Le chant du perroquet

Charline Malaval

Préludes, janv. 2021, 315 p., 18,90 €

Mes lectures Préludes

Le Chant du Perroquet

4e de couv. :
São Paulo, 2016. Tiago, un jeune journaliste indépendant, fait la connaissance de son voisin, Fabiano, qui habite  le quartier depuis plusieurs décennies, avec un perroquet pour seul compagnon. Au fil de leurs rencontres, le vieil homme raconte son passé à Tiago, l’épopée d’une existence soumise aux aléas de l’Histoire. Le départ de son Nordeste natal pour participer à la construction de Brasília avec ses parents, son travail d’ouvrier dans les usines Volkswagen de São Paulo… et, surtout, il lui parle de la femme de sa vie, qui a disparu à la fin des années 1960, sous la dictature. Avec l’idée d’en faire le sujet de son premier roman, Tiago recueille, fasciné, ce palpitant récit et, son instinct de journaliste reprenant le dessus, il décide d’effectuer des recherches par lui-même.
Mais bientôt les pistes  se brouillent et le doute s’insinue dans son esprit.

Véritable ode à la transmission, à l’amour, à la résistance, Le Chant du perroquet nous offre également, grâce  à ses personnages inoubliables et à son écriture vive  et magnétique, un magnifique et vibrant hommage  à un Brésil immortel, celui d’hier et d’aujourd’hui.

Connaissez-vous les publications Préludes ? L’une de leurs particularités c’est de proposer pour chaque titre publié trois livres passerelles dans l’idée que si vous avez aimé ce roman vous aimerez peut-être ces trois autres. Alors je fais le contraire je regarde les trois proposés pour me faire une idée sur cette nouveauté. Dans ce cas c’est la présence de « La vie invisible d’Euridice Gusmão » (livre de Poche) « Les milles talents d’Euridice Gusmão » chez Denoël de Martha Batalha qui fut un coup de cœur et la référence à García Márquez qui m’ont donné envie de le lire. Et j’ai frôlé le coup de cœur.

Ce roman est une dragée. D’abord c’est tout doux et puis lorsqu’on croit que le sucre va fondre on  tombe sur l’amande … mais pas l’amande douce, une amande amère qui va vous réveiller les papilles.

L’histoire débute en 2016 et la rencontre passionnelle de deux jeunes adultes. Lui, Tiago, est journaliste freelance, un célibataire « freelance » aussi jusqu’à cette rencontre, on ne sait pas grand-chose de Juliana. Alors qu’ils sont dans cet état fusionnel, ils font la connaissance de Fabiano, le voisin de Tiago, qui va leur raconter sa vie depuis 1957… Entre ces deux allers retours entre hier et aujourd’hui c’est la petite histoire qui vient se mêler de la grande Histoire du Brésil. Histoire des mouvements sociaux et politiques et l’histoire de la musique. De la Samba à la Bossa nova on a en parallèle la passion de Tiago pour Juliana et celle de Fabiano pour Josefa. On sent monter les tensions sociales et les tensions sensuelles. On est dans le Brésil des grands drames, guerre de pouvoir et rivalités amoureuses.

D’entrée Josefa n’est plus avec Fabiano alors on se dit qu’il y a eu drame. On est donc dans cette attente. Le lien entre le présent et le passé c’est aussi la présence du perroquet Chico qui dit de drôles de choses et qui a un comportement curieux.

Histoire plaisante, intéressante qui va connaître un revirement sur le dernier tiers du roman. Un petit grain de sable va venir faire dérailler le train train dans lequel on était. Je n’en dirais pas plus, mais cette dernière partie c’est celle qui va donner une autre dimension à l’intrigue. Je vous laisse découvrir.

C’est un roman qui fait la part belle à l’oralité. Transmission des musiques de l’un à l’autre. Transmission des fragments de vies. Et ce Perroquet qui contribue à cette transmission. Que reste t-il quand tous disparaîtront ? Mais finalement les traces écrites prendront le dessus. Pour la musique se transmets avec toutes les variations personnelles, sauf les versions enregistrées. La mémoire est une thématique qui me plait beaucoup !

Ce que j’ai aimé en dehors des intrigues dont je viens de parler, c’est le personnage de Tiago. Ce journaliste qui veut écrire l’œuvre qui le fera connaître. Ce jeune homme qui est idéaliste, qui a des idées sur son travail de journaliste, sur celui d’écrivain et qui se laisse emporter par ce qu’il vit et entend. Il est comme aveuglé par ses émotions. Il faudra attendre le grain de sable pour qu’il reprenne les choses en main…

J’ai eu en flash des réminiscences du film « Orfeo Negro », et les romans de Vasconcelos et de Jorge Amado. Et en bande sonores Carlos Jobim, Chico Buarte, Vinicius de Moraes, Stan Guetz João Gilberto… des musiques que j’aime.  A la fin du volume l’autrice à mis la liste des titres cités, de quoi se faire une play list !

Je remercie les éditions Préludes de leur confiance.

Encyclopédie de Géographie illustrée

Avec Atlas du monde

Gillian Doherty, Anna Claybourne et Susanna Davidson

Trad. Nathalie Chaput

Editions Usborne, 397 p, 17,95 €

9781409540977

Mes explorations Usborne

4e de couv. :

Cet ouvrage est une excellente introduction à la géographie. Les roches et leur formation, le système solaire, le temps et les climats, les océans, mais aussi l’homme et ses activités, les différents écosystèmes et les questions environnementales, de nombreux domaines sont abordés. De magnifiques photos du monde naturel ; une foule de diagrammes expliquant les processus géographiques et géologiques ; des informations sur les peuples et leurs cultures, continent par continent ; un superbe atlas du monde avec 60 pages de cartes ; et aussi des records mondiaux, un répertoire des pays avec leurs drapeaux, les constellations, entre autres.

Ma Chronique :

Nous lisons ce livre mon fils et moi depuis les vacances de Noël. Et c’est bien tombé puisqu’il a étudié les Volcans en classe. Comme malheureusement ils n’ont plus le temps d’approfondir il faut pallier à la maison quand c’est un sujet qui plaît à mon diablotin. C’est un livre plutôt conseillé pour les 10 ans et plus alors on va pouvoir le relire encore en fonction des demandes.

Autant c’est un enfant rêveur qu’il a besoin de données scientifiques alors cette encyclopédie est très agréable pour lui donner des infos. Il y a beaucoup de photos qui accompagnent les sujets. Les pages sont très colorées alors il est parfois difficile de les lire le soir lorsqu’on est dans des photos sombres (si le fond est trop sombre une écriture blanche est utilisée). C’est aussi le genre de couleurs qui empêche les photocopies, je me demande dans quelle mesure ce n’est pas fait exprès. En tout cas cela donne un dynamisme à la lecture qui ne fait pas scolaire.

On est sur des articles par paragraphes, l’enfant peut ainsi rester concentré et cela répond  à ce rythme « zapping » qu’on les enfants aujourd’hui. Pour approfondir, il suffit ensuite d’aller vers d’autres travaux plus pointus. Je dis cela car pour certains parents c’est peut-être suffisant pour pouvoir répondre à leurs enfants. Mon mari a apprécié la lecture.

Certains ouvrages Usborne, comme celui-ci, sont en liaison avec un lien internet Usborne c’est aussi une façon de prolonger l’aventure.

Le format 20×25 est agréable à tenir en main, ni trop grand, ni trop petit. le fait qu’il soit composé de livrets « cousus » permet une lecture avec un livre qui s’ouvre bien.

Il s’agit d’une encyclopédie de géographie, il est difficile en quelques lignes de dire tout ce qu’elle peut apporter… Elle est très documentée. Mon fils adoré entre autre les cartes, les cartes nocturnes, tout ce qui touche à l’espace autant que ce qui touche à la planète terre…Cela lui a permis aussi d’exprimer des questions qu’on aurait pas forcément abordé. Je ne suis pas une spécialiste en géographie loin s’en faut alors le contenu m’a suffit.

La  lectures des pages sur des latitudes- longitudes accompagné d’un globe a été un bon moment… un voyage immobile !

C’est un livre que l’on va garder sous la main car je ne pense pas que nous ayons tout retenu… au fur et à mesure que les question viendrons nous nous y replongerons.

Je remercie les Éditions Usborne qui m’ont permis d’explorer leur catalogue…