Guinevere Glasfurd
Trad. : Claire Desserrey
Editions Préludes, sept 2020, 447 p., 18,90 €
Mes lectures Préludes

4e de couv. :
Été 1816. Un été polaire, comme de mémoire d’homme on n’en avait jamais vu… Sarah Hobbs, une fille de ferme courageuse et déterminée, et Hope Peter, un jeune soldat de retour des guerres napoléoniennes, tentent de résister à la misère qui guette les campagnes et les villes. Cet été-là, l’écrivaine Mary Shelley et le peintre John Constable décident aussi de leur destin au prix d’intenses sacrifices. Tous subissent les conséquences sans précédent de l’éruption du volcan Tambora, en Indonésie, un an auparavant.
Porté par une plume précise et poétique, et par des personnages inoubliables, Un été de neige et de cendres s’inspire d’une catastrophe climatique mal connue et raconte comment le sort du monde et celui des hommes sont inextricablement liés.
Mes impressions de lecture :
« Un été de neige et de cendres » est un roman historique passionnant On va suivre des personnages réels (Mary Shelley, son mari et Byron, Polidori, d’un autre côté John Constable) ou imaginaires (de tous les milieu). Le tout donne un vision panoramique de cette période 1815-1816.
Le monde au bord de la révolution. Les problèmes climatiques créent des problèmes dans le monde paysan et l’introduction de progrès entre les mains des propriétaires terriens vont créer encore plus de pauvreté. On va le voir sur plusieurs lieux.
En 1815 un volcan va bouleverser une région et peut-être même le monde. Henry médecin sur un bateau qui se trouvait dans la région du volcan. Il va être aux premières loges de la destruction. Il va être confronté à ses propres limites.
Ce roman met en avant des aspects géographiques et historique.
La thématique Politique aussi nous parle de tourmente et de vent de changement. Toute une époque.
Culture écriture et peinture. Mary Shelley d’un côté se pose des questions sur son avenir. D’un autre côté on a John Constable qui essai de trouver une place dans le monde pictural anglais.
Guinevere Glasfurd nous fait passer de la sphère intime à la sphère familiale, puis à la sphère sociale. On va ainsi naviguer d’un milieu à un autre. Chaque personnage se bat afin de trouver sa place dans la société. Que ce soit le médecin sur le navire, le peintre face à ses pairs et face à la famille de sa prétendante, le prédicateur face à ces ouailles, Les paysans face aux grands terriens… Le cas de Mary Shelley est différent, elle se bat pour être mère, elle se bat pour l’écriture… Dans ce roman la cause féminine est aussi marquée que les autres causes politiques et sociales.
Les éléments se déchaînent que ce soit le fameux volcan, la sécheresse, le froid… tout semble se liguer.
La mort est très présente, qu’elle serve à obtenir un héritage, qu’elle soit souffrance et deuil, elle marque la fin pour certains et le début pour d’autres. Nous avons le retour des soldats des guerres et du manque de reconnaissance. Par certains côtés cela m’a fait penser à 1918. l’Histoire est-ce un éternel recommencement ?
Ce roman de la rentrée est un coup de cœur pour sa force romanesque et la multitudes de sujets abordés. Les personnages et les situations sont très variés et chacun sera attiré plus par l’un ou par l’autre ou comme moi par tous. Un vrai page turner avec du contenu qui fait réfléchir, hier est-ce si différent d’aujourd’hui ?
NB: Au sujet de Mary Shelley, il se trouve que sur France Culture il y a eu une émission qui lui était consacré il y a peu dans « La compagnie des œuvres » 1er octobre 2020.
Je remercie les éditions Préludes de leur confiance.