Les énigmes d’Hypatie : Mais qui a coupé le courant ?

Claudine Aubrun

Éditions Syros, coll Polar Mini Syros , avril 2023, 47 p., 3,99 €

Mes lectures Syros

Mes chroniques jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Hypatie est invitée pour les vacances chez l’oncle et la tante de son amie Alice, dans les Pyrénées. Sur place, un étrange phénomène se produit : chaque jour, l’électricité saute de façon inexplicable. Hypatie est bien décidée à comprendre d’où vient cette mystérieuse panne !

Mes impressions de lecture :

J’ai reçu ce roman hier et je l’ai dévoré dès que j’ai pu. J’aime beaucoup cette série qui allie science, amitié et mystère. En plus ça se passe pas très loin de chez moi donc il y a un lien supplémentaire. Si vous voulez retrouver les romans de Claudine Aubrun que j’ai déjà commenté sur ce blog cliquez ICI.

Cette collection est très agréable à lire pour les lecteurs de CE-CM. Des chapitres courts qui permettent des pauses pour les jeunes lecteurs. Des rebondissements et des sujets qui les intéressent. Frissons, humour et amitié… De plus les éditions Syros font des dossiers pédagogique et des versions pour DYS.

Je vous avais déjà parlé de « Mais où est passé le blob ? » et « Qui complote au pied du volcan? » les deux premières aventures d’Hypatie.

L’héroïne est parfois avec sa meilleure amie Alice, et j’aime bien le duo qu’elles forment car elles complémentaires et complices. Hypatie baigne dans les sciences avec ses deux parents scientifiques. Sa curiosité naturelle est vite éveillée par les mystères d’autant plus lorsqu’ils sont liés à des faits scientifiques. Malheureusement ou heureusement ses parents sont très occupés et partent parfois en mission, ce qui lui donne l’occasion de faire des voyages et d’être autonome.

Comme le titre l’indique nous allons avoir affaire à une aventure sous haute tension. Nous deux vacancières vont se retrouvé dans une zone blanche en plein milieu des orages. Elles ont l’impression de partir dans un lieu perdu, au fin fond de la France. Le fait de se sentir coupé du reste du monde augmente l’impression de danger et pas seulement pour nos deux petites citadines.

Dans cette atmosphère assez électrique, Hypatie ressent l’angoisse de la tante d’Alice. Si même les adultes sont sur le qui vive ! Elle va donc donc avoir tous les sens en éveil jusqu’à découvrir ce qui cause ses répétitives coupures de courant dans cette maison de montagne.

Claudine Aubrun a su jouer avec la montée de la tension narrative et captiver le lecteur.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Les énigmes d’Hypatie : Mais où est passé le blob ?

Claudine Aubrun

Couv. Marion Duclos

Éditions Syros, Coll. Polar Mini Syros, 25 août 2022, 48 p., 3,65 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Une héroïne passionnée par les sciences. Des énigmes à résoudre. Et une bonne dose d’humour ! 

Hypatie a invité son amie Alice pour une soirée pyjama ! Elle a hâte de lui présenter Jean-Didier, le blob qui habite chez elle. Le blob, c’est un être incroyable à une seule cellule, qui ressemble un peu à une éponge et qui est très intelligent. Mais à la maison, catastrophe ! Le blob a disparu.

Mes impressions de lecture :

J’ai eu la chance de recevoir les deux premiers romans de la série « Qui complote au pied du volcan ? » et je les ai dévoré l’un après l’autre. Celui-ci je l’ai lu après l’autre, mais c’est sans importance, les deux font référence à l’autre.  Je ne sais pas quand sortirons d’autres aventures.

Dans cette aventure elle sera avec sa mère une scientifique qui travaille dans un laboratoire de Toulouse.

On va découvrir son amie Alice qui est différente d’elle mais tout aussi dynamique. Elles sont complémentaires. Elles vivent dans deux familles bien différentes. J’ai souris en voyant l’air effaré de la maman d’Alice quand elle a laissé sa fille chez sa copine. Dans cet épisode l’amitié joue un rôle.

L’humour fait partie de cette série, mais on a aussi quelques montées d’adrénaline.

Cette jolie métisse n’a peur de rien. Elle est très observatrice. Même si elle réfléchit  et élabore des hypothèses elle a une tendance à passer à l’action. Si on a l’impression qu’elle est livrée à elle-même avec ses parents très occupés on va se rendre compte que non.

« Le blob » est un sujet très en vogue, cela fait des mois que mon fils m’en parle. Je pense que le fait que Thomas Pesquet en a emporté un dans la station a dû jouer un rôle dans cet attrait. L’autrice nous donne quelques informations supplémentaires à la fin du volume pour ne pas alourdir le texte.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Qui en parle ?

Jangelis

Voir aussi les autres titres de Claudine Aubrun sur ce blog

Enquêtes au Museum

Laurence Talairach
Ill. Titwane

Éditions Plumes de Carotte, 2019, 78 p., 6 €

Chronique jeunesse du mercredi
Dans ma médiathèque il y a…

4e de couv. :

La nuit tombe ? Alors partez sur les traces de Zoé, Alice et Clarence pour visiter clandestinement les musées de sciences…
Non seulement vous allez découvrir les trésors et les secrets de ces lieux magiques, mais vous allez aussi vous plonger dans la compréhension du monde du vivant et croiser les hommes qui veillent sur ces richesses !
Thèmes abordés : la conservation, préservation et le conditionnement des collections naturalistes. Le cas du dodo d’Oxford.

Mes impressions de lecture :

Un roman jeunesse surprenant et intéressant.
Il s’agit d’une série et j’ai pris un titre en lisant le titre et pas dans l’ordre de parution. Il y a donc des petites choses qui m’ont échappé.
Nous avons trois enfants qui se faufilent dans le Muséum d’histoire naturelle d’Oxford en pleine nuit. Qu’ils aient fait le mur c’est un classique de ce genre de romans. Mais on va découvrir des choses étranges concernant les parents de Zoé. Qui sont-ils vraiment ? Où sont-ils ? Zoé dort chez sa meilleure amie Alice et son petit frère Clarence. Du coup, une fois cette histoire finie on a envie de lire une autre aventure pour en savoir plus.
Il est beaucoup question d’animaux  d’Archibald le chinchilla de Clarence aux spécimens du Muséum, Des animaux il y a aussi dans la structure même du Muséum. On va apprendre de nombreuses choses sur les Dodos, par exemple. Et de fil en aiguille on sa bifurquer sur « Alice au Pays des Merveilles » de Lewis Caroll, qui a été professeur dans l’université qui a légué ses collections.
On va donc suivre les raisonnements de nos jeunes héros et leur folle nuit dans le muséum. Jeu de lumières et zones d’ombres, comme je le disais plus haut tout n’est pas résolu.
Après la partie fiction il y a quelques pages sur documentaires sur les sujets abordés et certains noms cités.
J’ai bien aimé les chamailleries entre le « petit » et les « deux grandes », ou entre frère et sœur ainsi que l’humour et la tendresse.
Les charmantes illustrations en début de chapitre donnent un indice sur ce qui va se passer et complètent le titre du chapitre
C’est une série qui convient aux jeunes lecteurs qui apprécient les histoires avec des mystères. Les histoires d’amitié et de fratrie. Ainsi que ceux qui ne sont pas contre un peu de culture !

NB : Cette maison d’éditions qui se situe à Toulouse a un catalogue très intéressant qui tourne principalement autour de la science.

Les Mystères à minuit T.1.La ville la plus hantée du monde

Camille Brissot

Editions Syros, coll. OZ, 25 juin 2020, 224 p, 9,95 € €

A partir de 8 ans

Mes Lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

mystères

4e de couv. :

Bienvenue à Minuit, 3 500 habitants, 736 fantômes !!! Mais pour les voir, il ne suffit pas d’y croire… Minuit est la ville la plus hantée du monde. Mais seul Victor, 12 ans, voit les fantômes pour de vrai ! Lui et son ami fantôme Balti (12 ans aussi, mais depuis plusieurs siècles) proposent leurs services de chasseurs de mystères… Pour les trouver, rendez-vous dans la cour du collège, sur le banc près de l’Arbre à foudre. Si vous l’osez !

Ma Chronique :

J’ai bien aimé cette histoire, que je proposerais volontiers à l’automne car ça se passe autour d’Halloween. Si vous voulez vous concocter « un challenge jeunesse Halloween » c’est un roman à inclure ! Ainsi que pour ceux qui veulent avoir des frissons en plein été ce roman est très bien, d’autant qu’en été on a une tendance à se promener plus souvent après la tombée de la nuit.

Nous avons une ville étrange ou vivent des fantômes au côté des humains. Un garçon arrive à les voir et les entendre car c’est un enfant de Minuit, en tant qu’habitant de la ville de Minuit mais aussi parce qu’il est né à minuit la nuit de Samain / Halloween.

Sinon pour le reste il est comme vous et moi, il doit aller au collège et trouver sa place parmi les ados. Côté popularité, il est un peu à part, c’est sa particularité qui fait qu’on le remarque et lui a décidé de jouer avec le fait qu’il ait des « contacts » dans les deux monde. Son meilleur ami a 12 ans mais il est mort voilà plus de 500 ans de la peste ! Ce roman va jouer sur le registre de l’enquête et la résolution de mystères, mais la force de l’amitié qui va jouer un rôle dans ces aventures. Émotions assurées tant dans les mésaventures de nos héros que dans la vie privée… la vie n’est pas simple.

On sent que Camille Brissot c’est amusé avec cette histoire par des détails dans le décor, avec des scènes très visuelles et les petites « piques dans les dialogues ». J’ai adoré les petits astérisques qui renvoient à des notes humoristiques en bas de page. Je suis assez sensible à ce genre de petit plus dans les romans. Je viens d’apprendre qu’à l’automne une autre enquête verra le jour dans la ville de  Minuit ! Et ça tombe bien car il reste des questions sans réponses !

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

syros

Qui en Parle ?

Jangelis

Article précédemment publié sur canalblog

La cuisine tourne au vinaigre

Florence Jenner Metz

Éditions Alice, Coll. Deuzio, mai 2019, 165 p., 12 €

Lu dans le cadre de Masse critique Babelio / Editions Alice

4e de couv. :

L’école de Quentin organise un concours de cuisine. Grâce à un ami de ses parents qui est sous-chef Aux saveurs du palais, le jeune garçon va passer ses vacances dans le restaurant pour s’entraîner. Quentin pensait s’ennuyer, mais des choses étranges se passent dans la cuisine.

Quentin et Clémence, la fille du sous-chef, décident de mener l’enquête…

Ma Chronique :

Ce roman m’avait été chaudement recommandé par « ado accro aux livres » et j’ai bien fait de l’écouter, une fois de plus on se rejoint sur des lectures communes.

Tout dans ce roman jeunesse m’a attiré, la couverture aux couleurs chaudes et sombres avec la mise en lumière du duo confrontés à la magie. Le titre humoristique avec l’utilisation d’une expression très connue. J’aime bien cette maison d’édition jeunesse belge qui publie des livres de bonne qualité contenu et contenant.

Le premier chapitre est juste excellent, c’est un bel exercice de style en trois pages on est dans une narration qui joue avec les codes du thriller. La focale rend l’histoire terrifiante et glauque avec une descente d’adrénaline sur la fin du chapitre. On joue avec les clairs obscurs inversés. Sur les premiers paragraphe je me suis demandé si c’était un roman jeunesse, ne vous inquiétez pas cette impression ne dure qu’une page ou deux et on en sourit. Une fois passé cette scène l’histoire commence doucement, on est dans du quotidien avec ce garçon. La petite touche d’humour permet de relâcher la pression.

Petit à petit on va vers le mystère et l’étrange. Le côté fantastique ne touche qu’une partie de la narration. Le duo va se former et ils vont vouloir enquêter pour comprendre et mettre à jour d’étranges phénomènes. Ils sont conscients que personne ne les croiraient s’ils racontaient ce qu’il ont vu… Ils vont chercher à trouvé du concret…

Les rebondissements se font de plus en plus nombreux et montent en intensité. Les dernier quart du roman est beaucoup plus dynamique, le danger et les mésaventures s’enchaînent plus vite, on ne peut plus lâcher le livre jusqu’à la fin tant on craint pour les personnages. Les twists permettent de surprendre le lecteur… chut je me tais !

Les deux personnages principaux sont sympathiques et intrépides, un joli duo dont la curiosité va les conduire à découvrir un secret, très réactifs ils vont veiller l’un sur l’autre dans l’adversité.

Il y est beaucoup question de confiance, à qui se fier lorsque ce que vous avez vu paraît impensable ? Qui est du bon côté ?

Il y a toute la thématique autour de la cuisine cela va sans dire, mais il y en une autre très présente celle de l’enfermement. Nos deux héros vont souvent se retrouver en lieu clos plus ou moins anxiogène.

J’ai bien aimé ce roman fantastique. Il est très abordable par des lecteurs 10 ans et plus. Il n’est pas très long, les chapitres font en moyenne 4 pages.

Je ne connaissais pas l’autrice mais je pense la suivre.

Je remercie les Éditions Alice et Babelio de cette découverte.

Qui en parle ?

L’Ado accro aux livres

Article précédemment publié sur Canalblog

L’île des disparus 1 : La fille de l’eau

Camilla & Viveca Sten

Trad du suédois par Marina Heide

Éditions Michel Lafon,  2018,316 p.,  16,95 €

Mes lectures Michel Lafon

4e de couv. :

La timide Tuva, douze ans, n’a pas grand-chose en commun avec ses camarades de classe. Elle préfère rester seule et ne se sent bien que sur l’île de Harö où elle habite, dans l’archipel de Stockholm, dont elle connaît chaque recoin, chaque skerry.
Mais, alors que l’automne arrive et que les touristes s’en vont, le changement se profile dans ce petit coin de calme et de nature. Des gens disparaissent en mer sans laisser la moindre trace, des ombres se cachent sous les vagues et d’étranges créatures apparaissent dans les arbres. Lors d’une sortie scolaire, l’un des camarades de Tuva s’évapore à son tour.
La jeune fille se retrouve embarquée dans un terrible mystère, au cœur de l’épais brouillard qui s’est abattu sur l’archipel, là où les vieilles superstitions des marins rencontrent la mythologie nordique…

Mon billet :

Juste une question : A quand la suite ? On a bien la fin de cette partie mais il s’agit d’une trilogie ! Et j’ai vraiment accroché aux personnages et à cet univers.

Le nom d’une des autrices  et son  aura dans le monde du polar suédois adulte m’ont donné envie de découvrir ce roman jeunesse écrit à quatre mains, mère-fille.

Nos héros ont douze et treize ans, cela se déroule dans un lieu assez particulier des archipels de Stockholm. C’est très important.

Les thématiques autour des quatre éléments sont des sujets que j’affectionne. Alors voir se déployer celle de l’eau ce fut un régal. Dans ce lieu singulier on vit dans des petites communautés qui n’ont que les voies maritimes pour se rencontre. Il y a un bateau bus pour aller à l’école. Ils sont un peu coupés du monde ils ont leur propre façon de fonctionner et de communiquer/communier avec la nature. Ils sont reliés par la mer grâce à des bateaux et par le téléphone portable mais tout cela reste fragile avec les conditions météorologiques critiques dans la mer Baltique qui se déchaîne. La tradition avec les l’appartenance aux familles (clans) et l’arrivée des gens de la ville qui ne connaissent rien aux subtilités de cet équilibre et perturbent un peu l’évolution des lieux, cela crée un déséquilibre.

L’eau c’est aussi la brume qui apparaît et disparaît, ce jeux des apparences, des esprits qui se troublent, cette angoisse de ne pas voir plus loin que ces pas. Cela complète la  partie de cache-cache avec les ombres dans la nuit et dans l’eau.

La lumière nordique va jouer aussi un rôle dans les moments de tension ou de joie. La nuit et le monde onirique permet une ouverture vers d’autres ressentis.

La terre et la forêt jouent un rôle de reflet avec la mer (et non l’inverse). L’un complète l’autre avec le rivage comme frontière. Les personnages  vont aussi se retrouver dans des chemins qui se resserrent, des bifurcations et des choix à faire, la forêt qui obstrue la vue, qui devient oppressante, on a tout notre imaginaire lié aux contes qui viennent donner l’impression de présences maléfiques et emporter le lecteur dans des univers très spéciaux.

Quand à la thématique de l’air, j’ai retenu mon souffle plusieurs fois en suivant Tuva dans la forêt, sur le bateau, dans l’eau et dans ses rêves aussi.

J’ai beaucoup aimé suivre l’évolution de Tuva et Rasmus les deux opposés qui se rejoignent. On est dans la thématique du roman de formation sur « qui suis-je vraiment » « que vais-je devenir »  Cette  quête de l’identité est très forte.

La singularité de l’un qui se voit comme étrange et la beauté de l’autre, voilà bien des préoccupations de l’adolescence. Etre populaire, faire partie d’un groupe, trouver sa place et comprendre les changements de son corps… les codes de cette période de la vie sont très bien mis en avant.

Bien sûr la part de fantastique qui nous renvoi aux origines suédoises de nos autrices donne un charme et une touche de magie très particulière.

Il s’agit d’un premier tome où une partie du mystère est résolu mais il reste bien des choses à découvrir. Il y a un des secrets que je crois avoir deviné et j’attends d’avoir la suite pour en avoir  la confirmation.

Il y a un côté « écologique » et protection de la nature qui est intéressant et qui devrait avoir des échos dans la jeunesse, ce sont des préoccupations qui vont prendre des proportions de plus en plus grandes au fil de la narration. Cette sensibilisation aux problèmes de pollution fait partie de cette fiction et en fin de volume nous avons deux chapitres documentaires « sauvons la mer Baltique » ! » avec des conseils et « quelques faits sur la mer Baltique » qui viennent donner quelques réponses aux questions qu’on peut se poser sur la réalité.

Ce roman m’a encore plus donné envie de découvrir l’écriture de Viveca Sten pour adultes.

C’est un véritable page-turner qu’on a du mal a poser.

Je remercie les Éditions Michel Lafon pour leur confiance.

Qui en parle ?

Jangelis

Mya’s books

Histoire d’un soir

Les passions Aely

Article précédemment publié sur Canalblog

Nano risque tout

Dominique Forma

Éditions Syros,coll. Souris noire,  juin 2017, 155 p., 6,35 €

Mes lectures Syros

nano risque tout

Mon billet :

-Vacances mouvementées ou rien ne se passe comme prévu, ados en détresse-

Un titre très évocateur et une couverture explicite… d’entrée on a les principaux éléments !

Dominique Forma, nous invite à  faire un petit séjour sur l’île d’Oléron. Pour moi qui suis méditerranéenne c’est très exotique !

Je découvre son personnage Nano, et j’ai bien envie de lire les deux histoires précédentes : « Nano » et « Sauve-moi Nano » dont il est fait mention dans ce roman.

Les personnages sont attachants et sympathiques et c’est l’amitié qui sera la grande gagnante dans cette aventure. Côtoyer le danger n’a fait que renforcer les liens qui les unissent.

Attardons nous sur les personnages : deux garçons et une fille.

Elle les voit comme des frères mais eux se voient comme deux rivaux essayant d’obtenir les faveurs de leur princesse mais ce sont aussi de bons amis. Elle est loin de s’en rendre compte.

Les deux garçons viennent pour la première fois sur l’île, ils ont pour repères ceux qu’ils ont noté lors de leur exploration à vélo, cela va jouer en leur défaveur.

Nano est souvent mis en position d’échec. Par exemple c’est lui qui sera dans l’équipe perdante, c’est lui qui aura le vélo le moins performant, c’est lui qui va se retrouver avec le petit chien, qui va le perdre… C’est lui qui tombera le premier sur les « méchants ».

Les mensonges et les non-dits vont créer des situations dangereuses… On va donc suivre les différentes mésaventures de Nano, puis des deux garçons, puis des trois ados… C’est très intéressant ces différentes combinaisons…

Trois gamins fasse à des malfrats… Que vont-ils pouvoir faire ?

De nombreux rebondissements et des embûches vont les mener entre les griffes des bandits. Et le lecteur va être au lus près de l’action. Les parents sont laissés en dehors de l’action. Le suspens rend la lecture palpitante. J’ai eu l’impression de me retrouver à l’époque où je lisais la bibliothèque verte, même si je trouve la situation plus réaliste ici.

Ce que je trouve intéressant c’est l’utilisation des nouvelles technologies… Avoir un téléphone c’est utile mais il n’y a pas de réseau partout … (rire sardonique). Ce qui crée une tension supplémentaire…

La deuxième trame tourne autour de la place des femmes.  On sent que les  interactions mère/ enfant  sont très importantes. Nous avons des mères actives, aimantes et attentives qui font confiance à leur ados. Pas toujours évident avec leur soif d’aventure.

Nous découvrons aussi que Solange est très forte au foot de plage, ce qui va bien surprendre les deux copains. Pas moyen de frimer sur le sable. La fierté masculine en prend un coup mais cela donne lieu à des scènes amusantes.

Sans parler que c’est Solange qui connaît l’île, elle est d’autant plus en position de force, sans en profiter, car c’est une gentille !

Les garçons sont assez jeunes et ouverts d’esprit pour tourner en dérision leurs petites défaites.

Le mystère sera résolu à la fin mais je n’en dit pas plus…

Je remercie les Éditions Syros pour leur confiance.

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