Le mangeur d’âmes

Alexis Laipsker

Michel Lafon mars 2021, 350 p., 18,95 €

Masse Critique Babelio /Éditions Michel Lafon

4e de couv. :

 » Il n’a pas crié. Ils ne crient jamais. « 
Certains secrets, pourtant bien gardés, s’avèrent parfois trop lourds à porter…
Quand des disparitions d’enfants et des meurtres sanglants se multiplient dans un petit village de montagne sans histoire, une vieille légende nimbée de soufre ressurgit… Diligentés par leurs services respectifs, le commandant Guardiano et le capitaine de gendarmerie De Rolan sont contraints d’unir leurs forces pour découvrir la vérité.

Mes impressions de lecture :

J’attendais ce roman avec impatience, car j’avais beaucoup aimé le premier roman d’Alexis Laipsker « Et avec votre esprit… » et j’étais curieuse de lire une nouvelle enquête et connaître les nouveaux (ou pas) personnages.

La couverture du livre est magnifique. J’ouvre le livre et commence la scène inaugurale, celle qui doit « choquer » le lecteur. C’est réussi, première réflexion, est-ce que c’est vraiment pour moi ? Je suis une petite joueuse. Je commence le chapitre et là nouvelle inquiétude… et puis tout à coup, je lève la tête et j’en suis à la page 77 ! Et après je ne l’ai plus lâché !

Ce roman évoque pour moi d’anciennes lectures comme les romans de Jonathan Kellermann (crimes autour des enfants), ou encore ceux de Luca D’Andrea (croyances et légendes du fond de la vallée perdue), ou Maud Tabachnik (pour le côté traque dans la neige « jour de glace »). Vous l’aurez compris j’étais à fond dans l’ambiance.

Le décor et la météo jouent un rôle car cela accentue le côté coupé du monde et course poursuite difficiles. Sans parler du téléphone…

Pour mener son enquête, Alexis Laipskair à choisi cette fois de créer un duo étonnant. Les personnages se découvrent en allant sur la scène du crime. Chacun vient pour une enquête différente. Les deux affaires s’entremêlent.

On a le jeu entre gendarme et policière. Lui capitaine et elle commandante. Jeu avec un certain humour « sexiste » comme pour éviter les tensions sexuelles entre nos deux « célibataires ». On retrouve le petit clin d’œil de l’auteur pour les probabilités et le Poker qui sont les spécialités de l’auteur.

On comprend très vite qu’on a affaire à deux écorchés âmes en peine. On découvrira pourquoi au cours de l’histoire. Mais chut ! Un duo intéressant.

Le lecteur se rend compte que le partage d’information n’est pas équitable, du coup le lecteur en sait plus que les protagonistes. Leurs relations sont faussées dès le départ.

On est sur le thème de l’innocence perdue et les croyances religieuses. Ainsi que sur la thématique de la justice. Cela crée aussi une ambiance lourde de secrets, une touche de mysticisme et presque de surnaturel. C’est là que le côté terre à terre de notre duo va jouer un rôle important pour ne pas les déstabiliser.

Le sujet est dur, diaboliquement cruel et la résolution est à la hauteur. Personne ne sort indemne. On a des frissons tout le long et ce n’est pas à cause de la neige…

Il ne me reste plus qu’à attendre la prochaine enquête d’Alexis Laipsker.

Je remercie Babelio et les Éditions Michel Lafon pour ce partenariat.

Le crève-cœur

Maxence Fermine

Éditions Michel Lafon, 14 fév. 2021, 255 p., 16,95 €

Mes lectures Michel Lafon

4e de couv :

Un matin de mars 2020, un écrivain se réveille un poids bourdonnant sur la poitrine. Ce dont il souffre, c’est du crève-cœur, un virus mondial prenant les traits d’une guêpe qui entre par les voies respiratoires pour essaimer dans l’organisme et crever le cœur de son aiguillon dans les cas les plus graves. L’écrivain relate son calvaire, sa longue traversée en solitaire pour lutter contre les assauts d’un mal perfide aux mille visages.

Mes impressions de lecture :

J’étais  contente de savoir qu’un nouveau roman de Maxence Fermine sortait à la rentrée d’hiver 2021, c’est donc très enthousiaste que je me lançais dans cette lecture.

Maintenant que je l’ai terminé mon avis est plus mitigé. Ce n’est pas le premier roman qu’il écrit et que je lis sur la maladie mais le problème de celui-ci c’est qu’il traite d’un sujet qui nous touche encore. Et certains faits énoncés sont trop frais dans la mémoire (c’est peut-être quelque chose qui vous plaira à vous).

Ce roman joue avec la frontière de la vie et la mort, le personnage va être dans cette zone où l’on bascule d’un côté ou l’autre, parfois en avançant il fera un pas de côté, très périlleux.

C’est un roman qui parle de la pandémie et du travail du corps médical, oui celui qu’on a applaudit pendant le premier confinement et qu’on a oublié ou passé en arrière plan. La compagne du protagoniste est infirmière, on a donc un point de vue intérieur.

Ce qui m’a plu dans ce roman c’est lorsque c’est l’écrivain qui parle de son travail et ses réflexions par rapport au travail de création. Par exemple ce décalage que crée la transformation de la COVID en crève-cœur avec les guêpes qui vous rongent de l’intérieur. Cette création permet de donner un côté plus poétique et mettre une distance avec la réalité.

J’ai bien aimé aussi les références littéraires que ce soit dans les titres des chapitres, dans les infos, ou lorsqu’il parle de ses lectures, d’ailleurs il y a une liste d’auteur dans les remerciements.

L’auteur dit dans ses remerciements « À quelques nuances près, ce roman est une autofiction », c’est délicat d’écrire sur un sujet qui vous touche d’aussi près et d’actualité, tout est dans l’équilibre. C’est là que le côté poétique de l’auteur permet de mettre une certaine distance. Il va jouer avec les rebondissements et les différentes phases que le héros va vivre. La tension émotionnelle et dramatique n’est heureusement pas continue, comme la maladie l’écrivain va jouer avec des pauses en parlant d’autres choses.

En fermant ce livre je me suis demandé ce dont on se rappellerait de cette pandémie et comment ceux qui ne l’aurons pas connu verrons les choses au travers de ce roman.

C’est le genre de roman où chaque lecteur en fonction de son vécu aura une approche différente, cela plaira ou pas.

Je remercie les Éditions Michel Lafon de leur confiance.

Autres chroniques :

La petite marchande de rêves

Le syndrome du papillon

Zen

Chaman

La probabilité mathématique du bonheur

Debout les vieux !

Ondine Khayat,
Editions Michel Lafon, 2014, 297 p., 16,95 €

debout les vieux

Léonce a beau avoir 72 ans, être mise à la retraite du jour au lendemain lui reste en travers de la gorge. Et puis que va-t-elle faire de ses journées, de sa solitude, des souvenirs – douloureux – qui remontent à la surface ? Soudain, elle se sent vieille, et inutile… ce qui n’arrange en rien son mauvais caractère.,
Qu’à cela ne tienne, ses voisins de la Résidence des Mouettes décident de la sortir de ce début de dépression. Régis le concierge qui veut changer le monde, Mimosa la fleuriste généreuse, Mama Rose l’âme du quartier, Arsène le bel architecte, Mireille la sexygénaire, Chicano l’ex-plombier, et enfin Slimane, Valentine et Amidon, tout juste entrés dans l’adolescence… Tous vont s’ingénier à lui réinsuffler le goût de vivre.
Et ça marche ! Bienfait des différences, rapprochement des générations, miracles de la solidarité, le tout assaisonné d’un petit grain de fantaisie, rien de tel pour oublier le poids des ans et redécouvrir les joies de l’existence. Debout les vieux ! est un roman aussi réjouissant que thérapeutique !

Mes impressions de lecture :

J’ai gagné ce livre à sa sortie, c’est le genre de roman que j’aime bien. Et dernièrement en rangeant ma bibliothèque je me suis rendu compte que je ne l’avais pas lu. Et je sais déjà à qui je vais le faire lire ! C’est bien aussi de parler d’un roman bien après sa sortie !  Je crois que c’était le bon moment pour que je le lise…

Les amateurs de romans feelgood vont se régaler. Ce roman parle de sujets graves. Femmes battues, enfants en souffrance … un narrateur qui fait parti des personnages vient se glisser entre la fiction et le lecteur pour raconter comment à 12 ans sa copine Valentine et lui on déjà souffert autant que des personnes âgées mais qu’ils ont décidé de faire voyager leur imagination pour mettre de la couleur dans leur vie et celle des personnages de la résidence « Mouettes ».

Ce ne sont pas les seuls qui ont envie de créer un monde meilleur avec des relations humaines harmonieuses. Mais voilà un grain de sable va mettre à rude épreuve cette belle mécanique. Léonce 72 ans fini par se retrouver à la retraite. Cette habitante grincheuse et solitaire va se retrouver à passer ses journées dans sa résidence. Elle n’est pas dans la même dynamique que le reste des habitants. On va la voir glisser dans une dépression dû au manque d’activité, malheureusement il y a bien autre chose derrière. Et s’il y a des scènes qui font sourire comme sa quête d’une maladie… Pauvres médecins ! On finit par rire pour ne pas pleurer.

Nous avons donc le thème du jeunisme, Léonce à laissé la place à une jeunette… va-t-elle rejoindre la horde des invisibles que sont les personnes âgées ?

Ondine Khayat va créer un ensemble de personnages hétéroclites et complémentaires. Ils ont tous leurs particularités, ils sont touchants chacun à sa façon. Mais Léonce elle ne relève que ce qui l’agace, tout ce qui n’est pas terre à terre.

On va donc les voir évoluer au fur et à mesure que l’attention se braque sur Léonce.

Les secrets et les rêves vont aussi prendre de l’importance. La confiance en l’avenir va ouvrir bien des cœurs.

Âmes sensibles pensez aux kleenex et au chocolat … N’en déplaise à certains c’est un roman avec beaucoup de beaux sentiments et de piquant !… Les gourmands prenez des notes car il y a des recettes bien tentantes… pour être optimiste et bien avec les autres.

Il faudra attendre pour avoir certaines réponses et comprendre tout ce qu’englobe le titre

J’ai bien aimé cette lecture drôle et tendre. En cette période un peu sombre voir un rayon de soleil ça fait chaud au cœur.

Lecture qui va bien avec la saison des plaids et chocolat chaud …

Lecture des beaux jours, les jours où on veut croire en l’humanité et la solidarité.

Je ne sais pas si Ondine Khayat a écrit d’autres romans feel good, affaire à suivre !

N’hésitez pas à mettre en commentaire des titres que vous avez aimé de cette autrice …

Darkdeep 2 la créature

Ally Condie, Brendan Reichs
Trad. Cyril Laumonier
Editions Michal Lafon, nov 2020, 304 p. 14,95 €

Mes lectures Michel Lafon

Chronique jeunesse du mercredi

Darkdeep 2

4e couv. :
Après avoir sauvé la ville de Timbers d’une invasion de monstres, Nico, Emma, Tyler, Opal et Logan ne souhaitent qu’une chose : profiter d’Halloween en toute sérénité.
C’était sans compter sur l’arrivée d’une équipe de Youtubeurs avides d’histoires paranormales qui ont eu vent des récents événements ayant agité la ville. Leur objectif ? Trouver la Créature, un monstre marin légendaire qui hante la Crique stagnante et leur permettrait de faire le buzz.
L’heure est venue pour les nouveaux Gardiens de l’Infinoir de protéger leur secret et, par la même occasion, Timbers et tous ses habitants.,
Accroche-toi… tu n’as encore rien vu !

Mes impressions de lecture.

J’attendais ce deuxième tome avec impatience.  Pour ceux qui ne connaissent pas encore,  il faut les lire dans l’ordre pour bien tout assimiler, même s’il reste encore des zones d’ombres… Donc le combo gagnant c’est de les lire l’un après autre !

Ce deuxième épisode se déroule quelques mois après la catastrophique fête du Radis (emblème de la ville) cinq adolescents vont découvrir qu’ils ont une mission… êtres les gardiens de « l’infinoir ». Ils ont un peu avancé depuis la découverte dans le premier tome.

Cette aventure se déroule à Holloween, cela crée déjà une ambiance particulière alors que la ville panse encore ses plaies.

De nouveaux phénomènes étranges les inquiètent… une odeur de soufre s’échappe de l’étang où se trouve la maison flottante. Des créatures « imaginaires » font leur apparition alors qu’aucun n’a touché à l’infinoir… des algues rouge prolifèrent dans la crique… L’enquête sur les dégâts de vandalisme  continue…

Depuis l’apparition de la créature lors de la fête du Radis, les touristes affluents, la ville exploite le filon… Même Logan ne perd pas le nord et vent des tee-shirt « Libère la créature qui est en toi »… Et pour couronner le tout un « freaks… »Youtuber et son équipe de spécialistes des phénomènes « paranormaux » arrivent pour filmer et traquer la bête ! Colson Bridger un être détestable. J’ai bien aimé cet épisode qui relie bien cette histoire « fantastique » à des éléments actuels et réalistes. Les youtubers   qui sont prêts à tout quitte à jouer avec la vie des gens, faire circuler des  fakes news, intox, montages, sensationnalisme pour avoir des vues et faire le buzz.

Dans ce nouvel épisode il y a une part d’enquête mais surtout une grande place à l’action et aux rebondissements spectaculaires. L’humour vient « alléger » les tensions dramatiques.

J’aime beaucoup le côté quête qui nous fait découvrir de nouveaux lieux, des pièces secrètes…

Toujours à la recherche de renseignements sur le rôle des gardiens de l’infinoir, nos cinq amis continuent à pister tous les indices qui pourraient les aider chacun joue un rôle en fonction de son caractère, chacun à une approche différente. Il y a toujours des petites tensions car ils ne sont pas tous amis depuis longtemps. Ils doivent aussi tenir compte des liens « paranormaux » qui les relient à l’infinoir et tout cet aspect incroyable.

J’ai beaucoup aimé la fin du roman qui ressemble à un débriefing sur ce qu’ils ont découvert, ce qu’ils ont vécu et amorcer l’épisode suivant… Patience il faut attendre le prochain épisode ! Laissons à cette pauvre ville et ses habitants le temps de se remettre de leurs émotions et des dégâts causés par les créatures.

Je remercie les éditions Michel Lafon de leur confiance

lafon
infinoir 1

Les enquêtes magiques de Seth Seppi T2 Le phare du bout du monde

Nicki Thornton

Trad. Isabelle Troin

Éditions Michel Lafon, juin 2020, 334 p, 14,95 €

Mes Lectures Michel Lafon

Chronique jeunesse du Mercredi

phare

4e de couv. :

C’est par le plus grand des hasards que Seth se retrouve au phare de Serpentaire. Lui qui espérait des vacances tranquilles ne pouvait pas plus se tromper. À peine met-il un pied sur l’île que la propriétaire des lieux, une héritière loufoque, est assassinée.

Pour découvrir le coupable, le jeune garçon ne peut compter que sur son fidèle chat noir, Belladone, et sur son étincelle de pouvoir, quand cette dernière ne lui explose pas à la figure. Car Seth en est sûr, une magie malveillante rampe dans les murs du phare, et s’il ne découvre pas rapidement celui qui l’a réveillée, les conséquences pourraient être… fatales.

Ma chronique :

Si vous me suivez vous avez vu que j’ai chroniqué dimanche le tome 1 « L’hôtel de la dernière chance ». C’était une bonne idée d’enchaîner ces deux romans à la suite.

A la question puis-je lire le tome 2 sans avoir lu le tome 1? Oui, car l’autrice donne assez d’informations pour vous repérer par rapport aux personnages qui reviennent et sur le fond de l’histoire du personnage principal.

Mais c’est bien dommage de les lire dans le désordre car on est « spoilé ».

La charte  graphique de la couverture est dans la même veine que le tome 1, avec les éléments clés, ce qui permet d’identifier immédiatement la série. Cette histoire se divise en 5 parties chacune débutant par un dessin noir et blanc pleine page qui reprend certains éléments, à l’intérieur l’histoire est divisée en chapitres chacun surmonté d’un phare de l’illustrateur Matt Saunders. Les chapitres sont assez courts pour les lecteurs qui lisent petit à petit c’est intéressant.

On découvre notre jeune héros dans la cuisine de son hôtel. Cependant rien à voir avec le premier tome. Sa vie a été bouleversée, sans retour en arrière possible.

Il va saisir sa chance et faire un bond dans l’inconnu avec Belladone son chat… On va découvrir le phare en même temps que lui. Le lecteur va donc être à égalité avec lui. Notre marmiton va rebondir très rapidement et se retrouvé grâce à ses compétences à exercer son métier de marmiton.

Une nouvelle fois la poisse le poursuit et un crime en chambre close est à nouveau commis et bien sûr il ne va pas résisté à l’envie d’enquêter.

On va retrouver certains personnages de l’histoire précédente qui vont faire partie de cette enquête.

Après « l’hôtel de la dernière chance » « le phare du bout du monde » on passe de la forêt et la terre à l’île et l’eau, avec cette idée de fin avant l’inconnu. Deux lieux d’habitations qui ressemblent à des refuges, mais le sont-ils vraiment ? Lieu de passage et lieu de rencontre. Être chez soi sans vraiment l’être.

Seth va grandir un peu plus, et en apprendre plus sur le monde de la magie et sur lui. Il y a dans l’attitude de certains adultes « apprend par toi-même, écoute, observe, réfléchit » même si Seth traduit ça par de l’indifférence, de la désinvolture. Seth n’est pas toujours très sûr de lui, c’est son côté « orphelin » qui ressort. la thématique de la confiance en soi est très présente. Besoin de se sentir aimé… Un personnage attachant qui est partagé entre une attirance pour la magie noire dû à son histoire alors qu’il est bon… Va t-il réussir à résister à son penchant ? On va en apprendre plus …

Ce que j’aime chez ce personnage c’est qu’il est tiraillé avec différents sentiments dont certains négatif on va le voir se débattre avec la jalousie et la rivalité…

Bon vous l’aurez compris je vous conseille de mettre les deux tomes dans la valise de votre gamin (9-12 ans) qui aime la littérature de l’imaginaire où la magie joue un rôle.

A quand le prochain ???!!!

Je remercie les Éditions Michel Lafon de leur confiance.

Qui en Parle ?

Jangelis

Article précédemment publié sur Canalblog

Toboggan

Jean-Jacques Beineix

Michel Lafon, fév 2020, 377 p., 19,95 €

Mes lectures Michel Lafon

toboggan

4e de couv.:

Toboggan est le récit poignant d’une rupture entre une jeune femme dans la trentaine et un homme, cinéaste en panne de création, qui en a le double. Alors que l’homme ne cesse de rejouer le film de cette histoire d’amour qui lui a échappé, il réalise aussi que ses plus belles années sont derrière lui. La femme aimée prend successivement les visages de l’amante solaire et ingénue ou de l’infidèle cruelle. Au terme de l’autopsie du couple, y aura-t-il une renaissance pour l’homme blessé ?

Ma chronique :

Je connais un peu Jean-Jacques Beineix mais n’étant pas cinéphile j’ai lu ce premier roman sans associer le réalisateur, l’auteur et le personnage. Est-ce de l’auto-fiction ? Je ne saurai vous dire…

J’ai trouvé dans cette narration une recherche visuelle dans certaines scènes, cela correspond au personnage. Le regard, l’importance de la vue, la mise en place des éléments, les décors, les personnages, les photos. Il y a une certaine cherche esthétique avant les pensées et les réflexions ou les dialogues. Le lecteur à vraiment l’impression de voir une scène, sans aller jusqu’à dire figée mais une image de l’instant. Les silences et les non-dits viennent accentuer cet effet. Il y a beaucoup de références à la photographie.

Toboggan, lorsque j’ai vu le titre et la couverture en noir et blanc,  j’ai pensé à l’enfance mais aussi à l’idée de glissade. Je me suis demandé si on n’allait pas assister à une longue descente…

Il a été réalisateur, il a été amant, il est un homme nu face à a vie.

Ce roman traite beaucoup du corps. Le personnage principal avec son corps qui le lâche depuis quelques mois, vertiges  et anémies. Corps moins « esthétique » effets du vieillissement pas toujours bien vécu. Mais aussi corps nu et soins par le yoga. Cela forme des effets miroirs. Nous avons d’autres part le corps de l’ex-amante qui s’exhibe sur la toile. Il découvre une facette d’elle qu’il ne connaissait pas qu’il n’a pas su révéler par respect. On a d’une part la sexualité à travers les souvenirs et l’absence.

Nous avons ensuite tout ce qui touche à la mémoire avec les souvenirs et les rêveries. On navigue entre la nostalgie et la « dépression ».

Ces deux thématiques sont aussi développées autour des femmes de sa vie, dans cette introspection on va jusqu’à la mort de la mère, la grande absente. Son propre corps semble vouloir le faire glisser vers la mort.

La santé tiens une place importante. Il a décidé de se reprendre en main. Il va passer les examen médicaux, il va faire du yoga, il va changer d’air… Là encore les femmes l’accompagne sa fille et son amie de toujours (qui est psychiatre)…

J’ai bien aimé son écriture. Les dialogues viennent compléter l’histoire. Par eux on va apprendre des choses sur le passé et le présent, sur la vie des personnages. C’est un roman qui se lit vite car on veut savoir comment le protagoniste va faire son deuil de cette histoire d’amour, de sa jeunesse perdue… La typographie joue aussi un rôle, les caractères assez gros donnent visuellement un texte aéré.

J’ai beaucoup aimé la présence des couleurs, des images et tout cet aspect visuel dont je parlait plus haut.

Je remercie les Éditions Michel Lafon de leur confiance.

Article précédement publié sur Canalblog

Et avec votre Esprit

Alexis Laipsker

Éditions Michel Lafon, 27 fév. 2020, 414 p., 18,95 €

Mes Lectures Michel Lafon

et avec votre esprit

4e de couv. :
Appelée d’urgence à l’Institut des sciences de Strasbourg suite à la découverte du cadavre atrocement mutilé du prix Nobel de chimie, la commissaire Pourson se retrouve confrontée à une scène de crime aussi sanglante qu’énigmatique…
Au même moment dans la région lyonnaise, le lieutenant Vairne, connu pour ses méthodes un peu particulières et son obsession des probabilités mathématiques, doit mener l’enquête sur la disparition soudaine et inexpliquée d’un éminent physicien. Tandis qu’il cherche à remonter sa piste, chaque nouvel indice semble épaissir encore le mystère de cette affaire, le convainquant d’une conspiration au plus haut sommet. Quel sombre secret unit ces cerveaux de renommée internationale ?
Bien décidés à le découvrir, Pourson et Vairne vont devoir s’allier pour déjouer cette froide machination…

Ma chronique :

Lorsque j’ai vu la couverture du livre et son titre j’ai tout de suite été attirée. Je ne connaissais pas l’auteur et pour cause c’est son premier roman. La quatrième de couverture à fini de me convaincre qu’il fallait que je le lise.

J’ai eu le plaisir de le recevoir un exemplaire avec une dédicace à mon nom, merci.

Je me suis lancé dans cette lecture le week-end de Pâques… oui à cause du titre. J’ai eu du mal à le lâcher. En temps que lectrice on a nos préférences et nos agacements… Autant je comprends ce besoin de commencer fort pour accrocher le lecteur autant ça m’agace, ce fut le cas ici avec le meurtre en version directe et détaillée dans le premier chapitre. Je me suis dit pourvu que ça ne soit pas comme ça tout le long… C’est là que la réputation d’une maison d’édition fait qu’on se dit  « chez Michel Lafon  on ne fait pas dans le gore ». Oui l’auteur joue avec le cerveau de ces personnages et celui de ses lecteurs mais pas avec de l’hémoglobine à tout crin.

Ce que j’ai aimé entre autre c’est la présence féminine aux commandes des enquêtes. Elles sont belles, fortes et intelligentes et indépendantes. Elles ne sont que deux mais elles vont jouer des rôles déterminants. Le personnage central est un homme lui aussi séducteur, joueur, forte tête et intelligent… Il va jouer le rôle de pivot, même si à un moment donné il a laissé de côté une partie de l’enquête. On aura évidemment aussi des tensions sexuelles.

La narration est à la troisième personne on va donc pouvoir suivre plusieurs lieux : Paris, Lyon, Strasbourg etc. Alexis Laipsker a décidé de construire sa narration en alternant les deux équipes qui vont rapidement se former. C’est une méthode classique pour maintenir le lecteur attentif. D’autant qu’il joue avec les chutes et cliffhangers en fin de chapitre, vous savez le truc qui vous agace parce qu’il faut lire le chapitre suivant (sans pouvoir le sauter) pour avoir la réponse ! Cela fonctionne bien puisqu’ainsi on peut suivre deux enquêtes différentes qui semblent avoir un lien entre elles sans vraiment le savoir. Du coup le lecteur parfois comprend certaines choses avant les enquêteurs.

J’ai beaucoup aimé la spécificité du lieutenant Vairne à savoir les probabilités et son passé de joueur de Poker. Il analyse tout avec ce prisme très particulier. En regardant de prés on découvre que l’auteur est un spécialiste du poker.

C’est un roman qui allie réflexion et action ce qui donne des variations de rythmes qui stimule la lecture. Pas trop le temps de s’apesantir.

Quelques éléments surprenants : coopérations entre les différents services de police, partage des informations, déplacements très aisés, c’est aussi normal que deux policiers se retrouvent sans téléphone pendant un jour ou deux (alors que toi ton téléphone casse et tu vas vite t’en chercher un dans n’importe quel commerce). Bon d’accord cela contribue à l’aspect dramatique de l’histoire.

La résolution de l’énigme comporte quelques mises en lumière et d’autres restent un peu dans l’ombre. Un peu comme dans la vraie vie… ainsi soit-il !

Le sujet est intéressant par qu’il est abordé sous différentes facettes, médical (avec plusieurs focus), criminel, financier, politique…

En conclusion je dirais que c’est un bon roman policier et j’espère que c’est la naissance d’un duo d’enquêteurs qui va collaborer sur d’autres affaires. Les personnages méritent d’être plus développés dans d’autres épisodes.

Que la paix soit avec vous… la messe est dite ! lol Rassurez-vous on est loin des croyances et de la religion.

Je remercie des Éditions Michel Lafon de leur confiance.

lafon

Qui en parle ?

DUP

Accrodeslivres

Article précédement publié sur Canalblog

Nos passés imparfaits

Danielle Rollins

Trad. Christophe Rosson

Éditions Michel Lafon, 6 fév 2020, 400 p, 17,95 €

Mes lectures Michel Lafon

4e de couv. :

Dorothy est piégée et prête à tout pour échapper au mariage arrangé par sa mère. Y compris s’enfuir et embarquer clandestinement à bord d’un étrange vaisseau.
Mais en faisant la connaissance du jeune et mystérieux Ash, la jeune fille est loin de se douter qu’elle va atterrir dans un futur déchiré par les catastrophes naturelles et la guerre civile.
Un futur dans lequel Ash a une mission des plus cruciales : remonter le temps et retrouver le Professeur, son mentor, afin d’empêcher le monde de sombrer dans le chaos.
Ce que Dorothy ignore, c’est qu’en fuyant son tragique destin, c’est celui de l’humanité entière qu’elle vient de changer…

Ma chronique :

Ce livre m’a attiré dès que j’ai vu la couverture avec cette femme qui semble en suspension ou en chute libre, les couleurs bleu nuit et argenté brillant sont une première entrée dans le monde onirique, imaginaire. Ainsi  que le titre avec une typographie qui fait penser justement à une autre époque. Bien entendu la quatrième de couverture laisse présager des aventures fantastiques.

 Les voyages dans le temps et les machines à remonter le temps font parti des sujets sf qui m’intriguent. Je n’ai pourtant pas lu le roman de Wells… mais qui n’a jamais eu envie de faire un bond dans le passé pour rectifier quelques chose sans imaginer les effets en cascade que cela peut engendrer.

J’ai été très sensible au fait que l’autrice s’attache aux matières comme mieux mettre en oppositions avec l’immatériel. L’espace, la météo et les orages en particulier, les rêves, les souvenirs… face à l’exomatière, les métaux, les engins… Cela crée chez le lecteur (du moins pour moi) un contraste entre deux mondes, d’autant qu’il y a les personnages présents et les absents. Moi qui adore les thématiques autour des quatre éléments j’ai été gâtée.

Le roman se présente en quatre parties, de plus en plus courtes. J’ai aimé les citations en ouverture de chaque étape blanc sur fond noir.

Dans chaque partie nous allons suivre soit Dorothy, Ash ou les extraits du journal du professeur. C’est un joli travail d’écriture puisque pour chacun l’autrice a dû écrire d’une façon différente. Nous avons trois époques. Les chapitres avec Dorothy ou Ash sont à la troisième personne, le journal est évidemment à la première personne.

Les relations entre les différents personnages aux caractères biens trempés s’enrichissent au fur et à mesure des épreuves. On s’attache aux personnages et à leurs craintes, failles…

Les personnages nous entraînent dans leur quête personnelle. Et c’est avec impatience que j’attends la suite.

Je remercie les éditions Michel Lafon de leur confiance.

Qui en Parle ?

Jangelis

Nath Aely

Mylène

Article précédemment publié sur Canalblog

L’île des disparus Tome 3. Les lueurs de l’archipel

Camille & Viveca Sten

Éditions Michel Lafon, 2019, 444 p., 16,95 €

Mes Lectures Michel Lafon

Chronique jeunesse du mercredi

4 ème couv. :

D’étranges lueurs dansent sous les flots. Un ferry a été retrouvé pris dans les glaces, tous ses passagers envolés. Tuva n’a de cesse de parcourir les eaux profondes à la recherche d’indices, sur les traces de l’ondine, une créature magique et vengeresse. Mais maintenant que Rasmus, son meilleur ami, a quitté l’île, Tuva doit apprendre seule à maîtriser ses pouvoirs. L’affrontement approche et, pour sauver l’archipel et ses habitants, Tuva devra sacrifier ce qu’elle a de plus cher. Car toute magie a un prix, et le sien sera terrible.

Ma chronique :

J’attendais avec impatience le tome 3 de l’île des disparus et maintenant que je l’ai terminé je pousse un cri de lectrice « Non, ça ne peut pas s’arrêter là ! ». Cette fin de trilogie laisse entrevoir un possible nouveau cycle ose espérer la lectrice passionnée. A la fin de volume nos autrices nous parlent de leurs émotions dans l’écriture de ce tome 3 et elles utilisent le mot « série » et non « trilogie », elles laissent la porte ouverte ou c’est moi qui interprète ?

Une nouvelle fois elles nous emportent dans les eux polluées de la Baltique et dans les changements climatiques. Cette histoire nous parle de légendes et d’actualité, c’est très malin de leur part de jouer entre traditions et réalité.

Le prologue nous plonge d’entrée dans ces phénomènes fantastiques qui forment l’identité de cette intrigue et nous glace les sangs.

On a vu grandir cette adolescente durant  trois années scolaires. L’adolescence est une période de la vie où on se cherche. Dans les deux premiers tomes Tuva ne s’attendait pas à découvrir qui elle est, ça lui est tombé un peu dessus. Dans ce troisième tome elle va  « se révéler » et voir son avenir avec un autre regard, une autre approche. Elle devient plus actrice de sa vie.

Elle ne maîtrise pas toutes les possibilités mais elle approfondit plus ses connaissances au fur et à mesure qu’elle affronte de nouvelles épreuves. Elle acquière plus de confiance en soi et confiance en l’autre. Mais elle reste une adolescente avec tous les bouleversements émotionnels que l’on vit avec elle.

Ce tome est encore une suite de rebondissements, d’épreuves, de découvertes, d’expériences et de douleurs. Elle va apprendre une nouvelle fois qu’elle ne peut pas tout contrôler. Sa quête à changé entre le premier tome et celui-ci.

Il y a une nette évolution des personnages, de la famille et de la communauté entre le tome 1 et tome 3. Il est question de traditions mais aussi de transmission, les relations intergénérationnelles ont changé et il faut toute la ténacité de Tuva pour faire parler les anciens.

La couverture est une nouvelle fois magnifique et elle représente bien ce monde aquatique et cette sérénité que Tuva ressent dans l’eau. On est entre deux mondes celui de l’eau et de la lumière. Regardez l’évolution des couvertures entre le tome 1 et 3. Tome 1 elle sort de la grotte et va vers l’eau, tome 2 elle est sur une barque sur l’eau et enfin dans le tome 3 l’acceptation de sa vraie nature. on peut dire qu’il y au un bon travail sur la couverture qui est en adéquation avec le texte.

Ce tome 3 est une nouvelle fois un coup de cœur. C’est une trilogie que je ne suis pas prête d’oublier.

Je remercie les éditions Michel Lafon de leur confiance.

Qui en parle ?

Jangelis

Aelynah

Retrouvez les chroniques des Tomes 1 et 2 :

Article précédemment publié sur Canalblog

La probabilité mathématique du bonheur

Maxime Fermine

Éditions Michel Lafon, 7 nov 2019,  237 p., 16,95 €

Mes lectures Michel Lafon

probabilité du bonheur

4e de couv. :

À trente-neuf ans et des poussières, Noah, éternel adolescent, a de plus en plus le sentiment d’un vide essentiel qui le fait passer à côté de sa vie telle qu’il l’avait rêvée enfant. Alors un soir, il décide de poser son mal-être pour trouver la clef du bonheur. D’expérience en découverte, Noah traque le bonheur dans chaque aspect de sa vie, guidé par cette seule question : y a-t-il une recette, une formule pour y parvenir ? Une rencontre va changer la donne au-delà de toutes ses espérances…

Ma chronique :

Emportée par l’intrigue et par les chapitres courts (2-3 pages)  j’ai lu ce roman dans le week-end. Et là je pense à l’auteur qui a cogité et écrit son roman pendant plusieurs mois et moi qui l’ai lu en quelques heures…

C’est le genre de livre qu’on prend pour le lire au calme et d’où on ressort apaisée. C’est un feelgood avec un homme pour héros, cela change un peu. Mettre en équation le bonheur c’est aussi une démarche peu courante, mais cela existe… Des noms vont être cités…

On découvre un homme de presque quarante ans et au lieu d’une histoire du démon du midi, c’est un questionnement sur ce qu’il vit. Cette vie bien réglée ne lui convient plus mais que faire…

Noah est un personnage qui va se découvrir je ne vous dis pas comment… il est comme tout un chacun fait de paradoxes. Il travaille devant son écran pour un magazine de reportages de grands voyageurs. Lui est immobile.

A travers les différentes tentatives d’accomplissement de soi, on se rend bien compte qu’il y a autant de façon de trouver son bonheur qu’il y a d’individus et que la panacée universelle n’existe pas.

Ses différentes expériences vont nous faire sourire car elles ne lui correspondent pas alors il n’arrive pas y  « entrer ». Cela fonctionne pour d’autres.

Il n’existe pas une formule magique pour que vous trouviez votre voie. Ce roman est très positif car le protagoniste réagit avant d’être complètement dépressif, il a le déclic à temps. Il fait appel à beaucoup de bon sens et à l’aide de son entourage.

Ce roman traite de la paternité. Notre héros nous dit d’entrée qu’il n’a jamais voulu s’engager avec une femme et fonder une famille. L’homme n’a pas la fameuse horloge biologique qui met la pression aux femmes mais ce n’est pas pour autant qu’il voudra engendrer un enfant. Cela ne va plus de soit de nos jours.

Nous découvrirons ses relations avec son propre père. Sans remonter aux grands parents. La famille s’arrête à parents-enfants. Il va se rendre compte qu’il ne connaît pas bien ses parents contrairement à ce qu’il croit…  c’était très drôle !

Puis nous découvrirons que pour d’autres les relations père-fils sont terribles et destructrices.

Alors non fonder une famille n’est pas forcément la solution idéale pour être heureux comme on lui dit au début du roman.

Ce que j’ai aimé chez ce personnage c’est sa capacité à écouter les autres. On lui dit essaye et tu verras et il tente, tâtonne, découvre… Dans ce roman le romancier ne nous donne pas de leçon…  il n’y a pas d’âge pour faire un voyage initiatique et grandir.

J’ai pris grand plaisir à vivre les aventures de cet homme ne quête de bonheur, Maxime Fermine nous emporte par sa sensibilité et la finesse de son écriture à la découvertes d’hommes d’aujourd’hui.

Je disais que ce roman je l’ai rapidement lu mais  il ne sera pas vite oublié car il est touchant et il y a des scènes fortes.

Je remercie les Éditions Michel Lafon de leur confiance.

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