Ready Player one

Ernest Cline

Éditions Michel Lafon, mars 2018, 407 p., 17,95 €

Mes lectures Michel Lafon

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4e de couv. :

2045. La réalité est devenue insoutenable. Les rares moments pendant lesquels  Wade Watts se sent vraiment exister sont ceux où il est connecté à l’Oasis, un vaste monde virtuel dans lequel la majeure partie de l’humanité passe son temps.

Quand l’excentrique créateur de l’Oasis meurt, il laisse derrière lui une suite d’énigmes complexes inspirées par son obsession pour la pop culture des décennies passées. Le premier à les résoudre deviendra l’héritier de on immense fortune et surtout, contrôlera l’Oasis.

Wade résout la première énigme. Il est soudain assiégé de rivaux qui tueraient pour accéder au trésor. La course est lancée. Une seule façon d’y survivre : la gagner.

Mon jeton :

Depuis quelques temps, je me retrouve plongée dans les années 80 à travers plusieurs lectures. Qui aurait cru que dans un roman qui se déroule en 2045 il serait encore questions de ces années là ?

Dans ce roman  il est fait mention d’une kyrielle de références culturelles que ce soit au niveau des jeux (de tous types), des films, de la musique, sans parler de tout ce qui touche à la technologie autour de l’informatique.

Tout cela m’a permis de faire travailler ma mémoire et bien sur éveillé mes souvenirs d’ados. Beaucoup de ces références restent vagues ou inconnues car cela ne faisait pas partie de ma vie. J’ai souris en me rappelant que j’ai programmé en basic avec des profs qui en savaient à peine plus que nous, oui j’ai connus les enregistrements sur cassette analogique, etc. J’étais très attirée mais voilà j’étais nulle en math… Bon revenons à l’histoire…

Le monde qui nous est proposé est bien sombre, si lointain et si proche à la fois. Le roman est divisé en trois parties de taille différente. La première phase est une lente (tout est relatif) en place des personnages et des événements. Chaque partie est une étape dans la quête de l’œuf de pâques de Halliday. Les deux autres étapes sont plus courtes, il y a une accélération vers la résolution des énigmes.

Nouvelle digression le concepteur s’appelle J. Halliday… non pas Johnny Halliday mais James !

Au fur et à mesure que l’histoire progresse on se rend compte que l’Oasis, ce monde virtuel prend de plus en plus de place dans la vie de Wade, le narrateur, même lui s’en rend compte. Il est pris dans une spirale. Au fur et à mesure les enjeux de la quête changent.

Le bien et le mal vont s’affronter et ce qui commence par des provocations et des escarmouche devient très vite une question de vie et de mort pour les principaux protagonistes et la planète.

On va suivre notre héros dans ses succès, dans les dangers qui le menacent, dans ses mésaventures sentimentales, etc.

Il n’y a pas de place pour l’amitié ou l’amour dans cette quête. Pourtant Wade a gardé une part d’humanité qui le poussent à chercher a tisser des liens avec certains chassoeufs. Va-t-il perdre son âme ? Va-t-il s’égarer ?

On découvre un monde éclaté en mille éclats de miroirs. Visuellement on part dans tous les sens (3D oblige) mais au niveau de la narration on suit un seul chemin vers un seul but.

C’est un roman très prenant car on est cœur de l’action. On ne peut évidemment pas trouver les réponses aux énigmes puisqu’on a pas les connaissances nécessaires mais on est au plus près de ce que le héros tente d’accomplir.

La dernière  partie est bien ficelée et on ne lâche plus le livre jusqu’à la conclusion.  Quelle stratégie va-t-il mettre en place ?

Au niveau de la composition on sent la progression vers la résolution de la quête et le chemin intérieur du personnage principal. Les interrogations changent au fur et à mesure qu’il grandit. J’ai aussi beaucoup aimé le travail autour des relations entre les joueurs, avec ses questionnements sur avatar et personnage réel, rencontre ou pas etc. Dans la première partie Wade nous raconte des faits déjà passés alors qu’ensuite on est au présent. Ce changement donne une dynamique différente à la narration.

J’ai bien aimé les petits détails typographiques qui font écho au monde des premiers jeux vidéos.

Il y a bien sûr des petits trucs que le lecteur devine aisément, cependant étant dans un roman d’action avec des héros on joue le jeu et on va avoir le cœur qui bat par moment.

J’ai aussi rit dans certaines scènes car on les visualise bien, notamment avec les références aux Monty Python…

Je ne sais pas si j’irai voir le film dont j’ai vu la bande annonce qui laisse entrevoir un travail graphique magnifique.

Je me souviens que ce roman avait déjà beaucoup fait parlé lors de sa précédente parution en 2013 et qu’il m’avait intrigué… ma curiosité a été comblée.

Je remercie les éditions Michel Lafon pour cette découverte.

lafon

Article précédemment publié sur Canalblog.