Pouvons-nous aider les arbres ? Oui c’est possible

Katie Daynes

Ill. Róisín Hahessy

Trad. : Nathalie Chaput

Éditions Usborne, 3 nov 2022, 52 p., 11,95 €

4e de couv. :

Sauver les forêts du monde n’est pas une entreprise aisée, mais avec les connaissances d’un jaguar, d’un orang-outan, de deux oursons et d’un écureuil, tout devient possible !

Mes impressions de lecture :

C’est le premier livre de cette nouvelle collection que je lis (je n’ai pas le précédent et premier titre  » Pouvons-nous sauver les ours polaires ? »). Une collection qui va s’intéresser à des sujets touchant écologie semble t-il. Le sous-titre qui répond à la question c’est « Oui c’est possible ! » on est donc dans l’idée : il y a un problème mais on peut le résoudre, on verra ensuite si les nuances apparaissent dans le texte.

Parlons tout d’abord de l’objet livre. la couverture est est à l’image de ce que l’on va retrouver à l’intérieur. Couverture dure, format du livre (22×25). À l’intérieur c’est du papier glacé, souple. J’ai tellement lu de livres avec des rabats chez Usborne que j’ai été surprise qu’il n’y en ai pas.

L’autre surprise de cet ouvrage c’est la façon d’amener le sujet qu’à choisi Katie Daynes. On voit dans une double page des enfants dans une cabane dans les arbres dans un jardin qui prennent conscience qu’ils sont entourés d’animaux. on voit des insectes puis des yeux aux milieux du feuillage. On tourne la page et là on découvre des animaux sauvages « exotiques ». Et on n’est pas dans un zoo !

On découvre donc : un jaguar, un orang-outan, puis deux ourson et un écureuil. Des animaux qui parlent une autre surprise pour un documentaire. Qui mieux que c’est êtres vivant dans des zones en danger pour sensibiliser les enfants. Chaque animal va nous faire découvrir sa forêt avec ses particularités et les changements dus à l’Homme qui mettent en péril leur espèce ! Les lecteurs vont donc faire un peu de géographie. Ce livre montre aux enfants que le monde animal et monde végétal sont liés, ainsi que l’Homme et la terre. .

Après, tous ces constats dramatiques ils vont amener les enfants vers la question « comment aider ? Que faire? »

J’ai trouvé drôle que ce soit un jaguar, animal carnivore qui réponde : « si les gens mangeaient moins de viande, il n’y aurait pas de bétail. »

Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce documentaire c’est le fait que ce ne soit pas un adulte « savant » qui donne les informations à l’enfant, mais que ce soit autour de dialogues en reprenant des questions simples dans lesquelles les enfants pourraient se reconnaître. Il y a certaines petites phrases un peu « naïves » mais il ne faut pas oublier que c’est un livre pour les jeunes enfants. C’est bien aussi de voir des choses que l’on fait déjà à la maison.

Il n’y a pas de chapitres avec un titre, le sujet est amené par cette discussion. Les sujets vont monopoliser plusieurs disciplines que ce soit la géographie, les sciences… l’enfant va avoir tous les sens en éveil puisqu’on lui demande d’observer, écouter, sentir, se poser des questions, réfléchir et agir en impliquant tout le monde.

Après l’au revoir des enfants à leurs amis animaux venus leur parler, ce le livre se termine avec la question « Et maintenant? » où l’on voit ces enfants citoyens envisager leur rôle dans le futur chacun prenant des responsabilités pour faire changer les choses en fonction de ses affinités.

Cet ouvrage est dans l’air du temps. Certaines questions ou réponses auraient été différentes en d’autres temps. C’est un livre qui peut ouvrir le débat en fonction des convictions personnelles, ce qui en soit est très positif.

Je vous laisse découvrir cet ouvrage que je trouve assez engagé.

Voir aussi sur le blog Usborne : CLIC

Je remercie les Éditions Usborne de leur confiance.

Une immense sensation de calme

Laurine Roux

Éditions du sonneur, 2018, 121 p., 15 €

4e de couv. :

Alors qu’elle vient d’enterrer sa grand-mère, une jeune fille rencontre Igor. Cet être sauvage et magnétique, presque animal, livre du poisson séché à de vieilles femmes isolées dans la montagne, ultimes témoins d’une guerre qui, cinquante ans plus tôt, ne laissa aucun homme debout, hormis les « Invisibles », parias d’un monde que traversent les plus curieuses légendes.
Au plus noir du conte, Laurine Roux dit dans ce premier roman le sublime d’une nature souveraine et le merveilleux d’une vie qu’illumine le côtoiement permanent de la mort et de l’amour.

Mes impressions de lecture :

J’ai découvert cette autrice en début d’année avec « Sanctuaire », puis elle fut invitée sur VLEEL et ses interviews en ligne, j’achetais alors « une immense sensation de calme » et enfin je lui ai brièvement parlé à la comédie du livre où m’a dédicacé « Une immense sensation de calme ». Nous avons parlé entre de son roman « l’autre moitié du monde » dont je n’étais pas prête à le lire à cause du sujet.

J’adore la couverture des éditions du sonneur, cette forêt dans la brume. On imagine le silence et l’isolement.

Cette histoire m’a fait penser à Carole Martinez. Cette façon ne mêler les «légendes » locales, la magie qui émane de la nature et l’influence sur l’avenir de ses personnages.

On note encore la forte présence de la nature et des forces qu’elle insuffle. Si les hommes en apparence détiennent la force physique ce sont les femmes qui ont le pouvoir de donner la vie et détiennent le pouvoir de guérison.

Il est question de premier amour qui tourne souvent au drame. Les êtres sont attirés l’un vers l’autre envers et contre tout. Chacun a un rôle à jouer dans la survie.

Il est beaucoup question de terre et d’eau… de cycles dictés par la nature, les saisons et la lune.

Avec la thématique de la vie et de la mort nous avons évidement le sang qui joue un rôle important.

La violence est omniprésente, ne serais-ce que la rudesse de la terre. L’animalité et la vie sauvage sont à fleur de terre, fleur de peau.

Nous sommes dans un pays de l’Est, j’ai pensé à la Sibérie par le froid extrême et tout ce qui touche au Grand oublie après la guerre.

Tout est économisé même les mots et gestes. J’ai eu tendance à appeler ce roman le grand silence. La sensation de calme est toute relative.

On retrouve la faune et la flore, la nature sous toutes ses formes réelles ou mythiques.

Un roman bref et intense.

Challenge VLEEL : Une autrice reçue à VLEEL,

Challenge 15 K #20.Premier baiser : un livre avec un premier amour

Cycle de Syffe T2. La peste et la vigne

Patrick K. Dewdney

Folio, 9 sept 2021, 707 p., 10,30€

Mes lectures Folio

syffe 2

4e de couv. :

Adolescent sans famille, Syffe est réduit à l’esclavage, dans une époque de tourments et de grandes épidémies. Lorsque la peste s’abat sur les mines où il est prisonnier, il trouve l’occasion de prendre la fuite. Une seule idée l’obnubile, retrouver Brindille, son amour d’enfance, captive des énigmatiques Feuillus. Son périple mouvementé au travers des Primeautés de Brune le conduira à se faire tour à tour instructeur, vagabond et mercenaire, tandis qu’il assiste, impuissant, aux tourments d’un pays déchiré par la guerre civile.

Mes impressions de lecture :

Cet été Folio et les éditions Au diable Vauvert m’ont permis de lire les deux premiers tomes sortis chez folio et le tome 3 en grand Format chez au Diable Vauvert. Quel plaisir d’enchaîner ainsi les trois premiers tomes.

Si vous avez lu le premier tome il y a quelques temps, pas de soucis le narrateur revient sur son passé dans les premiers chapitres. Pour ceux qui entrerons directement par ce tome ils pourront aisément commencer mais aurons des informations qui dévoileront les tenants et les aboutissants.

Nous retrouvons notre jeune Syffe 15 ans esclave, et en l’espace de quelques chapitres trois ans se seront déroulé. Le narrateur ne s’attarde pas sur ces années là. Il raconte les moments clés de ces années. Les rencontres éphémères. C’est un peu comme s’il ne voulait pas s’attacher à de nouveaux êtres voué à une mort rapide. Je ne vous dévoile rien dès les premières lignes on sait que c’est une vie inhumaine qu’il va connaître pendant ce temps. Il en dit suffisamment pour que l’on se rende compte qu’il a grandit et appris de ces expériences malheureuses.

Patrick K. Dewdney joue avec les notions de temps. On peut passer de trois passèrent à la description de journées avec des détails qui peuvent avoir leur importance. Par exemple il va nous détailler la progression de la maladie et ses effets, où comment Syffe va constituer son paquetage.

Le temps c’est aussi les fantômes du passé qui viennent hanter notre héros isolé et « sans passé ». il s’autocensure dans ce qu’il peut dire de sa vie.

La nature va avoir son importance. L’espace clos de ce qui semble à ne île (c’est ma sensation au début), de ce lieu presque coupé du monde. Viens s’ajouter les mines ou la forêt, les baraquements entourés de palissades. Montagnes et forêts on est plutôt dans le minéral et le végétal et donc les couleurs vont de paire. Cela pourrait paraître anodin mais cela crée une ambiance particulière d’être dans la terre et les racines.

Vous connaissais ma petite faiblesse pour l’eau… elle est présente dans la neige, les torrents, elle a le goût minéral des roches, même elle est liée au minéral.

Ce livre se divise en quatre parties, nommées livres, avec des extraits de textes, une carte. Puis une page titre aussi avec une illustration encre de chine. Les titres sont très évocateurs : Début de l’an 631, Printemps, Lune des Pluies ; Milieu de l’an 631, été, Lune tranquille ; Milieu de l’an 632, Printemps, lunes des feuilles ; Milieu de l’an 632 Été, Lune des Moissons.

C’est une série à la première personne, on a donc la version de Syffe et donc son ressenti et son point de vue. Ce personnage se donne des buts dans la vie pour « survivre » et retrouver ici Brindille. Durant une grande partie de ce tome on est dans cette quête intime. On se doute que le personnage va survivre mais les épreuves vont laisser des traces. Dans quel état va-t-il finir ce tome ?

Ah la fin !!!! je plains les lecteurs qui ont dû attendre la suite… j’ai la chance de pouvoir enchaîner mais qu’en sera-t-il après le troisième tome qui sort en grand format aujourd’hui aussi ?

A bientôt pour le troisième tome.

Je remercie Folio de leur confiance.

Jours sauvages

Claire Cantais

Éditions Syros, 2 juillet 2020,   p., 16,95 €

Mes Lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

jours sauvages

4e de couv.

Semaine 1 : Apprendre à Survivre.
Semaine 2 : Survivre ! Ils ont entre 13 et 15 ans. Ils ne se connaissent pas. Mais ils sont inscrits ensemble à un stage bushcraft dans les Pyrénées cet été. Le bushcraft, c’est « l’art de vivre dans les bois ». Sans toit, sans nourriture, sans rien. Certains sont prêts à se donner à fond, d’autres feraient n’importe quoi pour ne pas être là. Mais pour tous, un même défi : dépasser ses limites.

Ma chronique :

Nous allons partir vers l’aventure être en Ariège loin de tout, coupés du monde sans technologie. Ce que la magnifique couverture nous promets l’histoire le tient largement.

Dans un premier temps on découvre Angelo dans le premier chapitre inaugural alors notre attention va se focaliser sur ce personnage qui va jouer le rôle principal.

L’histoire va être ponctuée par les jours qui passent avec une date en début de chapitre rassemblés en trois parties, j’allais dire en trois actes. La rencontre avec les illusions qui vont vite perdues, l’action-aventure, et le drame final qui était latent.

On découvre les histoires des autres personnages sur le chemin de la gare et l’aventure va démarrer par cette rencontre dans le train et le premier positionnement des personnages, sept ados aux personnalités différentes et un accompagnateur.

Puis entre certains chapitres on découvre une autre histoire plus inquiétante écrite en italique, celle d’un petit garçon Thierry qui a un parcours de vie très difficile. Cette touche dramatique laisse entrevoir que tout ne va pas se passer comme prévu. On ne sait pas de qui il s’agit, même si on a vite des doutes.

Ces sept ados de la région parisienne vont se retrouvé propulsé dans les Pyrénées ariègeoises loin de tout, sous la surveillance de trois adultes qui se révèlent avoir des comportements assez étranges. Ils se posent des questions et nous aussi. Les méthodes employées sont assez extrême. Ils vont se rendre vite compte qu’entre le dépliant et la réalité il y a un fossé. Tous les ados n’étaient pas préparés ni vraiment partants au départ. Il y a un certain degré de violence qui s’installe. Perte des repères habituels.

Claire Cantais va jouer avec les effets de groupe et les mécanismes qui vont faire évoluer les relations entre eux. Entre ceux qui se la jouent perso et ceux qui joue un rôle protecteur chaque lecteur va pouvoir s’identifier à l’un et à l’autre.

Dans « Jours sauvages » les actions vont s’enchaîner avec des rebondissements vont tenir le lecteur en haleine. L’instinct de chaque personnage va se révéler décisif pour la suite des mésaventures car il est beaucoup question de manipulation mentale. La vaste palette d’émotions va toucher les lecteurs selon sa sensibilité.

C’est un roman qu’on a du mal à lâcher tant on veut savoir ce qu’il va advenir des personnages, que ce soit les adolescents ou les adultes.

La nature va aussi jouer un rôle primordial, tantôt hospitalière, tantôt hostile violente et extrême ce qui est en accord avec un camp de bushcraft. C’est le thème du roman la survie en milieu hostile, thème très utilisé par certaines chaînes de tv et sur les réseaux mais version adulte. La nature changeante de l’environnement va s’associer aux humeurs des adolescents. On pense que tout est maîtrisé bien encadré mais l’humain et la nature ne sont pas toujours contrôlables. Tout va partir en vrille assez rapidement.

Des vacances inoubliables qui vont laisser des traces profondes. On est sur du roman initiatique qui va faire basculer tous ces personnages dans une autre façon de voir la vie et la mort. Ils ne vont pas en ressortir indemnes, pour ceux qui vont s’en sortir…

On ferme le livre en laissant derrière nous des personnages avec qui ont on vécu des émotions fortes, ils laissent un vide. Leurs dialogues, leurs vannes et leurs piques, leur humour et leur joie de vivre…

On a toute la panoplie des thèmes de la réalité, amitié, rivalité, amour, inquiétudes, angoisses, pulsions et phobies…

Pour les parents qui se poseraient des questions on n’est pas dans le trash complet cela reste un roman jeunesse qui se déroule en France très abordable dès 13 ans (c’est vous qui connaissez votre enfant).

C’est très étrange de savoir que cela se passe à deux ou trois heures de chez moi.

L’histoire se déroule du 1er août au 13 août  (2016 ?)… Bonnes vacances ! Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Qui en parle ?

Jangelis

Article précédemment publié sur Canalblog