Mujeres libres

Isabelle Wlodarczyk

Éditions Babouche à l’oreille, 2022, 16€

4e de couv. :

Les Mujeres libres est un mouvement féministe d’une grande force, porté par des femmes qui rêvaient d’émanciper et d’instruire leurs semblables. Il naît en Espagne dans les années 30 et vit encore aujourd’hui à travers le monde. Il fait l’objet d’une grande actualité historique et, à mesure qu’on exhume les cadavres des fosses communes franquistes, la parole des femmes est progressivement elle aussi réhabilitée.

Le roman « Mujeres libres »  s’inscrit au cœur des vies de ces femmes qui ont combattu avec passion, se sont engagées dans la guerre d’Espagne, sont mortes, parfois, avec courage et dignité. Il est traversé par ce même souffle qui leur a permis à toutes de se dépasser. Trois portraits croisés bouleversants, accompagnés d’une version en musique téléchargeable, composée et interprétée par Pierre Diaz.

Mes impressions de lecture :

Vous allez vous dire que je continue à être dans les années 30 et les effets des guerres du XXe siècle. Une fois de plus un livre est venu à moi pour s’insérer dans une suite de textes forts.

On m’a offert ce livre à la Comédie du Livre de Montpellier parce que je suis une femme et je suis espagnole. J’avais hésité à l’acheter moi-même. Je connaissais l’autrice pour un roman jeunesse que j’avais adoré.

J’ai fait une belle découverte en lisant ces trois nouvelles autour de trois figures féminines inspirées de plusieurs personnes réelles. Je ne connaissais pas ce mouvement des « Mujeres Libres » ni leur revue. J’ai bien envie d’en savoir un peu plus. Je suis espagnole mais je viens d’une famille où l’on ne parle pas de politique, le franquisme a causé bien des traumatismes et chaque famille a dû garder certains secrets pour survivre.

Les histoires sont brèves une quinzaine de pages pour la plus longue. Brèves comme la vie de ses héroïnes de la guerre civile espagnole. Vous vous doutez bien qu’elles faisaient partie des révolutionnaires. Des femmes exaltées, courageuses et prête à tout pour être libres.

Isabelle Wlodarcsyk a su mettre en avant l’origine de chacune et ce qui a déclenché leur révolte aussi jeunes. Des histoires émouvantes sans aucun pathos. Elle met bien en avant le rôle de la transmission de mère en fille pour garder sous le boisseau leur envie de s’exprimer. C’est une autre époque.

Je vous laisse découvrir ces parcours de vie. Après l’avoir lu ses nouvelles, j’ai écouté la version avec musique offerte avec le livre. Cela donne un plus aux histoires. Les musiques accentuent l’aspect dramatique et les extraits d’informations de l’époque nous resituent bien dans l’époque.

J’ai aussi lu cet ouvrage dans le cadre du challenge de l’été de Vleel. Il entre dans deux catégories « une maison d’édition que je n’ai jamais lu » et « une livre qui vous ouvre de nouveaux horizons » et je crois que c’est cette deuxième catégorie que je vais choisir.

Daddy

Emma Cline

Trad. Jean Esch

Éditions de la Table Ronde, sept 2021, 266 p., 22 €

Mes Lecture de la Table Ronde

Rentrée littéraire 2021

4e de couv. :

Une jeune fille devient la cible de la presse à scandale après avoir été la nounou du fils d’une célébrité. Une adolescente séjourne chez son amie, dans le ranch d’une communauté hippie, et découvre la perversité des premiers jeux sexuels. Un rédacteur en chef lâché par tout son réseau de relations et par sa fiancée tente de devenir le prête-plume d’un self-made-man. Une trentenaire se fait passer pour une ado sur des sites de rencontre. Un père se demande quelle image ont aujourd’hui de lui ses enfants, venus fêter Noël en famille. Un autre, alerté d’un incident dans l’école de son fils, a rendez-vous avec le directeur de l’établissement. Un scénariste divorcé retrouve chez elle sa petite amie dont les addictions cachent un profond mal-être. Un jeune homme qui vit et travaille dans la ferme de son beau-frère se demande quel futur les attend ici, lui, sa femme et leur enfant à naître.
Autant de nouvelles que de décors balayés du regard incisif d’Emma Cline, qui éclaire au passage, d’un rai de lumière implacable, la perversité larvée en chacun de ses personnages, en même temps que leur immense vulnérabilité.

Mes impressions de lecture :

La rentrée littéraire ce ne sont pas que des roman , il y a aussi des nouvelles.

Je vous ai déjà parlé de cette écrivaine et son roman «  Harvey » dans lequel on se retrouve dans la peau d’un producteur de cinéma accusé de « harcèlement sexuel ».

Ne vous laissez pas attendrir par la couleur « rose  » de la couverture. Cet intérieur de voiture n’inspire pas la douceur…

« Daddy » est un recueil de dix nouvelles avec des points communs. Je vous ai déjà parlé de l’une d’elle « Los Angeles » qui  m’a marqué et que j’ai relu en connaissant la fin ce qui n’a pas empêché que j’ai eu une réaction semblable.

Je ne vais pas détailler chaque nouvelle mais vous parler de ce qui ressort de ma lecture. Au bout de trois nouvelles j’ai pensé « il y a quelque chose de pourri dans ce royaume ». Ce recueil a des fils rouges qui créent l’univers littéraire de Emma Cline.

Emma Cline nous parle de l’Amérique d’aujourd’hui, du côté de la côte Ouest et du mirage autour de Hollywood. Des gens riches (ou qui l’on été) et dépravés. Tout semble corrompu dans les relations entre les gens. L’alcool, la drogue et le sexe… Elle joue avec des variantes. Quand je dis qu’elle parle du présent c’est parce qu’elle met en avant les réseaux traditionnel et les réseaux internet. Cela touche le monde du travail scénaristes etc… mais elle n’est pas tendre avec la famille et pointe le doigts sur des relations dysfonctionnelles.

Souvent à la fin des nouvelles d’Emma Cline le personnage principal semble avoir raté le coche. Il y a un aspect désenchanté. La morale n’est pas vraiment sauve à la fin elle ne fait pas dans le happy end. Les pires salauds sont traités comme des perdants et des moins que rien. Il y a des femmes qui ne valent guère mieux, on n’est pas dans le manichéisme homme mauvais et femme victime.

Elle a un langage soutenu mais en même temps elle est direct dans ce qu’elle décrit avec parfois des ellipses.

Chaque nouvelle est très visuelle.

Je remercie les éditions de la Table Ronde de leur confiance.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Super-héros de troisième division

Charles Yu

Trad. Aude Monnoyer de Galland

Éditions Aux Forges de Vulcain, mai 2018,175 p., 16 €

Mes lectures Aux Forges de Vulcain

NOUVELLES

super-héros de trois

4e de couv :

Dans ce recueil de nouvelles, Charles Yu, romancier reconnu (Guide de survie pour le voyageur du temps amateur), contributeur de la série TV West World, montre comment, en passant par des lieux communs de la culture geek, reposer des questions qui hantent l’Amérique : l’obligation de réussir, le sentiment d’échec, l’incapacité à dire ce que l’on ressent, le miroir aux alouettes du capitalisme, la difficulté d’être mère. Empruntant à la fois à Kafa, pour cette impression d’étrange familiarité, et à la culture populaire, Charles Yu s’est imposé avec ce recueil comme un des plus importants nouvellistes contemporain, publié par le New Yorker.

Ma chronique :

Je vous ai parlé, il y a un petit moment d’un roman de Charles Yu que j’avais beaucoup aimé « Guide de survie pour voyageur du temps amateur ». J’ai ensuite lu ce recueil de nouvelles que je vous présente aujourd’hui avant d’enchaîner cet été avec son prochain roman qui sera en librairie fin août.

Lorsqu’on lit les nouvelles de Charles Yu on voit se dessiner un univers aux thématiques qui lui sont propres. Notamment les notions de temps. Temps passé, présent futur et fantasmé, temps perdu et retrouvé.

Bien que chaque histoire soit différente on ne peut s’empêcher de créer des liens entre tous ces écrits.

Il a le sens du détail, de la petite chose qui peut tout faire basculer.

La femme en général et la mère en particulier on une place particulière, presque obsessionnelle. Figure emblématique.

L’originalité des écrits de Charles Yu résident  aussi dans la présentation graphique de ses textes, typographie, formules mathématique, fragments de texte et notes. C’est comme s’il joué avec l’espace graphique après avoir joué avec l’espace temps.

Les titres des nouvelles, à commencer par celle qui a donné le titre au recueil, sont déjà un programme à elles seules. « L’homme qui devient lui-même » « l’homme au désespoir silencieux prend quelques jours de vacances » « 32,05864991 » «  matière autobiographique brute qui ne saurait être exploitée pour créer une fiction »…

L’humour tient une place importante. Le second, troisième et même quatrième degré et assez caustique. Des dialogues délicieusement sarcastiques. C’est un humour particulier. Celui où tu ris en disant à l’autre tu peux pas comprendre… En même temps il y a une certaine mélancolie ou désillusion qui vient contrebalancer cela. Prenez le titre du recueil  « super-héros de troisième division », il  prête à sourire et en même temps on sent autre chose.

Lorsque je lis ces écrits je ressens une « empathie » comme s’il disait des choses (pas toutes) qui sont en moi. C’est étrange. C’est un effet que j’ai avec des textes philosophiques et théoriques, ensuite j’ai du mal à retranscrire ces sensations et à les communiquer. Il y a des passages que j’aurais voulu recopier mais est-ce que sortis de leur contexte j’arriverai à expliquer en quoi ils sont pertinents ?

Ce qui me plaît c’est aussi le côté « work in progess » par moment on dirait que les personnages partagent ce qu’ils ont en tête, ce qu’ils pourraient faire de certaines réflexion ou informations. Un peut comme quand quelqu’un te raconte un film à sa façon.

Je remercie les Éditions Aux Forges de Vulcain de leur confiance.

A bientôt pour une chronique de la rentrée !

vulcain
guide de survie pour voyageur


Article précédemment publié sur Canalblog

Un amour à Waterloo

François Bott

Éditions de la Table Ronde, 6 fév 2020, 120 p, 14 €

Mes lectures de La Table Ronde

Nouvelles

4e de couv :

René, professeur d’histoire mélancolique qui sent la vieillesse approcher, revient à Paris après un colloque sur Napoléon à New York. Il y retrouve Marianne, son assistante, jeune femme pleine de vie avec qui il partage sa passion pour l’Empereur et pour les écrivains qui l’ont raconté. Stendhal, Chateaubriand, Bloy, Zweig, Dumas ou Burgess, tous alimentent la fascination de Marianne et l’antipathie de René pour cette «star de l’Histoire», alibi parfait des deux personnages pour ne pas nommer l’amour qui naît entre eux, au fil de leurs discussions jusqu’à l’aube.
Un amour à Waterloo est suivi de six autres nouvelles, où François Bott fait rimer amour et littérature.

Anecdote de lectrice :

Hier j’ai publié une chronique d’une autre lecture et lorsque j’ai voulu dire que les hasards  de mes lectures m’avaient une nouvelle fois emmené vers Napoléon Bonaparte, à Waterloo et à un duo de protagonistes chercheurs, j’ai réalisé que je ne vous avais pas encore parlé de ces nouvelles. Aujourd’hui, j’ai commencé un roman où Stendhal est cité.

Ironie du sort j’ai perdu mes notes sur cette lecture ! j’ai donc relire les nouvelles. Alors si ce n’est la première sensation que je  retranscrirai ici, je peux vous dire que mon plaisir de lectrice à été comblé.

Ma chronique :

Je n’ai jamais lu de nouvelles de François Bott, je me suis senti bien dans sa façon d’écrire alors je pense bien renouveler l’expérience.

Ces nouvelles regorgent de références littéraires et historiques qui vont ravir les lecteurs qui apprécient cela. J’ai appris bien des choses. Je n’avais jamais réalisé que Napoléon Bonaparte faisait partie de tant de romans, non pas que je ne connaissais pas les œuvres citées mais je ne les avais jamais liés à l’Empereur. J’ai adoré lire leurs dialogues qui faisaient surgir tous ces noms de héros de la littérature. Chaque lecteur porte en lui des noms d’écrivains, j’ai souris en lisant la citation de Joseph Deltheil grand écrivain audois que j’ai découvert en venant habiter dans l’Aude.

La deuxième nouvelle nous emporte avec le neveu de Bonaparte, non pas Napoléon III mais son cousin germain…

François Bott et les femmes, ce recueil met en avant la gente féminine, est-ce un hommage à Napoléon I où parce qu’elles lui inspirent de histoires ? Depuis Marianne la première héroïne jusqu’au portraits des femmes qui forment la dernière partie de ce recueil. Des prénoms Classiques : Elise, Laurence, Sophie, Olga, Natacha, Tatiana, Simone…

J’ai beaucoup aimé la façon de conter, le rythme de l’écriture, un ton posé. L’imparfait temps de narration par excellence est omniprésent, cela contribue à cet aspect mélancolique qui accompagne parfois l’évocation du passé révolu. François Bott prend des mots et comme pour mieux les savourer il les mets en avant. Par exemple : «[…] j’avais de mauvaises mœurs et tous les défauts, j’étais un mauvais sujet. Le mot incartade, on l’avait sûrement inventé pour moi ».

Les saisons semblent aussi tenir une place importante dans les nouvelles de François Bott. Elles portent en elle toute une symbolique. Dans la nouvelles éponyme par exemple cela se termine au début de l’automne et l’on y voit la maturité de la relation de ce couple. Il y a même une nouvelle qui s’intitule « Aimez-vous la Normandie en hiver ? »…

Les personnages des nouvelles s’interrogent beaucoup sur leur vie, sur leur devenir, les buts de l’existence.

J’ai peur de vous en dire trop alors si vous aimez les nouvelles où les mots ont autant d’importance que les histoires, ce recueil est pour vous.

Je remercie les Éditions de la Table Ronde de leur confiance

Qui en parle ?

Maeva

Article précédemment publié sur Canalblog

Halfon, boy

Edouardo Halfon

Trad. de l’espagnol : David Fauquemberg

Éditions de la Table Ronde, coll. La nonpareille,10 oct. 2019, 48 p., 4,50 €

Mes lectures La Table Ronde

halfon boy

4e de couv. :
Faut-il traduire les coquilles, les erreurs, les incohérences d’un texte? Doit-on être fidèle aux mots de l’auteur ou à ses idées? Sait-on être père ou apprend-on à le devenir? Les allergies et les névroses sont-elles héréditaires? La fin de la littérature est-elle l’utilité ou bien la beauté?
Ces questions taraudent Eduardo Halfon alors qu’il traduit l’œuvre du poète et romancier William Carlos Williams et que la naissance de son fils approche.
À l’image de Williams qui s’adressait à son père lorsqu’il rencontrait un problème littéraire, Halfon se confie à son fils. «Je me demande, Leo, s’il n’y aurait pas un point commun entre le processus par lequel on se transforme en père et celui par lequel on se fait traducteur ; entre le fait d’imaginer comment notre enfant devient peu à peu notre enfant, et celui d’imaginer comment les mots d’un autre deviennent progressivement les nôtres.»
Nouvelle inédite en France, Halfon, boy est le récit infiniment tendre et poétique d’un questionnement que l’écrivain, en parlant à son fils, s’adresse à lui-même.

Ma chronique :

J’avais eu un coup de cœur pour son roman « Deuils » qui était rentré en résonance avec ma vie. Depuis je n’ai pas eu l’occasion de lire (ni en français, ni en espagnol) une autre de ses œuvres. Alors vous pouvez imaginer ma curiosité lorsque j’ai vu paraître cette nouvelle inédite.

Je trouve la couverture de ce livre magnifique, ces deux mains disent tant de choses.

J’ai retrouvé ce qui m’avait dans sa façon de mettre en scène sa vie.  Dans cette autofiction, il nous fait part de son expérience pour devenir père d’un petit être.

On a donc cet enfant imaginé, idéalisé dans le ventre de la maman qui de la taille d’un grain de raisin va se transformer en « Halfon boy » avec tout ce que le narrateur a projeté de lui, son autre lui version bébé.

Pendant ce temps on le suit dans un autre travail de création et de gestation, celui de traducteur d’un poète-médecin. Il va trouver des coïncidences, des signes, des parallèles. On voit le cheminement pour devenir père avec cette part qu’un ne maîtrise pas, qu’il intellectualise et en parallèle la traduction la plus juste possible.

Il est encore question de frontières, d’ailleurs, d’intégration, de langue.

Les références littéraires sont nombreuses, elles font partie de sa façon de raconter le monde

Cette forme brève permet d’une une nouvelle fois de mettre en avant les relations familiales, filiales qui font partie de sa quête personnelle.

On lit souvent des histoires sur le fait de  devenir mère mais plus rarement le fait de devenir père.

J’espère lire d’autres romans de cet auteur, car cette nouvelle confirme que j’ai beaucoup d’affinités avec ce qu’il écrit.

Je remercie les édition de la Table Ronde de leur confiance.

table ronde
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Qui en parle ?

Maeve

Du même auteur : « Deuils »

Des mirages plein les poches

Gilles Marchand

Éditions aux Forges de Vulcain, 2018, 131 p., 15 €

Mes lectures Aux Forges de Vulcain

PRIX DES GENS DE LETTRES 2018 CATEGORIE NOUVELLES

des mirages couv

4e de couv. :

Un musicien de rue, un homme qui retrouve sa vie au fond d’une brocante, des chaussures qui courent vite, deux demi-truites, une petite lampe dans un couffin, le capitaine d’un bateau qui coule, la phobie d’un père pour les manèges, un matelas pneumatique… On ne sait jamais qui sont les héros des histoires de Gilles Marchand : objets et personnages se fondent, se confondent et se répondent chez cet auteur qui sait, comme nul autre, exprimer la magie du réel. Sous ses airs de fantaisiste, il raconte la profondeur de l’expérience humaine.

Ma chronique :

J’ai découvert l’univers de Gilles Marchand avec son premier roman « une bouche sans personne », un univers qui me correspond un mélange de réalité dure enrobé dans un nuage de poésie et de magie. Dans son deuxième roman « un funambule sur le sable »qui était très différents on avait toujours cette atmosphère.  Alors je  décidais de découvrir ses nouvelles au service de  son imaginaire. Et c’est toujours aussi beau et sombre.

La couverture de nous emporte au fil de l’eau, on met les voiles vers un pays imaginaire où le manège nous renvoie au monde de l’enfance.

Lorsqu’on doit parler d’un recueil de nouvelles on a deux options soit on parle de l’ensemble, soit on parle de chaque histoire et on risque d’en dire trop. J’ai donc choisi de donner mes impressions sur l’ensemble.

« Des mirages plein les poches » est un recueil de 14 nouvelles où se mêlent des souvenirs d’un passé assez récent il y a une certaine poésie dans ses mots et sa narration, et toujours cette petite touche de « réel merveilleux ». J’y ai retrouvé des images des années 80-90, c’est évoqué sans dater alors qui sait c’est peut-être son enfance et mon adolescence que j’y ai vu se refléter. En tout cas j’ai visualisé certaines scènes. Des histoires percutantes, très touchantes, avec une certaine mélancolie et  parfois on sent de l’ironie (ironie du sort ?).

La famille est au cœur de pratiquement toutes ses histoires, des tranches de vie pas toujours drôles mais que le regard de l’enfant transforme un peu, que le temps modifie, les héros sont ici des enfants qui sont arrivés à grandir malgré toutes les dérives des adultes qui les ont élevés. Il y a des tournures de phrases qui vous mettent une claque dans la figure et je ne dis pas ça juste en pensant à la nouvelle qui s’intitule « deux demi truites ». On rit parfois pour ne pas pleurer…

Dans ces nouvelles, on retrouve les souffrances des gens un peu différents, un peu à part, les handicaps. Il y a souvent le côté se réfugier dans sa tête, dans son imaginaire pour ne pas voir la cruauté qui les entourent.

Ce que j’aime c’est ce petit pas de côté qu’il fait pour regarder les événements avec un angle très particulier. Ces nouvelles entrent en résonance avec ses romans et avec notre mémoire collective.

Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain pour leur confiance. Une nouvelle fois elles nous font réfléchir sur la société et donnent une place à l’imaginaire.

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kokeshi coup de coeur

1% rentrée 18

Sur ce blog :

Article précédemment publié sur Canalblog

Trajectoire

Richard Russo

Trad.  Jean Esch

Éditions de la Table Ronde, sept. 2018, 295 p., 21,80 €

Mes lectures  de La Table Ronde

trajectoire

4e de couv. :

Quatre histoires puissantes et surprenantes, dont les héros, confrontés à des obstacles à première vue insignifiants, s’empêtrent dans des crises existentielles. Avec son sens du détail, Richard Russo a le chic non seulement pour déceler le comique de toutes ces situations, mais aussi pour faire s’entrechoquer présent et passé, et examiner les regrets qui entravent la trajectoire de ses personnages.

Ma chronique :

Ce titre au singulier cache en fait plusieurs trajectoires. Ce recueil de nouvelles est un vrai régal au niveau de l’écriture et des intrigues, des tranches de vies en apparence sans « histoires ». Dans trajectoire on visualise l’image d’une courbe dans l’espace, ascendante puis descendante, ainsi que la notion de mouvement car pour aller du point A au point B, il faut se déplacer et entre aussi en ligne de compte le temps, le temps qui passe ou qui est passé. Je ne vais pas vous parler d’une nouvelle après l’autre, car il y a une certaine cohérence dans l’ensemble. Je vous laisse donc découvrir ces trajectoires de vie, différentes et indépendantes.

Nous avons des femmes et des hommes entre quarante et soixante ans, ils ont un vécu et un avenir (potentiellement). Ils sont à un moment de leur vie où ils doivent prendre des décisions, faire table rase du passé pour que leur avenir soit serein.

C’est un peu l’heure des bilans personnels. La lassitude, la maladie, l’heure de la retraite, un moment clé. Les relations familiales, amoureuses, amicales, professionnelles, tout est sujet à réflexion. Ce n’est plus possible de vivre en se bouchant les oreilles, la bouche et en fermant  les yeux. Plus temps de faire semblant. Il n’y a pas recherche de rupture, on est dans la notion de bienveillance envers soi. Et arrêter de subir.

Les nouvelles se terminent par une décision, l’idée de réconciliation, de renouveau, de nouvel élan.

Les milieux observés tournent autour de la culture : enseignants, écrivains, scénaristes, création cinématographique. Le seul qui sortirait un peu de cet ensemble c’est un agent immobilier et là c’est aspect famille et maison qui prime. On retrouve la notion vie privé et vie publique, les apparences et la représentation.

J’ai trouvé les histoires très touchantes, car on est dans l’intime et les sentiments. On n’est pas dans le tout beau-tout rose. La maladie, le handicap sont très présents. On ressent bien les frustrations, les craintes, les douleurs, la colère… la joie aussi, car ce n’est pas un recueil de nouvelles tristes, juste sur la vie. On n’aboutit pas sur la résignation mais plutôt sur la résilience, l’apaisement des passions et les débordements incontrôlés.

On ressent aussi l’image que l’on se fait de la côté Est, ce côté réfléchit, posé, sûr de soi. On est dans le Maine, nord-est des États Unis.

J’ai découvert l’écriture de ce grand écrivain cette année.

Je remercie les Éditions de la Table Ronde pour leur confiance.

1% rentrée 18

Qui en parle ?

Maeve

La ménagerie de papier

Ken Liu

Éditions folio, oct. 2017, 506 p., 8,30 €

Mes lectures Folio

4e de couv. :

Serait-il possible de décrypter les algorithmes de l’amour? Peut-être les tentaculaires compagnies de l’Internet y parviendront-elles un jour? Elles sauraient, alors, dire si deux personnes sont vraiment faites pour être ensemble. Et si l’immortalité nous était offerte, quelle trajectoire serions-nous amenés à suivre? Sans doute la route vers les étoiles s’ouvrirait-elle à nous? D’immenses vaisseaux se dirigeraient vers 61 Virginis pour y trouver… quoi? Mais les plus beaux des voyages sont peut-être ceux que l’on fait grâce à la mémoire, à l’aide de jouets nés des mains et de l’amour d’une mère : une merveilleuse ménagerie de papier.

Mon Billet :

Lorsque j’ai choisi ce recueil le mois de l’imaginaire allait débuter. Je ne connaissais ni l’auteur ni son univers. Le titre et le synopsis avait déjà suffit à me tenter. Sans parler de la couverture avec ses êtres dans l’espace. Je ne suis pas une férue de SF  mais j’aime de temps à autre découvrir comment certains envisagent l’avenir. Sur les réseaux sociaux j’ai eu de bons échos lorsque j’ai parlé de la réception du livre. J’étais donc dans de bonnes dispositions… cependant je ne m’attendais pas à être aussi impressionnée par les ces nouvelles. Ce n’est donc pas un « mais » c’est un « wouah » !

J’ai beaucoup aimé la façon de penser de Ken Liu dès l’avant-propos je me sentais en confiance, on était sur la même longueur d’onde. J’ai donc débuté la lecture des nouvelles que j’ai lu dans l’ordre , et là ce fut le choc émotionnel en quelques pages des sujets forts qui m’ont laissé en mode réflexion. Je n’ai pas pu lire le recueil d’un trait. Il me fallait un peu  m’interroger sur sa vision des choses. Je n’ai pas adhéré à tous les possibles.

On ressent aussi en lisant ses nouvelles sa double culture chinoise et américaine. J’ai ressenti le déracinement à travers certaines histoires. Issue moi-même d’une double culture que je n’ai pas choisi au départ, c’est le besoin de racine et en même temps le besoin d’ailleurs qui nourri notre imaginaire. Dans ce recueil est question de choix ou de non choix.

Certaines nouvelles traitent du choix en tant que parent ou en tant qu’individu. Il y est question d’un « ailleurs » et d’un « autre. Bien évidemment, j’ai eu les larmes aux yeux à la fin de la nouvelle éponyme «la  ménagerie de papier », ainsi que pour d’autres qui entrent en résonnance avec ma sensibilité. Elles traites toutes de sujets forts, d’acceptation et de refus.

Je repense notamment à la nouvelle « les vagues » où le choix sur l’immortalité implique des sacrifices puisque son choix implique une incidence sur un autre être, la perte de l’autre alors qu’on reste, les générations futures elles mêmes confrontées à des choix. Les nouveaux choix qui se présentent, les notions de mémoire et le temps.

Si je parle de ces deux nouvelles « la ménagerie de papier » et « les vagues », c’est aussi parce que les deux traitent du rejet de l’autre, de la différence et de l’intégration que ce soit de l’enfant dans un cas et la mère dans l’autre.

Enfant, mère (ou créateur) ils insufflent la vie, ils créent le futur et donc les vies futures. Chaque nouvelle est un concentré de sujets. La longueur des nouvelles est variable et cela a un effet aussi sur le lecteur. J’avoue que j’ai étais souvent déstabilisée à la fin de certaines histoires et cela depuis la première « Renaissance ».

Je vous ai parlé de celui de la famille, du créateur de vie, un autre sujet qui me tient à cœur est celui de la mémoire et cette première nouvelle m’a ouvert les portes de la problématique que l’on retrouve dans certaines autres nouvelles.

Je pourrais aussi vous parler de l’aspect technologique qui est un des autres fils rouge de ce recueil. Que ce soit mécanique ou mental. On peut donc voyager loin grâce aux avancées technologiques mais ce n’est pas un sujet qui m’attire particulièrement. Quand à tout ce qui est intelligence artificielle (IA) cela fait aussi partie des préoccupations des auteurs de science fiction et des scientifiques en général.  Le côté big brother plus complexe au vue des avances technologiques, c’est un vaste sujet qui  fait partie de nos interrogations quotidiennes. L’influence des réseaux,  la présence de plus en plus présente dans notre société. Je vous invite à lire par exemple « faits pour être ensemble ».

Vous l’aurez compris je ne peux développer la multitude de sujets abordés au cours de ces dix neuf nouvelles. Elles ont  été publiées sur différents supports et certaines on reçu des prix. Chaque lecteur y trouvera des questionnements ou des réponses  à des interrogations sur notre avenir. Je suis persuadée que bien qu’il s’agisse de fiction les questions « philosophiques »  qui en découlent sont de bonnes bases pour réfléchir.

Chroniquer un recueil de nouvelles est un exercice difficile surtout quand il ne sagit pas d’un recueil conçu spécialement, mais une compilation. J’ai essayé de faire ressortir le schéma d’un univers bien vaste. J’espère vous avoir donné envie d’aller plus loin…

Je remercie les Editions Folio pour cette découverte très marquante.

Article précédemment sur Canalblog

Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque en ruine

Jérôme Leroy

Éditons de la Table Ronde, janv 2017, 240 p., 8,70 €

Mes lectures Éditions de la Table Ronde

fauteuil voltaire

4e de couv. :

«– Mais, vois-tu, il y a trente ans, quand j’étais petit garçon, si l’on m’avait dit que j’allais vivre dans un monde où l’on risque sa peau en mangeant, en se baignant, en faisant l’amour, un monde où il faut accepter de porter des masques certains jours, où la fête est devenue
une obligation, un monde où l’on bombarde ses propres banlieues, où l’eau manque, où l’on ne peut plus jamais être seul sans avoir l’air suspect de maladie mentale, où vouloir faire un enfant à une femme en entrant en elle est devenu obscène, alors, tu vois, j’aurais dit à ce type que j’aimais bien la science-fiction, mais que, là, il y allait tout de même un peu fort. Qu’il n’était pas crédible… On supporte tout ça parce que ce n’est pas arrivé d’un seul coup, mais à doses homéopathiques, mois après mois, année après année. En fait, la catastrophe
est lente, Agnès, terriblement lente. C’est une fin du monde au ralenti. Tu comprends?
– Je crois, oui. Hélas, je crois que je comprends.»

Mon billet

Jérôme Leroy est un auteur que je suis depuis quatre ans déjà. Je découvre avec ce recueil de nouvelles une autre  facettes de son écriture. Après la SF avec « Big Sister », la jeunesse avec « Norlande » et « Macha » voici donc des nouvelles.

Je n’ai pu résister à la tentation en voyant un titre pareil !

Chaque auteur à ses thèmes de prédilection et quel que  soit le genre littéraire dans lequel il sévit on les retrouve. Ce n’est pas  pour rien que j’ai choisi de lire ses titres.

Jérôme Leroy dénonce entre autre les dérives des états menés par le libéralisme, voire par l’extrême droite. C’est son cheval de bataille, il est pour que le citoyen reste vigilant et ne se laisse pas envahir par la technologie à outrance au service du pouvoir des dirigeants et des financiers. Les individus manipulés ne sont plus enclins à la solidarité, à l’humanisme et à la révolte.

Les familles s’entre-déchirent, les gens s’entre-tuent, la nature est aussi mise à mal. Ce sont des sujets pas très gais mais bien d’actualités.

Les différentes nouvelles entraînent dans des situations très particulières.

Une petite graine germe dans l’esprit de certains individus et ils vont commettre l’irréparable ou des choses inattendues.

A force de croire aux théories du complot on finit par voir surgir des cas extrêmes.

Parmi les histoires, il y a ce que l’on pourrait nommer des nouvelles policières qui ont un personnage récurrent : le commissaire Borgés.

On a aussi de l’anticipation avec  une nouvelle qui se déroule en 2093.

On retrouve aussi des personnages de « Big sister » là j’avoue avoir souri. Des séismes causés par des orgasmes entre deux corps… oui, parfois il n’y a plus de contact entre les humains, il y a plusieurs nouvelles qui nous parlent de la sexualité virtuelle. On sent à travers les nouvelles que  Jérôme Leroy préfère les corps à corps passionnés et les mélanges de fluides corporels plutôt que le succédanée des amours électroniques.

La thématique de la nostalgie de la vie avant l’avènement des temps nouveaux  est très bien illustré par le titre éponyme « Comme un fauteuil Voltaire dans une bibliothèque ».

Tout n’est pas noir, il y a du gris et de l’humour !

Il y a une grande variété dans les nouvelles que je ne vais pas vous détailler, je préfère que vous les découvriez par vous-même. J’ai beaucoup aimé le rythme des histoires.

J’ai pris grand plaisir à me plonger dans ses histoire parfois très sombres, voir horribles, glauques. Je ne pouvais m’empêcher de les enchaîner.  Je me suis surprise de certaines de mes réactions.

Je remercie les Éditions de la Table ronde qui m’ont gâtée avec les trois publications de Jérôme Leroy en janvier. Je vous dis donc à bientôt pour « Un peu  tard dans la saison ».

table ronde

U4 Contagion #U4

Yves Grevet, Florence Hinckel, Carole Trébor, Villeminot etc…

Éditions Syros, nov 2016, 455 p., 16,95 €

Blog des Editions Syros

 Mes Lectures Syros

4e de couv. :

Le virus U4 a décimé 90% de la population mondiale, n’épargnant que les adolescents entre 15 et 18 ans et de rares adultes. Jules, Koridwen, Stéphane et Yannis font partie des survivants. Mais ils ne sont pas les seuls…« Je m’appelle Séverine, le monde est ravagé et je crois que je suis enceinte. Je m’appelle Philippe, moi, président de la République française, je n’ai pas pu sauver ma propre famille. Je m’appelle Nicolas, je suis bloqué en Espagne avec mes potes : tout le pays est mort sauf nous, touristes français. Je m’appelle François, c’est de la folie mais par amour, je suis prêt à redevenir un hors-la-loi. Je m’appelle Koridwen, j’ai l’impression d’avoir déjà vécu ça… »

Anecdote  de lectrice :

Je venais à peine de sortir de  .U4 lorsque j’ai reçu « contagion ». Je me suis dit « chouette je vais le lire dans la foulée », finalement ça n’a pas eu le résultat escompté. Je me suis essoufflée avant la fin et j’ai compris pourquoi.  Le rythme, la forme et le fond sont très différents des quatre romans. Je ne voulais pas passer à côté alors j’ai préféré le poser. Voilà pourquoi je n’ai pas fait partie de ceux qui en ont parlé avant le Salon du Livre Jeunesse et de l’euphorie de la sortie.

J’ai repris ma lecture à tête reposée et là je n’ai pas eu la même vision des choses. Et j’ai pu apprécier l’ampleur du  travail de tous les auteurs.

Ma chronique :

A la question : Puis-je lire ce livre avant les romans ? Je dis pourquoi pas les nouvelles qui spoilent sont signalées.  Cependant en lisant ma chronique vous verrez que ce serait dommage de ne pas avoir lu les romans d’abord. Après si vous aimez les nouvelles vous y trouverez votre plaisir. Je dis ça aussi pour ceux qui n’ont pas accroché à la structure des quatre romans.

Ce recueil de nouvelles des quatre auteurs, plus d’autres plumes professionnelles pour ce qui est des romans graphiques et illustrations, ajoutez à cela des fan fictions cela donne une somme de travail artistique très variée et importante. Je suis très impressionnée par le travail de composition d’un ensemble cohérent et hétérogène, un beau travail de coordination.

Je ne vais pas vous parler de chaque histoire pour vous les laisser découvrir et pour ne pas faire une chronique sans fin…  je m’attarde juste sur la première, celle qui va marquer les esprits.

On début le recueil avec une nouvelle de Vincent Villeminot qui donne le ton. On a un effet de propagation des ondes. L’aéroport, la gare, les hôpitaux, la rue, les individus dans leur famille, les écoles. Et en même temps on a la réaction des services médicaux, de la préfecture, de la mairie, la mise en place de l’armée etc. Hypothèses, suppositions selon qui pose la question. On sent la tension monter au fur et à mesure de l’étendue des dégâts. La parole est donnée à d’autres personnages nouveaux, mais ici nous retrouvons le docteur Certaldo/ Marco/ Philo/ Julien etc. Dans les quatre tomes de .U4, on voit moins le moment de la mort. Les membres d’une famille qu’on sépare sans pouvoir dire au revoir où se toucher. Les survivants  ont de quoi perdre la raison avec de telles douleurs psychologiques. On a une autre facette de cette tragédie.

Ce que j’ai retenu de toutes ses histoires, c’est que les auteurs ont exploré le début de l’épidémie et le post 24 décembre. Ils ont mis en avant des personnages secondaires  que l’on a plus ou moins croisés dans les romans. Ils ont joué avec les personnages et les décors des uns et des autres. Ce n’est pas évident de prendre le personnage d’un autre, ils l’avaient un peu fait lorsqu’ils intégraient les autres personnages dans les romans mais là il y a la ville aussi, je ne sais pas c’était différent, plus poussé comme travail d’écriture. Cela fait plaisir lorsqu’on a aimé des personnages de les voir encore alors qu’on a fermé le roman.

Les fan fictions donnent une touche supplémentaire et j’espère qu’on verra d’autre écrits de ses écrivains prometteurs.

Dans  les .U4, on avait ce délai d’à peu près un mois avant la date butoir annoncée par Khronos. On était dans une sorte de fuite en avant avec au premier plan un personnage, puis deux, puis quatre ou trois. Et comme à un moment les quatre romans se recoupaient on avait juste des points de vue différents d’une même situation. Cela ressemblait à un arbre avec des ramifications. C’était bien on avait atteint le but, mais une fois lu « contagion » on se rend compte que c’était un arbre avec des bourgeons. Ce dernier volume à ouvert les bourgeons et on a des feuilles qui sont venues développer l’arbre.  Et le lecteur a eu vue d’ensemble très étoffée,  en se mettant au pied de l’arbre il peut tourner son regard à 360° il y aura toujours quelque chose à observer.

Maintenant que j’ai terminé la lecture je peux dire que ce recueil de nouvelles n’est pas juste un coup marketing qui  surfe sur le succès de .U4.  Les quatre romans à eux seuls forment un tout, mais là c’est beaucoup plus complet.

Pour une fois je vous parle de la couverture à la fin… Pourtant c’est la première chose qui vous saute aux yeux ces quatre visages rassemblés qui rappellent toutes les facettes de cette histoire. Elle est magnifique !

Je remercie les Éditions Syros pour leur confiance.

Article précédemment publié sur Canalblog