Loveday & Ryder T4 Le secret de Briar’s Hall

Faith Martin

Trad. Hanna Chabchoub & Alexandra Herscovici-Schiller

Harper Collins, mai 2021, 285 p., 14,90 €

4e de couv. :

Oxford, Pâques 1961.
A Briar’s Hall, propriété de la famille de Lacey, une chasse aux œufs est organisée pour les enfants du village. Eddie, 11 ans, disparaît. Son corps est retrouvé dans un puits. Si l’enquête du coroner conclut à un accident tragique, le Dr Clement Ryder, médecin légiste, a des doutes.
Lorsque Martin de Lacey, le propriétaire du manoir, vient lui faire part du souhait du père de l’enfant de relancer l’enquête, Clement obtient de la police locale que Trudy Loveday soit affectée à l’affaire. C’est tout le petit monde de Briar’s Hall et de la famille de Lacey qu’il faudra étudier de près…

Mes impressions de lecture :

C’est le quatrième tome de la série, je vous conseille de les lire dans l’ordre, car bien que chaque épisode voie la conclusion de l’enquête tout ce qui entoure les personnages récurrents évolue de tome en tome.

Cette fois-ci nous avons une couverture vert printanier, ça tombe bien puisque l’histoire débute le dimanche de Pâques !

Cette nouvelle enquête entraîne Trudy et Clement dans la propriété de la famille de Lacey et mettre leurs nerfs à vif.

C’est un roman à la troisième personne mais l’assassin apparait distinctement deux fois dans la partie narrative, avant la confrontation finale.

Cette série est basée sur la différence d’âge, d’instruction, de culture et de fortune. De plus la maladie et la mort rodent…

Loveday fille d’un conducteur de bus et d’une femme au foyer essaie de sortir de son milieu au grand dam de son entourage. Nous sommes en 1961, les femmes sont rares dans la police. Elle doit donc se battre pour avoir un vrai rôle au sein de la police et elle doit aussi se battre contre les inquiétudes de ses parents. Son « petit ami » est complètement perdu et il n’est pas prêt à accepter les ambitions de Trudy. Et en plus elle est confrontée à des gens riches ou instruits qui font preuve de condescendance. Elle accumule une certaine rage… Par moment ça devient assez électrique.

Ryder lui doit se battre contre un secret, il a diagnostiqué la maladie de Parkinson. Il sait que les mois sont comptés pour lui en temps de coroner. Loveday a des doutes depuis ce qu’elle a découvert lors de l’enquête précédente. Avec Ryder on est dans une autre sphère sociale, il a des contacts d’une autre nature que ceux de la jeune Trudy.

Loveday est perturbée par les problèmes familiaux et Ryder par les siens, cela va un peu entraver le bon déroulement de l’enquête. Mais cela ne les empêche pas de trouver des pistes chacun avec sont approche personnelle et son savoir faire. Cette enquête va mettre à jour des questions très personnelles…

L’enquête va prendre des dimensions plus complexes de par l’implication de certaines « personnalités ». Ils ont va leur mettre des bâtons dans les roues jusqu’à les stopper complètement, enfin ça c’est ce qu’ILS croient.

Quand tout semble perdu … c’est là que tout se dénoue !

Ce cosy mystery utilise l’humour et des scènes cocasses mais je le trouve plus « sérieux ».

Je vous laisse découvrir les secrets de la campagne anglaise des années 60.

Bien entendu c’est avec impatience que j’attends le prochain épisode.

Voir aussi :

Le Corbeau d’Oxford

Le pique-nique presque parfait

Meurtre en coulisse

Loveday & Ryder. T2 Un pique-nique presque parfait

Faith Martin

Trad. Alexandra Herscovici-Schiller

Éditions Harper Collins, juin 2020, 281 p, 14,90€

En librairie le 17 juin 2020

Babelio / Editions Harper

pique-nique

4e de couv. :

Été 1960. Après une fête de fin d’année organisée par les étudiants de St Bede’s College sur les berges d’une rivière, le corps d’un certain Derek Chadworth est retrouvé flottant dans les eaux de Port Meadow. Et si tous les jeunes gens présents sur les lieux affirment que la mort de Derek est accidentelle, aucun d’entre eux ne peut attester avoir bel et bien aperçu l’étudiant à la fête. Confronté à des témoignages vagues qu’il juge peu crédibles, le Dr Clement Ryder décide d’ouvrir une enquête, assisté de la jeune policière Trudy Loveday, qui entreprend de se faire passer pour une étudiante de St Bede’s College. Trudy arrivera-t-elle à gagner la confiance des élèves et percer le mystère qui entoure la mort du jeune homme le plus populaire de l’université ? Car une chose est sûre : Derek Chadworth n’était pas un étudiant comme les autres…

Ma chronique :

J’avais adoré le premier tome « Le corbeau d’oxford » et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé ce duo improbable. Cette deuxième enquête est encore meilleure que la première puisqu’il y a moins de « présentation ». On peut la lire indépendamment mais bien entendu vous perdriez un petit quelque chose sur la partie qui touche aux personnages récurrents.

Quand je dis improbable c’est parce qu’on a d’une part une jeune femme policière stagiaire, issue de la classe ouvrière, elle a 19 ans elle est inexpérimentée car cantonné aux tâches subalternes par son supérieur. En 1960 les femmes dans la police ne sont pas bien vues/ venues. D’autre part on a un Coroner ancien chirurgien réputé avec un bon carnet d’adresse et porte feuille bien rempli, mais avec un gros problème qu’il essai de cacher, il a la maladie de Parkinson.

Nous sommes à Oxford été 1960. L’enquête va se dérouler dans le milieu estudiantin et l’aristocratie. Il ne faut pas faire de vague et n’égratigner personne. Pas facile lorsqu’on est en quête de vérité.

Ce qui aurait pu passer pour un accident va se compliquer au fur et à mesure que Ryder gratte le verni accompagné par la jeune et perspicace Trudy. Ils ne s’en laisseront pas compter. Qui était réellement la victime ?

Les sujets de réflexion ne manquent pas dans ce roman policier plutôt cosy mystery. La place de la femme est au cœur de l’histoire. Jusqu’où doivent aller les jeunes filles pour sortir de leur milieu et du carcan de la société britannique des années 60.

La société anglaise est aussi passée au peigne fin avec les classes sociales et l’écho de la deuxième guerre mondiale. Ex : ce n’est pas à portée de toutes les femmes de passer son permis de conduire alors que leurs mère ou tantes on conduit des ambulances pendant la deuxième guerre mondiale.

En fait chaque lecteur va trouver son angle de vue.

Faith Martin glisse quelques éléments comme une chanson, une publicité,  un événement public pour bien ancrer son  histoire dans cet été 1960.

C’est un roman à la troisième personne. Le lecteur en sait donc plus que les protagonistes. Ce qui m’a plus c’est qu’on est dans « la tête » de personnage que l’on suit, du coup c’est presque un « je » qu’on entend

Dès le début tout le monde se focalise (même le lecteur) sur un personnage antipathique, arrogant et imbu de sa personne, ce qui va le pousser à agir… avec lui c’est une autre facette d’Oxford qu’on va découvrir.

Les touches d’humour et les situations incongrues permettent de dédramatiser certaines situations graves. Je pense notamment à un certain coup de pied bien senti en réaction face à un comportement pour le moins déplacé.

J’aime beaucoup les prises d’initiatives de Trudy qui la mettent souvent en danger ou en porte à faux, mais ce qui lui permet de réagir et d’apprendre sur le terrain car c’est ce qui lui plaît.

Si avec Ryder elle apprend son métier et les coulisses des affaires j’aime qu’elle garde sa fraîcheur et la naïveté de la jeunesse, tout en étant consciente de la noirceur de la société.

Je remercie Babelio et les Éditions Harper Collins pour cette agréable lecture que j’attendais avec curiosité. Le troisième tome devrait sortir en fin d’année, croisons les doigts.

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