Manon Fargetton
Milady, 2017, 863 p., 8,20 €
Masse critique Babelio / Milady

Dans le royaume d’Ombre, les femmes qui possèdent le don sont persécutées. Pour survivre et devenir magiciennes, il leur faut se réfugier dans la cité légendaire de Sav-Loar.
Or Bleue se trouve très loin de là lorsque apparaissent ses pouvoirs : elle n’est qu’une jeune esclave entre les griffes d’un seigneur sadique desquelles nul ne s’est jamais évadé. Mais certains de ses compagnons de captivité vont risquer leur vie pour tenter de sauver Bleue, à commencer par Fèl, une beauté farouche qui ne rêve que de liberté. Leur fuite éperdue va précipiter le royaume dans une guerre impitoyable au cours de laquelle Bleue, dont la puissance s’affirme de jour en jour, pourrait bien changer le monde…
Mon billet :
La couverture de ce roman est encore une magnifique création de Magali Villeneuve. Elle nous ouvre une porte dans ce monde de fantasy.
J’avais lu « Héritage des rois passeurs » et j’avais beaucoup aimé cet univers que Manon Fargetton avait créé. Je suis donc très heureuse de voir d’autres personnages évoluer dans ce monde.
J’ai retrouvé avec plaisir une façon de raconter et une écriture qui vous emportent dans une narration très vive.
Ce que j’aime dans les romans de Manon Fargetton c’est cette énergie qui se dégage des aventures qu’elle nous décrit.
Les personnages féminins sont très forts et mis en avant, ce qui n’est pas toujours le cas dans la fantasy. Elle inclut le sexe et la violence faite aux femmes, la main mise des gens de pouvoir sur le reste des gens. L’esclavage avec le droit de vie et de mort sur ses semblables cela donne des relations remplies de haine.
Elle crée des liens très particuliers entre les personnages qui n’a rien de naturel.
La magie est omniprésente et là aussi il y a une discrimination entre les hommes et les femmes. La magie se manifeste de différentes façons.
La thématique de la lumière est présente jusqu’à la fin. Elle est importante dans la magie, dans le combat entre le bien et le mal. Izil la déesse du jour et Aa le dieu de la nuit font partie de l’aventure.
Les couleurs ont dans ce roman un rôle symbolique, elles représentent par exemple des groupes : les esclaves portent du bleu. Les magiciens portent la cape d’or. Mais il existe des exceptions comme par exemple Minuit qui s’habille en bleu nuit alors qu’il est un magicien renégat…
J’avais eu une petite crainte quant à la taille du roman 863 p. en format poche, mais en fin de compte on tourne les pages sans s’en préoccuper dès qu’on est pris par les mésaventures des personnages.
Les scènes intenses s’enchaînent. Lorsque apparait une nouvelle partie le lecteur souffle un petit instant. Manon Fargetton sait entraîner le lecteur dans les combats ou les poursuites. Courir, sauter, galoper, affronter les armes et la magie, elle fait de tout bois pour faire avancer ses personnages. Certains d’entre eux seraient prêts à abandonner la vie mais non elle trouve la parade pour les faire se relever et combattre. Et poursuivre le chemin vers Sav-Loar.
La nature est toujours aussi présente dans l’œuvre de Manon Fargetton. Prenons par exemple au début le l’aventure le désert est magnifique est en même temps il représente une prison avant de trouver la solution pour le traverser.
Dans ce roman il est question de liberté et de prisons physiques ou mentales. Il n’est pas exempte de violences de toutes sortes.
Je vous laisse poursuivre la découverte de cette autrice en lisant les interviews dans « le mois de Manon Fargetton » sur book en stock.
Ce roman à tous les ingrédients qu’on attend d’un roman fantasy avec la touche très personnelle de Manon Fargetton.
Je remercie les Éditions Bragelonne/Milady et Babelio pour ce joli partenariat.


Article précédemment publié sur Canalblog