Les 7 énigmes de l’eau

Roland Fuentès

Éditions Syros, juill 21, 127 p., 9,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Embarquez pour la plus folle semaine de votre vie ! Un roman pour faire le plein d’humour et d’aventure !

Pour son anniversaire, Rémi a reçu un incroyable cadeau : une croisière en péniche avec son tonton adoré ! Plavnik, le minuscule compagnon de Rémi, est bien sûr du voyage. Mais dès le premier jour, tonton est victime d’un curieux sortilège et fait les pires bêtises. La croisière s’annonce mouvementée !

Mes impressions de lecture :

Je ne connaissais pas ces personnages  Tonton Zéro, Rémi et Plavnik. Ils ont pourtant vécu bien des aventures chez Syros. Je ne sais donc pas si en passant dans la collection Oz il y a des changements. Je ne vous parlerai donc que de ce roman.

Si vous me suivez vous savez que je suis fan de cette collection OZ. Chaque auteur nous entraîne dans cet univers si proche de nous et où pourtant  l’imaginaire tient un rôle primordial.

Je connaissais l’auteur à travers d’autres titres mais s’il y a un lien commun c’est celui de l’eau. Thématique que j’affectionne. Vous vous doutez que cela à contribuer à me faire aimer cette histoire.

Nous avons donc un tonton Ludo plutôt excentrique qui offre comme cadeau d’anniversaire une semaine de vacance surprise  à son neveu Rémi et son ami « invisible Plavnik ». Avec ces éléments on a déjà notre imagination qui par au galop. Puis on découvre le moyen de transport : sur une péniche sur une rivière. Ils sont maîtres à bord. Ah la la ça promets !

Comme souvent dans cette collection il va y avoir le déclic qui nous fait basculer le réel magique…  que je vous laisse découvrir.

De cette aventure je ne vous dirais que si on ne comprend pas bien la logique de ce qu’ils vivent on Rémi et Plavnik vont la trouver. C’est aussi ce questionnement qui est intéressant, entre les deux personnages il y a des discussions « tu y comprends quelque chose ? » « tu sais ce que ça veut dire ? » et en ressort une réponse qui permet au jeune lecteur d’apprendre des chose sans contrainte.

Un vrai roman d’aventure qui va emporter le lecteur dans des mésaventures rocambolesques drôles et palpitantes !

La curiosité, l’enthousiasme et la bienveillance des personnages sont une bouffée d’air qui fait du bien.

Un livre à mettre dans la valise de nos gamins.

Ah oui, la spécialité culinaire du tonton ce sont les lasagnes à toutes les sauces, et il en a emporté pour tout le voyage… donc prévoyez une envie de ce plat.

Une nouvelle fois la collection OZ me correspond bien.

La fin du roman laisse présager une autre aventure…. En attendant je vais me pencher sur les autres aventures de nos héros.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Qui en parle ?

Jangelis

Tics olympiques

Roland Fuentès

Éditions Syros, Tempo Syros, 2009, 105 p., 6,95 €

Dans ma médiathèque il y a…

Chronique jeunesse du mercredi

tics olympiques

4e de couv. :

Un roman drôle et sportif de Roland Fuentès, à l’écriture extrêmement savoureuse.
« Au collège, on m’appelle “le sapin”. Ou “Noël”, même si mon véritable prénom c’est Julien. Ça vient de mes yeux, qui clignent en permanence. La plupart des gens ne me supportent pas deux minutes en face d’eux. Ils disent que je les rends nerveux. » Julien est bourré de tics. Le seul moment où il les oublie complètement, c’est lorsqu’il nage, au club Aubagne Natation, où s’est aussi beaucoup entraîné Alain Bernard, son idole. Alors, cet été, Julien a décidé de remédier à son problème. Il va tirer profit des épreuves de natation des JO de Pékin pour engager la plus dure des compétitions… celle qu’il va se livrer à lui-même, contre ces tics qui lui empoisonnent l’existence !

Ma chronique :

J’ai eu le plaisir de retrouver le côté passionné de sport  de l’auteur découvert avec « Vivant » et  pour tout ce qui concerne la natation que j’avais découvert dans « Tant que durent les rêves ». Il nous décrit à nouveau un jeune ados cabossé par la vie. Ici ce sont des tics qui lui pourrissent la vie. Mais loin de se poser en victime il va se surpasser. Il sait que la solution est en lui et il va tout mettre en œuvre pour y parvenir. Comme tout sportif il va commencer par des échauffements et des entrainements quotidiens. Avant se lancer dans la dernière ligne droite.

J’ai beaucoup aimé le rythme de l’histoire. On entre dans l’histoire et on n’a pas envie de s’arrêter avant de découvrir comment il va arriver à ses fins. Rien n’est facile c’est un combat permanent contre soi-même. On y voit les valeurs positives du sport. Volonté, endurance et ténacité.

Il y a des moments de forte intensité notamment lorsque Julien est face aux diffusions des compétions de natation aux jeux olympiques de Pékin. On s’y croirait à écouter les commentaires des journalistes sportifs.

On sent comme la famille et les amis sont importants. Avec ses équipiers c’est comme une seconde famille. Les relations sont différentes par rapport à celles d’autres collégiens. Roland Fuentès nous explique tout cela. On sent que c’est un milieu qu’il connait bien.

J’ai bien aimé le personnage de Louis, plus décomplexé, les relations entre les deux ados. Il y a comme un effet miroir entre les deux.

Tout ne va pas de soit, on va découvrir aussi des moments de doute, de rechute et de questionnements. Il faut que Julien se fixe un but.

Je vous laisse découvrir le cheminement de Julien.

Je viens de réaliser que dans « citadelle de glace » Roland Fuentès, nous parle aussi d’un ado avec des problèmes intérieurs à régler, et que c’est grâce à une passion qu’il va pouvoir se surpasser.

Cette histoire est arrivée au bon moment. Je n’arrivais pas à me concentrer sur mes lectures. De « voir » ce personnage faire tant d’efforts de concentration cela m’a motivé.

Une nouvelle fois j’ai adoré l’univers de Roland Fuentès… sans donner de leçon il montre aux « jeune » lecteurs qu’on n’a rien sans un effort et sans volonté.

NB ; je préfère cette couverture à celle de l’éditions plus récente : ici

Article précédemment publié sur Canalblog

Tant que durent les rêves

Roland Fuentès

Éditions Syros, fév 2019, 272 p, 16,95 €

Mes lectures Syros

tant que durent les rêves

4 de couv. :

Qu’est-ce qui donne à certains d’entre nous la force de croire en soi et de se surpasser ?  

Nathan fait de la natation en compétition, il s’entraîne sans relâche, mais depuis quelque temps le doute s’immisce en lui, la peur de ne pas réussir. Un matin, il se réveille dans la peau d’un fantôme, spectateur impuissant de son pire cauchemar : le vrai Nathan de chair et d’os vient d’arrêter la natation, il est en train de saccager sa vie. Il va alors rencontrer le fantôme d’Alicia, qui a renoncé à devenir écrivaine…

Ma chronique :

Ce roman est d’une grande vitalité, ça bouge, ça bouscule, ça s’affronte. Il est tendre aussi car il montre que chaque personne en elle le besoin de tendresse et de soutien. On s’attache aux personnages en fonction de son ressentie ou de son identification, ils ont tous leurs particularités et ils ne sont pas fait d’un seul bloc.

Roland Fuentès met en scènes des adolescents dans une phase de leur vie où le doute s’installe. Cela parle de passion, de volonté pour aller au bout de ses rêves  mais à quel prix ? Ce rendre compte qu’on s’est fourvoyé est difficile à admettre aussi.

On dirait que l’auteur joue avec son personnage. Tout semble aller bien pour lui, il pratique un sport qui lui plait, il est très bon dans ce domaine… et si on le mettait dans un milieu où les jeunes font la fête, ne se prennent pas la tête ? non se n’est pas sont truc… Si on lui trouvé une amoureuse qui n’a pas les même préoccupations que lui ? il s’en sort pas mal… Si on l’entourait d’idées négatives, son meilleur ami qui mène sa vie et qui ne va pas bien, sa copine qui est essuie des refus, sa prof  va mal ? Ajoutez à cela la compétition n’est plus un moteur, c’est un frein… hop sa part sombre commence à prendre le dessus … jusqu’où ?

Savoir s’écouter pour ne pas se laisser emporter, ne pas s’abandonner, c’est difficile à gérer en période de grand stress. Cela ne touche pas que le milieu sportif, on va voir d’autres cas. Que faire se cette petite voix intérieure qui vous pousse dans la mauvaise direction, encore faut-il savoir ce qui est bon, comment faire la part des choses ? En parler à qui ? voilà la grande question, chacun répondra en fonction de son point de vue…

C’est un roman sur les choix. Prendre la bonne décision et si tenir sans pour autant mettre en péril sa santé.

C’est un roman à la première personne, dans la première partie c’est  principalement ce que pense Nathan qui primera. Grâce aux dialogues on se doutera de ce que ressentent les autres personnages mais sans trop approfondir. Par la suite, avec la petite touche de fantastique, les questionnements ne sont plus théoriques. On dirait qu’on passe de passif (centré sur  soi) à actif (c’est maintenant que ça se passe et il faut agir).

Les trois jeunes adultes (17-18 ans) vont devoir trouver une solution. Pour ce faire on leur montre une « autre vie possible ». A eux de décider qui ils veulent être. Dis comme ça on pense à M. Scrooge , cependant c’est différent car on est pas dans la notion du bien et du mal.

Nathan va découvrir qu’il n’est pas le seul à vivre avec cette dualité interne. Il va prendre conscience que chacun trouve sa façon de surmonter ses doutes et sa part de négativité. Il va falloir qu’il revoit ses rapports aux autres, s’ouvrir aux autres,  car le rôle de l’entourage et l’amitié sont importants. La famille et le groupe, appartenance et cohésion forment un socle solide.

La dernière partie est une conclusion positive et bienveillante. Il faut  accepter les conséquences de ce burn-out, de cette sortie de route.  Tout n’est pas définitif, on peut changer de chemin ou prendre le temps de grandir.

On sait combien les adolescents peuvent être dans l’excès, dans l’absolu, tout devient dramatique ! Nathan et ses copains vont comprendre qu’ils ne sont qu’en phase d’apprentissage…

Je ne voudrais pas que vous pensiez que c’est un roman triste et sombre. Il y a de l’humour des chamailleries et taquineries d’adolescents.

J’ai bien aimé les passages qui parlent de la lecture et de la littérature et de la place importante chez certain physiquement avec la fameuse PAL et mentalement avec le côté évasion et concentration. On voit notamment que les sportif ne sont pas que des corps et des muscles et les futurs écrivains des lecteurs. J’ai rigolé en voyant dans les auteurs cités Laurence Fuentès qui a écrit « vivantes », ça ne serait pas plutôt Roland Fuentès et  « Vivant » ?

Ce roman confirme que j’aime beaucoup ce qu’écrit Roland  Fuentès.

Je remercie les Éditions Syros pour leur confiance

Qui en parle ?

Jangelis

L’éternel Ado

Sur ce blog vous pouvez lire les chroniques de :

Article précédemment publié sur Canalblog

Vivant

Roland  Fuentès

Éditions Syros, 11 janv. 2018, 187 p., 14,95 €

Mes lectures Syros

ATTENTION PARUTION EN JANVIER 2018 !!!

4e de couv. :

Sept étudiants passent leurs vacances ensemble. L’un d’eux invite un nouvel ami, inconnu du groupe, Elias, qui cristallise aussitôt tous les regards. Nul n’aurait pu prévoir que le séjour entre potes qui s’annonçait si bien — sport, révisions, détente – tournerait en un combat à la vie, à la mort. À moins que la haine de « l’autre » n’ait été là, en germe, dès le premier instant.

Mon Billet :

J’ai découvert l’écriture de Roland Fuentès avec « la citadelle de glace » qui m’avait plu car il jouait sur la confiance en soi, les peurs et les doutes d’un adolescent qui devait les dépasser et accepter l’autre… si je vous dis cela c’est parce qu’on a à  nouveau des adolescents qui expérimentent leurs limites. Certains doivent surmonter leurs peurs  et les réactions du groupe ont leur  importance. D’autre au contraire vont dépasser les limites et risquer leur vie et celle des autres.

J’ai aimé la construction de ce roman. En fil rouge nous avons la course poursuite à la vie à la mort. Ce n’est ni le début ni la fin de l’aventure. L’auteur laisse souffler le lecteur en revenant  sur les origines du drame qui se joue, puis on reprend cette folle poursuite qui nous laisse sans souffle jusqu’à la fin, une fin qui s’annonce de plus en plus sombre au fur et à mesure que se déroule l’action.

C’est un roman polyphonique, six témoins essaient de se remémorer ce qui s’est passé avant la crise. En début de chapitre on a le nom du narrateur, le lecteur n’aura aucun problème d’identification. Les chapitres sont assez courts car c’est un scène, un épisode survenu avant…

C’est 8 jeunes gens (16-19 ans) ont chacun leur univers et donc sont plus ou moins complémentaire. Tout est organisé pour que tout le monde puisse réviser et s’entraîner. Ils sembleraient trop sages s’il n’y avait quelques détails…

Les témoins cherchent à identifier  l’élément déclencheur. Le détonateur c’est un être positif et solaire  qui va éblouir ou aveugler … Qu’est-ce qui  en lui a provoqué ce déchaînement de violence.

L’alternance touche à  l’espace temps : présent  (course poursuite) et  passé les jours précédents,  ainsi que le programme  avec la succession d’activités (révisions, cuisine, sorties et entrainement course et natation)  mais cela concerne aussi  les narrateurs comme un passage de relais.

On joue avec les équilibres fragiles. Courir sur les éboulis, sur les chemins côtiers qui mènent ou longent les calanques, dans la garrigue et les collines, avec en fond les falaises qui rappellent le danger imminent. Le risque de chute est quasi permanent.

On retrouve aussi dans l’idée d’alternance l’effet miroir avec les profondeurs de la méditerranée. Une des étudiantes en géologie  rappelle que la hauteur des alpes et autres reliefs ont leur équivalent sous l’eau.

L’équilibre, c’est aussi dans les effets miroirs l’autre, c’est nous, mais si on a un miroir déformant (à cause de notre culture) l’autre n’est plus reconnaissable, n’est pas l’ami qu’on accueil.

Dans ce roman il y est question d’abus et de quête des limites, pour aller au bout de l’expérience et qui sait se mesurer à la mort (alcool, tabac, sports extrêmes…).

Il y a toute la thématique sur  la méditerranée, l’ouverture vers les autres pays qui font partie de cette mer fermée.  Le fait que l’histoire se déroule aux alentours de Marseille la cosmopolite tient un rôle important.

Je vous laisse découvrir  les relations entre les membres du groupe. Et toute la fougue et la passion qui caractérise la jeunesse.

Tout ce qui concerne les relations avec les étrangers je préfère vous laisser découvrir quel rôle cela joue dans cette intrigue…

Je remercie les Éditions Syros pour leur confiance.

citadelle
RL 2017

Qui en parle ?

Jangelis

Article précédemment publié sur Canalblog

La citadelle de glace

Roland Fuentès

Éditions Syros, coll. Tempo, janv. 2017, 89 p., 6,35 €

Mes lectures Syros

citadelle

4e de couv. :

Mathis est invité à passer une semaine sans ses parents dans le chalet du sculpteur Luis Gero, célèbre pour ses vertigineux châteaux de glace à taille humaine. Au collège, Mathis ne se sent pas à sa place, on dit de lui qu’il est dans la lune. Aussi est-il à la fois impatient et inquiet de rencontrer ce grand artiste qui a la même passion que lui. Mais le soir de son arrivée, alors que s’annonce une tempête de neige, Luis Gero sort du chalet et disparaît.

Mon Billet :

Roman jeunesse très bref qui raconte une nuit particulière dans la vie de Mathis et de deux autres personnages. Je suis sûre que si vous le lisez un soir dans un lieu isolé avec du vent et de la neige dehors, votre nuit ne sera pas tranquille ! Ce n’est pourtant pas un roman d’horreur.

Il y a des situations qui engendrent quelques angoisses. C’est comme si les petites inquiétudes de Mathis face à l’inconnu se transformaient en présage. L’atmosphère dans le chalet se modifie au fur et à mesure qu’il sort de sont état de concentration et revient à la réalité.

Le personnage principal se retrouve seul dans un milieu qui lui est inconnu. Un chalet en pleine montagne sans adultes, ni moyens de communication. Dehors une tempête de neige est annoncée.

Il se met en mode d’autodéfense mentale. Il s’enferme  dans sa bulle pour sculpter du bois. Il n’entend plus rien et n’a plus de notion de temps. C’est peut-être la partie où  les lecteurs terre à terre risquent de tiquer. Cependant son esprit reste en éveil et va lui lancer des alertes et le garder connecter avec la réalité. Il va devoir affronter ses peurs pour retrouver et sauver son hôte et sa fille qui sont dehors et en danger. Il va devoir se surpasser.

Les évènements sont racontés de telle façon qu’on est dans les pensées de Mathis. Je pense que les jeunes lecteurs se reconnaîtront. C’est un roman qui traite aussi d’une passion. Mathis a un don pour sculpter par lequel  il exprime ses pensées les plus profondes.

Il va se produire une inversion de place. L’adulte est tributaire de l’adolescent. L’adolescent doit prendre des décisions seul.

La fin marque un changement de mentalité chez Mathis. Il a mûri en une nuit.

J’ai bien aimé les chapitres brefs et toute la thématique de l’ombre et de la lumière.  La neige, la glace, la blancheur qui se transforme en masse sombre et emprisonne tout dès que la nuit tombe, on retrouve là aussi l’image de la citadelle (dans toutes ses acceptions) . Et ce n’est qu’avec le retour de la lumière que les choses reprennent forme.

Je remercie les Éditions Syros pour cette découverte.

Article précédemment publié sur Canalblog