Camilla Grudova
Trad. Nicolas Richard
Éditions de la Table Ronde, La Nonpareille, 8 octobre 2020, 45 p., 5 €
Mes Lectures La Table Ronde

4e de couv. :
Un récit, en fin de compte, d’une implacable simplicité : celui d’une femme aliénée par le couple, le travail et la maternité, de celle qui enfant se rêvait Reine des souris et qui, mariée à un «homme idéal» sentant les fleurs pourries et la pierre froide, est devenue mère, autant dire bête féroce aux désirs infanticides, loup-garou qui trouvera son salut, comme de juste, dans l’écriture.
On ressort avec un rire nerveux de ce court texte qui transforme le réel en fantastique, l’horrible en drôle, et vice-versa.
Mes impressions de lecture :
Je découvre Camille Grudova avec cette nouvelle où elle va explorer la part d’ombre qui se déploie lorsque son héroïne est confrontée à trop d’épreuves.
J’adore cette couverture avec une louve verte qui donne le ton de ce que l’on va lire.
C’est une nouvelle à la première personne. La narratrice est attachante puisqu’on va avoir sa version des faits. On va la suivre et compatir.
On démarre sur une situation très réaliste et banale. Un jeune couple d’étudiants latinistes vont se mettre en couple et une chose en entrainant une autre … elle va se retrouver seule face aux bouleversements hormonaux …jusqu’à ce qu’on bascule sur des scènes fantastiques. Thèmes classiques de certains contes…
Elle va nous raconter les différentes étapes qui vont aboutir à sa métamorphose. Quoique de plus logiques pour une passionnée des « métamorphoses » d’Ovide et une férue de mythologie latine.
Les fameux changements du à la maternité sont ici poussés à l’extrême. C’est une façon de pouvoir survivre face à ce qu’elle vit.
J’ai adoré le petit détail de la fin…
Je me demande si d’autres nouvelles vont être traduites pour les éditions de la Table Ronde.
Décidement cette collection « la nonpareil » me fait découvrir des nouvelles surprenantes.
Je remercie les Éditions de la Table Ronde de leur confiance