L’apiculteur

L’apiculteur

Maxence Fermine

Éditions Albin Michel , 2000, 195 p., 17,60 €

Livre de poche, 2002, 222 p., 7,40 €

4e de couv. :

« Je recherche l’or du temps », écrivit le poète André Breton. Cette maxime aurait pu être celle d’Aurélien, héros de ce roman d’aventures initiatique. Depuis qu’une abeille a déposé sur sa ligne de vie une fine trace de pollen doré, ce jeune Provençal de la fin du XIXe siècle ne rêve plus que de l’or – un or symbolique, poétique, qui représente bien plus que le métal précieux.
Son rêve le décidera à se détourner des champs de lavande familiaux pour installer des ruches et fabriquer le miel le plus suave. Puis, après l’anéantissement de son travail par un violent orage, à partir pour l’Abyssinie, où l’attend une femme à la peau d’or, qu’il a vue en rêve…
On croise Van Gogh et Rimbaud dans ces pages lumineuses, où le songe doré d’Aurélien lui vaudra de connaître bien des aléas, avant qu’il ne découvre l’or véritable de la vie.

Mes Impressions de lecture :

Maxence Fermine écrit des romans de veine différente. J’en aime certains et moins d’autres. Celui-ci fait partie de ceux que j’aime. Il fait partie des « contes philosophiques » ou « poétique », dans a veine de de « neige » lu il y a fort longtemps. Il y a une part onirique chez les personnages. Ici on va croiser plusieurs rêveurs avec chacun sa voie. Que ce soit notre apiculteur Aurélien, Van Gogh, Rimbaud ou même Hippolyte Loiseul entre autres. Certains ce sont égarés en chemin. Personnage fictifs ou réels ils ont tous des rêves démesurés.

Il m’a rappelé par certains aspects « l’Alchimiste » de Paolo Coelho dans cette quête d’ailleurs pour mieux se connaître en fin de compte.

Les chapitres sont plus ou moins courts donc soit on les enchaîne sans s’en rendre compte soit on fait des pauses pour méditer sur ce qui est arrivé à notre héros.

C’est un roman sur le chemin de vie et sur les rencontres qui vous permettent de réaliser vos rêves ou pas.

C’est aussi un roman qui parle de la constance et de ceux qui restent, qui font leur propre chemin.

Bien entendu les abeilles, le miel et l’apiculture sont la base des rêves.

Cependant on rencontrera les couleurs et les lumières, et un certain peintre en Arles…

Il y a la mer et là encore la couleur… les yeux, la peau … tout est couleur…

Il y a l’or et les trésors qui peuvent prendre des formes bien différentes.

Et puis, il y a les mots et leur texture, leur tessiture…

Il y a les voyage, l’Abyssinie et ceux qui s’y sont perdus comme un certain poète…

Je vous laisse découvrir cette aventure qui se passe fin du XIXe siècle qui quelque chose d’intemporelle.

Sur ce blog vous trouverez aussi :

Zen

Chaman

La probabilité mathématique du bonheur

Le crève-cœur

Maxence Fermine

Éditions Michel Lafon, 14 fév. 2021, 255 p., 16,95 €

Mes lectures Michel Lafon

4e de couv :

Un matin de mars 2020, un écrivain se réveille un poids bourdonnant sur la poitrine. Ce dont il souffre, c’est du crève-cœur, un virus mondial prenant les traits d’une guêpe qui entre par les voies respiratoires pour essaimer dans l’organisme et crever le cœur de son aiguillon dans les cas les plus graves. L’écrivain relate son calvaire, sa longue traversée en solitaire pour lutter contre les assauts d’un mal perfide aux mille visages.

Mes impressions de lecture :

J’étais  contente de savoir qu’un nouveau roman de Maxence Fermine sortait à la rentrée d’hiver 2021, c’est donc très enthousiaste que je me lançais dans cette lecture.

Maintenant que je l’ai terminé mon avis est plus mitigé. Ce n’est pas le premier roman qu’il écrit et que je lis sur la maladie mais le problème de celui-ci c’est qu’il traite d’un sujet qui nous touche encore. Et certains faits énoncés sont trop frais dans la mémoire (c’est peut-être quelque chose qui vous plaira à vous).

Ce roman joue avec la frontière de la vie et la mort, le personnage va être dans cette zone où l’on bascule d’un côté ou l’autre, parfois en avançant il fera un pas de côté, très périlleux.

C’est un roman qui parle de la pandémie et du travail du corps médical, oui celui qu’on a applaudit pendant le premier confinement et qu’on a oublié ou passé en arrière plan. La compagne du protagoniste est infirmière, on a donc un point de vue intérieur.

Ce qui m’a plu dans ce roman c’est lorsque c’est l’écrivain qui parle de son travail et ses réflexions par rapport au travail de création. Par exemple ce décalage que crée la transformation de la COVID en crève-cœur avec les guêpes qui vous rongent de l’intérieur. Cette création permet de donner un côté plus poétique et mettre une distance avec la réalité.

J’ai bien aimé aussi les références littéraires que ce soit dans les titres des chapitres, dans les infos, ou lorsqu’il parle de ses lectures, d’ailleurs il y a une liste d’auteur dans les remerciements.

L’auteur dit dans ses remerciements « À quelques nuances près, ce roman est une autofiction », c’est délicat d’écrire sur un sujet qui vous touche d’aussi près et d’actualité, tout est dans l’équilibre. C’est là que le côté poétique de l’auteur permet de mettre une certaine distance. Il va jouer avec les rebondissements et les différentes phases que le héros va vivre. La tension émotionnelle et dramatique n’est heureusement pas continue, comme la maladie l’écrivain va jouer avec des pauses en parlant d’autres choses.

En fermant ce livre je me suis demandé ce dont on se rappellerait de cette pandémie et comment ceux qui ne l’aurons pas connu verrons les choses au travers de ce roman.

C’est le genre de roman où chaque lecteur en fonction de son vécu aura une approche différente, cela plaira ou pas.

Je remercie les Éditions Michel Lafon de leur confiance.

Autres chroniques :

La petite marchande de rêves

Le syndrome du papillon

Zen

Chaman

La probabilité mathématique du bonheur

La probabilité mathématique du bonheur

Maxime Fermine

Éditions Michel Lafon, 7 nov 2019,  237 p., 16,95 €

Mes lectures Michel Lafon

probabilité du bonheur

4e de couv. :

À trente-neuf ans et des poussières, Noah, éternel adolescent, a de plus en plus le sentiment d’un vide essentiel qui le fait passer à côté de sa vie telle qu’il l’avait rêvée enfant. Alors un soir, il décide de poser son mal-être pour trouver la clef du bonheur. D’expérience en découverte, Noah traque le bonheur dans chaque aspect de sa vie, guidé par cette seule question : y a-t-il une recette, une formule pour y parvenir ? Une rencontre va changer la donne au-delà de toutes ses espérances…

Ma chronique :

Emportée par l’intrigue et par les chapitres courts (2-3 pages)  j’ai lu ce roman dans le week-end. Et là je pense à l’auteur qui a cogité et écrit son roman pendant plusieurs mois et moi qui l’ai lu en quelques heures…

C’est le genre de livre qu’on prend pour le lire au calme et d’où on ressort apaisée. C’est un feelgood avec un homme pour héros, cela change un peu. Mettre en équation le bonheur c’est aussi une démarche peu courante, mais cela existe… Des noms vont être cités…

On découvre un homme de presque quarante ans et au lieu d’une histoire du démon du midi, c’est un questionnement sur ce qu’il vit. Cette vie bien réglée ne lui convient plus mais que faire…

Noah est un personnage qui va se découvrir je ne vous dis pas comment… il est comme tout un chacun fait de paradoxes. Il travaille devant son écran pour un magazine de reportages de grands voyageurs. Lui est immobile.

A travers les différentes tentatives d’accomplissement de soi, on se rend bien compte qu’il y a autant de façon de trouver son bonheur qu’il y a d’individus et que la panacée universelle n’existe pas.

Ses différentes expériences vont nous faire sourire car elles ne lui correspondent pas alors il n’arrive pas y  « entrer ». Cela fonctionne pour d’autres.

Il n’existe pas une formule magique pour que vous trouviez votre voie. Ce roman est très positif car le protagoniste réagit avant d’être complètement dépressif, il a le déclic à temps. Il fait appel à beaucoup de bon sens et à l’aide de son entourage.

Ce roman traite de la paternité. Notre héros nous dit d’entrée qu’il n’a jamais voulu s’engager avec une femme et fonder une famille. L’homme n’a pas la fameuse horloge biologique qui met la pression aux femmes mais ce n’est pas pour autant qu’il voudra engendrer un enfant. Cela ne va plus de soit de nos jours.

Nous découvrirons ses relations avec son propre père. Sans remonter aux grands parents. La famille s’arrête à parents-enfants. Il va se rendre compte qu’il ne connaît pas bien ses parents contrairement à ce qu’il croit…  c’était très drôle !

Puis nous découvrirons que pour d’autres les relations père-fils sont terribles et destructrices.

Alors non fonder une famille n’est pas forcément la solution idéale pour être heureux comme on lui dit au début du roman.

Ce que j’ai aimé chez ce personnage c’est sa capacité à écouter les autres. On lui dit essaye et tu verras et il tente, tâtonne, découvre… Dans ce roman le romancier ne nous donne pas de leçon…  il n’y a pas d’âge pour faire un voyage initiatique et grandir.

J’ai pris grand plaisir à vivre les aventures de cet homme ne quête de bonheur, Maxime Fermine nous emporte par sa sensibilité et la finesse de son écriture à la découvertes d’hommes d’aujourd’hui.

Je disais que ce roman je l’ai rapidement lu mais  il ne sera pas vite oublié car il est touchant et il y a des scènes fortes.

Je remercie les Éditions Michel Lafon de leur confiance.

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sur ce blog :

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syndrome papillon

Article précédemment publié sur canalblog

Le Syndrome du papillon

Maxence Fermine

Editions Michel Lafon, 13 octobre 2016, 252 p.

Mes lectures Michel Lafon

syndrome papillon

4e de couv.

Hugo Mars, 17 ans, n’est pas un garçon comme les autres. Atteint d’un mal étrange, le syndrome du papillon, il est interné en hôpital psychiatrique.

Mais la vie est parfois surprenante. Car c’est là qu’il fait la plus belle rencontre de son existence. Celle de Morgane Saint-James, une jeune fille aux cheveux roux et aux yeux verts, gothique et lunaire…

Hugo tombe aussitôt sous son charme. Jusqu’à ce que la jeune fille disparaisse…

Mon billet :

J’ai choisi ce livre car j’aime l’écriture de Maxence Fermine, mais aussi pour la couverture du livre et la quatrième de couverture. En effet la couverture du roman je la trouve très belle avec le regard de cette jeune fille qui captive le lecteur.

Quand à l’écriture de Maxence Fermine, aïe ça pique les yeux !  C’est un bon travail que celui d’essayer de trouver la langue du narrateur, ici un jeune homme de 17 ans qui écrit comme il parle. Cela reste un langage courant sans être trop familier ni vulgaire, quand Morgane apparaît le langage devient par moment plus soutenu. Ce qui m’a dérangé c’est l’absence du « ne » dans les phrases négatives. Après réflexion je me suis dis que si cela a perturbé ma lecture c’est qu’il y a eu beaucoup de phrases négatives. Alors comme pour les tics de langages une fois qu’on s’est fixé dessus on les entend encore plus !  Il y a donc chez ce personnage beaucoup de refus. Refus de grandir, refus de prendre ses responsabilités, refus de sa famille etc.  Maxence Fermine est un écrivain confirmé alors s’il a fait cela c’est qu’il voulait nous signifier quelque chose. C’est un livre qui s’adresse plutôt aux jeunes adultes alors peut-être qu’ils s’attacheront plus au fond.

Le fond justement, en tant qu’adulte c’est soit un retour sur nos angoisses d’adolescents soit une façon de voir ce que vivent certains jeunes aujourd’hui. Le mal-être de l’adolescence n’est pas nouveau mais j’ai l’impression que cela prend de grandes proportions. C’est donc intéressant de voir un des angles de vue possible. On est ici dans des histoires extrêmes.

C’est le premier roman jeunesse que je lis qui se situe dans un hôpital psychiatrique. On est donc dans un espace clos entre gens d’horizons différents, sans liens affectifs. Ils vont devoir vivre ensemble un certain temps. De plus ils sont en grande difficultés affectives et morales. Chacun a ses préoccupations et ses centres d’intérêt. Il y a une certaine violence sous-jacente qui ressort par moment. Ils ne sont pas tendres entre eux. Ce n’est pas parce qu’ils vivent dans la souffrance qu’ils comprennent celle de l’autre. Hugo n’arrête pas de dire à Zach « alors tu n’as pas sauté par la fenêtre ?, tu n’es pas encore mort ? ce sont des appels au secours, la prochaine fois ne te rate pas… » Cette attitude provocatrice peut faire réagir dans un sens ou un autre…

La rencontre entre Morgane et Hugo va donner un sens à la vie de notre narrateur. Se lier à quelqu’un n’est pas anodin, c’est une étape. Mais ce centre n’est qu’un lieu de passage que va-t-il se passer quand on va les séparer ?

On est dans la souffrance psychique qui ne devrait pas toucher la jeunesse qui est sensée être porteuse de promesse et d’espoir rend encore plus injuste ce qu’il leur arrive. Le fait qu’ils soient tous avec des pathologies différentes les singularise et leur permet d’être vraiment eux-mêmes. A l’extérieur ils vont avoir recours à des artefacts comme l’alcool et autres drogues, pour masquer leur malaise. Quand on voit les ravages de ces deux fléaux on réalise que beaucoup de jeunes cachent leur souffrance.

L’adolescence cette partie de la vie où les sentiments sont exacerbés et où tout est à fleur de peau. Des écorchés vifs trouvent dans la poésie un écho et un  secours  car elle parle de cœurs exaltés..

La musique, la lecture et l’écriture sont des moyens  pour exprimer ses blessures et ses failles. On retrouve c’est thèmes là chez d’autres auteurs comme Eric-Emmanuel Schmitt , Michaël Uras.

C’est une jolie histoire d’amour au rythme de Rimbaud et de Boris Vian qui accompagnent Hugo vers une possible sortie du tunnel.  J’ai beaucoup plus aimé la deuxième partie du roman. Je ne sais pas si c’est parce qu’il sort du négatif et qu’il essaie de s’en sortir. Sans doute que j’ai été aussi sensible à tout ce qui est en rapport avec le fait qu’Hugo s’accroche à la littérature pour sortir la tête de l’eau.

Je remercie les Éditions Michel Lafon pour leur confiance.

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Zen

Maxence Fermine

Michel Lafon, 10 oct 2015, 134 p., 14,95 €

Mes lecture Michel Lafon

zen

4e de couv. :

« Chaque jour, de l’aube au crépuscule, Maître Kuro pratique l’art subtil de la calligraphie. Une activité mêlant la peinture à l’écriture dont la frontière est si ténue qu’elle en paraît invisible. »

Ma chronique :

La couverture est sublime en accord parfait avec l’histoire.

Ce roman est un coup de cœur. J’ai aimé le sujet et son développement.

Quand au langage c’est de la belle ouvrage. A la hauteur du sujet. C’est un roman qui traite de l’art de la Calligraphie japonaise où un seul trait peut représenter la perfection. Les personnages sont à la recherche de cette perfection, du sublime. Et Maxence Fermine a travaillé son écriture pour retrouver ce sentiment de concision et va à l’essentiel. Les chapitres sont courts voire très brefs.

Bien sûr ce roman traite d’autres valeurs comme l’honneur, la loyauté et le don de soi.

La passion et la sensualité on la retrouve à travers les cinq sens. Avec délicatesse et retenue on va suivre ses deux personnages qui se donnent corps et âmes à la Calligraphie. L’œil est aux aguets dès le début.

Ce roman nous parle de la voie du zen sans grands discours mais par le mise en pratique dans une activité quotidienne. On a une initiation, une relation le maître et disciple…puis un renversement… je n’en dis pas plus.

J’ai aussi beaucoup aimé dans la construction de l’histoire l’idée de chemin. La narration commence par la vie du Maître (idée d’horizontalité) cap. 1-18, puis l’arrivée de Yuna on a l’impression d’une ascension (passion) chap. 18-45) on arrive à un climax et on a la sensation de redescendre avec Maître Kuro (un effet miroir) chap. 46-52 puis un apaisement avant la conclusion (horizontalité) chap. 53-63.

Dans cette histoire, il y a l’absence et la présence, le visible et l’invisible qui se répondent. Rien n’est immuable.

Ce roman est un souffle. On respire avec un autre rythme. Le cœur s’emballe puis il ne reste une sorte d’apaisement.

J’avais eu un coup de cœur pour neige il y a très longtemps, aujourd’hui je ne peux comparer ses deux lectures mais c’est un livre qui va me laisser une belle sensation pour un moment.

Je remercie les Éditions Michel Lafon pour ce moment de poésie.

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1% rentrée 2015

Article publié précédemment sur canalblog

La petite marchande de rêves

Maxence Fermine

Michel Lafon, 2012, 172 p., 9,95€

LU DANS LE CADRE D’UN PARTENARIAT LIVR@DDICT / MICHEL LAFON

rêves

4 e de couv :

Le jour de ses onze ans, Malo tombe dans la Seine. Aspiré dans un toboggan, quand il ouvre les yeux, il découvre un monde en noir et blanc, éclairé par une lune en diamants. Il vient de pénétrer au Royaume des Ombres, un lieu magique où les habitants sont aussi étranges que fascinants : Arthur, l’arbre qui ne cesse d’éternuer ; Mercator, le chat si bavard vieux de 213 ans ; Lili, la petite marchande de rêves au regard d’or qui capture les songes… Mais aussi des spectres inquiétants et un dangereux alchimiste qui lui jette un terrible sort.

Pour briser le maléfice, Malo a un énorme défi à relever.

Et une nuit…

Ma chronique :

J’ai eu un coup de cœur pour la couverture. C’est une illustration de Louise Robinson « art & Ghosts ».  Par contre les illustrations à l’intérieur sont réalisées par des jeunes qui ont participé à un concours. J’ai trouvé cela très touchant quand on sait de quoi traite ce roman. Un livre des destiné aux enfants et en partie réalisé  par les enfants. On a des styles différents.

L’auteur, je ne vais pas être très originale, j’ai connu son écriture à travers « Neige » dont j’ai gardé une belle image. Je le découvre maintenant dans un roman jeunesse, ce qui n’est pas un exercice facile. J’ai beaucoup aimé le langage « Vermot » de Septimus, et j’ai aprécié le petit lexique à la fin. Après avoir lu le livre on peu toujours venir savourer un mot ou une expression.

Le point de départ de l’histoire c’est la famille. Un jeune garçon, pré-ado, jette un regard critique sur ses  parents qui le laissent un peu livré à lui-même. Lorsque le drame se produit, il va se retrouver dans un univers totalement inconnu.

A partir de là, on bascule dans l’imaginaire, le hublot au fond de l’eau c’est le trou au fond terrier de « Alice au Pays des merveille »,  sauf que dans ce cas nous sommes dans le noir et blanc et  des dégradés de gris, la couleur apparaît juste à un endroit. L’histoire semble se passer dans un Paris parallèle.

Malo va suivre une sort de chemin initiatique et il va rencontrer des gens qui vont le guider et l’aider dans sa quête. Le chat « Mercator » a un petit quelque chose du chat de Cheshire. » Les trois brigands » m’ont rappelé les personnages de Tomi Ungere. D’autres références émaillent le texte.

A chaque étape, on se dit qu’il va réussir mais ce n’est pas aussi simple. Il doit assembler une chaîne et chaque maillon est un personnage touchant. Cela adoucit la menace qui pèse sur Malo.

Dans l’ensemble j’ai trouvé la quête un peu simple, j’aurais aimé que Malo ait une grave décision à prendre. Il n’a pas eu de dilemme. C’est une histoire basée sur les bons sentiments.

J’ai été un peu triste et déçu à la fin pour la petite marchande de rêve qui a été si gentille.

Ce conte est une jolie façon d’aborder le problème du coma et de la mort.  Surtout c’est une réponse poétique à  : « où es l’esprit de quelqu’un qui est entre la vie et la mort ? ». Cela parle de l’enfance et de l’imaginaire qui vient à la rescousse.

Ce conte est l’occasion de se poser des des questions sur comment expliquer à un enfant.

Je remercie  Livraddict et les Éditions Michel Lafon de ce délicat partenariat. Merci à Maxence Fermine pour ce voyage imaginaire.

Article précédemment publié sur canalblog.