Bilan du « Mois de la littérature libanaise »

Chers lecteurs,

J’ai participé au mois de la littérature libanaise organisée par Maeve du blog « Mille (et une) lecture de Maeve qui a eu lieu du 1er janvier au 15 février.

Je n’ai pas beaucoup lu, par manque de temps, mais j’ai une liste de livres à lire pour au moins un an !

Je vous ai parlé de :

Les Belles Étrangères Douze écrivains libanais

Ce recueil de texte inédits permet de se créer une liste d’auteurs à découvrir.

Un DVD où ils sont brièvement interviewés m’a permis de mettre un visage sur des écrivains que je ne connaissais pas.

« Les anges de Millesgården. Récit d’un voyage en Suède » Alexandre Najjar

J’ai beaucoup aimé suivre cet auteur dans son voyage dans un pays aux antipodes du Liban. J’ai adoré le voir ec professeur parti pour des conférences questionner tous ceux qu’il croise sur sa route.

« Toute une Histoire » Hanan el-Cheikh

Roman qui met en avant les femmes et surtout « Kamleh » .

Hymne à l’amour et l’envie de vivre pleinement. Biographie romancée de la mère de Hanan el-Cheikh dans le Liban des années 20 à 2001.

Mercredi (donc hors date) je vais essayer de vous parler de « le chat terreur des lions »…

« Le chat terreur des lions» Jihad Daarwiche & Ali Boozari  BDA DARv (livre audio)

4e de couv. :
« Ce conte est une fable sociale. Il parle de la peur qui nous saisit devant l’inconnu, devant un inconnu, fut-il un simple chat. Il dit comment cette peur peut grandir jusqu’à paralyser tout un royaume… »*
Un conte persan illustré, dans le respect de la tradition, par les patchworks d’un illustrateur iranien majeur de ce début de siècle.
*d’après Jihad Darwiche conteur bilingue libanais

Je n’ai pas terminé un roman par manque de temps et de motivation… Il était pourtant plein de suspens et d’action.

Quel ne fut pas mon étonnement de découvrir tous ces auteurs publiés par des maisons d’éditions françaises importantes. Est-ce parce que je les mettais tous dans la case « roman arabes » ? Je ne dis pas que je vais retenir tous ces noms mais j’ai mes petites listes.

J’ai choisi des romans qui n’avaient pas trait directement avec la guerre, la politique et l’histoire du pays.

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J’ai pris plaisir à écouter l’album « on the road » de Yolla Khalifa.

J’ai réservé des romans à la médiathèque pour poursuivre ma découverte.

J’espère avoir titillé votre curiosité. Et vous qu’avez-vous lu ?

En mars Maeve propose « le mois irlandais » , comme j’ai une belle liste de livres à lire je vais participer… Vais-je y arriver ? Et vous allez-vous la rejoindre ?

Toute une histoire

Hanan el-Cheikh

Trad de l’arabe Stéphanie Dujol

Éditions Actes Sud, 2010, 334 p., 23,20 €

Babel 8,70 €

Le mois de la littérature libanaise « mille (et une) lecture de Maeve

Dans ma médiathèque il y a…

4e de couv. :

Après la mort prématurée de sa grande sœur, Kamleh, onze ans, est promise à son beau-frère. Dans le Beyrouth des années 1940 où elle s’installe avec la famille de son futur mari, elle est placée comme apprentie chez une couturière et tombe amoureuse du cousin de cette dernière, un jeune lettré féru de poésie. Forcée à quatorze ans de se marier avec son fiancé, Kamleh devient mère mais reste follement éprise du beau Mohamed. Elle échange avec lui grâce à l’aide de ses amies des lettres enflammées, s’identifie aux héroïnes du cinéma égyptien, se grise des paroles ardentes des chansons à la mode. Elle va surtout, bravant tous les usages, tenter d’obtenir le divorce, au risque d’être séparée de ses deux filles… Portrait de la propre mère de l’auteur, femme du peuple analphabète, espiègle et fine, qui eut l’audace de transgresser les interdits de son milieu, ce récit donne également à lire plus subtilement l’histoire d’une fille qui, ayant grandi, peut enfin comprendre sa mère et lui dire combien elle l’aime.

Mes impressions de lecture :

Je ne connaissais ni le nom ni l’écriture de  Hanan El-Cheikh avant débuter ce mois de la littérature libanaise. Ce roman est un hymne à l’Amour et à la vie.

C’est un roman qui se divise en trois parties. Dans la première partie relativement courte l’autre parle au lecteur et parle à sa mère, puis dans un deuxième temps elle donne la parole à sa mère et c’est un récit magnifique et touchant qui nous transporte des années 30 à nos jours, le roman s’achève sur le présent (2001). La fin d’un temps, la fin d’un monde, la vie de vies…

A travers la vie de cette fillette devenue femme on va découvrir des changements dans la société libanaise. Comme beaucoup de gens elle est tellement dans le quotidien et ces problèmes à elle, que Kamleh ne réalise pas ce qui se déroule autour d’elle. La politique, la guerre tout cela est en arrière plan.

C’est une femme d’un grand entêtement, elle aura mis le temps mais elle est arrivée à convaincre sa fille d’écouter son histoire et de la coucher sur le papier. On se rendra vite compte que cette ténacité lui vient de l’enfance  et de son parcours de vie.

C’est une femme qui ne sait pas lire et écrire et son moyen d’expression c’est l’oralité avec les chansons et le pouvoir des mots, elle est très visuelle, la place du cinéma dans sa vie lui permet d’avancer et de rêver. On a tout un panorama artistique avec des titres de films et les répercutions sur sa vie, ainsi que la musique (jusqu’à la fin du roman). Elle est complémentaire avec Mohamed qui lui est un homme de l’écrit avec des poèmes et des lettres plein les poches.

Sa propre mère avait déjà un sacré tempérament mais son parcours de vie l’a brisée mais elle avait insufflé l’envie de vivre à sa fille. Kamleh es devenue femme trop jeune, elle est restée enfantine et fantasque. Elle fait bouger les choses à sa manière.  On a ainsi une « chaîne de femmes » qui a permis à l’autre de devenir qui elle est… et cette envie d’aller plus loin. De l’oralité à l’écriture.

On note combien la religion est importante dans sa famille mais elle n’est pas vécue de la même façon que ce soit les hommes ou les femmes.

C’était touchant de voir que cette gamine qui venait du sud du Liban et qui n’avait pas d’instruction ne comprenait pas « l’arabe égyptien » du film qui a marqué sa vie. On est dans les années 30 et il y a une fracture sociale qui passe par la langue. La langue qui pour elle est d’un autre pays. En France ou en Espagne il devait y avoir les mêmes problèmes entre les « patois » et la langue de la capitale mais y avait –il cette impression « d’un autre pays » ?

Le récit est parfois poignant car il retrace des parcours de vie pas faciles, cependant on rit beaucoup car Kamleh est un petit lutin espiègle.

Dans la première partie de se roman l’écrivaine parle de ces précédents romans et après avoir lu celui-ci elle m’a donné envie d’en découvrir d’autres. Je ne sais pas quand mais c’est un nom que je garderai.

Qui en parle ?

Maeve

Les anges de Millesgarden. Récit d’un voyage en Suède

Alexandre Najjar

Éditions Gallimard, 2013, 207 p., 20€

« Le mois de la littérature libanaise »

Les anges de Millesgården : Récit d'un voyage en Suède par Najjar

4e de couv. :

Fruit d’un voyage à Stockholm et à Göteborg, ce récit nous livre les premières impressions d’un écrivain libanais parachuté dans
un monde situé aux antipodes du sien. Avec érudition et humour, l’auteur nous décrit la Suède dans tous ses états, nous parle des
Suédois et de leurs coutumes surprenantes, et met en exergue les différences qui séparent le Liban et la France de cette planète
étrange. Plus d’une fois, le narrateur rencontre des anges. Comment s’en étonner dans un pays considéré comme un paradis?

Mes impressions de Lecture :

Jusqu’à il  y a peu je ne connaissais pas le nom d’Alexandre Najjar. Et depuis que j’ai choisi ce livre pour « le mois de la littérature libanaise » je vois son nom partout, il a notamment publié chez la Petite Vermillon que je suis pourtant depuis quelques années ! Il vient de recevoir « le Grand prix de la Francophonie 2020 ». Il y a des chemins étranges qui conduisent un lecteur vers une œuvre…

J’ai choisi cet ouvrage car c’est « un récit d’un voyage en Suède », depuis quelques années je me suis mise à lire et apprécier la littérature scandinave alors j’étais curieuse d’avoir le regard d’un écrivain libanais.

Ce n’est pas un carnet de voyage, ni un journal mais on suit l’auteur dans ses déplacements, ses rencontres et ses réflexions. Nous avons dans ce récit de l’histoire, de la géographie, de la littérature, un point de vue « social » et différents points de vue politiques.

J’aime beaucoup ce récit car Alexandre Najjar glisse des références littéraires dans ses réflexions. C’est un voyageur curieux et à l’écoute de l’autre. Il est là pour des conférences et il passe son temps avec des étudiants/professeurs de plusieurs nationalités, donc différents points de vue. Le sujet du racisme et de la place de l’étranger font parties des interrogations de l’auteur visiteur,  mais aussi le rapport des habitant face à la ville de Stockholm et la Suède.

Il sait faire parler les gens et on fait un tour du monde sans bouger. Chaque « étranger » à une histoire et un lien fort avec son pays d’origine. Alexandre Najjar met en évidence l’influence du modèle suédois sur ces habitants.

Lors de ses discussions avec les étudiants (ou autre personne croisées) de toutes origines, il aborde des sujets qui vont des considérations sur la météo, écologie, ou la vie quotidienne à des sujets très actuels comme a religion, la politique (notamment le printemps arabe), l’intégration… Le côté international c’est aussi la cuisine.. musique…

Par exemple après le visionnage d’un court métrage espagnol sur le voile, il développe sa pensée sur le sujet et petit à petit l’élargit.

Les arts sont très présents. A commencer par Millegarden sur l’Île de Lindingo qui donne le nom au titre de cet ouvrage où l’artiste Mille a installé de nombres sculptures. On y découvre un français jardiner et photographe que l’auteur avait connu au Liban. Des Arts du jardin à la photographie d’écrivains, Laurent élargie encore un peu plus le nombre de sujets abordés par Alexandre Najjar.

Le Liban se dessine en contrepoint. Il ne compare parfois ce qu’il voit avec ce qui se passerait dans son pays. Évocation de souvenirs personnels et familiaux. On découvre le vaste réseau qu’Alexandre Najjar a su tisser par ses déplacements, ses différentes activités et sa curiosité. De manière sous-jacente cela fait penser à l’idée de diaspora.

J’ai bien aimé la partie la façon d’introduire l’histoire de la Suède, petit rappel pour certaines choses et découverte pour d’autres. Cela m’a rappelé des entre autre « la divine géométrie » qui se déroulaient sous Gustave III…

J’ai aimé les différents tons employés et l’humour avec lequel il se moque gentiment des petits travers des uns et des autres.

Ce récit est un beau panorama culturel.

Sur le blog de Maeve, l’organisatrice du mois de la littérature libanaise, vous trouverez d’autres chroniques sur Alexandre Najjar et la littérature libanaise.

Le mois de la littérature Libanaise (2)

Chers lecteurs,

Je participe au mois de la littérature libanaise organisé par Maeve, elle a déjà posté des chroniques, je vous laisse les découvrir. Comme je vous l’ai dis dans un précédent article je suis en train de lire « Eternalis » de Raymond Khoury un thriller ésotérique qui se déroule en partie au Liban, il me plait bien. Cependant j’avais fait des demandes à la médiathèque et je viens de récupérer trois titres. Je ne sais pas si je vais arriver à tous les lire pendant ce mois-ci, je vais faire tout mon possible pour les lire d’ici fin février. Même hors délai je veux découvrir cette littérature.

Je vous présente donc ces trois ouvrages (4e de couverture). Les avez-vous lu ?

4e de couv :
Cette anthologie réunit des textes inédits de douze écrivains libanais de langue soit arabe soit française invités par le Centre national du livre à sillonner la France pendant l’automne 2007. Nouvelles, extraits de romans, poèmes, bande dessinée, autant d’invitations à nous faire découvrir les mille et une facettes de la littérature libanaise contemporaine.

Les douze auteurs du présent recueil ont en commun d’avoir vécu de près ou de loin la guerre civile qui a endeuillé le Liban entre 1975 et 1990. Chacun de leurs textes porte donc la trace, même décalée ou en filigrane, de cette récente tragédie. Selon les multiples sensibilités de ce berceau de la culture moyen-orientale, nourrie de communautés confessionnelles si diverses, la littérature libanaise d’aujourd’hui offre un lieu de mémoire à un pays parfois tenté par l’oubli de lui-même.

Comme le souligne Mohamed Kacimi dans son avant-propos, cette anthologie annonce l’émergence d’une narration intimiste, d’un style qui sans renier sa tradition poétique semble moins porté au lyrisme et d’une génération d’auteurs femmes qui « bousculent la langue, les représentations et les tabous ».

« Les Belles Etrangères » Douze écrivains libanais , Verticales, 2007, 209 p.

Zeina Abirached, Mohammed Abi Samra, Abbas Beydoun, Rachid El-Daïf, Hassan Daoud, Tamirace Fakhoury, Joumana Haddad, Imane Humaydane-Younes, Elias Khoury, Charif Majdalani, Alawiya Sobh et Yasmina Traboulsi.

J’ai juste eu le temps de jeter un coup d’œil, j’ai vu qu’il y avait des non seulement des extraits de bande dessinée, de nouvelles, der romans, des poèmes… de quoi avoir un aperçu de ce qui se fait en langue arabe ou française. Il y a aussi un DVD. Je vous en parle dès que j’aurais le temps de l’explorer. C’est publié par « Verticale » cela laisse présager des textes décalés et recherchés.

« Toute une histoire » Hanan el Cheikh, Actes Sud, 2010, 334 p.

4e de couv. :
Dans ce récit tendre et drôle à la fois, Hanan el-Cheikh rapporte avec une scrupuleuse fi délité les confessions de sa mère analphabète, Kamleh, née au début des années 1930 dans une famille chiite extrêmement pauvre, au Sud-Liban.

Après la mort prématurée de sa grande sœur, Kamleh est promise à son beau-frère alors qu’elle n’a que onze ans. Dans le quartier populaire de Beyrouth où elle s’installe avec la famille de son futur mari, elle est placée comme apprentie chez une couturière et tombe amoureuse du cousin de cette dernière, Mohamed, un jeune lettré féru de poésie. Forcée à quatorze ans de se marier avec son fiancé, Kamleh a une fille l’année suivante, puis une seconde, Hanan, trois ans plus tard, mais reste follement éprise du beau Mohamed. Elle échange avec lui des lettres enflammées qu’elle se fait écrire et lire par ses amies, s’identifie aux héroïnes du cinéma égyptien, se grise des paroles ardentes des chansons à la mode. Elle va surtout, bravant tous les usages, tenter d’obtenir le divorce, au risque d’être séparée de ses filles…

Portrait finement dessiné d’une femme du peuple, rusée, truculente, enjouée, ce récit a été salué à sa parution, en arabe puis en anglais, par une presse unanime.

« Les anges de Millesgarden, récit d’un voyage en Suède » Alexandre Najjar

Gallimard, Le sentiment géographique, 2013, 207 p.

Fruit d’un voyage à Stockholm et à Göteborg, ce récit nous livre les premières impressions d’un écrivain libanais parachuté dans
un monde situé aux antipodes du sien. Avec érudition et humour, l’auteur nous décrit la Suède dans tous ses états, nous parle des
Suédois et de leurs coutumes surprenantes, et met en exergue les différences qui séparent le Liban et la France de cette planète
étrange. Plus d’une fois, le narrateur rencontre des anges. Comment s’en étonner dans un pays considéré comme un paradis?

J’ai bien envie de commencer par ce roman, car ce récit m’intrigue…

A bientôt !

Samarcande

Amin Maalouf

Livre de Poche, 1988, 312 p.

CLUB DE LECTURE D’AUF

4e de couv. :
Samarcande, c’est la Perse d’Omar Khayyam, poète du vin, libre penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l’ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l’Histoire.
Samarcande, c’est l’Orient du XIXe siècle et du début du XXe, le voyage dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes.
Samarcande, c’est l’aventure d’un manuscrit qui, né au XIe siècle, égaré lors des invasions mongoles, est retrouvé des siècles plus tard.
Une fois encore, nous conduisant sur la route de la soie à travers les plus envoûtantes cités d’Asie, Amin Maalouf, l’auteur de Léon l’Africain, nous ravit par son extraordinaire talent de conteur.

Ma chronique :

J’ai commencé ce livre le 15 avril 2011, l’histoire commence le 15 avril 1912 presque un siècle jour pour jour ! j’ai dû interrompre ma lecture pour ne la terminer en fait que maintenant.
Il y a des fils invisibles qui nous accompagnent tout au long de nos lectures. Des fragments de mémoire qu’on relie et on a des sortes d’échos d’un livre à l’autre, ceci est purement subjectif et propre à chacun. Ce roman, je l’ai acheté en 2007, parce que j’aime ce qu’écrit cet auteur mais il aura fallu que je lise « Baudolino » de Umberto Eco, « La conspiration du temple » de Steve Berry ou encore « La porte des oiseaux » de Katie Hickman, avec trois univers littéraires différents (sans parler d’autres lectures ou conversations), puis la proposition pour une lecture commune pour que je vote pour ce livre et qu’enfin je le lise.

C’est un roman qui se divise en 4 livres avec en exergue à chaque fois un poème ou un vers d’Omar Khayyam.

Livre 1 : Poètes et amants

Livre 2 Le paradis des assassins

Livre 3 La fin du millénaire

Livre 4 Un poète à la mer

Les livres vont deux par deux. Nous avons d’une part l’histoire d’Omar Khayyam en Perse. Nous vivons avec lui, notre cœur vibre au rythme de ses aventures et de cet orient de l’an mil. C’est la partie que j’ai préféré. Un petit bémol, alors que nous étions dans une narration au présent nous avions parfois l’intervention du futur. On a un groupe de meneurs qui va étendre son emprise sur cette partie du monde.

D’une autre, nous avons l’histoire de Benjamin Omar Lesage 1895-1912 et l’histoire du « Manuscrit de Samarcande » le livre écrit par Omar Khayyam. On a quitté la ville de Samarcande pour la Perse, ça m’a un peu dérouté. 

En filigrane on a des commentaires du narrateur Benjamin O. Lesage, l’américain. J’ai découvert comment l’Amérique du Nord c’est retrouvée mêlée aux affaires de cette partie du monde. Et du coup, nous apprenons comment certains mécanismes politiques et économiques se sont mis en place. Amin Maalouf n’est pas tendre avec les européens et les orientaux. Nous avons à nouveau un groupe de penseurs et de politiques qui prend le contrôle du destin de la Perse.

Un roman instructif sur une partie du monde qui est encore aujourd’hui le théâtre de conflits internationaux. Je ne suis pas férue d’histoire-géographie alors je découvre souvent à partir de romans de fiction des pans d’Histoire. Je ne connaissais pas la particularité du destin de l’Iran et la place du français au début du siècle dernier. On n’aborde pas cela à l’école.

Nous avons à travers cette « épopée » l’histoire d’une création littéraire. Nous voyons comment d’un livre blanc nous passons à un recueil de poèmes, ouvrage qui va se retrouver annoté et illustré, comment il passe de main en main et comment chacun l’appréhende et se l’approprie, comment il va disparaître devenir mythique, être redécouvert et devenir légendaire.

Comme toujours Amin Maalouf conteur passionné nous fait partager sa passion pour cette partie du monde.

Article précédemment publié sur Canalblog.