Puisqu’on ne veut plus de lui dans cette maison, Tuffy a décidé de partir à la recherche d’un nouveau foyer, un endroit où il sera mieux traité et apprécié à sa juste valeur. Mais cet endroit existe-t-il ?
Mes impressions de lecture :
Cette histoire est un peu plus longue, et il me semble qu’il y a plus d’illustrations, je n’ai pas compté, c’est juste une sensation.
La trame de départ issu de la vie quotidienne. Tuffy a encore fait des siennes et tout le monde est en colère, même Elie commence à lorgner sur des chatons tout mignons comme on en voit sur internet. Tuffy ne trouve qu’une solution partir… loin…
Justement on va jouer sur le thème de loin. Le coin de la rue, le pâté de maison, encore plus loin ? Premier carrefour, encore un… qui sait peut-être jusqu’en Espagne ! Là ça fait vraiment très loin pour lui. Mais le voilà pris dans un engrenage infernal…
C’est aussi le moment de se rendre compte que ça réputation, va au delà de sa rue, et qu’il est connu de tout le quartier… et ce n’est pas en sa faveur !
On a toute une thématique de parcours d’orientation qui aura un écho sur les jeunes lecteurs. Ils sont souvent à l’âge où on leur demande de repérer dans leur environnement proche et de s’éloigner de plus en plus en incluant école, parc, commerces etc. Et puis quel est l’enfant qui n’a pas pensé à un moment « j’en ai marre de ma famille, ils ne m’aiment pas je voudrais partir ou en changer » ?
Qui dit partir dit quitter ceux qui le connaissent, « l’aiment », les amis… leur soutien et leurs conseils, le toit et la nourriture, jusqu’où est-il prêt à aller pour changer de vie ? Changer de personnalité ou jouer la comédie ?
Il va tester plusieurs maisons, plusieurs habitants (je n’ose dire maîtres avec Tuffy !). On va avoir droit à des scènes rocambolesques.
Après un enchainement d’aventures on arrive au moment à l’apogée de la tension dramatique… l’apothéose et la résolution du problème, enfin momentanément !
Encore une histoire drôle où l’on réalise à quel point Tuffy est malin et intelligent, il est fédérateur et sait emmener tout le monde derrière et qu’il est né sous une belle étoile.
Et en prime nous avons les belles paroles de la chanson préférée de Tuffy « le Chœurs des chats sauvages ».
4e de couv. : Je suis sous le choc. Que diriez-vous si, au lieu de fêter dignement votre anniversaire, vos maîtres organisaient une soirée entre voisins pour ce stupide Halloween ? Voilà des gens qui vous nourrissent, vous câlinent, vous font croire que vous faites partie de la famille, et qui préfèrent les fantômes et les vampires à leur propre chat ! Est-ce ma faute à moi si je suis né un 31 octobre ? Tuffy est en rogne mais bien décidé à organiser sa propre fête avec les matous du quartier. Tout bien considéré, la nuit d’Halloween convient comme un gant à l’anniversaire d’un chat assassin…
Mes impressions de lecture :
Épisode où l’on découvre la date anniversaire de Tuffy. Une date qui explique tout ! Il est né le 31 octobre ce monstre de poil… Et justement arrive cette date fatidique… Tadam !
Que va-t-il se passé ? ou plutôt que va-t-il faire ? Mais la fête bien sûr.
Donc Tuffy va organiser sa fête d’anniversaire avec ses amis, le problème c’est qu’il y a de l’électricité dans l’air et qu’il est passablement énervé alors ça va tourner vinaigre.
Sa soif de vengeance va être assouvie au-delà de ses espérances.
Il va aussi découvrir au sein de sa famille un moyen de « torturer » à sa guise le père, en mettant de son côté Ellie. Son côté diabolique voit à long terme.
Ce que j’ai aimé c’est qu’on retrouve des attitudes que l’enfant peut bien visualiser comme les jeux d’ombres, et autres peurs irrationnelles.
La fête d’anniversaire c’est aussi quelque chose que le jeune lecteur visualise bien, les gourmandises, les jeux, les amis etc… sauf que là ça vire un peu au grand n’importe quoi !
De l’action, des courses poursuites, des bêtises, des fanfaronnades et autres provocations, On a encore bien rit !
Il est question d’Halloween, on peut donc aussi intégrer cette lecture dans les livres autour de cette fête et pourquoi pas compléter avec une séance de jeux d’ombres et/ou déguisement.
NB : L’histoire date de 2010 et il y a une note de la traductrice autour d’Halloween, c’est tellement entrée dans les mœurs qu’on en oublierait presque que cela ne fait pas si longtemps qu’on le fête en France !
Branle-bas de combat dans la petite commune pyrénéenne de Fogas : l’Auberge des Deux Vallées vient d’être rachetée par un couple d’Anglais. Les habitants vont-ils devoir troquer foie gras, garbure et cassoulet contre bœuf bouilli, fish & chips et infâme jelly ? Sus à l’envahisseur ! Ni une ni deux, le maire, fou de rage, convoque d’urgence un conseil municipal, mais les querelles internes ne font que jeter de l’huile sur le feu… Français et Britanniques sauront-ils trouver un terrain d’entente à la table des négociations ?
Mes impressions de lecture :
J’ai découvert l’écriture de Julia Chapman grâce à sa série cosy mystery « les détectives du Yorkshire », j’attendais d’ailleurs le nouveau tome, quand j’ai eu la surprise de voir qu’elle débutait une nouvelle série dans un autre genre.
Dans ce roman la traduction a joué sur un langage pas très « français » lorsque les anglais parlent en français et les français en anglais pour bien montrer les difficultés de communication.
On retrouve son goût pour les petits villages qui forment des communautés qui concentre tout type de population. L’humour et la tendresse viennent contrebalancer la colère, rancœurs et mauvaise fois.
Cette série est sortie en 2011 en anglais, il aura fallu le succès des « détectives du Yorkshire » pour qu’on commence à la traduire. Je ne vais pas comparer ses deux séries totalement différentes, mais j’ai souris quand j’ai vu le taureau Sarko… et l’effet miroir avec Ralph le bélier qui ont des points communs.
Je n’habite pas loin de l’Ariège alors je visualise bien le genre de lieu qui est créé par Julia Chapman. Quand on au déroulement des faits c’est très crédible… chacun y verra un voisin ou quelqu’un du village d’à côté.
Julia Chapman a bien observé les habitants du coin lorsqu’elle habitait en Ariège. Elle a bien compris l’exode rural et le lien avec les racines qui a longtemps conduit les gens à faire leur vie professionnelle hors des campagnes tout en gardant la maison familiale pour les vacances et leurs vieux jours. Du coup la notion d’étranger ne touche pas que les hors frontière.
Si le point de départ c’est l’arrivée de ce couple d’anglais qui aspire à changer de mode de vie et de se lancer dans cette aventure hôtelière. On va vite se rendre compte que Paul et Lorna vont servir de catalyseur et faire ressortir des secrets de famille et des contentieux.
On est tantôt focalisé sur les problèmes de nos nouveaux arrivants tantôt concentrés sur la population locale. Dans un premier temps ces deux groupes vont avoir deux trajectoires parallèles avec quelques points de contacts (on n’est pas en cours de math) mais l’interaction de certains habitants va changer la donne, le fameux grain de sable qui enraye la machine. Réaction en cascade.
Rien n’est dit, ni fait directement. Beaucoup de sous entendus, de coup bas, de manœuvres souterraines que ce soit dans le positif ou le négatif.
C’est un premier tome on découvre donc le noyau dur du village. Petit à petit on apprend des secrets de famille, les ambitions de chacun, les amours cachés… un bon substrat pour d’autres aventures. Ce premier tome pourrait passer pour un roman complet, mais on s’attache aux personnages et on a envie de connaître la suite de leurs aventures.
Une partie du roman traite de magouilles politiques au niveau local. On ajoute à cela tout ce qui touche à la bureaucratie française qui ressemble parfois à un serpent se mordant la queue. Comment des néophytes anglais pourraient s’en sortir seuls ? Je vous laisse le découvrir…
J’ai beaucoup aimé Jacques le personnage très particulier de cette histoire.
La palette des émotions est très large. Cependant j’ai surtout retenu l’humour et les gags de situation. Notamment lorsque Bernard et son béret orange sont en action !
Comté du Kent, Angleterre, 1934. Passer un smoking pour le dîner, utiliser une fourchette pour la viande, une autre pour le poisson… Franchement, quel intérêt à toutes ces simagrées ? C’est pourtant bien ce à quoi va devoir se plier Jack Altringham, héritier du duc d’Eynsford fraîchement débarqué d’Australie. Pour l’aider, une seule candidate, la charmante Georgie. Mais, dès son arrivée à Kingsdowne Place, dans le Kent, elle découvre que certains membres de la famille d’Eynsford se donnent beaucoup de mal pour mener la vie dure à son élève. Et quelques jours plus tard, le duc meurt poignardé. Aux yeux de tous, Jack est le suspect parfait. Sauf pour Georgie qui va tout faire pour démêler le faux du vrai entre petits secrets, rancune de classe et vengeance à froid…
Mes impressions de lecture :
Lorsqu’on suit une série on fini par prendre des habitudes, par exemple visuelles. Pendant 6 épisodes nous avions une couverture avec une charte graphique très identifiable, des couleurs vives, le personnage principal mis en avant et un bandeau avec le titre (je fais court, je ne suis pas spécialiste) et voilà que le tome 7 a une couverture différente. J’ai failli passer à côté en croyant que la série passait en petit format ce qui entraine généralement un changement. C’est un détail me direz-vous mais cela surprend. J’avais besoin de le dire. « Ah c’est lectrices qui aiment que les séries soient bien identifiables sur leur étagère ! ».
La question suivante est : « est-ce que le contenu à changé », car c’est là le plus important ! J’ai découvert une légère modification… rien un détail. Cette série fonctionne comme si la narratrice (et personnage principal) écrivait son journal intime. Ici point de date, l’indication de lieu a été gardé. Il s’agit toujours du journal intime. Parfois dans sa façon de s’adresser à on journal on a l’impression qu’elle parle au lecteur.
Dans le tome précédent nous avons eu une hécatombe, des meurtres parfois déguisés en accident mais une série de meurtres. Point d’escalade ici, on se demande à quel moment le crime va avoir lieu. Rhys Bowen joue ici avec nos nerfs et ceux de ses personnages. On sent la montée en tension. Jusqu’au moment fatidique. Et l’enquête commence. Comme on est dans un cosy mystery ce qui compte c’est l’atmosphère et la mise en situation qui est importante, ainsi que l’humour. Tout y est !
Nous avons un nouveau lieu, une nouvelle famille aristocratique et donc une nouvelle galerie de portraits savoureux parfois à la limite de la caricature. Rhys Bowen force le trait sur les défauts de certains, ce qui contribue à rendre amusante la série. On retrouve quelques personnages emblématiques et surtout Lady Georgiana et Darcy. D’ailleurs leur couple a un peu évolué. Georgie va sur ses 24 ans… elle a mûrie depuis le premier épisode, un peu moins gaffeuse, mais elle a l’art de se mettre dans des situations difficiles !
Ce roman met en face à face l’aristocratie anglaise des années trente et le reste de la population. La domesticité est en train d’évoluer mais dans ces grandes familles il y a encore des liens particuliers liés à la loyauté et à la tradition. Il y a des questionnement sur la place et le rôle des femmes, est abordé le thème de l’héritage…
Nous avons donc le monde de l’aristocratie, le monde artistique, le monde des domestiques et le monde des enfants, leurs relations sont parfois bien compliquées…
Arrive dans cette aventure un éleveur de mouton australien, qu’on a propulsé héritier du duché, pas du tout au fait des règles de conduites, cela donne lieu à des scènes cocasses et des incompréhensions entre ces deux continents.
La partie sexualité est menée par la mère de Georgie, son amie Belinda et un nouveau personnage Lady Virginia la vieille dame n’en rate pas eu pour parler de ses anciennes expériences amoureuses/sexuelles. Nous avons aussi le duc Cédric qui a un faible pour les jeunes hommes qui l’entourent.
Bien sûr lorsque le drame à lieu c’est un policier assez bourru qui vient enquêter Lady Georgiana va le seconder tant sur l’enquête que sur la diplomatie dont il faut faire preuve avec la duchesse. Là aussi on frôle la caricature à effet comique.
Côté enquête les fausses pistes et les indices multiples ne laissent pas prévoir la solution. Que de rebondissements !
J’ai bien aimé cette aventure, j’ai appris des choses et j’ai passé un bon moment distrayant et c’est avec impatience que j’attends les prochaines mésaventures de Georgie.
Dans le lotissement où il vit depuis quarante ans, Ove est connu pour être un râleur de la pire espèce. Et maintenant qu’il ne travaille plus, il se sent seul et inutile. Un beau jour, il décide d’en finir. Corde au cou, debout dans le salon, il est prêt à passer à l’acte… Mais l’arrivée de nouveaux voisins et d’un chat abandonné va contrecarrer ses plans.
Mes impressions de lectures :
Voilà un roman que je veux lire depuis sa sortie en 2014. Il fait partie de ces livres qui traitent des « petits vieux indignes », cela parle de personnes qui sont arrivé à un moment de leur vie où le qu’en dira-t-on et le regard des autres ça leur passe par-dessus la tête. Ils assument leur côté grincheux. Ce sont souvent des romans avec une bonne dose d’humour et de tendresse.
Cela fait tellement longtemps que je veux le lire que je crois qu’il y a même un film de réalisé !
J’ai lu la version des éditions Gabelire, de la bibliothèque, qui grâce à la taille des caractères (corps 16) m’a semblé plus facile à lire le soir.
On va rire d’un homme qui n’attend plus rien de la vie et qui veux en finir au plus vite. Ce ne sont pas les raisons qui nous font rire mais les empêchements qui vont venir l’interrompre à plusieurs reprises. Il va tenter plusieurs manières différentes de mourir. On va découvrir qu’il y a les interruptions extérieures mais aussi intérieures.
On pourrait dire qu’il n’est ni très douer pour vivre heureux ni pour réussir son suicide.
Ce que j’ai aimé c’est que régulièrement on a une sorte de refrain qui résume sa vie en quelques moments qui parlent à tous le monde, comme pour se convaincre qu’il ne lui reste que le suicide.
Le monde change et lui a dû mal à suivre le mouvement. J’ai aimé suivre sa façon de voir les choses. Les souvenirs qui refont surfaces et qui nous permettent de comprendre qui il est vraiment. On va voir que certaines personnes voient derrière son vernis d’homme bourru et taciturne, l’homme au grand cœur.
Il a une vie très réglée et voilà qu’un drôle de chat et une drôle de voisine vont venir et tel des grains de sable dérégler les rouages. On a presque envie de croire que Sonja est derrière tout ça !
On nous le présente comme presque antipathique, comme pour qu’on ne s’y attache pas. Mais on va découvrir que derrière le « vieux râleur » économe, cet homme de principes à besoin de certitudes.
Les hommes en chemise blanche vont être les oiseaux de mauvais augure tout au long de la vie de Ove. La bureaucratie et les nouvelles technologies ne sont pas de son côté.
Si j’ai souri, ou rit parfois j’ai une poussière dans l’œil et notamment à la fin.
Un roman suédois touchant.
Ce fut un moment de lecture très agréable, d’autant plus que c’est tellement réaliste qu’on peut reconnaître nos voisins, pas nous bien sûr ! On a envie de donner des claques à certains moments. J’avais besoin de me changer les idées et ça a réussi !
Quand son horripilante belle-mère est décédée, David, vétérinaire en banlieue parisienne, pensait enfin être tranquille. C’était sans compter le karma… car l’insupportable belle-maman s’est réincarnée en Rex, un énorme berger allemand ! L’animal lui en a fait voir de toutes les couleurs… jusqu’à ce qu’ils trouvent un accord gagnant-gagnant : Rex peut vivre tranquillement à condition de mettre son exceptionnel sixième sens canin au service de David pour l’aider dans son job de vétérinaire. Tout a été parfait pendant des années, mais Rex est désormais vieillissant. Alors, David a une idée folle : lui faire faire des petits en espérant que l’un d’eux hérite de ses capacités. Des chiots qui vont changer sa vie pour le meilleur… et pour le pire !
Ma chronique :
Je découvre les aventures de David et Brenda. En effet je n’ai pas lu « Ma belle mère s’appelle Rex » mais on a suffisamment de souvenirs qui nous sont racontés que l’on peut lire directement ce deuxième opus.
C’est une comédie, un moment de détente, j’ai souris à certaines situations, vous rirez peut-être. Des sujets sérieux sont traités avec humour comme pour les dédramatiser. Un exemple le chien est-il atteint d’Alzheimer ou est-ce le mauvais caractère de la belle-mère réincarnée ?
C’est un roman à la première personne, David nous raconte depuis son point de vue. Je ne me suis pas su tout attaché à ce personnage assez nombriliste. On va le suivre dans ses rapports aux autres pas toujours bienveillants. Il a beau dire que sa belle-mère et sa réincarnation ne sont pas sympa avec lui on va se rendre compte de ses faiblesses. On passe donc de cynique à tendre.
A jongler avec son petit secret il lui arrive des drôles d’histoires.
Ses déboires avec le psy vont le poursuivre et il a du mal à faire confiance à ceux qui exercent cette profession.
Ah la famille, vaste sujet, Stéphane Cazenelle joue avec l’image de la mère juive omniprésente et omnipotente.
Que dire de la couverture ? Elle est à l’image du titre, on est bien dans la thématique.
Artiste-peintre misanthrope, misogyne et libidineux en manque de reconnaissance, Bertrand vit au crochet de son ami Yann, un rond-de-cuir de l’armée qu’il méprise. En proie à des accès de violence, il se découvre des pouvoirs extraordinaires et commet plusieurs meurtres dans sa petite ville de province. Il part en Roumanie à la rencontre d’un mystérieux homme d’affaires qui a acheté l’un de ses tableaux une petite fortune. Il y est rejoint par Yann et découvre que celui-ci l’a drogué pour tester des drogues pour l’armée. Bertrand est devenu un vampire, Yann un loup-garou.
Ma chronique :
Si la première fois que j’ai lu un roman de Romain Ternaux j’ai eu un choc tant par sa narration que par mes réactions cela ne diminue pas l’effet de surprise à chaque nouvelle histoire. N’ayant pas eu de sp, je n’ai pas pu m’empêcher de l’acheter et de le lire tout de suite ! Y aurait-il un petit quelque chose d’addictif dans son écriture ? Subversif ça oui !
Romain Ternaux nous pousse dans nos retranchements, dans notre côté sombre et c’est drôle. On le suit dans qui est de l’ordre des fantasmes et du monde onirique.
Son héros est une nouvelle fois emporté par ses pulsions les plus violentes qui sont un contrepoint avec son côté artiste maudit. Il découvre qu’en ne se contrôlant plus il acquière des pouvoirs qui le rapproche du vampire.
Ce qui me plaît une nouvelle fois c’est le personnage du loser qui passe à côté de la chance de Bertrand. Il faut qu’il gâche le moment qui est pourtant en sa faveur. Il a l’art de se mettre dans des situations impossibles pour ne pas dire dans les embrouilles.
L’humour qui lie tout cela donne une comédie macabre, ce qui n’empêche pas de nous montre qu’il maîtrise le sujet et on a des références à Vlad l’empaleur et les versions littéraires.
Il y a dans les différentes scènes un côté très visuel, il brosse un tableau du lieu et nous décrit l’action dans le moindre détail, on s’y croirait… l’hémoglobine coule à jets discontinus.
Ce que j’ai adoré dans cette histoire c’est la présence de ce carnet diabolique transmis par le grand-père.
J’aime aussi la critique du monde artistique et de ces dérives.
Il y a chez Romain Ternaux un côté enfant qui joue à faire semblant… ici il joue à se faire peur et à être un vampire… ce qui n’empêche pas une écriture maîtrisée. On sent qu’il pourrait partir plus loin dans un délire s’il se laissait aller.
Bon il ne me reste qu’à attendre le prochain roman…
4e de couv. : Léopoldine, la postière d’Oberwihrheim, découvre en faisant ses dévotions à la Vierge, un cadavre dans le confessionnal de l’église. C’est celui du maire adjoint, tué d’un grand coup sur le crâne. L’homme était aussi un important vigneron de ce village, fleuron de la route des vins d’Alsace. Émule de miss Marple, grenouille de bénitier et quinquagénaire excentrique, Léopoldine se met en tête de découvrir le meurtrier avant le gendarme chargé de l’enquête. Il faut bien reconnaître que l’homme n’est pas un cador ébouriffant d’efficacité… Dans ce village animé par des guerres viticoles sans merci, des ragots tous azimuts et de vilains petits secrets de voisinage, l’enquête s’annonce épineuse. Sans compter qu’un mystérieux corbeau vient semer la zizanie. C’est sûr, Léopoldine a du pain sur la planche… et un petit verre de blanc sur la table !
Ma chronique :
Un roman policier qui nous fait passer un bon moment dans les vignes alsaciennes. Pour moi qui suis du sud, c’est très exotique, cela commence par les noms des lieux (un excellent exercice de prononciation !)… en ce qui concerne les vins ils voyagent bien et cela me change des vins du Languedoc-Roussillon que nous dégustons en cette période estivale ! A consommer avec modération quelque soit la provenance…
Une excellente lecture pour votre été si vous êtes dans la région où se déroulent les événements cela ajoutera une touche supplémentaire et si vous êtes loin comme moi cela vous fera voyager… c’est mon côté voyageur immobile qui prend plaisir.
Nous avons donc une vie de village, comme on peut en voir partout, avec les particularités liées à la géographie et au milieu viticole. On va donc retrouver des personnages qui vous en rappelleront d’autres que vous avez peut-être croisés. Les amateurs de polar du terroir vont se régaler !
J’ai bien aimé Léopoldine et on sent que l’auteur a pris plaisir à la « croquer » il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. J’espère qu’elle deviendra un personnage récurrent car avec tout ce qu’elle sait on risque d’en apprendre de belles. Elle est « copine » avec toutes les femmes du coin, et elle sait comment faire parler les hommes.
On va ainsi retrouver les notables qu’on peut croiser dans les villages avec leurs petits travers liées à leur fonction, ainsi que ce qui et connu de tous mais dont on ne parle pas. Les langues se délient lorsque quelqu’un meurt c’est bien connu, les absent on tort !
Francis Schull égratigne les images gens de tous les milieux que ce soit le maire et les élus, les gendarmes, les journalistes et les correspondant en particulier, les vignerons et autres habitants emblématiques.
J’ai bien aimé les petits apartés en italiques qui nous montrent les pensées des protagonistes alors qu’ils sont en train de dire autre chose, ou ne pas tout dire. Leurs petits commentaires permettent au lecteur d’en savoir plus que les intervenants, ils montrent aussi leur côté roublard, chacun voulant tirer la couverture à soi. Le nombre de suspects est assez réduit et c’est ce qui rend l’enquête encore plus difficile car chacun avait envie de voir disparaître celui qui meurt !
C’est un roman qui a sa place dans les « mystery cosy » que j’affectionne mais à la version française. Les scènes cocasses, les répliques drôles ou sarcastiques, des hauts en couleur.
Londres, 1932. Lady Victoria Georgiana Charlotte Eugenie, fille du duc de Glen Garry et Rannoch, trente-quatrième héritière du trône britannique, est complètement fauchée depuis que son demi-frère lui a coupé les vivres. Et voilà qu’en plus ce dernier veut la marier à un prince roumain ! Georgie, qui refuse qu’on lui dicte sa vie, s’enfuit à Londres pour échapper à cette funeste promesse de mariage : elle va devoir apprendre à se débrouiller par elle-même. Mais le lendemain de son arrivée dans la capitale, la reine la convoque à Buckingham pour la charger d’une mission pour le moins insolite : espionner son fils, le prince de Galles, qui fricote avec une certaine Américaine…Entre Downton Abbey etThe Crown, une série d’enquêtes royales so British !
Ma chronique :
Dès que j’ai entendu parler de cette nouvelle série j’ai eu envie de la lire. Cela complète ma facette amatrice de cosy mystery.
Lorsque, j’ai débuté la lecture j’ai tout de suite adhéré au personnage. Quand Georgie arrive à Londres j’ai pensé à Tuppence dans « Mr Brown » d’Agatha Christie (1923) quand elle cherche un emploi… Dans les deux cas on y voit la place des femmes dans cette société et de la jeunesse de façon générale.
Il y a une mise en place du décor social. On est en 1932, on est entre les deux guerres, avec des tensions avec l’Allemagne qui commencent à pointer, ainsi que tous les changements dans la société anglaise. Les jeunes aristocrates qui ont dû mal à trouver leur place avec les revenus qui ont diminué après la crise de 29 aux États-Unis.
On débute avec les mésaventures de la pauvre petite fille riche qui découvre la vie avec tous les quiproquos qui vont surgir des rencontres. Prenez patience la mise en place ce fait en douceur (façon de parler) et le grand drame va avoir lieu vers le milieu du roman.
J’ai bien aimé le personnage de Georgie, j’ai eu peur d’avoir à suivre une écervelée, mais pas du tout c’est une jeune femme au caractère bien trempée, elle a les gênes de ces ancêtre écossais et d’autre par le côté Cockney.
Dans ce genre littéraire on se retrouve vite dans un duo, comme on est sur un premier tome ce n’est pas encore bien défini on a avoir un personnage masculin et un personnage féminin qui vont venir la seconder. L’amitié et plus si affinités, des rencontres avec la mouvance artistique…
J’ai retrouvé ce que j’aime dans ce genre littéraire c’est-à-dire l’humour. Que ce soit dans les situations rocambolesques, dans les répliques ou dans les personnages dont le trait est parfois un peu forcé.
Ce cosy mystery so british sort du lot des nouvelles séries qui voient le jour depuis quelques années par le choix de l’époque historique et de la classe sociale. J’ai le tome II dans ma Pal est j’espère qu’on aura d’autres aventures qui suivront.
L’autre particularité de cette série c’est que cela se présente comme un journal intime de la jeune aristocrate sans le sou livrée à elle-même dans la Capitale.
Une lecture détente qui enchantera votre été, mais aussi toute l’année. Pensez à faire provision de thé et de crumpets !
Traverser la France en covoiturage… Camille s’en souviendra longtemps ! Son chauffeur, un vrai goujat, l’a abandonnée comme une malpropre sur une aire d’autoroute. En plus, elle n’a vraiment pas envie de participer à la réunion familiale annuelle dans le Midi. Qui aurait envie d’entendre à nouveau la litanie : « Ah, toujours pas de bébé ? Même pas de fiancé ? » Mais pour le moment, elle doit attendre sagement au bord de l’autoroute que sa cousine vienne la chercher. Mais elle ne l’attend pas seule. À ses côtés, Julien, un inconnu qui lui a offert un café. Ils discutent toute la nuit, et au matin, chacun reprend sa route, sans échanger de nom ni d’adresse. Une fois de plus, Camille aurait-elle laissé filer sa chance ? Quand apprendra-t-elle à saisir le bonheur lorsqu’il se présente ? À moins qu’elle réussisse l’impossible et retrouve le bel inconnu…
Mon billet :
J’ai eu envie de découvrir cette jeune autrice qui avait été repérée par Agnès Martin-Lugand dont j’apprécie ses histoires. La synopsis laisse présager des scènes plutôt drôles. J’aime varier mes lectures. En ce moment j’ai une tendance à choisir les lectures un peu légères et cette lecture correspond à mon humeur du moment. Me voilà partie pour une comédie romantique pleine de péripéties plus ou moins rocambolesques…
Une histoire d’amour n’en cacherait elle pas d’autres ?
Le hasard fait-il bien les choses ? Mais existe-t-il ? Les expériences que Camille va vivre vont changer sa vie et celles d’autres personnes ?
Dans cette histoire ancrée dans notre époque nous allons avoir des références à de la musique, des films et autres qui touchent les trentenaires et plus. Il y a d’ailleurs une playlist à la fin du livre. C’était drôle de retrouver toutes ces références et les connotations qui y sont liées. Dans le premier chapitre on a même des paroles de chansons que je connaissais pour la plupart alors j’avais la bande son. J’ai cru à un moment donné qu’on allait avoir « les histoires d’amour finissent toujours mal » mais non…
Ce que j’ai aimé dans ce roman c’est que je croyais être partie dans une histoire et puis l’autrice m’a emmener sur d’autres chemins de traverse. Ce fut une agréable surprise de voir les personnages faire l’école buissonnière et sortir hors de leur zone de confort.
J’ai pris plaisir à suivre toute la thématique de la famille. Quelque soit le modèle on peut y trouver du très bon comme du très mauvais… Les non-dits, les secrets de famille finissent toujours par ressortir…
C’est un joli roman contemporain touchant par certains aspects car il y a le thème de la vieillesse, des amours contrariées, l’amitié… le côté « fée marraine » qui essai de tout arranger …
Il y est question de choix de vie, d’assumer mais aussi de savoir changer de position, la vie me direz-vous… oui c’est cela…
Je ne voudrais pas trop en dire pour vous laisser emporter par les aventures et mésaventures des personnages.
Je suis curieuse de voir comment va évoluer cette jeune autrice.