Toutes les options beau gosse

Myriam Gallot

Éditions Syros, mars 2021, 263 p, 15,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv :

Comment devenir un homme à l’heure de #MeToo ? Un roman qui parle vrai, impertinent et pétri d’humour. 

Peut-on être ami avec son exact contraire ? Oui ! La preuve : Lucas, si sage et sérieux, ne quitte plus Florian. Il est fasciné par son culot et son sens irrésistible de la provoc. Pas franchement concerné par #MeToo et #BalanceTonPorc, Florian passe son temps à évaluer les filles. Lorsqu’il humilie horriblement Gaëlle, ses amies refusent de laisser passer ça. Et pour leur plan, elles ont besoin de Lucas.

Mes impressions de lecture :

J’ai découvert Myriam Gallot avec « ma gorille et moi » et « ma vie sans mes parents »  des sujets forts étaient développés avec ce côté faire sa propre expérience au moment de l’adolescence.  C’est donc avec une certaine curiosité que j’attendais ce roman. Je n’ai pas été déçu du voyage !

« Toutes les options du beau gosse » le narrateur est un garçon de 13 ans qui va découvrir la sexualité avec son entourage adolescent. J’avoue qu’en tant que maman d’un ado du même âge j’ai été un peu gênée cependant je trouve bien que les mots clairs soient posés sur des situations vécues par les ados et ce qui se passe dans le caleçon peu soit choquer soit être très instructif tout dépend du gamin. A ne pas mettre entre les mains d’un élève de primaire, certaines scènes peuvent le troubler. Vous pourrez toujours me dire que certains ont des grands frères …

Ce roman fait écho au roman « La vérité sur la petite graine » de Claire Ubac, j’ai cru voir un clin d’œil.

Ce roman montre combien cela peut être compliqué pour un garçon d’affirmer sa virilité naissante influencé par la société et internet. Des comportements qui ne sont plus admissibles de nos jours sont pourtant encore ancrés dans les images véhiculées. Pourtant il y a des figures masculines adultes qui prônent un autre comportement (les pères de Lucas et Florian). 

On va découvrir une variété de figures féminines qui veulent sortir des stéréotypes ou de la victimisation. Ce qui a commencé par un éveil à la séduction va basculer. Là aussi on voit les changements dans l’éducation des filles et la libération de la parole.

Un des sujets de ce roman c’est le positionnement de chacun face aux autres. Qui va être capable d’évoluer entre le début de l’histoire et la fin.

La famille est un sujet important puisque c’est là le berceau de l’éducation et de l’encadrement. Lucas est très observateur, il est le fils d’un prof de philo, il s’interroge il va nous montrer sa famille et celle de Florian. Mais il  va  prendre conscience de la chance d’avoir une famille à l’arrivée d’un nouveau personnage.

Je ne veux pas trop vous en dire mais il y a beaucoup de sujets qui sont exploré de l’amitié aux relations amoureuses, de l’intimité à l’exposition sur les médias…

Lucas va mettre en avant une série de choses « malaisantes » qu’il va vivre au cours de ces quelques mois …

Le langage oral est parfois un peu trop actuel pour moi lorsque les ados parlent entre eux. Mais ça parlera certainement aux collégiens.

J’ai posé le roman dans la chambre de mon ados…

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Ma vie sans mes parents

Myriam Gallot

Editions Syros, coll. Tempo, fev. 2016, 144 p., 6,35 €

Mes lectures Syros

ma vie sans mes parents

4 e de couv. :

Les parents d’Éléonore sont boulangers. Le lundi, ils restent à la maison, mais tous les autres jours, Éléonore doit se débrouiller seule. Un matin, elle fait une drôle de découverte sur le balcon de son appartement : un chaton venu de nulle part… Enfin, pas exactement, c’est celui du vieux monsieur qui habite à côté. Éléonore fait alors la rencontre d’Aimée, un grand amateur de comédies musicales, et son quotidien prend de nouvelles couleurs !

Auteur :

Myriam Gallot est née il y a un peu plus de trente ans à Saint-Etienne et vit aujourd’hui à Lyon. Enseignante au lycée, elle se consacre toutefois de plus en plus à l’écriture dès qu’elle peut. Myriam Gallot est un jeune auteur très prometteur, qui a publié chez Syros L’Heure des chats (sélectionné pour le prix des Incorruptibles, lauréat du prix Chronos 2012), Le Pays à l’envers et 760 générations.

Ma chronique :

Ce roman est  ancré dans la réalité d’aujourd’hui. Les enfants peuvent s’identifier de par leur expérience ou en regardant autour d’eux.

D’un côté on a deux parents qui travaillent énormément et une  Eléonore collégienne seule en dehors de l’école.

D’un autre Betty la meilleure amie, avec des parents plus disponibles et une jeune sœur.

Et enfin, Aimée un vieil homme seul avec une fille trop occupée pour s’occuper de lui.

Eléonore trouve un équilibre entre ses trois milieux. De bonnes relations avec ses parents, de bonnes relations avec sa meilleure amie et sa famille, et pour compléter une nouvelle amitié intergénérationnelle.

Aimée trouve un moment de bonheur depuis l’arrivée d’un petit chaton dans sa vie et des deux collégiennes à qui il transmet un peu de bonheur à travers les comédies musicales et de l’attention.

Ce que j’ai aimé dans ce livre sans dévoiler l’intrigue c’est le cheminement que vont faire les filles qui sortent de l’adolescence. Elles  vont découvrir l’importance de l’amitié, de la vie et de la mort… l’ouverture vers les émois amoureux… Et la vie qui continue…

Il y a de l’émotion et les larmes peuvent venir dans une partie du roman très touchante.

Au détour de l’histoire on aborde des sujets  qui questionnent la société… Peut-être une façon de débuter une discussion « philosophique ».

Et pour les amoureux des minous il y en a qui vont nous faire sourire et pleurer…

Je remercie les Editions Syros pour cette lecture.

syros

Article précédemment publié sur canalblog