenants et les aboutissants de tous ses secrets.

Ce roman nous montre aussi que les années après guerre ne sont pas faciles, les « années folles » ont attendre un peu.

Il me reste encore des romans adultes à découvrir !

Je vous souhaite une bonne lecture.

Désert noir

Adrien Pauchet

Éditions Aux Forges de Vulcain, oct 2020, 540 p., 19 €

4e de couv. :

Paris. Une pilule mystérieuse fait vaciller la capitale. Elle permet, à celui qui la consomme, de revoir les êtres chers qu’il a perdus.
Jocelyn est un jeune flic. Après une intervention désastreuse, il intègre l’équipe qui a pour mission de démanteler le trafic de cette nouvelle drogue. S’engage alors une course poursuite où dealers déchus, policiers, mafieux, assassins et innocents, cherchent la source du produit miracle, qui permet d’ouvrir la porte du royaume des morts.
Mais est-il possible de sauver une société qui ne veut pas l’être ?

Mes impressions de lecture :

J’ai lu il y a plus de 3 ans le premier volet de cette histoire « Pills nation ». Je n’ai pas eu le temps de le relire et je me suis rendu compte au fur et à mesure que je m’en souvenais bien, signe que c’est un roman marquant et celui-ci est dans la même veine.

Peut-on lire directement celui-ci ? je suppose que oui mais il y a beaucoup de subtilités qui vous manqueront. Pour bien faire je vous dirais plutôt d’enchainer les deux volumes.

Ce deuxième épisode fait suite aux découvertes macabres et aux événements tragiques qui ont eu lieu dans le premier roman.
On découvre petit à petit ce qui arrive aux survivants, car en fait tout n’avait pas été résolu dans la première partie.
Ce qui peut surprendre ce sont les différents changements de scènes, pour suivre certains personnages à des moments clés. Certaines scènes « oniriques » intimes, ses voyages intérieurs.
On peut lire ce roman comme un roman policier avec les enquêtes et la vie des différents protagonistes. J’ai été happée par tout ce qu’ils vivent et les conséquences de ce qu’ils ont vécu précédemment. J’ai aimé retrouver certains personnages et découvrir de nouveaux.
Mais il y a d’autres niveaux de lectures. J’ai notamment été intéressé par la place de la ville, Paris en l’occurrence, et de tous les changements qu’elle vit. Les bouleversements et les mutations urbaines, inversions. Le point central qui a attiré mon attention c’est de voir le 36 quai des orfèvres  passer aux Batignoles. Ses nouveaux bureaux et leur toit végétalisé. On retrouve cette idée sur la couverture avec cette chute à l’envers.
Changement d’époque. Changement dans la continuité car le crime continu et la guerre des services aussi.
Il est encore beaucoup question de mort et d’au-delà avec cette impression de vie parallèle ou psychique.
J’ai beaucoup aimé les différentes écritures, article de journal, procès verbal et certains passages avec une mise en page particulière pour encore mieux faire vivre ce que ressentent les personnages.Il y a une part de SF avec le personnage d’Emma et ses pouvoirs.
Je vous laisse découvrir d’autres aspects qui vont attirer votre attention.
Ce roman au rythme effréné. Les seuls moments de pause seraient les « voyages ».
On retrouve aussi la thématique de la famille, puisqu’on est dans la continuité de la première partie, je ne développerais pas.
Vous l’aurez compris j’ai adoré cet univers sombre.

Je remercie les Éditions Aux Forges de Vulcain de leur confiance.