TerreS

Carina Rozenfeld

Éditions Syros, juin 21, 409 p., 17,95€

Mes Lectures Syros

Chronique jeunesse du mercredi

4e de couv :

En explorant le multivers, Clara va rencontrer des centaines de versions de l’humanité, et un homme, toujours le même…
Clara vient de Terre.0. Dans tous les univers parallèles au sien, il existe une autre version de la planète Terre, parfois très semblable, parfois radicalement différente. Clara a une mission : trouver une nouvelle Terre pour sauver l’humanité.0. Naviguant d’une dimension à l’autre, elle ne sait jamais quels paysages, quelles rencontres, quels dangers l’attendent. Pourtant sa route croise sans cesse celle d’un mystérieux homme roux. Qui est-il ? Quel lien a-t-il avec elle ? Pour le savoir, Clara va transcender les limites de l’espace-temps et défier le destin pour lequel elle a été créée…

Mes impressions de lectures :

Dans « EVE » Carina Rozenfeld abordait le thème de L’Intelligence artificielle. Elle continue ici son exploration en y ajoutant l’Homme augmenté, transhumanisme, le multivers et la notion du temps. Tout semble lié.

J’ai peu lu sur le multivers, à un certain moment j’ai eu un flash en repensant à une partie de la trilogie « la Fille du Futur » de Nathalie Stragier.

La couverture du livre est juste fantastique ! Ce visage en arrière plan, l’alignement des terres… C’est déjà une invitation à rentrer dans cet univers.

Ce qui m’a d’emblée plu c’est le rythme soutenu des premières explorations. De l’action et un personnage féminin singulier. Le rythme est lié à ce qu’elle doit faire ou ce qu’elle fait mais aussi à la technologie embarquée. Elle est en totale improvisation.

Sur le papier, ou en laboratoire la mission de Clara est bien définie et réalisable. Un être créé pour cette mission, programmée de son ADN à sa formation. Mais ce qui n’était pas prévisible c’est la part humaine de Clara. C’est là qu’à une des limites du programme.

On va voir évoluer le personnage au fur et à mesure qu’elle vit des expériences, qu’elle rencontre d’autres humains, d’autres possibles. Ajouter à cela un personnage masculin qui croise son chemin alors que les probabilités ne vont pas dans ce sens… Là ce sont encore d’autres types d’émotions qu’elle va découvrir. Cependant, elle a le sens du devoir… je ne vous en dis pas plus.

Ce qui m’a frappé c’est la place du silence et de l’isolement que va ressentir Claire de plus en plus.

L’aspect écologique est bien sûr au cœur du problème puisqu’on va découvrir en même temps que Clara la désolation, les différents régimes souvent totalitaires qui vont prendre une grande place.

La part onirique qui lit certains personnages est très intéressante car elle contribue à l’annulation de l’espace et du temps tels qu’on les connait.

Clara est une exploratrice des temps modernes (futurs). Une femme avec un cœur dans une armure de haute technologie. Réussira-t-elle à sauver son Humanité ? Qu’en sera-t-il de Xander ? A vous de le découvrir dans ce page turner palpitant.

Grâce aux différentes expériences de Clara on a aussi des références à différents genres littéraires. On est passe d’un univers presque Steampunk à du post-apo, en passant par de la romance, des questions éthiques et philosophiques, etc. Cette grande variété de thèmes permet au lecteur de se questionner sur les conséquences de nos actes quotidiens sur notre environnement et sur le futur de la planète.

Je remercie les Éditions Syros de leur confiance.

Qui en parle ?

Jangelis

Et avec votre Esprit

Alexis Laipsker

Éditions Michel Lafon, 27 fév. 2020, 414 p., 18,95 €

Mes Lectures Michel Lafon

et avec votre esprit

4e de couv. :
Appelée d’urgence à l’Institut des sciences de Strasbourg suite à la découverte du cadavre atrocement mutilé du prix Nobel de chimie, la commissaire Pourson se retrouve confrontée à une scène de crime aussi sanglante qu’énigmatique…
Au même moment dans la région lyonnaise, le lieutenant Vairne, connu pour ses méthodes un peu particulières et son obsession des probabilités mathématiques, doit mener l’enquête sur la disparition soudaine et inexpliquée d’un éminent physicien. Tandis qu’il cherche à remonter sa piste, chaque nouvel indice semble épaissir encore le mystère de cette affaire, le convainquant d’une conspiration au plus haut sommet. Quel sombre secret unit ces cerveaux de renommée internationale ?
Bien décidés à le découvrir, Pourson et Vairne vont devoir s’allier pour déjouer cette froide machination…

Ma chronique :

Lorsque j’ai vu la couverture du livre et son titre j’ai tout de suite été attirée. Je ne connaissais pas l’auteur et pour cause c’est son premier roman. La quatrième de couverture à fini de me convaincre qu’il fallait que je le lise.

J’ai eu le plaisir de le recevoir un exemplaire avec une dédicace à mon nom, merci.

Je me suis lancé dans cette lecture le week-end de Pâques… oui à cause du titre. J’ai eu du mal à le lâcher. En temps que lectrice on a nos préférences et nos agacements… Autant je comprends ce besoin de commencer fort pour accrocher le lecteur autant ça m’agace, ce fut le cas ici avec le meurtre en version directe et détaillée dans le premier chapitre. Je me suis dit pourvu que ça ne soit pas comme ça tout le long… C’est là que la réputation d’une maison d’édition fait qu’on se dit  « chez Michel Lafon  on ne fait pas dans le gore ». Oui l’auteur joue avec le cerveau de ces personnages et celui de ses lecteurs mais pas avec de l’hémoglobine à tout crin.

Ce que j’ai aimé entre autre c’est la présence féminine aux commandes des enquêtes. Elles sont belles, fortes et intelligentes et indépendantes. Elles ne sont que deux mais elles vont jouer des rôles déterminants. Le personnage central est un homme lui aussi séducteur, joueur, forte tête et intelligent… Il va jouer le rôle de pivot, même si à un moment donné il a laissé de côté une partie de l’enquête. On aura évidemment aussi des tensions sexuelles.

La narration est à la troisième personne on va donc pouvoir suivre plusieurs lieux : Paris, Lyon, Strasbourg etc. Alexis Laipsker a décidé de construire sa narration en alternant les deux équipes qui vont rapidement se former. C’est une méthode classique pour maintenir le lecteur attentif. D’autant qu’il joue avec les chutes et cliffhangers en fin de chapitre, vous savez le truc qui vous agace parce qu’il faut lire le chapitre suivant (sans pouvoir le sauter) pour avoir la réponse ! Cela fonctionne bien puisqu’ainsi on peut suivre deux enquêtes différentes qui semblent avoir un lien entre elles sans vraiment le savoir. Du coup le lecteur parfois comprend certaines choses avant les enquêteurs.

J’ai beaucoup aimé la spécificité du lieutenant Vairne à savoir les probabilités et son passé de joueur de Poker. Il analyse tout avec ce prisme très particulier. En regardant de prés on découvre que l’auteur est un spécialiste du poker.

C’est un roman qui allie réflexion et action ce qui donne des variations de rythmes qui stimule la lecture. Pas trop le temps de s’apesantir.

Quelques éléments surprenants : coopérations entre les différents services de police, partage des informations, déplacements très aisés, c’est aussi normal que deux policiers se retrouvent sans téléphone pendant un jour ou deux (alors que toi ton téléphone casse et tu vas vite t’en chercher un dans n’importe quel commerce). Bon d’accord cela contribue à l’aspect dramatique de l’histoire.

La résolution de l’énigme comporte quelques mises en lumière et d’autres restent un peu dans l’ombre. Un peu comme dans la vraie vie… ainsi soit-il !

Le sujet est intéressant par qu’il est abordé sous différentes facettes, médical (avec plusieurs focus), criminel, financier, politique…

En conclusion je dirais que c’est un bon roman policier et j’espère que c’est la naissance d’un duo d’enquêteurs qui va collaborer sur d’autres affaires. Les personnages méritent d’être plus développés dans d’autres épisodes.

Que la paix soit avec vous… la messe est dite ! lol Rassurez-vous on est loin des croyances et de la religion.

Je remercie des Éditions Michel Lafon de leur confiance.

lafon

Qui en parle ?

DUP

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