Trois battements un silence

Anne Fakhouri

Éditions Argyll, avril 2023, 373 p., 22,90 €

Mes lectures Argyll

4e de couv. : Difficile d’échapper à son héritage familial quand, comme Marco Delusi, on grandit au sein d’une famille dysfonctionnelle dans laquelle être un homme signifie haïr les femmes. Seul son oncle Ray lui montre de l’affection et l’initie à la magie du monde et de celles et ceux qui le peuplent, habitants de l’ombre autant que de la lumière.
Après la mort de Ray, Marco vit à l’écart de la société. Celle-ci se rappelle toutefois à son bon souvenir quand son fils disparu huit ans plus tôt revient dans sa vie. Ce retour laisse alors surgir un passé qu’il préférait oublier.
Pour sauver son garçon, Marco sait qu’il lui faudra mettre fin à la malédiction qui pèse sur les hommes de sa famille et accorder son cœur au rythme des autres. Pourquoi pas à celui de Hannah, son premier amour…
Le temps, peut-être, de trois battements et d’un silence.

Mes impressions de lecture :

Je découvre malheureusement cette autrice après qu’elle nous ai quitté. Son nom me disait quelques choses et c’est quand j’ai vu la couverture de « American Fays » que je me suis souvenu de ce roman qui était dans ma wish list oui je sais cette liste est trop longue !

J’ai beaucoup aimé « Trois battements un silence » parce qu’il nous transporte dans différents univers avec des variation dans le langage. Lorsque j’ai lu l’explication sur le titre j’ai trouvé ça très beau. Le langage parfois « cru » surtout au début m’a un peu surprise mais il colle tellement aux personnages qui l’emploient que c’est très cohérent donc pas choquant.

C’est très intéressant l’usage fait des temporalités et sa relativité ! Par exemple le personnage est bloqué dans une apparence de gamin de 8 ans (humain) alors qu’on apprend qu’en réalité il a 40 ans… Après son placement on va le voir grandir. C’est juste un exemple car il y a d’autres moments où le temps ne s’écoule pas comme prévu.

J’ai remarqué qu’à l’arrivée de chaque personnage nouveau on découvre tout à coup des facettes de cet univers qu’on n’imaginait pas. Il faut dire que le monde féérique est vaste. On découvre des créatures singulières, je connaissais les changelins (récemment j’ai lu un livre où il y en avait). par contre les co-walkers c’est la première fois que j’en croise un…

La famille Lusignan est un poids pour tous ses descendants. Ancrer cette histoire en France avec ces descendants de Mélusine j’ai trouvé ça original. J’ai beaucoup aimé comment les enseignements de l’oncle Ray vont ressortir après sa disparition, au fur et à mesure que Marco évolue. Aux différentes étapes de sa vie il va s’en resservir. La parentalité est très présente.

La géographie parfois étrange dans ce roman fait partie de la narration, à commencer par l’utilisation d’un boussole magique qui lui indique la direction à prendre pour s’enfuir. Ils est aussi beaucoup question de monde de la surface et monde souterrain. Les distances sont comme le temps très relatives en partie à cause de la présence des univers magiques.

Le mouvement, l’action donnent un rythme qui varie et donne lieu à des découvertes et des scènes très visuelles. Les combats aussi contribuent à donner le tempo.

La musique et les sons viennent compléter l’aspect visuel du texte. On est comme dans une fuite en avant et ainsi on avance dans le texte presque par à-coups. L’expression tenir en haleine est à prendre dans le sens on court jusqu’à en perdre le souffle et puis le temps semble se suspendre avant de relancer les personnages et le lecteur. On retrouve bien l’idée de « Trois battements un silence ».

Un roman très dépaysant qui nous fait basculer dans un monde imaginaire.

Je remercie les Éditions Argyll pour leur confiance.

Un extraterrestre dans ma peau

Yves Grevet

Éditions Syros, Collection OZ, mars 2023, 179 p., 10,95 €

Mes lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Un extraterrestre abominable… Un ado vraiment cool ! Et si l’un devenait l’autre ?
Un odieux extraterrestre s’est infiltré sur Terre et a pris possession du corps d’un collégien appelé Thésée. Son but : déclencher l’apocalypse. Mais il n’est pas si facile de se faire passer pour un ado sympa et drôle ! Le vrai Thésée, lui, est  coincé dans le corps de l’extraterrestre et découvre ses nouveaux pouvoirs. Lui seul peut éviter LA CATASTROPHE.

Mes impressions de lecture :

J’adore cette collection Oz de chez Syros dont le slogan est  » des histoires où (presque) est possible » tout est dans ce presque. Une collection très variée dans laquelle on a des séries. La série « dans la peau de » en ai à son troisième titre est on change d’auteur à chaque fois. Cette fois-ci c’est Yves Grevet qui s’y colle !

Petit changement jusqu’à présent on avait « dans la peau de » mais Yves Grevet à choisi « dans ma peau », petite subtilité de langage ! Dans les deux titres précédents les personnages qui se retrouvait dans le corps d’un autre avait plus ou moins émis un souhait, mais là non. On va vite comprendre qu’il a été choisi dans un but précis, pas su tout altruiste. Sur les couvertures on a un sous-titre qui confirme qu’il va y avoir de l’humour… le jeune Thésée n’a rien d’un héros qui peu sauver la terre et pourtant…

La couverture est bien dans l’esprit de cette série et dans le thème choisi. Les petits hommes verts sont entrés dans l’imaginaire collectif ! Et le jeune Thésée n’a pas trop besoin d’explications pour comprendre ce qu’il lui arrive.

Dans un premier temps, on découvre le jeune ado dans sa famille plutôt tranquille, classique, aimante et on n’ imagine pas que Thésée puisse être choisi…

J’ai beaucoup rit avec les extraterrestres, ce lui qui est sur terre croit qu’il peu réussir grâce à toutes ses connaissances et observations, mais il réalise assez vite qu’il y a des subtilités qu’il n’a pas assimilé : l’humour, les différents sentiments (amour et amitié), les différences dans les contacts physiques et le manque de perfection ! Il n’est pas du tout sympathique. Quand à celui qui est sur le vaisseau il est plus naïf et plus curieux de l’autre, presque sympathique (empathique), alors il ne va comprendre que cet être inférieur va le manipuler.

La fin est gentillette et laisse entrevoir que cette expérience va avoir une influence sur les futurs choix futurs de Thésée.

L’amitié est très importante dans la vie des ados. Thésée est inquiet pour ses amis et sa famille. Yves Grevet montre comment l’intuition chez les jeunes est encore intacte par rapport à celle presque inexistante des parents.

Encore une belle lecture plaisir qui aborde des sujets sur les changements.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

NB : Vous pouvez retrouver les livres de cette collection que j’ai chronique ICI

QUI EN PARLE ?

Jangelis

Capital du Nord. T2 Mort aux geais

Claire Duvivier

Éditions Aux forges de Vulcain, 2022, 422 p., 20 €

Mes lectures aux Forges de vulcain

4e de couv. :

Après les terribles meurtres de la maison De Wautier, le monde d’Amalia Van Esqwill s’est écroulé. Considérés comme les principaux suspects, Yonas et elle trouvent refuge dans les tumultueux Faubourgs de la ville. Mais s’ils peuvent se cacher de la garde havenoise, qui les protégera de l’emprise de l’enchantement ? Pour survivre, Amalia devra surmonter sa douleur, dompter ses peurs, s’adapter à la clandestinité… et accepter de confier son destin au jeu de la tour de garde.

Mes impressions de lectures :

Tout d’abord un petit rappel pour ceux qui arriveraient par hasard sur cet article.

Ce roman fait partie d’un projet un peu fou qui tient le lecteur en haleine et je suppose l’éditeur aussi. Il s’agit de 2 trilogies écrites chacune par un auteur différent et qui s’entremêlent. Guillaume Chamardjian a publié tome 1 de Capitale du sud, puis Claire Duvivier Capitale du Nord T1, puis Guillaume Tome2 de sa trilogie et là c’est Claire avec son tome 2… au printemps viendra le dernier tome de Guillaume et Claire Duvivier clôturera en automne (si j’ai tout suivi !) Et les 6 tomes forment la « Tour de Garde ». Les deux auteurs ont des façons de raconter différentes et cela donne vraiment deux univers très spécifiques, ce qui permet de bien se retrouver dans ces deux lieux différents au niveau politique et dans leurs us et coutume. La Tour de Garde c’est le nom d’un jeu de plateau mais quelque chose d’autre…

Les couvertures de tous ces livres forment une fresque

Donc revenons à ce tome 2 de la Capitale du Nord qu’on attendait avec impatience (oui je suis un peu décalée, mais c’est une question de faille temporelle dans ma vie !) car la fin du tome 1 nous avait laissé la bouche ouverte !

Ils étaient quatre ils ne sont plus que trois, mais deux vivent dans la clandestinité puisqu’ils sont recherchés. Amalia et Yonas vont apprendre à vivre autrement. Ils ne peuvent compter que l’un sur l’autre.

Amalia et Yonas vont apprendre à utiliser un artefact chargé de magie et qui va modifier leur comportement.

Amalia va découvrir une facette de Dehaven qu’elle avait entraperçu lors de leurs explorations de la ville. Les quartiers populaires, voire les bas-fonds ont leurs règles et leur façon de parler. C’est très intéressant de voir la transformation des deux personnages. Ils n’étaient pas amis, juste de camarades. Yonas n’était pas un noble comme les autres jeunes gens. Ils vont devoir accepter leur nouvelle condition et devenir complémentaires pour survivre. Dans quelle mesure ils vont y parvenir ou non, je vous le laisse découvrir.

On va passer de leur histoire à l’Histoire de leur ville et leur pays. Une guerre dans leur colonie vient faire basculer l’équilibre précaire de leur cité. On avait vu comment la colère commençait à gronder dans le premier tome, à la faveur des conflits extérieurs une révolte se prépare dans les quartiers du port. Tout cet aspect social joue un rôle et on voit entre autre comment Amalia va utiliser son savoir et ses connaissances politiques apprises dans sa jeunesse avec Yonas. Yonas qui est complémentaire puisque issu d’un autre milieu.

Tout semble basculer dans ce deuxième volet.

J’ai une nouvelle fois été emportée par le récit de Claire Duvivier qui nous parle des aspects politiques, économiques et sociaux avec des scènes qui nous entrainent entre autre dans les estaminets, les pensions sordides, les ruelles du port .. . Elle détaille certains rouages, dévoile certains mécanismes qui font fonctionner cette société.

L’histoire est racontée au présent à la première personne, c’est Amalia la narratrice. On est ainsi au plus près de ses pensées et de ce qu’elle vit. En ce qui concerne Yonas on a aussi des indications très précises par le biais de la magie. Parfois on a des petites phrases comme Aujourd’hui encore, la cicatrice dépasse sur ma tempe… » On comprend donc que ce sont des souvenirs.

L’eau joue un rôle important, ne serait-ce que par sa situation géographique, Ville portuaire ouverte sur les colonies lointaines. Que ce soit à la nage ou sur des navires tout est prétexte à  tenter de survivre.

J’ai bien aimé comment Claire Duvivier nous raconte les différents étapes de leur adaptation à leur nouvelle vie forcée et tout ce qu’ils vont entreprendre pour s’en sortir. Ce que j’ai trouvé intéressant c’est que tout ce que nos héros ont appris dans le premier tome trouve son utilité dans celui-ci. On comprend que Claire Duvivier à un souffle à long terme et que les petits cailloux nous même quelque part.

Les personnages vont beaucoup évoluer comme l’univers de cette trilogie.

Le jeu de la Tour de Garde a un rôle dans ce nouveau volet des aventures de nos héros.

Ce n’est pas évident de vous parler de ce roman tant il est important de vous laisser emporter ou surprendre par les différents rebondissements.

Voilà je vous laisse donc avec 4 tomes déjà publiés qui vont vous faire vivre des aventures palpitantes.

Vous l’aurez compris c’est un coup de cœur !

Je remercie les Éditions Aux Forges de Vulcain de leur confiance.

Les aventures d’Alduin et Léna T4.  Le dragon de pluie

Estelle Faye

Ill. Nancy Peña

Éditions Nathan, mai 2021, 155 p., 9,95 €

Série Les aventures d’Alduin et Léna  4/ 4

Dans ma médiathèque il y a…

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Sur le chemin du retour dans leur village, Alduin, Léna et Sigmund sont arrêtés par des ondines, créatures fantastiques qui vivent dans le fleuve. Elles ont besoin d’aide : depuis la disparition du Dragon de la Pluie, le fleuve s’assèche et les pêcheurs de la ville voisine épuisent les réserves de poissons. Il faut absolument que Léna, Alduin et Sigmund aillent réveiller le dragon… Mais le Duc de la cité d’Eaux-Claires, lui, veut tuer la bête, persuadé qu’elle a volé un bijou magique !
Les trois amis réussiront-ils à faire émerger la vérité pour sauver à la fois le dragon et la cité ?

Mes impressions de lecture :

Voilà arrivé la fin de cette série… l’autrice a laissé la porte entrouverte pour que le lecteur puisse imaginer d’autres aventures. Je me mets à rêver d’autres aventures pour ce trio soudé par les épreuves qu’ils ont vécu.

C’est le roman de l’automne et du retour au village. Mais bien sûr cela ne va pas se passer simplement. De nombreuses péripéties, des épreuves, des dangers et des émotions fortes vont tenir en haleine nos héros et les lecteurs.

On va découvrir le secret d’un des personnages qui dès le premier tome laissait entrevoir une forte personnalité.

Avec ce quatrième et dernier tome on termine un cycle et nos jeunes héros vont fermer une boucle crée bien avant leur naissance. On a bouclé un an de la vie des nos héros.

Ils vont découvrir des créatures porteuses de magie qu’ils n’avaient pas encore rencontrées. On a des moments assez cocasses qui viennent alléger les tensions dramatiques. Ajoutons à cela que le pauvre Alduin ressent encore les effets de sa métamorphose en renard.

Nous allons découvrir d’autres paysages, d’autres royaumes, d’autres croyances et modes de transport.

J’ai bien aimé le jeu entre l’eau et le feu. On va avoir les quatre éléments présents, le fleuve et navire, le ciel et le ballon, la terre et la grotte, le feu et le dragon.

Que de chemin parcouru depuis le départ du village.

Une belle série, bien construite qui fait vivre à ses lecteurs toute la palette des émotions.

Je vous laisse découvrir cette série que j’ai dévorée.

Bonne lecture à tous.

Les aventures d’Alduin et Léna T3.  Le château Nocturne

Estelle Faye

Ill. Nancy Peña

Éditions Nathan, 2020, 141 p., 9,95 €

Série Les aventures d’Alduin et Léna  3/ 4

Dans ma médiathèque il y a…

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv. :

Léna, Alduin, toujours métamorphosé en renard, et Sigmund sont en quête du Château Nocturne, lieu entouré d’une nuit éternelle où l’on peut retrouver ce qui a été perdu. Sigmund cherche sa mémoire et Alduin à retrouver sa forme humaine.
Dans les marais, d’étranges fantômes tentent de communiquer avec eux. À leur arrivée dans la ville voisine, Léna et Sigmund sont faits prisonniers ! Alduin pourra-t-il les libérer ? Les trois amis parviendront-ils à trouver le Château Nocturne ?

Mes impressions de lecture :

J’ai enchaîné la lecture du tome tout de suite après le tome 2 (c’est l’avantage lorsque toute la série est déjà publiée !) car Il y avait un petit souci qui n’avait pas été réglé en allant sauver Sigmund, Alduin avait été transformé en renard.  Eh oui Alduin n’avait pas su résister à l’un des pièges de la « forêt sortilège » après avoir été séparé de Léna. On a bien compris qu’il avait besoin de passer par cette épreuve et cette métamorphose. Je vous laisse débattre sur le destin et sur les aspects plus psychologiques et autres ressorts littéraires. Le jeune lecteur ce qu’il verra c’est les effets de la magie et l’épreuve à surmonter.

Avant de nous plonger dans cette nouvelle quête un petit mot sur les illustrations, on va retrouver dans les illustrations à l’intérieur du texte celles de la couverture, la charte graphique de cette série est bien étudiée pour nous plonger dans l’ambiance de chaque thème abordé. Le côté nocturne et obscure prédomine dans ce nouveau tome.

Cette série a débuté avec le froid de l’hiver et les « guerriers de glace », puis nous sommes passés au printemps avec « la forêt sortilège »  et maintenant nous sommes en été, avant de terminer avec le quatrième tome en automne et « le dragon de pluie ». Les codes couleurs suivent les saisons. Ici au lieu du soleil éclatant de l’été c’est surtout la nuit étoilée et les mystères qu’elle permet de cacher.

Ce que j’ai aimé dans la métamorphose d’Alduin, c’est qu’une fois transformé en renard, il ne peut plus parler et donc cela complique la communication, cependant ces capacités animales vont bien lui être utile. Vous me direz Léna avec ces cheveux roux et en compagnie d’un renard roux passe déjà pour une sorcière alors imaginait si le renard parlait !  Estelle aggrave le cas de Léna en lui permettant d’entendre les fantômes.

Une nouvelle fois on a cette image de chemin tortueux qui grimpe avant de plonger les héros dans les souterrains avant de ressortir et finir sa quête.

Nos héros vont croiser des mauvaises personnes qui vont leur causer du tord et des bonnes personnes qui sans le savoir en leur rendant service s’aideront elles-mêmes. Un beau geste est toujours récompensé.

Les épreuves qu’ils devront surmonter créent des rebondissements qui vont émouvoir le lecteur. Il y en a une qui m’a fait penser à un épisode de « les héritiers de Brisain» David Bry, c’était intéressant de voir  comment chaque auteur a traité cette épreuve.  Je n’en dis pas plus sur les connexions que chaque lecteur peut faire entre un livre et un autre.

J’espère que mes commentaires montreront la richesse du texte. Les nombreux rebondissements  et les chapitres bien équilibrés relativement courts ( env. 10 p.) et agrémentés d’illustrations permettront aux lecteurs moins aguerris de faire des pauses régulières.

Nous voilà arrivé à l’avant dernier tome de la série, j’ai toujours autant plaisir à suivre ces personnages. Quand je pense que la série a été publiée sur  3 ans et que je dévore ça en quelques jours !

À bientôt pour la conclusion de cette série…

Ps : un château ensorcelé au milieu d’un lac noir, avec tout ce qu’il y  a de part d’obscurité,  j’ai l’impression de ressentir encore l’ambiance de « la cité diaphane » d’Anouk Faure même si  c’est autre chose. Décidément les romans  semblent se répondre entre eux ! (dans ma tête)

Les héritiers de Brisaine T.1 La malédiction du Bois d’Ombres

David Bry

Ill. Noémie Chevalier

Éditions Nathan, 2021,  168 p. , 11,95 €

CHRONIQUE JEUNESSE DU MERCREDI

4e de couv. :

Le Village de Trois-Dragons, au cœur du royaume de Fabula : la magie, autrefois courante, a disparu suite à une grande guerre.
Enguerrand, avec l’aide de son ami Grégoire, part à la recherche d’Aliénor, sa petite sœur, dans le Bois d’Ombres, une forêt dangereuse et maudite. Mais en pénétrant dans ce bois interdit, il semble que les enfants aient réveillé la magie noire du lieu… Le village est en danger !
Soutenus par la guérisseuse Brisaine, les trois amis vont devoir faire la lumière sur cette mystérieuse malédiction. Pour affronter les terribles dangers qui les guettent, il leur faudra du courage et l’aide de surprenantes créatures alliées.

Mes impressions de lecture :

Au mois de mai David Bry était l’invité du Blog Book en Stock. Durant tout le mois il a répondu aux questions de ses lecteurs. J’ai découvert cet auteur et j’ai lu un roman de fantasy adulte (que je n’ai pas encore chroniqué), j’ai aussi appris qu’il écrivait en jeunesse, j’ai donc gardé l’info dans un coin de ma tête. Début juin, je regarde le programme du salon du livre du Grand Narbonne qui avait lieu le 10-12 juin pour faire mes repérages auteurs. La librairie BD & Cie m’envoie sa newsletter en annonçant la venue sur le stand du salon de Noémie Chevalier que je ne connaissais pas… et là que vois-je c’est l’illustratrice de la saga « Les héritiers de Brisaine » de David Bry. Je ne pouvais laisser passer une telle info. Donc samedi je suis passé acheter et faire dédicacer le premier tome de cette série et j’ai eu droit au visage de la jeune héroïne.

Vous l’aurez compris les illustrations ont leur importance dans ce roman jeunesse, des pleines pages en noir et blanc. La couverture est un bel exemple version couleur de ce qu’on va retrouver à l’intérieur. Pour débuter on a une carte, vous savez comment sont les lecteurs de fantasy, ils adorent les cartes, de vrais voyageurs de l’imaginaire. Les personnages principaux sont représentés ainsi que l’univers de Fabula.

J’ai donc choisi ce roman pour son auteur, pour son illustratrice et parce que c’était de la fantasy jeunesse… je n’ai pas lu la quatrième de couverture donc quel ne fut pas ma surprise lorsque j’ai vu apparaitre les noms des personnages. L’un d’eux m’est très cher donc j’étais déjà sous le charme…

Nous avons donc trois enfants de 8 à 12 ans (c’est justement la tranche d’âge des lecteurs) de modeste condition, voir des souffre douleurs. On comprend très vite qu’ils ont en eux les germes de ce qu’ils veulent être adultes Enguerrand l’aîné est garçon d’écurie et aspire à être écuyer pour devenir chevalier. Aliénor la plus jeune est aussi très vive et fonce tête baissée, protectrice des animaux. Et il y a leur ami Grégoire qui est entre les deux, lui a des prédispositions pour la magie, il écrit un grimoire, dont on a un petit aperçu en fin de volume (texte et illustrations).

Bien sûr notre trio est ami d’une « sorcière » Brisaine une conteuse des légendes des Trois-Dragons. Elle les nourrit de toutes ces histoires. Puis, on découvrira d’autres personnages…

Ce sont des personnages positifs, purs et gentils.

Vous vous doutez bien qu’il y a les « méchants » qui vont essayer de leur mettre des bâtons dans les roues.

Dans ce premier tome nous découvrons donc cet univers et une partie du passé de ce royaume. Quelques parts d’ombre, et ce n’est pas que le Bois qui est d’Ombre, les âmes aussi. De nombreux rebondissements vont faire palpiter les lecteurs. J’ai été prise dans cette histoire.

Nos trois jeunes héros vont devoir mener une mission périlleuse avec les épreuves.

Les thématiques autour de la forêt, la magie, l’amitié, l’honneur sont très présentes.

J’ai adoré ce premier tome, j’ai très envie de lire les autres tomes de la saga. On a tous les bons ingrédients pour un bon roman fantasy et un conteur qui sait faire vibrer le lecteur.

Je vous laisse découvrir leurs mésaventures.

Challenge 15K, catégorie « #30 Les Musclés »

#payetonslip

Le mois de David Bry (1-8)

Chers lecteurs,

Le mois est passé trop vite ! Je n’ai pas cessé d’avoir des contretemps. Et un de mes soucis est réglé, j’ai un nouvel ordinateur qui ne se prend pas pour une Ford T.

J’espère que vous avez suivi les échanges sur « le mois de David Bry » sur le blog book en Stock. Non ? Séance de rattrapage alors.

Un auteur bien sympathique et qui aime les échanges interactifs… je vous laisse découvrir grâce aux liens vers chez les Vénérables !

Interview 8

Interview 7

Interview 6

Interview 5

Interview 4

Interview 3

Interview 2

Interview 1

Bibliographie

Que suis-je en train de lire pour participer à ce mois de… David Bry.

Cette fois-ci je me doutais que j’aurais un problème de temps alors je n’ai pas demandé de partenariat. Je me suis acheté un roman qui m’a attiré dès que Dup et Phooka nous ont présenté cet auteur. De la Fantasy, avec une couverture que je trouve magnifique. Une histoire de destin. Une histoire sombre. Je ne sais pas quand je vais terminer ma lecture car je suis désorganisée…

Stig, cadet du clan Feyren, se réjouit de participer pour la première fois aux festivités du solstice au sommet du Wegg, demeure du roi de l’hiver, signe de son passage à l’âge adulte. Le jeune homme au pied bot, difformité qui lui vaut le mépris son père, observe avec candeur et enthousiasme les conteurs, danses, ripailles et conversations, n’osant encore se mêler aux membres des trois autres clans. Mais lorsque le seigneur des Dewe s’écroule brutalement, la fête se teinte de la couleur du deuil. Et l’atmosphère glacée se fait plus étouffante.
Au cœur de la Clairière, les bûchers mortuaires brûlent et signent déjà la fin d’un monde.

Capitale du Nord 1. Citadins de demain

Claire Duvivier

Éditions Aux Forges de Vulcain, oct 2021, 365 p., 20 €

Mes lectures Aux Forges de Vulcain

4e de couv. :

Amalia Van Esqwill est une jeune aristocrate de Dehaven, issue d’une puissante famille : son père possède une compagnie commerciale et sa mère tient un siège au Haut Conseil. Progressistes, ils lui ont offert, à elle et à d’autres enfants de la Citadelle, une instruction basée sur les sciences et les humanités. Jusqu’au jour où le fiancé d’Amalia se met en tête de reproduire un sortilège ancien dont il a appris l’existence dans un livre.
Au moment précis où la tension accumulée dans les Faubourgs explose et où une guerre semble prête à éclater dans les colonies d’outre-mer, la magie refait son apparition dans la ville si rationnelle de Dehaven. Et malgré toute son éducation, Amalia ne pourra rien pour empêcher le sort de frapper sa famille et ses amis. Deuxième roman de Claire Duvivier, Citadins de demain est le premier volume de la trilogie Capitale du Nord.

Mes impressions de lecture :

J’attendais avec impatience ce roman, d’une part parce que j’avais eu un coup de cœur pour son premier roman « Un long voyage », d’autre part parce qu’il fait partie d’un vaste projet ambitieux. Deux auteurs, deux trilogies fantasy « La Tour de Garde » qui vont s’entremêler. Je vous ai déjà  parlé de «Capitale du Sud. Tome 1 Le sang de la cité»  de Guillaume Chamanadjian. Deux écritures différentes qui sont liées aux situations géographiques.

Deux cités maritimes avec relations commerciales. Deux cités en pleine expansion, entre passé et futur. Avec des liens mystérieux…

Le titre de ce roman résume assez bien le sujet. La première moitié du livre est très centrée sur cette éducation et les liens qui les unissent ces jeunes. L’ambiance m’a fait penser au « Miniaturiste » de Jesse Burton mais le sujet est autre.  Le lecteur est averti sur le fait qu’on lui raconte la fin d’un projet. Mais avant d’y arriver, la narratrice « Amalia » va nous expliquer le contexte social, politique et historique de sa caste puis de la Cité. On est au moment clé où les « héros » vont sortir de l’adolescence pour devenir adultes. On retrouve bien des sujets qui font partis de la ligne éditoriale des Éditions Aux Forges de Vulcain.

Claire Duvivier a su créer avec l’emploi du passé simple dans certains dialogues associé au vouvoiement une distance sociale. On sait lorsque les nobles sont entre eux, jeunes ou moins jeunes.

On a quelques éléments qui  font référence à la Capitale du Sud mais ce n’est que vers la moitié du roman que tout bascule et que l’on commence à vraiment voir les effets miroirs et certains mystères évoqués dans l’autre trilogie.

On retrouve aussi  le sujet concernant le « sang » et tous les questionnements sur les dirigeants sur l’avenir. La famille est aussi une thématique très importante. Les vieilles familles, leurs secrets et leurs rivalités.

La jeunesse et les amitiés qui se forgent pour affronter les tourmentes à venir.

La place des femmes est très importante. C’est un aspect qui est lié au fait que ce soit une ville du Nord.

J’ai beaucoup aimé l’accélération des évènements à parti du moment où la magie fait son apparition, entre autres choses… mais chut !

Je m’arrête là et c’est avec impatience que j’attends la suite.

J’adore le jeu de lumières entre les couvertures de Capitale du Nord et Capitale du Sud.

Je remercie les  Éditions Aux Forges de Vulcain de leur confiance.

La Monture

Carol Emshwiller

Éditions Argyll, octobre 2021, 216 p., 19,90 €

Mes Lectures Argyll

4e de couv. :

Charley est un humain, mais Charley est surtout un animal apprivoisé.
Sur une Terre devenue leur monde d’accueil, les Hoots, des extraterrestres herbivores, ont transformé les humains en montures. Charley, jeune garçon sélectionné pour ses mensurations et ses capacités reproductives, est destiné à devenir l’une d’entre elles ; mieux encore, il est entraîné quotidiennement car promis à un futur dirigeant hoot, celui qu’il appelle Petit-Maître.
Cependant, sa rencontre avec Heron, son père libre et réfugié dans les montagnes, va chambouler son être, ses certitudes, sa destinée.

Mes impressions de lecture :

Je découvre avec les éditions Argyll des grands noms de la science fiction, les articles sur leur site sont très instructifs. Au-delà du texte on a un bel accompagnement. C’est ainsi que j’ai eu envie de découvrir ce roman.

Ce roman est un choc. On va découvrir un univers singulier. Des extra terrestres on asservi certains hommes pour s’en servir comme monture. Ils ont les mots pour convaincre pour endoctriner ou pour oppresser  les Seattle et les Tennessees. Le premier chapitre donne la voix à l’un de ces Hoots pour nous montrer leur façon de faire. Puis, le chapitre suivant c’est un Tennessee qui a la parole.  On se dit alors qu’on va être dans un système binaire avec  l’un qui a tort et l’autre raison, selon que l’on soit dans un camp ou dans l’autre. Puis vient la troisième voix et du coup la troisième voie : un adolescent (monture) et un jeune Hoot.

On a donc un roman avec des aspects  politiques et philosophiques. A travers des faits concrets et des  situations sur le terrain on va avoir des discussions par exemple autour de la notion de liberté, de choix de conditions sociales, d’appartenance à une communauté et à la défense des droits fondamentaux, la famille etc.

La révolte et la violence vont venir bouleverser la vie toute tracée de Charley et de Petit Maître. Charley est né en captivité. Pour lui le contrat qui lie la monture qu’il est à son hôte est gage d’une vie civilisée, avec une évolution de carrière. Cela ne vous rappelle rien ?  D’autant qu’il porte un futur dirigeant. Il a un toit, des vêtements, de la nourriture et une vie bien réglée.

Avec ces deux jeunes personnages le roman prend un tour initiatique. Une certaine intimité s’est crée et leur relation « maître-esclave » va se transformer en amitié. L’un va aider l’autre et vice versa, ils ne peuvent compter que l’un sur l’autre. J’ai aimé suivre ces deux personnages en particulier car Carol Emshwiller a su nous montrer les questionnements et les conflits intérieurs de ce jeune adolescent. Charley était en révolte contre son géniteur par envers la société. Charley va devoir grandir d’un coup, faire des choix et faire un apprentissage de la vie sauvage.

Héron est peut-être fort et un héros pour les montures libérées mais pas pour son fils. Il y a trop de violence et de non-dits.  Et puis, il y a la mère absente, la quête de la mère pour Charley.

Dans le camp des révoltés, des libérés tout n’est pas aussi simple qu’on pourrait croire. Il n’y a pas qu’une seule façon de penser.

J’ai beaucoup aimé ce roman pour tous les sujets traités, pour tous les questionnements qu’il a provoqué en moi.  Il est beaucoup question d’empathie. Le conditionnement, la rhétorique employée est transposable à tant d’autres situations.

Les personnages sont tous un mélange de fragilité et de force vu de l’extérieur on est encore plus partagés que ne le sont les protagonistes. Un roman qui nous emporte dans des quêtes personnelles et  universelles. On passe de l’individu au groupe et des individus aux groupes. À chacun ses rêves.

Ce roman se compose d’émotions fortes, d’actions et de réactions qui ne laissent pas indifférents. J’ai été troublée par l’association des humains avec l’image animale, la notion de sauvage et de civilisé.

Je remercie les Éditions Argyll de leur confiance et cette belle découverte.

Le mois de Morgan of Glencoe (6-7- bilan)

Chers lecteurs,

Je n’ai pas vu passé le mois entre les lectures des deux premiers tomes de la dernière geste et les sept pages d’interviews.

Si vous n’avez pas pu suivre ce mois d’ interview participatives de Morgan of Glencoe sur Book en stock, voici les liens vers les différentes pages.

Je vous souhaite une belle découverte si ce n’est pas encore fait.

Bilan

Interview 7

Interview 6

Interview 5

Interview 4

Interview 3

Interview 2

Interview 1

Bibliographie

sur ce blog chronique de « La dernière este. Premier chant : Dans l’ombre de Paris »

4e de couv. :

Depuis des siècles, les humains traitent les fées, dont ils redoutent les pouvoirs, comme des animaux dangereux.
Lorsque la princesse Yuri reçoit une lettre de son père lui enjoignant de quitter le Japon pour le rejoindre, elle s’empresse d’obéir. Mais à son arrivée, elle découvre avec stupeur qu’elle a été promise à l’héritier du trône de France ! Dès lors, sa vie semble toute tracée… jusqu’à ce qu’une femme lui propose un choix : rester et devenir ce que la société attend d’elle ou partir avec cette seule promesse : « on vous trouvera, et on vous aidera. »
Et si ce « on » était la dernière personne que Yuri pouvait imaginer ?

Lecture en cours….

4e de couv. :

Alors que la nouvelle se répand en Keltia, Yuri, ramenée de force à l’ambassade du Japon, est déterminée à reprendre sa liberté malgré tout. Mais comment fuir, et où trouver refuge ? Seul le Rail semble désormais capable de lui donner asile…

Le tome 3 est sorti en octobre mais je ne l’ai pas encore… Wish list !